Robert Silverberg - Le temps des changements

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Sur la planète Borthan se perpétue une société étrange. Elle interdit à quiconque de dire « Je ». Toute manifestation d’individualité y est proscrite comme obscène.
Mais pour Kinal Darrival vient le temps des changements, annoncé d’abord par Schweiz, le marchand venu de la Terre, tentateur et familier d’autres usages.
Et ensuite précipité par la drogue de Sumara grâce à laquelle on peut explorer les profondeurs de son inconscient et connaître son véritable désir.
Kinal découvre en lui la passion de braver l’interdit, puis la force de renverser à jamais le tabou majeur de son univers. Au prix de la révolution.

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Il m’était impossible de dormir. J’écrivis quelques pages, mais elles ne valaient rien, et, à l’aube, je sortis pour déambuler dans les brumes grises. Il me sembla entendre un cri lointain. Un animal en chaleur, pensai-je. Ou une bête perdue errant au point du jour.

65

Je me retrouvai seul au petit déjeuner. C’était inhabituel mais pas surprenant. Noïm, étant rentré en pleine nuit après avoir conduit longtemps, voulait sans doute dormir tard, et la drogue avait dû laisser Halum épuisée. J’avais un appétit dévorant, et je mangeai pour trois, tout en songeant à mes projets pour dissoudre la Convention. Pendant que je buvais mon thé, un des domestiques de Noïm fit irruption dans la salle à manger. Il avait les joues rouges et semblait sur le point de suffoquer, comme s’il avait couru longtemps. « Venez ! cria-t-il d’une voix étranglée. Les bandriers !… » Il me tirait par le bras pour me faire lever. Je me précipitai à sa suite. Il était déjà engagé dans l’allée qui menait aux enclos des bandriers. Je courus derrière lui, me demandant si les bêtes s’étaient échappées durant la nuit, s’il allait encore falloir passer la journée à pourchasser ces monstres. En approchant des enclos, je ne vis aucune trace de clôtures arrachées. Le domestique s’accrocha à la barrière de l’enclos principal, où étaient parqués une dizaine de bandriers. Je regardai à l’intérieur. Les animaux, les mâchoires et la fourrure ensanglantées, étaient rassemblés autour d’une masse de chair à demi dévorée. Ils se disputaient les morceaux de viande restants et l’on voyait, éparpillés sur le terrain, les débris de leur festin. Quel animal infortuné s’était-il égaré parmi ces tueurs au milieu de la nuit ? Comment la chose avait-elle pu arriver ? Et pourquoi le domestique avait-il jugé utile d’interrompre mon repas pour me montrer ce spectacle ? Je le pris par le bras en lui demandant ce qu’il y avait de si étrange à voir les bandriers massacrer leur proie. Il tourna vers moi un visage à l’expression terrible et me dit d’une voix entrecoupée : « La dame !… c’est la dame !… »

66

Noïm fut sans ménagements. « Tu as menti ! me dit-il. Tu as nié avoir de la drogue en ta possession, et tu mentais ! Et tu lui en as fait prendre hier soir, hein ? Dis-le ! Tu n’as plus rien à cacher maintenant, Kinnal. Tu lui en as donné !

— Tu lui as parlé », fis-je. J’arrivais à peine à former les mots. « Que t’a-t-elle dit ?

— On s’est arrêté devant sa porte parce qu’on avait cru entendre un sanglot, répondit Noïm. On lui a demandé si elle allait bien. Elle a ouvert : elle avait une figure étrange, pleine de rêves, et ses yeux étaient brillants et vides, comme du métal poli, et en effet elle avait bien pleuré. On lui a demandé ce qui se passait, et elle a dit qu’il n’y avait rien. Elle a dit que toi et elle aviez parlé toute la soirée. Mais alors pourquoi pleurait-elle ?

Elle a haussé les épaules en souriant, en disant que c’étaient des affaires de femme, des choses sans importance, « les femmes pleurent tout le temps, a-t-elle ajouté, elles n’ont pas besoin de « donner des explications. » Et, avec un autre sourire, elle a refermé la porte. Mais cette expression dans son regard… c’était la drogue, Kinnal ! Tu avais promis, et tu lui en as donné ! Et maintenant… et maintenant…

— S’il te plaît », dis-je doucement. Mais il continua de crier et de m’accabler de ses accusations, et je ne pouvais rien lui répondre.

Les domestiques avaient reconstitué l’événement. Ils avaient trouvé la trace des pas d’Halum dans l’allée sableuse humectée par la rosée. Ils avaient trouvé ouverte la porte du bâtiment qui donnait accès aux enclos. Ils avaient trouvé forcée la porte intérieure menant à la barrière. Elle était passée par-là ; elle avait soigneusement ouvert la barrière et tout aussi soigneusement l’avait refermée derrière elle afin de ne pas lâcher les tueurs en pleine nuit dans le domaine endormi ; et elle s’était alors offerte à leurs griffes et à leurs crocs. Tout cela avant l’aube, peut-être même au moment où je marchais dans une autre partie du parc. Ce cri que j’avais entendu dans la brume… Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

67

Au début de l’après-midi, j’avais fait mes bagages. Je demandai à Noïm qu’il me prête une voiture, ce qu’il m’accorda d’un geste brusque de la main. Il était hors de question que je reste ici. L’écho de la présence d’Halum résonnait partout, et, en outre, je voulais me retrouver isolé, en un lieu où je pourrais réfléchir en paix, en examinant mes actes passés et à venir. Je ne tenais pas non plus à être là quand la police locale enquêterait sur les causes de la mort d’Halum.

Avait-elle été incapable de me regarder de nouveau en face, le matin qui aurait suivi le don de son âme ? Je savais qu’elle s’était donnée avec joie. Mais ensuite, dans l’accès de culpabilité qui suit parfois la première expérience, elle avait peut-être éprouvé autre chose : un soudain sentiment d’horreur à l’idée de tout ce qu’elle avait révélé. Et alors tout avait dû se passer très vite : sa décision irréversible et prise en un éclair, son trajet, le visage pétrifié, jusqu’aux enclos, le franchissement inconsidéré de la dernière barrière, l’ultime regret à l’instant où les animaux chargeaient et où elle s’apercevait qu’elle avait poussé trop loin son expiation. Était-ce là l’explication ? Je n’en voyais pas d’autre pour justifier un tel passage de la sérénité au désespoir. Elle avait dû agir en état second, poussée à la mort par un réflexe consécutif au choc. Et je me retrouvais privé de ma sœur, moi qui avais déjà perdu mon frère, car les yeux de Noïm se fixaient sur moi sans pitié. Était-ce le but que j’escomptais quand je rêvais d’ouvrir les âmes ?

« Où vas-tu aller ? me demanda Noïm. À Manneran, ils te mettront en prison. Pose un seul pied sur le territoire de Glin avec ta drogue et tu te fais écorcher vif. Stirron te chassera de Salla.

Alors, où, Kinnal ? Threish ? Velis ? Ou peut-être Umbis, non ? Ou Dabis ? Mais non ! Par les dieux ! ce sera Sumara Borthan, n’est-ce pas ? Oui, bien sûr. Au milieu de tes sauvages, avec qui tu pourras exhiber ton âme comme tu voudras, hein ? C’est bien ça ? »

Je répondis tranquillement : « Tu oublies les Basses Terres Arides, Noïm. Une cabane dans le désert… un endroit pour penser, un endroit de paix… il y a tant de choses qu’on doit essayer de comprendre, maintenant…

— Les Terres Arides ? Oui, c’est une bonne idée, Kinnal. Les Terres Arides en plein été. Une purge de feu pour ton âme. En effet, va-t’en là-bas. »

68

Je longeai les Huishtors en remontant vers le nord, puis je pris la direction de l’ouest en empruntant la route qui menait au Kongoroï et à la Porte de Salla. Plus d’une fois, je fus tenté de donner un coup de volant du côté de la rambarde pour envoyer la voiture se fracasser en contrebas. Plus d’une fois, quand la première lueur du jour touchait mes paupières dans une hôtellerie de l’arrière-pays, je songeai à Halum et dus faire un effort pour quitter le lit, car continuer de dormir était tellement plus facile. Jours et nuits se succédèrent, et, au bout de plusieurs journées, je m’étais profondément enfoncé dans Salla-Ouest.

Dans une petite ville au pied des montagnes où je m’étais arrêté pour la nuit, j’appris qu’un ordre d’arrestation était lancé contre moi sur toute l’étendue du territoire. Kinnal Darival, fils du défunt septarque et frère du souverain actuel, était recherché pour des crimes monstrueux : exhibition de soi et usage d’une drogue dangereuse qu’il offrait à ses victimes sans méfiance en dépit des ordres explicites du septarque. À l’aide de cette drogue, le fugitif avait fait perdre la raison à sa propre sœur par le lien, et dans un accès de folie la malheureuse avait péri d’horrible manière. Tous les citoyens de Salla étaient donc invités à appréhender le criminel – dont le signalement était donné – et une forte récompense était offerte pour sa capture.

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