Robert Silverberg - L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité.
Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes.
Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future.
Intervalle irréductible.
Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique.
Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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Pendant la phase préliminaire des drogues et des cocktails, Sundara accapara plus d’intérêt que tous les sénateurs, gouverneurs et maires rassemblés, Quinn compris. C’était dû en partie à la curiosité, car chacun connaissait de réputation mon épouse exotique mais peu l’avaient rencontrée, et aussi parce qu’elle était bien la plus jolie femme présente. Sundara n’en éprouvait d’ailleurs ni surprise ni gêne. Elle a toujours été belle, au demeurant, et s’est accoutumée à l’effet que sa personne produit. Elle n’avait pas non plus choisi de se vêtir comme une qui craint d’être admirée. Elle portait un léger péplum de harem, sombre et flottant, qui la couvrait des pieds à la tête. En dessous elle était nue, et quand elle passait devant un point lumineux, cela produisait un effet dévastateur. Elle rayonnait au centre de l’immense pièce comme un papillon des nuits tropicales, élégante et souple, sombre et mystérieuse, les lampes faisant jouer des étincelles dans ses cheveux noirs, la courbe révélée de ses seins et de ses flancs excitant la convoitise parmi les hommes présents. Elle eut sa minute de gloire, certes ! Quinn venant nous accueillir, lui et Sundara transformèrent une chaste accolade en un pas de deux sublime mimant le charisme sexuel, qui laissa les plus vieux de nos politiciens bouche bée, les pommettes cramoisies et la main à leur col pour le desserrer. L’épouse de Quinn elle-même, Laraine, que l’on comparait à la Joconde, sembla éprouver un certain choc, bien qu’elle eût fait le plus heureux mariage dont j’aie jamais entendu parler dans le ; monde politique. Mais peut-être s’amusait-elle simplement de l’ardeur manifestée par Quinn ? Si vous aviez vu ce sourire indéfinissable !

Sundara irradiait encore le pur Kama Soutra lorsque nous prîmes place. Lamont Friedman assis en face d’elle à la table circulaire sursauta et frémit quand ses yeux rencontrèrent les siens, et son regard la fixa avec une ardeur farouche, tandis que les muscles bougeaient par saccades dans son long cou maigre. Parallèlement, d’une manière plus discrète mais non moins ardente, Catalina Yarber n’avait d’yeux que pour Sundara Friedman. Vingt-neuf ans, maigreur squelettique, deux mètres trente de haut peut-être, avec une pomme d’Adam saillante et des paupières globuleuses ouvertes sur des prunelles à l’expression égarée. Une lourde masse de cheveux marron enserrait son crâne comme quelque créature venue d’outre-ciel pour le dévorer. Sorti de Harvard avec une solide qualification pour la sorcellerie monétaire, il était maintenant le grand magicien d’un groupe de financiers se faisant appeler La Sauvegarde des Droits Hypothécaires et qui, par une suite de coups audacieux (rachats d’options, offres fictives et autres procédés dont je n’ai qu’un vague aperçu) s’étaient assuré le contrôle d’un empire valant mille millions de dollars, avec obligations dans chaque continent, excepté l’Antarctide (mais je ne serais pas étonné d’apprendre que leur Sauvegarde se fût fait attribuer le monopole des droits de douane pour le Goulet de Mac Murdo).

Mlle Yarber ? Petite, blonde, la trentaine, efflanquée, visage quelque peu durci, yeux toujours en mouvement, lèvres minces. Ses cheveux coupés court comme ceux d’un garçon tombaient à la chien sur un front vaste et méditatif. Elle n’était pas maquillée outre mesure – une simple ligne bleue tracée autour de la bouche – et ses vêtements sobres se composaient d’une blouse couleur paille contrastant avec une jupe droite atteignant les genoux. Effet restreint, voire austère, mais comme elle prenait place, j’avais remarqué que cette image asexuée était corrigée par une touche d’érotisme surprenante : sa jupe s’ouvrait en longueur de la taille à l’ourlet sur vingt centimètres du côté gauche, et chaque mouvement révélait une jambe ferme, une hanche veloutée et un coin de fesse. À mi-cuisse, fixé par une chaînette d’or, l’on voyait le petit médaillon abstrait qui est l’emblème de la Religion transitiste.

Puis ce fut le dîner, classique dans son menu : salade de fruits, consommé, filets de protéosoja, petits pois et carottes bouillis, bourgogne californien, saumon cuit au four et grumeleux à souhait, le tout servi avec le maximum de fracas et le minimum de bonne grâce par des membres revêches de groupes minoritaires exploités. Tandis que nous bavardions et mangions, un assortiment de politiciens besogneux circulait entre les tables pour distribuer claques dans le dos et poignées de main. Il nous fallut aussi subir le cortège de ces dames les épouses (la plupart sexagénaires, courtaudes, pataudes et fagotées à la dernière mode du pincé) qui se frayaient obstinément leur chemin vers les puissants et les glorieux. L’intensité sonore était supérieure de vingt décibels au tonnerre du Niagara. Des geysers de rires stentoriens venaient nous éclabousser, partis de telle ou telle table quand quelque juriste à crinière argentée ou légiste respecté sortait son histoire scabreuse favorite de nègres / juifs / Irlandais / Écossais / avocats / docteurs / curés / fous / truands dans la meilleure tradition 1965. Comme toujours en pareille corvée, je me sentais l’esprit désorienté du doux sauvage arrivant de Mongolie et fourvoyé sans manuel de poche au beau milieu d’une cérémonie tribale américaine totalement inconnue. C’eût été abominable sans les tubes de poudre que l’on vous offrait en permanence. Le parti néo-démocrate restreint peut-être la consommation du vin, mais il sait comment se procurer la drogue.

Alors que l’on passait aux discours, vers 9 heures et demie, un rite se déroulait à l’intérieur du rite : Lamont Friedman expédiait à Sundara des messages quasi désespérés, et Catalina Yarber, bien qu’attirée manifestement elle aussi par Sundara, m’avait, d’une façon muette, froide, exempte d’émotion, proposé ses faveurs.

Comme le maître de cérémonies (Lombroso, qui pouvait brillamment se montrer tour à tour raffiné et vulgaire) plongeait au cœur même de sa routine, faisant alterner les pointes railleuses dont il criblait les membres du parti les plus distingués présents dans la salle, avec les notes funèbres obligatoires pour évoquer nos martyrs traditionnels – Kennedy, l’autre Kennedy, King, Rosewall, Gottfried – Sundara me chuchota :

— As-tu remarqué Friedman ?

— Il a, je dirais, le klaxon déréglé.

— Moi, je croyais que les génies étaient censés se montrer plus subtils.

— Lamont juge peut-être que les avances les moins discrètes sont les meilleures, suggérai-je.

— Il se conduit en collégien.

— Donc, tant pis pour lui.

— Oh, mais non ! dit Sundara. Je le trouve attirant. Insolite, mais nullement répugnant, tu comprends ? Presque séduisant.

— Eh bien, c’est que l’approche directe lui réussit. Tu vois ? C’est vraiment un génie.

Sundara pouffa.

— Yarber en a après toi. Est-ce un génie elle aussi ?

— À mon avis, c’est toi qu’elle désire, ma douce. On appelle ça l’approche indirecte.

— Et que penses-tu faire ?

Je haussai les épaules.

— Je te laisse choisir.

— Je suis pour. Comment trouves-tu Yarber ?

— Je deviné en elle beaucoup d’énergie.

— Je le crois également. Partie carrée cette nuit, alors ?

— Pourquoi pas ? acquiesçai-je, juste au moment où Lombroso mettait tout le monde dans une joie assourdissante avec un crescendo savamment dosé de polyethnie et de malice destiné à présenter Paul Quinn.

Nous gratifiâmes le maire d’une longue ovation orchestrée par Haig Mardokian depuis l’estrade. Retrouvant mon siège, j’adressai à Catalina Yarber un télégramme en code oculaire qui mit des taches roses sur ses joues pâles. Elle sourit, découvrant une double rangée de petites dents pointues. Message reçu. Terminé. Sundara et moi aurions donc notre petite fête galante en compagnie du couple. Nous étions plus monogames que la plupart, d’où nos privautés à deux. Très peu pour nous le tapage des maisonnées où règne la multitude, les chamailleries sur la propriété privée, les ribambelles communautaires de gosses. Mais la monogamie est une chose et la continence une autre : si la première existe encore, bien que modifiée par les changements de notre époque, la seconde s’apparente au dodo et au trilobite. J’appréciais fort la perspective d’une passe d’armes avec la petite et vigoureuse Mlle Yarber. J’enviais quand même Friedman, comme cela m’arrivait toujours vis-à-vis des partenaires de mon épouse, car il allait posséder Sundara l’Unique, qui restait pour moi la plus désirable de toutes. Il me faudrait m’arranger d’un corps que je convoitais, mais convoitais moins que le sien. Une manœuvre de l’amour, je suppose que telle était l’explication : amour dans l’exofidélité. Heureux Friedman ! L’on ne peut découvrir qu’une seule fois une femme comme Sundara.

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