Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Sœur Halla, dit Lawler en inclinant la tête. Sœur Mariam. Sœur Thecla.

Elles le regardèrent comme s’il avait dit quelque chose de parfaitement obscène. Lawler haussa les épaules et poursuivit son chemin.

La citerne principale se trouvait juste devant lui. C’était un réservoir circulaire et couvert, de trois mètres de hauteur et cinquante de diamètre, fait de tiges vernies de bambou de mer liées par de larges thalles d’algues d’un orange vif et calfatées à l’intérieur avec la pâte rouge extraite des concombres d’eau. Un dédale hallucinant de tuyaux ligneux en sortait et se déployait vers les vaarghs qui commençaient à s’élever juste derrière la citerne. C’était probablement la construction la plus importante pour toute la colonie. Elle avait été bâtie cinq générations auparavant par les premiers humains débarqués sur Hydros, tout au début du vingt-quatrième siècle, à l’époque où la planète était encore utilisée comme colonie pénitentiaire, et elle nécessitait un entretien constant des tiges de bambou et des thalles, et de fréquentes opérations de calfatage. Il était question depuis au moins dix ans de remplacer la vieille citerne par quelque chose de plus élégant, mais rien n’avait jamais été fait et Lawler doutait que cela arrive un jour. Telle qu’elle était, elle faisait parfaitement l’affaire.

En s’approchant, Lawler aperçut le père Quillan, le prêtre de l’Église de Tous les Mondes, récemment arrivé sur Hydros, qui faisait lentement le tour du vaste réservoir de bambou avec un comportement extrêmement bizarre. À peu près tous les dix pas, le père Quillan s’arrêtait et se tournait vers la citerne en ouvrant les bras, en une sorte d’étreinte. L’air méditatif, il pressait de-ci de-là le bout de ses doigts sur la paroi, comme s’il cherchait une fuite.

— Vous avez peur que la paroi cède ? cria Lawler.

Colon de fraîche date, le prêtre était arrivé sur Hydros depuis moins d’un an et n’avait débarqué à Sorve que quelques semaines auparavant.

— Vous n’avez aucune crainte à avoir, poursuivit le médecin.

Quillan tourna vivement la tête. Manifestement embarrassé, il écarta les mains de la paroi de la citerne.

— Bonjour, Lawler.

Le prêtre était un homme d’apparence austère dont l’âge pouvait être compris entre quarante-cinq et soixante ans. Il était mince, avec un long visage ovale et un gros nez saillant. Ses yeux, profondément enfoncés dans leurs orbites, étaient d’un bleu clair et froid, et sa peau restait très pâle malgré l’alimentation à base de produits de la mer qui commençait à lui donner le teint mat et bleuté des colons de longue date, comme un affleurement d’algues à la surface de la peau.

— La citerne est extrêmement solide, dit Lawler. Vous pouvez me croire, mon père. J’ai passé toute ma vie ici et je n’ai jamais vu les parois céder une seule fois. Ce serait une catastrophe qu’il faut éviter à tout prix.

— Ce n’est pas ce que je faisais, répondit le père Quillan avec un petit rire gêné. En réalité, je m’imprégnais de sa force.

— Je vois.

— Je prenais conscience de toute sa puissance contenue… J’avais le sentiment d’une grande force bridée, de ces tonnes d’eau seulement retenues par la volonté et la détermination de l’homme.

— Mais aussi par des milliers de tiges de bambou de mer et les thalles des algues qui les lient, mon père. Sans parler de la grâce de Dieu.

— Il ne faut pas l’oublier, en effet, dit Quillan.

Quelle idée bizarre d’étreindre la citerne pour prendre conscience de sa force. Mais Quillan faisait souvent des choses très curieuses. Il semblait y avoir chez lui un désir avide de grâce, de miséricorde, de soumission devant quelque chose qui le dépassait. Peut-être était-ce tout simplement la foi qu’il cherchait. Lawler trouvait étrange qu’un homme se prétendant prêtre fût tellement avide de spiritualité.

— C’est mon trisaïeul qui l’a construite, poursuivit Lawler. Harry Lawler, l’un des Fondateurs. Mon grand-père disait de lui qu’il était capable de faire tout ce qu’il avait décidé. Aussi bien d’enlever un appendice que de naviguer d’une île à l’autre ou de construire une citerne. Ce vieux Harry, reprit le médecin après un silence, il a été envoyé ici après avoir été condamné pour meurtre. Ou plutôt pour homicide involontaire.

— Je l’ignorais. Votre famille a donc toujours vécu à Sorve ?

— Depuis le début. Je suis né ici. À moins de deux cents mètres de l’endroit où nous nous trouvons, pour être précis. Ce bon vieux Harry ! poursuivit Lawler en donnant une tape affectueuse à la paroi de la citerne. Sans lui, nous serions dans une triste situation. Vous avez vu comme le climat est sec ?

— Je commence à m’en rendre compte, dit le prêtre. Il ne pleut donc jamais, ici ?

— À certaines périodes de l’année, répondit Lawler, mais ce n’est pas le cas en ce moment. Vous ne verrez pas une goutte de pluie avant encore neuf ou dix mois. C’est pour cela que nous avons pris soin de construire des citernes qui ne fuient pas.

L’eau était rare à Sorve, tout au moins celle indispensable aux humains. L’île se déplaçait pendant la plus grande partie de l’année à travers des zones arides. C’était l’œuvre inexorable des courants. Les îles flottantes d’Hydros, même si elles dérivaient plus ou moins librement, n’en demeuraient pas moins, pendant des décennies d’affilée, bloquées sur les mêmes longitudes par de violents courants océaniques, aussi puissants que de grands fleuves. Chaque île accomplissait annuellement une migration rigoureusement déterminée d’un pôle à l’autre et dans les deux directions. Autour de chaque pôle tourbillonnaient des masses d’eau qui attiraient les îles arrivant à proximité, les faisaient tournoyer et les renvoyaient vers l’autre extrémité de l’axe de la planète. Les îles traversaient donc toutes les latitudes au cours de leur migration annuelle sur l’axe nord-sud, mais les fluctuations longitudinales étaient minimes en raison de la force des courants dominants. Aussi loin que remontaient les souvenirs de Lawler, Sorve, dans ses incessants allers et retours entre les pôles, était toujours restée entre quarante et soixante degrés de longitude ouest, ce qui, sous la plupart des latitudes, semblait être une zone aride. Les pluies étaient très rares, sauf quand l’île traversait les zones polaires où des pluies diluviennes étaient la règle.

Cette sécheresse quasi perpétuelle n’était pas un problème pour les Gillies qui, de toute façon, pouvaient boire de l’eau de mer, mais elle compliquait singulièrement l’existence des humains. Le rationnement de l’eau faisait partie intégrante de la vie à Sorve. Il y avait eu deux exceptions du vivant de Lawler, la première quand il avait douze ans, la seconde huit ans plus tard, l’année de funeste mémoire où mourut son père. En ces deux occasions, des trombes d’eau s’étaient abattues sur l’île pendant plusieurs semaines d’affilée, à tel point que les citernes débordèrent et que l’eau cessa d’être rationnée. Cela avait été une nouveauté intéressante pendant les huit premiers jours, puis l’interminable déluge, les longues journées grises et l’odeur permanente de moisi engendrèrent un ennui profond. Tout compte fait, Lawler préférait la sécheresse ; au moins, il y était habitué.

— Cet endroit me fascine, reprit Quillan. C’est la planète la plus étrange qu’il m’ait été donné de voir.

— Je suppose que je pourrais dire la même chose.

— Avez-vous beaucoup voyagé ? Sur Hydros, je veux dire.

— Je suis allé une fois à Thibeire, répondit Lawler. L’île est passée tout près, juste à l’entrée du port, et, avec quelques amis, je suis monté dans un canot et j’y ai passé la journée. J’avais quinze ans et c’est la seule et unique fois que j’ai quitté Sorve. Mais vous, ajouta-t-il avec un regard méfiant, vous avez la réputation d’être un grand voyageur. Il paraît que vous avez bourlingué dans toute la galaxie.

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