Isaac Asimov - Les courants de l'espace

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Les courants de l'espace: краткое содержание, описание и аннотация

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Il y a des courants dans l'espace. Personne ne l'ignore. Entre autres, des courants de carbone. Les étoiles, qui traversent les courants s'emparent d'innombrables atomes, et lorsque la quantité de carbone qui s'infiltre dépasse un seuil critique, le rayonnement stellaire prend des proportions formidables et les couches supérieures cèdent.
Quand le soleil de Florine explosera-t-il ?

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— Votre Seigneurie ?

Pour n’importe quel Florinien, le capitaine Racety eût évidemment été un « Écuyer ». Cela allait de soi. Aux yeux des Floriniens, tous les Sarkites étaient des Écuyers. Mais, pour les Sarkites, il y avait des Écuyers et les vrais Écuyers. Le Capitaine était un simple Écuyer. Samia de Fife était une vraie Écuyère.

— On ne me donne pas d’ordres, laissa-t-elle tomber. Je n’en ai plus l’âge. Je suis maîtresse de mes actes. Je décide de rester.

— Qu’il plaise à Votre Seigneurie de bien comprendre que l’ordre ne vient pas de moi, répondit le capitaine en pesant soigneusement ses mots. On ne m’a pas demandé mon avis. J’ai reçu des consignes nettes et catégoriques…

Il compulsa sans beaucoup d’enthousiasme une liasse de papiers pour y trouver copie de ces consignes. Il avait déjà essayé à deux reprises de prouver sa bonne foi à Samia de Fife mais elle n’avait pas voulu examiner le document, comme si son refus lui permettait de continuer de ne pas voir où était le devoir de l’officier.

Cette fois encore, elle répondit :

— Vos consignes ne m’intéressent pas.

Ses talons claquèrent. Elle fît demi-tour et s’éloigna de Racety d’un pas vif.

Il la suivit.

— Mes ordres m’enjoignent de vous faire transporter de force, si j’ose me permettre de m’exprimer ainsi, dans le cas où vous ne vous rendriez pas volontairement à mon bord, dit le capitaine avec douceur.

Elle lui fit face.

— Vous n’auriez pas cette audace.

— Eu égard à celui qui m’a donné mes directives, j’aurai toutes les audaces.

Elle se fit enjôleuse.

— Il n’y a pas réellement de danger, capitaine. C’est absolument ridicule ! C’est démentiel ! La Cité est paisible. Tout se borne à ceci : un patrouilleur s’est fait assommer hier dans la bibliothèque. Un point, c’est tout.

— Un autre a été tué ce matin. L’agresseur était également un Florinien.

Samia tressaillit mais son teint bistre devint plus sombre et ses yeux noirs flamboyèrent.

— En quoi cela me concerne-t-il ? Je ne suis pas un patrouilleur.

— On est en train de préparer le navire, Votre Seigneurie. Nous allons appareiller sous peu. Il faut que vous embarquiez.

— Et mon travail ? Mes recherches ? Vous rendez-vous compte… Non, vous ne vous rendez pas compte…

Le capitaine garda le silence. Samia lui tournait le dos, à présent. Sa robe de kyrt couleur cuivre passementée d’argent faisait ressortir l’extraordinaire délicatesse de ses épaules et de ses bras. Le capitaine Racety contemplait la jeune fille avec quelque chose de plus que la plate courtoisie et l’humble objectivité qu’un simple Sarkite devait à une si noble personne. Il se demandait pourquoi une donzelle aussi bien faite s’amusait à perdre son temps à parodier l’activité d’un professeur d’université.

Samia savait bien que les recherches auxquelles elle se consacrait avec ardeur faisaient sourire les gens habitués à considérer que les nobles Dames de Sark avaient pour unique rôle d’être les ornements de la haute société et de servir finalement d’incubateurs à au moins deux (mais jamais plus de deux) futurs Écuyers de Sark. Cela lui était indifférent.

Les femmes venaient la trouver et disaient Est-il vrai que vous écrivez un livre, Samia ? Elles demandaient à le voir et gloussaient bêtement.

Les hommes étaient encore pire avec leur indulgence condescendante, manifestement persuadés qu’il suffirait d’un regard, d’un bras viril passé autour de sa taille pour qu’elle cesse de s’intéresser à ces niaiseries et tourne son esprit vers les choses qui avaient une importance réelle.

Elle avait toujours été comme cela, songeait-elle, parce qu’elle avait toujours été amoureuse du kyrt alors que, pour la plupart des gens, le kyrt n’était qu’un produit banal. Le kyrt ! Le roi, l’empereur, le dieu des textiles. La métaphore était en dessous de la vérité.

Chimiquement parlant, le kyrt n’était rien de plus qu’une variété de cellulose. Les chimistes le juraient. Pourtant, malgré tous leurs instruments et toutes leurs théories, ils n’avaient encore jamais expliqué pourquoi Florina était la seule planète de la galaxie où la cellulose devenait kyrt. C’est une question d’état physique, disaient-ils. Mais si on leur demandait en quoi l’état physique du kyrt différait de celui de la cellulose commune, ils étaient muets.

Ç’avait d’abord été chez sa nourrice que Samia avait rencontré cette ignorance :

— Pourquoi c’est qu’il brille, nounou ?

— Parce que c’est le kyrt, Miakins.

— Pourquoi les autres choses brillent pas pareil ?

— Les autres choses ne sont pas le kyrt, petite Mia.

Et il n’y avait plus qu’à tirer un trait. Une monographie en deux volumes, traitant du kyrt, était sortie trois ans auparavant. Samia l’avait lue avec attention : tout revenait à l’explication de la nounou. Le kyrt était le kyrt parce que c’était le kyrt. Les choses qui n’étaient pas le kyrt n’étaient pas le kyrt parce qu’elles n’étaient pas le kyrt.

Certes, le kyrt ne brillait pas vraiment par lui-même mais, filé comme il convenait, il miroitait au soleil de reflets métalliques, il chatoyait de mille et une couleurs. Un autre procédé lui conférait l’éclat du diamant. Un traitement qui ne coutait guère d’efforts lui permettait de supporter une température de 600 degrés et le rendait inerte à l’action de presque toutes les substances chimiques. Ses fibres donnaient un fil d’un diamètre inférieur à celui des textiles synthétiques les plus fins et elles avaient une résistance à la tension que l’on ne trouvait dans aucun alliage d’acier existant.

Aucun matériau connu ne se prêtait à autant d’applications que le kyrt. S’il n’avait pas été aussi onéreux, on aurait pu s’en servir pour remplacer le verre, le métal et les matières plastiques dans toutes leurs utilisations industrielles. C’était à lui seul que l’on avait recours pour collimater les instruments d’optique, pour confectionner les moules de fusion des hydrochrons des moteurs hyper-atomiques et pour fabriquer des grilles ultra légères et robustes quand on ne pouvait employer le métal à cause de sa fragilité ou de son poids – ou des deux.

Mais, répétons-le, l’usage du kyrt était limité en raison de son coût prohibitif. En fait, la production florinienne de kyrt étai achetée par des fabriques de textiles qui la transformaient en tissus – les tissus les plus fabuleux de toute l’histoire de la galaxie. Florina habillait l’aristocratie d’un million de planète et la distribution se faisait au compte-gouttes. Une vingtaine de femmes sur un monde donné pouvaient avoir un trousseau en kyrt ; deux mille, une jaquette fantaisie ou une paire de gants en kyrt. Vingt millions d’autres regardaient ces heureuses de loin et soupiraient.

Dans toute la galaxie, il y avait une expression pour désignai les snobs, la seule formule que tout le monde comprenait partout On croirait qu’elle se mouche dans le kyrt !

Un jour, quand elle était petite, Samia avait demandé à son père :

— Qu’est-ce que le kyrt, papa ?

— Ta tartine beurrée, Mia.

— La mienne ?

— Pas seulement la tienne, Mia. C’est la tartine beurrée de Sark.

Dame ! Elle avait aisément compris pourquoi il en était ainsi. Toutes les planètes de la galaxie sans exception avaient essayé de faire pousser le kyrt sur leur sol. Au début, Sark avait décrété la peine de mort pour tout individu, indigène ou étranger, coupable de faire sortir des graines de kyrt en fraude. Cela n’avait pas empêché la contrebande de fleurir. Au cours des siècles, la vérité était apparue ; la loi fut abolie et Sark se fit un plaisir de vendre à tout un chacun les semences… au tarif du produit fini, bien entendu.

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