Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Ce que tu dis là est affreusement cynique !

— Et si c’était la vérité ? dit Sundira en posant la tête sur les genoux de Lawler. Qu’en penses-tu ? As-tu compris quelque chose à tout son charabia mathématique ? À sa théologie ? Et son paradis ? Une île peuplée de saints esprits ?

Il caressa sa chevelure brune et épaisse. Les semaines et les mois passés en mer en avaient modifié la texture, la rendant plus rêche et lui donnant un aspect crêpelé. Mais elle demeurait magnifique.

— J’ai compris en partie, dit Lawler. Disons que j’ai compris la métaphore qu’il utilise. Mais, tu sais, pour moi cela n’a pas d’importance. Même s’il y avait dans l’univers une infinité de catégories distinctes de dieux dont chacun aurait précisément seize fois plus d’yeux que ceux de la catégorie inférieure et même si Quillan détenait la preuve irréfutable de tout cet échafaudage compliqué, cela ne changerait absolument rien pour moi. Je vis en ce monde, uniquement en ce monde et ici il n’y a pas de dieux. Ce qui peut se passer à des niveaux supérieurs, s’il en existe, ne me concerne pas.

— Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de niveaux supérieurs.

— Non. Je suppose que tu as raison, mais qui peut le savoir ? Le vieux marin qui nous a parlé de la Face avait lui aussi une théorie fumeuse sur une cité sous-marine peuplée d’une élite d’Habitants, juste au large des côtes. Cela ne me paraît pas moins farfelu que tout le salmigondis théologique de Quillan. Mais, en fait, je ne crois rien de tout cela. Ces hypothèses me paraissent aussi absurdes l’une que l’autre.

Sundira tendit le cou pour le regarder.

— Imaginons, à titre d’hypothèse, qu’il existe réellement une cité sous-marine pas très loin de la Face et qu’une race supérieure d’Habitants y vit. Si c’est vrai, cela expliquerait pourquoi les Habitants que nous connaissons, ceux des îles, considèrent la Face comme un lieu sacré et ont peur de s’en approcher, ou tout au moins ne le font pas de bon gré. Imaginons qu’il y ait vraiment des êtres dotés de pouvoirs quasi divins qui y vivent.

— Nous verrons bien ce qu’il en est quand nous serons arrivés. Et, à ce moment-là, je te donnerai une réponse. D’accord ?

— D’accord, dit Sundira.

Lawler se réveilla brusquement au beau milieu de la nuit. Il se trouva dans cette vigilance aiguë qui, à coup sûr, dure jusqu’à l’aube. Il se dressa sur son séant et frotta son front douloureux. Il avait l’impression que quelqu’un lui avait ouvert le crâne pendant qu’il dormait et l’avait rempli d’une multitude de filaments métalliques brillants qui frottaient maintenant les uns contre les autres à chacune de ses inspirations.

Il y avait quelqu’un dans sa cabine. À la faible clarté des étoiles filtrant par l’unique hublot, il discernait une haute silhouette à la forte carrure se détachant sur le fond plus clair de la cloison, qui l’observait tranquillement. Kinverson ? Non, pas tout à fait assez forte pour être celle de Kinverson et pourquoi Kinverson s’amuserait-il à pénétrer dans sa cabine en pleine nuit ? Mais pas un seul des autres passagers n’était aussi grand.

— Qui est là ? demanda Lawler.

— Tu ne me reconnais pas, Valben ?

C’était une voix grave et sonore, extraordinairement calme et assurée.

— Qui êtes-vous ?

— Regarde bien, mon garçon.

L’intrus se tourna pour présenter son profil à la lumière. Lawler distingua une forte mâchoire, une épaisse barbe noire et bouclée, un nez droit et imposant. Un visage qui, à part la barbe, aurait pu être le sien. Non, les yeux étaient différents. Ils brillaient avec force et leur regard était à la fois plus sévère et plus compatissant que le sien. Ce regard, il le connaissait. Un frisson courut le long de son échine.

— Je croyais être réveillé, dit-il très calmement. Mais je vois que je suis encore en train de rêver. Bonsoir, père. Je suis content de te revoir. Cela fait si longtemps.

— Vraiment ? Pas pour moi.

La haute silhouette fit deux pas dans sa direction, ce qui, dans la cabine exiguë, l’amenait presque au bord de la couchette. L’homme portait une robe sombre et froissée d’une coupe surannée et dont Lawler se souvenait parfaitement.

— En effet, cela doit faire un bon bout de temps. Tu es dans ton âge mûr, mon garçon. On dirait même que tu es plus vieux que moi.

— Nous avons à peu près le même âge.

— Et tu es médecin. Un bon médecin, à ce qu’on dit.

— Pas vraiment, mais je fais de mon mieux. Ce n’est pourtant pas suffisant.

— Si tu fais de ton mieux, Valben, vraiment de ton mieux, cela suffit. Combien de fois t’ai-je répété cela ? Mais je suppose que tu ne me croyais pas. Tant que tu ne te dérobes pas à ton devoir, tant que tu le fais avec conscience. Un médecin peut être le pire des salauds en dehors de sa profession, il n’y a rien à lui reprocher tant qu’il se donne à ses patients. Tant qu’il comprend qu’il est là pour protéger, pour guérir, pour aimer. Et je crois que tu l’as compris.

L’homme s’assit au pied de la couchette. Il semblait parfaitement à l’aise.

— Tu n’as pas de famille, n’est-ce pas ?

— Non.

— Dommage. Tu aurais fait un bon père.

— Vraiment ?

— Cela t’aurait changé, bien entendu. En mieux, sans doute. Tu n’as pas de regrets ?

— Je ne sais pas. Probablement. Il y a des tas de choses que je regrette. Je regrette l’échec de mon mariage. Je regrette de ne pas m’être remarié. Je regrette que tu sois mort trop tôt, père.

— C’était trop tôt ?

— Pour moi, oui.

— Oui. Oui, tu dois avoir raison.

— Je t’aimais.

— Moi aussi, je t’aimais, mon garçon. Je t’aime encore. Je t’aime énormément. Je suis très fier de toi.

— Tu parles comme si tu étais encore vivant. Mais ce n’est qu’un rêve : tu peux dire tout ce que tu veux, n’est-ce pas ?

La silhouette se leva et recula dans l’obscurité. Elle sembla se fondre dans l’ombre.

— Ce n’est pas un rêve, Valben.

— Non ? Ah, bon ? Mais tu es quand même mort, père, tu es mort depuis vingt-cinq ans. Si ce n’est pas un rêve, qu’es-tu venu faire ici ? Si tu es un fantôme, pourquoi as-tu attendu si longtemps pour commencer à m’apparaître ?

— Parce que tu ne t’étais jamais approché de la Face.

— Qu’est-ce que la Face a à voir avec toi et moi ?

— Je demeure sur la Face, Valben.

Lawler se mit à rire malgré lui.

— Un Gillie pourrait dire cela, mais pas toi !

— Il n’y a pas que les Gillies qui sont amenés à demeurer sur la Face, mon garçon.

Ces paroles atterrantes, prononcées d’une voix posée et péremptoire, flottèrent dans la petite cabine comme un nuage. Lawler eut un mouvement de recul. Il commençait à comprendre maintenant. Et la colère montait en lui.

— Foutez le camp d’ici ! lança-t-il au fantôme en agitant la main pour le chasser. Laissez-moi dormir !

— En voilà une manière de parler à son père.

— Vous n’êtes pas mon père. Vous êtes soit un très mauvais rêve, soit une illusion envoyée par télépathie du fond de l’océan par un oursin ou un poisson-dragon. Jamais mon père n’aurait dit cela. Même s’il m’était apparu comme un fantôme, ce qu’il n’aurait jamais fait non plus. Ce n’était pas son genre. Et maintenant, dégagez et laissez-moi tranquille !

— Valben, Valben, Valben !

— Que me voulez-vous ? Pourquoi ne me laissez-vous pas tranquille ?

— Valben, mon garçon…

Lawler se rendit brusquement compte qu’il ne discernait plus la haute silhouette.

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