Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Dans une partie seulement, dit Quillan. Je n’ai pas voyagé tant que cela. Je ne connais que sept planètes, huit en comptant celle-ci.

— Cela fait sept de plus que je n’en verrai jamais.

— Mais je suis arrivé au bout de mes pérégrinations.

— Oui, dit Lawler, vous pouvez en être certain.

Comment pouvait-on quitter un autre monde pour venir vivre sur Hydros ? Pour Lawler, cela dépassait l’entendement. Partir d’Aurore, la planète la plus proche, à peine éloignée d’une douzaine de millions de kilomètres, se laisser enfermer dans une capsule largable lancée sur une orbite pour amerrir à quelques encablures de l’une des îles flottantes, en sachant que l’on ne pourrait plus jamais quitter Hydros. Puisque les Gillies refusaient obstinément d’autoriser la construction d’un astroport sur leur planète, le voyage ne pouvait être qu’un aller simple et tout le monde en avait conscience. Et pourtant, les voyageurs de l’espace continuaient à arriver, pas en très grand nombre, mais l’un après l’autre, naufragés volontaires sur une planète sans rivages, sans arbres ni fleurs, sans oiseaux ni insectes, sans prairies ni verdure, condamnés à vivre jusqu’à la fin de leurs jours sans commodités, sans confort, sans aucun des bienfaits de la technologie moderne, entraînés par les courants, dérivant d’un pôle à l’autre sur des îles de fibres végétales, sur une planète faite pour les animaux à nageoires ou à aileron.

Lawler n’avait pas la moindre idée de ce qui avait poussé Quillan à venir sur Hydros, mais c’était le genre de question que l’on ne posait pas. Peut-être une manière de pénitence, ou bien un acte d’abnégation. Il n’était assurément pas venu remplir des fonctions sacerdotales. L’Église de Tous les Mondes était une secte catholique schismatique post-papale qui, à la connaissance de Lawler, ne comptait pas un seul fidèle sur toute la surface de la planète. Le prêtre ne semblait pas non plus être venu faire œuvre missionnaire. Il n’avait rien fait pour convertir quiconque depuis son arrivée à Sorve, ce qui n’était pas plus mal, car la religion n’avait jamais suscité un grand intérêt chez les insulaires. « Sur l’île de Sorve, Dieu est très loin de nous », se plaisait à dire le père de Lawler.

Quillan demeura maussade pendant quelques instants, comme s’il réfléchissait aux perspectives de son isolement à vie sur Hydros.

— Cela ne vous gêne pas de toujours rester au même endroit ? demanda-t-il enfin. Cela ne vous démange pas de connaître autre chose ? Vous n’éprouvez aucune curiosité ?

— Pas vraiment, répondit Lawler. J’ai trouvé que Thibeire ressemblait beaucoup à Sorve. Le même plan général, la même impression d’ensemble. Avec cette seule différence que je n’y connaissais personne. Si toutes les îles se ressemblent tellement, pourquoi ne pas rester sur celle que l’on connaît, au milieu de ceux avec qui on a toujours vécu ? Ce qui m’intéresse, poursuivit-il en plissant les yeux, ce sont les autres planètes. Celles où le sol est ferme, des planètes à la surface solide. Je me demande ce que cela fait de marcher pendant des journées entières sans jamais voir la haute mer, de se trouver en permanence sur une surface dure, pas sur une petite île, mais sur un continent, une étendue gigantesque où l’on ne peut d’un seul coup d’œil embrasser toute la surface du territoire où l’on se trouve, une énorme masse de terre où s’élèvent des villes et des montagnes, et où coulent des fleuves. Villes, montagnes… Ce ne sont pour moi que des mots vides de sens. Je serais curieux de voir des arbres, des oiseaux et des plantes qui portent des fleurs. La Terre me fascine, vous savez. Il m’arrive de rêver qu’elle existe encore, que j’y vais, que j’en respire l’air, que j’en foule le sol. Que j’y plonge les mains. Vous rendez-vous compte qu’il n’y a pas de sol sur Hydros ? Rien que le sable du fond des océans.

Lawler baissa furtivement les yeux vers les mains du prêtre, vers ses ongles, comme s’il pouvait encore y rester un peu de la terre noire d’Aurore. Les yeux de Quillan suivirent ceux de Lawler et il sourit, mais garda le silence.

— J’ai surpris la semaine dernière la conversation que vous avez eue avec Delagard, poursuivit le médecin, quand vous parliez de la planète sur laquelle vous avez vécu avant de venir ici. Je me souviens parfaitement de tout ce que vous avez dit. Vous avez parlé de la terre qui semble ne pas avoir de limites, d’abord une étendue de prairies, puis la forêt, ensuite des montagnes et un désert au-delà de ces montagnes. Et je vous écoutais en essayant d’imaginer à quoi tout cela pouvait ressembler. Mais je ne le saurai jamais. Nous ne pouvons atteindre aucune autre planète à partir d’ici. Pour nous, c’est comme si elles n’existaient pas. Et puisque toutes les îles d’Hydros se ressemblent comme deux gouttes d’eau, je n’ai pas envie de courir les océans.

— Je vois, dit Quillan avec gravité. Mais ce n’est pas une attitude typique, n’est-ce pas ? ajouta-t-il après un silence.

— Typique de qui ?

— De ceux qui vivent sur Hydros. Je veux dire ne jamais voyager.

— Certains ont la bougeotte. Ils aiment changer d’île tous les cinq ou six ans. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, je dirais même que ce n’est pas le cas de la plupart des gens. Quoi qu’il en soit, je fais partie de ceux qui ne se déplacent pas.

— Je vois, dit Quillan après un nouveau silence, comme s’il pesait les éléments d’une situation particulièrement compliquée.

Il semblait avoir provisoirement épuisé son stock de questions et être arrivé à quelque grave conclusion.

Lawler le regarda sans grand intérêt, attendant poliment ce qu’il pouvait avoir à dire.

Mais un long moment s’écoula et Quillan demeurait toujours silencieux. À l’évidence, il n’avait plus rien à ajouter.

— Très bien, dit Lawler, je pense qu’il est l’heure de se mettre au travail.

Et il commença à remonter dans la direction de son vaargh.

— Attendez, dit Quillan.

Lawler se retourna et le regarda.

— Oui ?

— Vous allez bien, docteur ?

— Pourquoi ? J’ai l’air malade ?

— Vous semblez troublé par quelque chose, dit Quillan, et cela ne vous ressemble pas. L’impression que vous m’avez donnée depuis mon arrivée est celle d’un homme qui se contente de vivre sa vie au jour le jour, en acceptant tout ce qui lui arrive. Je ne sais pas pourquoi, mais, ce matin, vous paraissez différent. Peut-être est-ce ce que vous venez de dire sur les autres planètes… Je ne sais pas, mais cela ne vous ressemble pas. Mais je ne prétends pas assez bien vous connaître.

Lawler lança au prêtre un regard circonspect. Il n’avait aucune envie de lui parler des trois plongeurs qui venaient de mourir dans la cabane de la jetée de Jolly.

— J’avais des soucis hier soir et je n’ai pas très bien dormi, mais je ne pensais pas que cela se voyait autant.

— Je suis assez perspicace pour ce genre de choses, dit Quillan en souriant.

Ses yeux d’un bleu délavé, au regard le plus souvent distant et même voilé, semblaient à cet instant étonnamment pénétrants.

— Il ne m’en faut pas beaucoup, poursuivit le prêtre. Écoutez, Lawler, si vous avez envie de me parler, de quoi que ce soit, n’importe quand, juste pour vous soulager de ce qui pèse sur votre cœur…

En souriant, Lawler posa la main sur sa poitrine nue.

— Vous voyez bien qu’il n’y a rien !

— Vous me comprenez, dit Quillan.

L’espace d’un instant, quelque chose sembla passer entre eux, une impression électrique, un lien que Lawler ne désirait ni n’appréciait. Puis le prêtre lui sourit de nouveau. C’était un sourire chaleureux, trop chaleureux, volontairement doux et vague, un sourire bienveillant manifestement destiné à mettre de la distance entre eux. Il leva la main comme pour le bénir, ou bien le congédier, puis inclina la tête et s’éloigna.

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