Philip Farmer - Le Monde du Fleuve

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Ce jour-là, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent, nus, sur les rives du fleuve de l’éternité. Ils étaient trente ou quarante milliards, de toutes les époques et de toutes les cultures, parlant chacun sa langue et éprouvant quelques difficultés à se faire comprendre.
Long de trente-deux millions de kilomètres, le fleuve de l’éternité ne coule pas à la surface de la Terre, mais serpente sur un monde spécialement remanié pour accueillir les ressuscites.
Par qui ? Dans quel but ?
Ce sont les questions que se posent, entre autres ressuscités célèbres, l’explorateur Richard Burton, Sam Clemens, alias Mark Twain, en compagnie de Hermann Goering, Jean sans Terre, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse et d’autres figures célèbres ou inconnues.
Seul le talent de Philip José Farmer pouvait évoquer un univers picaresque à la dimension du passé et de l’avenir de l’humanité.

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Le dix-neuvième jour après la Résurrection, les sauvages avaient traversé le Fleuve. Apparemment, ils n’avaient pas d’autre raison d’attaquer que la perspective d’un bon combat, ce en quoi ils ne furent pas déçus. Les seules armes étaient les bambous et les graals, car cette région était très pauvre en silex. John de Greystock avait terrassé dix Mongols avec son graal avant d’être lui-même assommé par une grosse pierre et transpercé par la pointe durcie au feu d’un javelot de bambou. Il s’était réveillé nu, muni de son seul graal – ou bien d’un autre – près de ce rocher en forme de champignon.

Le deuxième homme expliqua par gestes ce qui lui était arrivé. Il était en train de pêcher au milieu du Fleuve quand sa ligne avait été soudain attirée vers le fond par quelque chose de si puissant qu’il avait été lui aussi entraîné dans l’eau. En remontant à la surface, il avait bêtement heurté le fond de sa barque et s’était noyé.

Ainsi, la question du sort réservé à ceux qui mouraient dans cette après-vie était résolue. Pourquoi ils ne renaissaient pas près de l’endroit où ils étaient morts, cela, c’était un autre mystère.

Le second événement inhabituel fut l’absence de nourriture dans les graals à la distribution de midi. Mais les cylindres n’étaient pas vides. Ils contenaient chacun six carrés de tissus de couleurs, motifs et formats variés. Certains étaient visiblement conçus pour être portés autour de la taille, comme des kilts. Ils étaient munis à un bord d’un système de fermeture par simple contact. D’autres étaient plus légers et presque transparents. On pouvait les porter comme soutien-gorge, par exemple. La matière dont ils étaient faits était douce et spongieuse, mais d’une résistance à toute épreuve. Même le bambou le plus pointu ou le silex le plus aiguisé ne pouvait l’entamer.

L’humanité poussa un hourra collectif quand elle découvrit ce « linge ». La plupart des hommes et des femmes s’étaient habitués, ou du moins résignés, à rester tout nus, mais ceux qui avaient le moins de souplesse, ou le plus de sens esthétique, trouvaient que l’étalage des organes génitaux humains était quelque chose de laid, voire de répugnant. Maintenant, tout le monde avait des kilts, des turbans et des soutiens-gorge.

Les turbans, pour beaucoup, étaient particulièrement bienvenus en attendant que les cheveux finissent de repousser. Mais même plus tard, les gens devaient s’habituer à les garder.

Les poils poussaient partout sauf au visage. Burton s’en désolait. Il avait toujours été fier de ses grosses moustaches et de sa barbe fourchue. Il prétendait que sans elles, il se sentait plus nu que sans son pantalon. Cela avait faire rire Wilfreda, qui lui avait dit :

— Je suis contente que tu ne les aies plus. J’ai toujours détesté tous ces poils sur le visage des hommes. Pour moi, embrasser un homme qui a de la barbe, c’est pire que fourrer sa tête dans un vieux matelas de crin éventré.

13.

Soixante jours s’étaient écoulés. Ils avaient poussé le bateau jusqu’au Fleuve en le faisant glisser sur de gros segments de bambou. Le jour du lancement était arrivé. Le Hadji avait treize mètres de long. Il consistait essentiellement en une double coque en bambou aux étraves en pointe, une plate-forme également en bambou, un beaupré qui pouvait servir à amurer un foc ballon et un mât à gréement aurique. Les voiles étaient en fibres de bambou tissées. Il n’y avait pas de gouvernail ni de roue, comme sur la maquette, car leur réalisation avait posé trop de problèmes. Une longue rame en pin devait servir à barrer. Jusque-là, ils ne disposaient, comme matériau pour faire les cordages, que de fibres végétales. Mais ils espéraient pouvoir se servir bientôt du cuir tanné ou des entrailles des plus gros poissons du Fleuve. Pour compléter le tout, enfin, une pirogue creusée par Kazz dans un tronc de pin était attachée à l’avant du bateau.

Au moment du lancement, Kazz fit quelques difficultés. Il avait appris à s’exprimer dans un anglais sommaire émaillé de jurons en arabe, baloutchi, italien et swahili, qu’il avait glanés au contact de Burton.

— Faut… comment appelle ça ?… wallah ! Quel mot ça ?… tuer quelqu’un… avant mettre bateau dans Fleuve… merda … connais pas mot, Burton- nak … donne mot, Burton- nak … mot pour tuer… pour que dieu Kabburkanakruebemss … dieu des eaux… pas faire couler bateau… en colère… manger nous.

— Un sacrifice ?

— Merci bordel, Burton- nak . Sacrifice ! Couper gorge… mettre dans bateau… frotter bois avec sang… très bon ça… dieu des eaux pas fâché…

— Ça ne se fait pas chez nous, dit Burton.

Kazz insista, mais finit par accepter de monter quand même à bord. Son visage s’était assombri et on voyait bien qu’il n’était pas tranquille. Pour le rassurer, Burton essaya de lui expliquer qu’ils ne se trouvaient pas sur la Terre, qu’ils étaient sur un monde différent, comme il pouvait le voir aisément en levant la tête vers les étoiles, et qu’il n’y avait pas de dieux dans cette vallée. Kazz l’écouta en hochant gravement la tête. Il finit par sourire, mais il gardait l’air de quelqu’un qui s’attend à voir les yeux globuleux, la barbe verte et le visage hideux de Kabburkanakruebemss surgir des profondeurs d’un instant à l’autre.

La plaine, ce matin, était couverte de monde. La foule était venue de loin assister au lancement du bateau. Elle n’avait pas souvent de distraction comme celle-là. Les gens criaient, riaient et lançaient des plaisanteries à l’adresse de l’équipage. Avant la mise à l’eau, Burton grimpa sur la « passerelle », une simple plate-forme légèrement surélevée, et leva la main pour demander le silence. Le brouhaha s’apaisa peu à peu. Burton prit la parole en italien.

— Compagnons lazari , amis, habitants de la vallée de la Terre promise ! Nous allons vous quitter dans quelques minutes…

— Si le bateau ne chavire pas ! murmura Frigate.

— … pour remonter le Fleuve, contre le vent et le courant. Nous choisissons la route la plus difficile, parce que c’est celle qui rapporte toujours la plus grosse récompense, si vous croyez les moralistes de la Terre, et vous savez tous, maintenant, à quel point on peut leur faire confiance !

Rires, accompagnés ça et là de protestations des « religionistes » inconditionnels.

— Sur la Terre, comme certains d’entre vous le savent peut-être, j’ai autrefois conduit une expédition au plus profond et au plus noir de l’Afrique pour explorer le cours supérieur du Nil. Je n’ai pas pu trouver sa source, bien que j’aie été à deux doigts de le faire. La récompense m’a été ravie par un homme qui me devait tout, un certain John Hanning Speke. Si jamais je devais le trouver encore sur ma route au cours de ce voyage, je sais très bien comment je le traiterais…

— Bon Dieu ! sursauta Frigate. Tu ne serais pas capable de le laisser se suicider une seconde fois de honte et de remords ?

— … mais le fait est que ce Fleuve que nous voulons remonter pourrait très bien se révéler beaucoup plus important que le Nil, qui était le plus long de la Terre, comme vous le savez peut-être en dépit des prétentions erronées des Américains en faveur de leur Amazone ou de leur complexe Missouri-Mississippi. Je sais que certains d’entre vous se demandent pourquoi nous nous sommes assignés un but dont la distance, et même l’existence sont parfaitement hypothétiques. A ceux-là, je répondrai que nous faisons voile vers l’Inconnu parce que l’Inconnu existe et que nous voudrions le rendre connu. Il n’y a pas d’autre raison ! Ici, contrairement aux affligeantes expériences que nous avons connues sur la Terre, nous n’avons eu besoin de personne pour nous financer ou nous commanditer. L’argent-roi est mort, bon débarras ! Nous n’avons pas eu non plus à faire des démarches officielles, à remplir des centaines de papiers ni à demander audience aux gens influents ou aux bureaucrates mesquins pour qu’ils nous accordent la permission de naviguer sur le Fleuve. Ici, il n’y a pas de frontières nationales…

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