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Robert Wilson: Ange mémoire

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Wilson: Ange mémoire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2008, ISBN: 978-2-07-034349-2, издательство: Gallimard, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Robert Wilson Ange mémoire

Ange mémoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Raymond Keller est un Ange : tout ce qu’il voit est enregistré dans une puce reliée directement à son cortex cérébral. Tenu à l’objectivité, il se veut une machine dénuée de sentiments. Sa nouvelle mission l’envoie au Brésil, au cœur de la forêt amazonienne, en compagnie de Teresa Rafael, une artiste désœuvrée, et de Byron Ostler, un Ange qui a définitivement renoncé à son câblage. Ils doivent y récupérer un onirolithe, une mystérieuse pierre extraterrestre aux propriétés hors du commun. Mais cela ne sera pas sans danger, d’autant que cette plongée au cœur des ténèbres sera aussi l’occasion d’explorer un territoire chaotique : la mémoire, les souvenirs perdus… Dès son deuxième roman, écrit en pleine vague genre auquel on peut rattacher Robert Charles Wilson fait montre d’un talent annonciateur des grands romans à venir.

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Byron montra son travail avec une fierté ostentatoire d’ivrogne dont Keller ne put évaluer la sincérité. « J’utilise la même technologie que les laboratoires gouvernementaux, mais à une échelle un peu plus modeste. Le fluide dans les cuves est une solution sursaturée, à peine plus complexe que l’eau de mer. Quand on a le milieu, le reste ne pose pas de problème. Les oniros se reproduisent. Bon, on ne doit pas pouvoir parler de « reproduction », puisqu’ils ne sont pas vivants, en fait, mais je ne sais pas comment l’appeler autrement. La pierre libère une substance semblable à la transcriptase, qui agit comme une espèce de germe cristallin. Les nouvelles pierres se développent autour. Copies parfaites. Impossible de les distinguer de l’original. La technologie pour cultiver des pierres a été une des premières données récupérées dans les premiers échantillons significatifs, ce qui signifie que les concepteurs de ces choses ont consacré beaucoup de redondance à cette information-là. On ne sait pas qui sont, ou qui étaient, les Exotiques, mais de toute évidence, ils voulaient qu’on fasse circuler les pierres. »

Keller décelait de la fascination dans la voix de Byron. Celui-ci avait été appelé sous les drapeaux au milieu de ses études universitaires, et curieusement, quand il était excité, c’était la manière de parler populaire qui disparaissait : il se mettait à utiliser des mots comme « redondance ».

Dans les profondeurs troubles des cuves du laboratoire chimique, Keller distingua les couleurs pâles et les formes nébuleuses des pierres naissantes. De la vie minérale. Il percevait leur étrangeté comme une aura.

« Elles sont indestructibles, dit Byron. Elles se fracturent le long de leurs axes de symétrie, mais on ne peut pas les brûler, les percer ou les dissoudre. En théorie, si on pouvait réunir toutes les pierres brésiliennes en un seul et même endroit, on pourrait les assembler comme un puzzle. Sur le plan topologique, elles sont surtout orthorhombiques ou tricliniques… Ce sont les formes les plus courantes. Personne ne sait de quoi elles sont faites au juste. On a la preuve qu’elles ont été conçues… leur substance a été conçue… jusqu’au niveau subatomique. Des micropotentiels complexes se propagent le long des axes de symétrie, et c’est d’ailleurs ce dont se servent les labos pour se brancher dessus. Leurs propriétés physiques observables sont très étranges, et certains les soupçonnent d’exister en plus de trois dimensions.

— C’est pas de la gnognotte.

— Tu l’as dit.

— Et tu t’en es servi pour sauver la vie de Teresa. »

Il vit les traits de Byron se durcir dans la pénombre. « On pourrait dire ça.

— Elle compte à ce point pour toi ? »

Il y eut un silence. « Je ne suis pas assez saoul pour en parler, dit ensuite Byron.

— Mais tu t’inquiètes pour elle, insista Keller.

— Je m’inquiète pour le Brésil. De cette nouvelle pierre. Et pas seulement à cause du danger physique. » Il secoua la tête. « Parfois, je pense que tout va bien se passer. J’y crois vraiment. Peut-être plus que bien. On y va, on revient, elle trouve ce qu’elle veut. Peut-être qu’on pourrait vivre ensemble. » Il ajouta d’une voix faible, sur la défensive : « Elle pourrait y réfléchir.

— Et si elle ne trouve pas ce qu’elle veut ?

— Alors elle pourrait mourir. Elle pourrait se laisser mourir. Cette fois, je ne pourrais peut-être pas l’aider. »

À moitié ivre, bercé par la houle, Keller s’endormit dans un lit à sommier de bambou. Il rêva d’un champ de manioc au Rondônia. De grands mots tournaient en rond comme des oiseaux dans sa tête. Amnésie, agnosie, dysphasie, aphasie. Dans le rêve, il ne voyait que la moitié gauche des choses, et quand il parlait, les mots sortaient déformés et creux.

Il s’éveilla à l’aube avec une auréole de sueur sur l’oreiller.

Il s’acheta à manger à un étal près de l’usine marémotrice. Un sourire neutre sur le visage, Byron arriva à midi passé et lui tendit une enveloppe contenant, outre une carte d’identité et un passeport acquis au marché noir, un billet d’avion pour le Brésil.

CHAPITRE 4

1. Ils s’élevèrent au-dessus de la courbure terrestre par un vol parabolique d’AcroBrazil qui les emmena un instant dans l’espace, mais le voyage, songea Keller, était davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur : à l’intérieur de l’Amazonie, de la mine à ciel ouvert de Pau Seco, du passé. Durant la descente, il se demanda s’il n’avait pas été conduit là par une inertie cachée, par les efforts perfides de son esprit pour explorer l’abysse de sa mémoire.

La Roue , avait dit Byron. Une pensée désagréable et qui ne le quittait pas.

L’avion s’inclina sur l’aile pour mettre le cap sur les pistes flottantes de la baie de Guanabara, de l’autre côté de la statue du Christ Rédempteur, usée et solitaire sur le venteux Corcovado. À sa venue précédente, Keller, alors recrue de dix-neuf ans à bord d’un transport militaire, avait réalisé pour la première fois qu’il entrait en territoire inconnu en voyant cette statue dressée au sommet de la montagne, ce Christ rongé par les intempéries, aux yeux de granit regardant dans le vague, aux mains levées en une bénédiction muette au-dessus d’une ville aussi grande que l’horizon. En la revoyant, Keller sentit ses doigts se crisper à nouveau sur les accoudoirs. Il avait juré autrefois que s’il arrivait à quitter ce pays, il n’y remettrait jamais les pieds… promesse ancienne mais proférée avec ardeur, qui résonnait maintenant avec une ironie douloureuse dans les grondements de l’avion.

« Ça va ? » demanda Teresa, et Keller parvint à hocher la tête.

« À merveille », répondit-il en pensant wu-nien, en faisant abstraction de lui-même, en battant en retraite dans les couloirs glacés de sa circonspection soigneusement entretenue, en s’y réfugiant.

Leur correspondance pour la capitale ne partait que le lendemain matin. Prodigue du crédit de Wexler, Byron leur avait réservé une chambre dans un de ces hôtels blancs comme de l’os donnant sur la baie. « Rien que le meilleur », dit-il. Mais Keller avait fixé son attention sur Teresa, sur son profil alors qu’elle regardait devant elle par les fenêtres du bus de transit.

Les images s’enregistraient dans sa puce-mémoire, mais la plupart n’étaient que des séquences sans valeur, banales et sans rien de spectaculaire. De plus, au moment du montage final, la jeune femme serait devenue une étrangère, ses traits ayant été systématiquement modifiés pour les rendre méconnaissables : Keller protégeait ses sources. À sa manière muette, c’était un journaliste : il savait la nécessité du montage, il savait qu’il était nécessaire d’extraire une signification du minerai brut du vécu. Le produit fini ne cessait toutefois de le surprendre. Son dernier projet pour le Réseau, par exemple, des révélations sur le monde clandestin du câblage-plaisir. Il avait passé trois mois dans les hôpitaux, dans les appentis, dans les plus sinistres tréfonds des Flottes. Il avait appris à connaître certains de ces hommes (presque toujours des hommes, en général d’anciens combattants) qui avaient accédé au plus profond de leurs centres cérébraux du plaisir et se consumaient lentement, comme des bougies de cire, dans les recoins oubliés des noyaux urbains. Il pensa parfois que ce qu’il voyait, les étapes tertiaires de leur terrible dépendance, ne pouvait manquer de cautériser les filaments dans sa propre tête, de surcharger les circuits, de défier la mémoire. Il avait testé les limites de son wu-nien, son vieil entraînement militaire. Peut-être s’était-il trop soucié de ces gens qui ne pouvaient plus échapper à la mort.

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