Robert Silverberg - La face des eaux

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La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Delagard, le teint terreux, secoua la tête.

— Eh bien, ils m’ont chassé, poursuivit Lawler, et je n’avais pourtant rien fait de mal, sinon peut-être m’approcher un peu trop près de leur centrale. Mais jamais ils ne nous avaient fait savoir que l’accès en était interdit. Ce doit donc être à cause de vos plongeurs.

— Vous croyez ?

— Je ne vois pas d’autre explication.

— Asseyez-vous, docteur. J’ai quelque chose à vous dire.

— Pas maintenant.

— Écoutez-moi !

— Non, je ne veux pas vous écouter ! Je ne peux plus rester ici. J’ai autre chose à faire… Il y a probablement des patients qui m’attendent au vaargh. Et je n’ai même pas pris mon petit déjeuner.

— Attendez, docteur. Je vous en prie !

Delagard tendit la main vers lui, mais Lawler se dégagea. L’air chaud et humide de la cabane auquel se mêlait l’odeur douceâtre des cadavres lui devenait insupportable. Sa tête commençait à tourner. Tout le monde a ses limites, même un médecin. Il passa devant Delagard qui demeurait bouche bée et sortit. Il s’arrêta juste derrière la porte et oscilla d’avant en arrière pendant quelques instants, les yeux fermés, respirant profondément, écoutant les gargouillements de son estomac et les craquements de la jetée, jusqu’à ce que la nausée se soit dissipée.

Il cracha. Quelque chose de sec et de verdâtre qui lui fit faire la grimace.

La journée commençait bien.

Le jour s’était levé sur un spectacle magnifique. En raison de la proximité de l’équateur, le soleil montait rapidement au-dessus de l’horizon et descendait tout aussi brusquement à la tombée de la nuit. Mais, ce matin-là, le ciel était d’une exceptionnelle beauté. Des traînées d’un rose vif, entrelacées de bandes orange et turquoise se plaquaient sur la voûte céleste. Lawler songea fugitivement que ce bouquet de couleurs ressemblait au sarong de Delagard. Il s’était rapidement calmé en quittant la cabane et en respirant l’air pur de la mer, mais il sentit une nouvelle flambée de rage monter en lui et provoquer au plus profond de son être d’inquiétantes résonances. Il baissa les yeux et regarda ses pieds en se forçant de nouveau à respirer profondément. Il se dit que la seule chose à faire était de rentrer chez lui. Le vaargh, un petit déjeuner et peut-être deux ou trois gouttes d’extrait d’herbe tranquille. Puis il commencerait ses visites.

Il remonta doucement le sentier vers l’intérieur de l’île.

Il y avait déjà des gens levés, qui vaquaient à leurs occupations.

À Sorve, personne ne restait longtemps couché après l’aube. La nuit était faite pour dormir et le jour pour travailler. Lawler remontait lentement vers son vaargh pour y attendre la fournée quotidienne de vrais malades et de pleurnicheurs chroniques. Chemin faisant, il rencontra et salua un pourcentage important de la population humaine de l’île. Dans la pointe qui leur était réservée, les humains ne pouvaient manquer de se croiser du matin au soir.

La plupart de ceux qu’il salua d’une légère inflexion de la tête sur le sentier de fibres végétales d’un jaune vif, ferme sous le pied, étaient des gens qu’il connaissait depuis plusieurs dizaines d’années. La quasi-totalité de la population humaine était originaire d’Hydros et plus de la moitié, comme Lawler, avait vu le jour sur cette île. La plupart d’entre eux n’avaient donc pas décidé de leur plein gré de passer leur vie entière sur ce globe liquide d’une nature si singulière ; s’ils s’y trouvaient, c’est qu’ils n’avaient jamais eu le choix. La grande loterie de la vie leur attribua simplement à la naissance un billet pour Hydros. Et quand on se trouvait sur cette planète, il était hors de question d’en partir, puisqu’il n’existait aucun astroport. C’était une condamnation à vie. N’était-il pas étonnant, dans une galaxie remplie de planètes habitables et habitées, de ne pas avoir le choix de vivre où l’on voulait ? Mais il y avait aussi les autres, ceux qui, arrivés d’une autre planète en capsule largable, avaient eu le choix, qui auraient pu aller n’importe où dans l’univers, mais qui préférèrent venir sur Hydros en sachant qu’il s’agissait d’un voyage sans retour. Voilà qui était encore plus étonnant.

Dag Tharp, le responsable de la station radio, qui faisait en plus office de dentiste et servait parfois d’anesthésiste à Lawler, fut le premier à croiser son chemin. Il était tout petit, sec comme un coup de trique et d’apparence frêle, avec un cou de poulet, un visage rougeaud et un nez en bec d’aigle entre deux petits yeux et des lèvres presque invisibles. Après lui, Lawler croisa Sweyner, le ferronnier et souffleur de verre, un vieux petit bonhomme noueux et ratatiné, et sa femme noueuse et ratatinée qu’on eût prise pour sa sœur jumelle. C’est ce que soupçonnaient certains des colons arrivés de fraîche date, mais le médecin savait qu’il n’en était rien. La femme de Sweyner était la cousine issue de germains de Lawler et Sweyner n’avait aucun lien de parenté avec lui… ni avec elle. Comme Tharp, les Sweyner étaient natifs de Sorve. Il n’était pas très régulier d’épouser quelqu’un de sa propre île, comme Sweyner l’avait fait, et cette entorse aux coutumes jointe à leur ressemblance physique avait alimenté les rumeurs.

Lawler avait presque atteint le faîte de l’île, la terrasse principale à laquelle on accédait par une large rampe en bois. Il n’y avait pas d’escaliers à Sorve ; les jambes trapues et malhabiles des Gillies n’étaient pas faites pour monter des marches. Lawler monta la rampe d’un bon pas et déboucha sur la terrasse, une longue étendue plane et dure, large de cinquante mètres et faite de fibres jaunes de bambou de mer solidement liées, vernies et jointes par de la sève de seppeltane, et étayées par un treillis de lourdes poutres noires d’algues-bois.

La longue et étroite route centrale de l’île la traversait. Sur la droite se trouvait la partie de l’île habitée par les Gillies et sur la gauche l’agglomération d’abris de fortune où vivaient les humains. Lawler tourna à droite.

— Bonjour, monsieur le docteur, murmura Natim Gharkid, une vingtaine de mètres plus loin, en s’écartant pour laisser le passage à Lawler.

Gharkid était arrivé à Sorve quatre ou cinq ans auparavant, en provenance d’une autre île. C’était un homme au regard et au visage doux, à la peau sombre et lisse, qui n’avait pas encore réussi à s’intégrer dans la petite communauté d’une manière satisfaisante. Gharkid cultivait des algues et il partait ce matin-là faire sa récolte quotidienne sur les bas-fonds de la baie. Il ne faisait jamais rien d’autre. La plupart des humains vivant sur Hydros avaient différentes occupations ; avec une population aussi restreinte, il était nécessaire à tout un chacun d’essayer d’avoir plusieurs cordes à son arc. Mais cela ne semblait pas préoccuper Gharkid. Lawler n’était pas seulement le médecin de l’île, il était également pharmacien, météorologue, ordonnateur des pompes funèbres et – c’est du moins ce que Delagard semblait croire – vétérinaire. Gharkid, lui, se contentait de récolter ses algues. Lawler pensait qu’il était né sur Hydros, mais il n’en était pas certain, car Gharkid ne révélait jamais rien de sa vie privée. Jamais Lawler n’avait connu personne d’aussi effacé que cet homme calme, patient et appliqué, affable et insondable à la fois, une présence toujours discrète et silencieuse.

En se croisant, ils échangèrent un sourire machinal.

Puis apparut un groupe de trois femmes vêtues de robes vertes flottantes : les sœurs Halla, Mariam et Thecla qui, deux ans auparavant, avaient fondé une sorte de couvent à la pointe de l’île, derrière le dépôt des maîtres des cendres où des ossements de toutes sortes étaient conservés en attendant leur transformation en chaux, puis en savon, encre, peinture et différents produits chimiques. En règle générale, nul n’allait jamais voir les maîtres des cendres et les sœurs qui vivaient derrière l’ossuaire étaient à l’abri de toute intrusion. Les Sœurs avaient choisi un drôle d’endroit pour vivre, mais, depuis la fondation du couvent, elles avaient aussi peu de rapports que possible avec les hommes. Elles étaient déjà onze en tout, près du tiers des femmes de la communauté humaine de l’île. Un phénomène étonnant, unique dans la brève histoire de Sorve. Delagard avançait maintes hypothèses lubriques sur ce qui se passait à l’intérieur du couvent et il était très probablement dans le vrai.

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