Robert Silverberg - Le temps des changements

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - Le temps des changements» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1974, ISBN: 1974, Издательство: OPTA, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le temps des changements: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le temps des changements»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Sur la planète Borthan se perpétue une société étrange. Elle interdit à quiconque de dire « Je ». Toute manifestation d’individualité y est proscrite comme obscène.
Mais pour Kinal Darrival vient le temps des changements, annoncé d’abord par Schweiz, le marchand venu de la Terre, tentateur et familier d’autres usages.
Et ensuite précipité par la drogue de Sumara grâce à laquelle on peut explorer les profondeurs de son inconscient et connaître son véritable désir.
Kinal découvre en lui la passion de braver l’interdit, puis la force de renverser à jamais le tabou majeur de son univers. Au prix de la révolution.

Le temps des changements — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le temps des changements», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je voyais le tourment que reflétait son regard. Il voulait continuer de m’aimer, mais la drogue de Sumara lui avait fait voir des choses – à son sujet, ou peut-être au mien – qui le poussaient à détester celui qui l’avait conduit là. Il était de ceux qui ont besoin d’être enfermés entre des murs ; je ne m’en étais pas avisé. Qu’avais-je fait en transformant en ennemi celui qui était mon frère ? Peut-être, si nous avions pu prendre ensemble la drogue une seconde fois, aurais-je pu éclaircir les choses à ses yeux. Mais c’était sans espoir. Noïm avait trop peur de l’intériorisation.

J’avais transformé un blasphémateur en homme respectueux de la Convention. Il n’y avait plus rien à dire après cela.

Après un silence, il reprit la parole : « On doit te demander quelque chose, Kinnal.

— Tout ce que tu voudras.

— On hésite à imposer des contraintes à un hôte. Mais si par hasard tu as apporté de cette drogue avec toi, si elle est cachée quelque part dans tes affaires, débarrasse-t’en, tu entends ? Il ne doit pas y en avoir dans cette maison. Jette-la, Kinnal. »

Jamais une fois dans ma vie je n’avais menti à mon frère par le lien. Jamais !

En sentant contre ma poitrine le contact brûlant de l’étui que m’avait donné le duc de Sumar, j’assurai solennellement à Noïm : « Tu n’as absolument rien à craindre de ce côté. »

61

Quelques jours plus tard, la nouvelle de ma disgrâce devint publique à Manneran et ne tarda pas à atteindre Salla. Noïm me montra les comptes rendus. On y lisait que j’avais violé la Convention en procédant à d’illégales exhibitions de soi. Non seulement j’avais enfreint la bienséance et les convenances mais aussi les lois de Manneran en usant d’une certaine drogue prohibée de Sumara Borthan, qui faisait fondre les barrières que les dieux avaient établies entre les âmes. En abusant de mes prérogatives, j’avais organisé un voyage secret vers le continent Sud (pauvre capitaine Khrisch, avait-il été arrêté aussi ?) et j’en étais revenu porteur d’une grande quantité de drogue, que j’avais fait prendre de force à une femme de basse extraction que je fréquentais ; j’avais également fait circuler l’ignoble substance parmi certains membres en vue de l’aristocratie, dont les noms étaient tus en raison de leur sincère et profond repentir. La veille de mon arrestation, j’avais cherché refuge à Salla, ce qui était un bon débarras : si jamais je cherchais à revenir à Manneran, je serais immédiatement appréhendé. En attendant, je serais jugé par contumace, et le verdict faisait peu de doute. En réparation du préjudice causé à l’équilibre de la société, je serais destitué de tous mes biens, exception faite d’une portion qui serait réservée à la subsistance de ma femme et de mes enfants innocents. (Segvord Helalam était au moins arrivé à cela.) Afin d’empêcher mes amis de haut rang de me faire parvenir des fonds à Salla avant le procès, tout ce que je possédais était d’ores et déjà mis sous séquestre en attendant le jugement définitif. Ainsi avait parlé la loi. Et ceux qui pouvaient être tentés d’imiter mon crime n’avaient plus qu’à prendre garde !

62

Je ne tins pas secret le lieu de ma résidence à Salla, car je n’avais plus aucune raison de craindre la jalousie de mon royal frère. À son accession au trône, il pouvait avoir eu la tentation de m’éliminer en tant que rival potentiel, mais le Stirron d’aujourd’hui, qui gouvernait depuis plus de dix-sept ans, était devenu une institution, une partie intégrante de la vie des citoyens, tandis que j’étais un étranger, dont se souvenaient à peine les vieux et que les jeunes ignoraient, qui parlait avec l’accent de Manneran et avait été publiquement stigmatisé pour s’être rendu coupable d’un crime odieux. Même s’il m’était venu à l’esprit de renverser Stirron, où aurais-je trouvé des partisans pour me soutenir ?

La vérité était que j’avais envie de revoir mon frère. Quand se déclenchent les tempêtes, on se tourne vers ses plus anciens compagnons. Noïm s’éloignait de moi, Halum était de l’autre côté du Woyn ; il ne me restait plus que Stirron. Je ne lui en avais jamais voulu d’avoir dû fuir Salla à cause de lui, car je savais que, si nos âges avaient été inversés, c’était moi qui aurais causé son exil de la même façon. Si nos relations étaient restées froides par la suite, c’était de son fait, parce qu’il se sentait vis-à-vis de moi la conscience coupable. Des années maintenant avaient passé depuis ma dernière visite à la ville de Salla ; peut-être mes adversités ouvriraient-elle le cœur de Stirron. De chez Noïm, je lui écrivis une lettre en lui demandant officiellement le droit d’asile. Aux termes de la loi sallienne, il ne se posait aucun problème : j’étais l’un des sujets de Stirron et je n’étais coupable d’aucun délit commis sur le territoire de Salla ; mais j’avais jugé préférable de formuler cette demande en bonne et due forme. Les charges retenues contre moi étaient exactes, je l’admettais, mais j’offrais à Stirron une justification poussée (et, j’espère, éloquente) de ma déviation par rapport à la Convention. Je terminais la lettre par l’expression de mon amour indéfectible pour lui, en y ajoutant quelques réminiscences des jours heureux que nous avions partagés avant que le fardeau de la septarchie s’appesantisse sur lui.

J’espérais que Stirron m’inviterait en retour à lui rendre visite dans la capitale afin de pouvoir lui donner de vive voix l’explication des actes étranges que j’avais accomplis à Manneran. Une réunion fraternelle était sûrement dans l’ordre des choses. Mais aucune convocation ne me parvint. Chaque fois que le téléphone sonnait, je m’y précipitais, dans l’espoir que ce serait Stirron. Peine perdue. Il n’appela pas. Plusieurs semaines passèrent. J’étais nerveux et d’humeur sombre ; je chassais, je nageais, je lisais, j’essayais de rédiger ma nouvelle Convention d’amour. Noïm restait à l’écart de moi. Il était si embarrassé que j’aie pénétré son âme qu’il osait à peine croiser mon regard, et cette intimité que nous avions connue élevait un mur entre nous.

Enfin, arriva une lettre portant le sceau du septarque. Elle était signée de Stirron, mais j’aurais préféré que ce soit un quelconque ministre, et non mon frère, qui ait écrit ce message glacial. En moins de lignes que les doigts d’une main, le septarque m’annonçait que le droit d’asile m’était accordé, à la condition que j’abjure les vices que j’avais acquis dans le Sud. Si l’on me surprenait ne fût-ce qu’une fois m’adonnant à l’usage de la drogue interdite, je serais appréhendé et envoyé en exil. Voilà tout ce que mon frère avait à me dire. Pas un mot d’affection. Pas une once de sympathie. Pas un atome de chaleur.

63

Au cœur de l’été, Halum nous rendit une visite imprévue. Le jour de son arrivée, j’étais parti sur les terres de Noïm, suivant à la trace un bandrier mâle qui s’était échappé de son enclos. Noïm avait eu la vanité d’acquérir un troupeau de ces mammifères à fourrure au caractère féroce, bien qu’ils s’acclimatent difficilement dans nos régions. Il en avait une trentaine et espérait bien les faire se reproduire. Toute la matinée, j’avais pourchassé l’animal en le haïssant davantage d’heure en heure, au vu des carcasses mutilées d’herbivores inoffensifs qu’il laissait dans son sillage. Ces bandriers tuent pour le simple plaisir de tuer, en ne mangeant que des lambeaux de chair et en abandonnant le reste aux rapaces. Finalement, je l’acculai dans un recoin rocheux. « Étourdis-le et ramène-le vivant », m’avait recommandé Noïm ; mais il m’attaqua avec une telle fureur que je lui donnai la pleine charge, l’abattant sur le coup. Je pris soin de le dépouiller afin de rapporter à Noïm la précieuse fourrure. Puis, me sentant las et déprimé, je fis d’une traite le trajet de retour vers la maison. Une voiture étrangère stationnait devant l’entrée, et à côté d’elle se tenait Halum. « Tu connais les étés de Manneran, expliqua-t-elle. On voulait partir comme d’habitude dans l’île, et puis on s’est dit que ce serait bon de prendre des vacances à Salla, en compagnie de Noïm et de Kinnal. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le temps des changements»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le temps des changements» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - Les temps parallèles
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Der Held des Universums
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Am Ende des Winters
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Une fable des bois véniens
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le Livre des Changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le roi des rêves
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Au temps pour l'espace
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Die Erbschaft des Todes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La saison des mutants
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La face des eaux
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La porte des mondes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le livre des crânes
Robert Silverberg
Отзывы о книге «Le temps des changements»

Обсуждение, отзывы о книге «Le temps des changements» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x