Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Puis une reprise des tremblements et des sueurs. Et une nouvelle rémission, qui dura près d’une demi-journée. Lawler remonta sur le pont, respira l’air pur, se promena d’un pas lent. Il confia à Sundira qu’il avait le sentiment d’en être quitte à bon compte.

— Oui, dit-elle, tu peux t’estimer heureux.

À la tombée de la nuit, il était de nouveau malade. Les hauts et les bas continuaient de se succéder, mais l’évolution générale était favorable et la guérison semblait en bonne voie. À la fin de la première semaine, il n’y avait plus que des gênes passagères. Il regardait le flacon vide et il souriait.

L’air était limpide et la brise soutenue. La Reine d’Hydros voguait à bonne allure, suivant sa route sud-ouest à la surface de la planète d’eau.

La phosphorescence de la mer devenait de jour en jour plus intense. C’était toute la planète qui paraissait lumineuse. La mer et le ciel luisaient de jour comme de nuit. Des créatures cauchemardesques d’une demi-douzaine d’espèces totalement inconnues jaillissaient de l’eau dans le lointain, se soutenaient quelques instants dans l’air et retombaient dans une grande gerbe écumeuse. Des bouches colossales béaient dans les profondeurs.

La plupart du temps, le silence régnait à bord de la Reine d’Hydros. Chacun vaquait tranquillement et efficacement aux tâches du bord. Il y avait beaucoup à faire, car les passagers n’étaient plus maintenant que onze pour accomplir ce qu’ils faisaient à quatorze au début du voyage. Martello, avec sa bonne humeur, sa gaieté et son optimisme, avait beaucoup fait pour donner le ton, et sa mort changeait tout.

Mais il y avait autre chose : la Face se rapprochait. Lawler estimait que cela devait avoir un rapport avec l’humeur maussade qui s’était installée à bord. Il n’était pas encore possible de la discerner à l’horizon, mais tout le monde savait qu’elle était là, plus très loin. Tout le monde le sentait. C’était une présence palpable à bord de la Reine d’Hydros, une présence dont les effets étaient indéfinissables, mais bien réels. Il y a quelque chose, se prenait à penser Lawler, quelque chose de plus qu’une simple île. Quelque chose de vivant et de conscient. Et qui les attendait.

Il secouait la tête pour chasser ces idées de son esprit. Ce n’étaient que fantasmes absurdes, stupides visions d’épouvante dénuées de toute réalité. Il se disait qu’il devait encore souffrir du manque. Il se sentait encore si faible, si fatigué, si vulnérable.

La Face le hantait. Il s’efforçait désespérément de fouiller dans sa mémoire pour retrouver ce que le vieux Jolly lui en avait dit, mais cela faisait si longtemps, tout était si vague, si confus, enfoui sous les couches superposées de trente années de souvenirs. Jolly avait dit qu’il s’agissait d’un endroit fantastique et luxuriant. Où abondaient des plantes très différentes de celles qui poussaient dans la mer. Oui, des plantes. Avec d’étranges couleurs, des lumières vives brillant jour et nuit, un royaume mystérieux qui s’étendait tout au bout du monde, à la fois grandiose et inquiétant. Jolly avait-il mentionné des animaux, des créatures terrestres d’une espèce quelconque ? Non, Lawler ne se souvenait de rien de tel. Aucune vie animale, juste une jungle très dense.

Mais n’avait-il pas parlé d’une ville ?…

Pas sur la Face. Près d’elle.

Mais où ? Dans l’océan ? L’image lui échappait. Il essayait de se remémorer ses discussions avec Jolly, au bord de la baie, tandis que le vieux loup de mer au visage tanné, aux traits burinés, se balançait sur son siège en lançant sa ligne à l’eau et en racontant inlassablement ses histoires…

Une ville, oui. Une ville dans la mer. Sous la mer.

L’image lui revint à l’esprit, puis elle lui échappa de nouveau. Il essaya de la rattraper, n’y parvint pas, essaya encore…

Une ville sous la mer. Oui, c’était bien cela. Une ouverture dans l’océan, un passage, une sorte de tunnel de gravitation donnant accès à une extraordinaire cité sous-marine, une cité cachée, peuplée de Gillies aussi supérieurs à leurs cousins des îles qu’un roi pouvait l’être à un paysan. Des Gillies vivant comme des dieux, sans jamais remonter à la surface, enfermés dans de vastes salles pressurisées, vivant avec une majesté solennelle dans un luxe effréné…

Un sourire joua sur les lèvres de Lawler. Oui, c’était bien cela. Une fable grandiose, une légende fabuleuse. La plus belle, la plus extravagante de toutes les inventions du vieux Jolly. Lawler se rappelait avoir essayé d’imaginer ce qu’était cette cité, s’être représenté des Gillies de haute taille, à l’aspect imposant et au port majestueux, franchissant des porches immenses pour pénétrer dans des salles d’une opulence inouïe. Et il eut le sentiment de retrouver l’enfant émerveillé qu’il avait été, assis aux pieds du vieux marin, suspendu à sa voix râpeuse et éraillée.

Le père Quillan aussi avait beaucoup pensé à la Face.

— J’ai une nouvelle théorie, annonça-t-il.

Le prêtre avait passé toute une matinée à méditer, assis près de Gharkid au poste de pêche. En passant devant eux, Lawler leur avait lancé un regard stupéfait. On eût dit que les deux hommes étaient entrés en transe, que leurs âmes s’étaient transportées dans un autre monde.

— J’ai changé d’avis, déclara Quillan. Vous vous souvenez que je vous ai dit que, pour moi, la Face ne pouvait être que le paradis, que Dieu en personne y avait élu domicile, le principe de l’univers, le Créateur, Celui à qui nous adressons toutes nos prières. Eh bien, je ne le crois plus.

— Soit, dit Lawler avec indifférence. La Face des Eaux n’est donc pas le vaargh de Dieu. Puisque vous le dites. Vous en savez beaucoup plus que moi là-dessus.

— Non, ce n’est pas le vaargh de Dieu. Mais la Face est assurément le vaargh d’un dieu. Vous voyez, c’est exactement l’inverse de la première idée que je me suis faite de la Face. Et de tout ce que j’ai toujours tenu pour vrai sur la nature de l’Être divin. Je commence à verser dans la franche hérésie. À cette heure tardive de ma vie, je deviens polythéiste. Un païen ! Même pour moi, cela semble absurde. Et pourtant, c’est de tout cœur que j’y consens.

— Je ne comprends pas. Un dieu ou le dieu, quelle différence cela peut-il faire ? Autant que je puisse en juger, celui qui peut croire en un dieu unique peut croire en une infinité de dieux. La seule chose qui compte, c’est de parvenir à croire en un dieu, quel qu’il soit, ce dont je suis bien incapable.

— En effet, dit Quillan en le gratifiant d’un sourire bienveillant, vous ne comprenez vraiment rien. D’après la tradition chrétienne classique, qui trouve son origine dans le judaïsme et, pour autant que nous sachions, dans l’Égypte antique, Dieu est une entité unique et indivisible. C’est un dogme que je n’ai jamais mis en doute. Que je n’ai jamais songé à mettre en doute. Nous autres, chrétiens, parlons de Dieu comme d’une Trinité, mais nous savons que ces trois personnes sont un Dieu unique. Je sais que cela peut paraître déroutant à un incroyant, mais nous savons ce que cela recouvre. Nul ne le conteste : il y a un Dieu, un seul. Mais il se trouve que, ces derniers jours… Je devrais même dire depuis quelques heures…

Le prêtre laissa sa phrase en suspens.

— Permettez-moi d’établir une analogie mathématique, reprit-il. Connaissez-vous le théorème de Godel ?

— Non.

— Moi non plus. Enfin, pas précisément. Mais je peux vous en donner une idée très approximative. Je pense que ce théorème remonte au XX esiècle. Selon ce théorème, donc, et personne n’a jamais réussi à prouver le contraire, il existe une limite fondamentale à la portée rationnelle des mathématiques. Il est possible de prouver toutes les hypothèses du raisonnement mathématique jusqu’à un certain point au-delà duquel nous atteignons un niveau qu’il est tout simplement impossible de dépasser. Et nous découvrons à ce stade que nous sommes allés au-delà de ce qu’il est possible de prouver mathématiquement pour aborder des axiomes indémontrables, qui doivent donc être acceptés les yeux fermés, si nous voulons comprendre quelque chose à l’univers. Ce que nous touchons là, c’est la limite de la raison. Pour aller plus loin… pour continuer de penser, en réalité, nous sommes obligés de tenir pour vrais ces axiomes, bien qu’il soit impossible de les démontrer. Vous me suivez, docteur ?

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