Robert Wilson - Blind Lake

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Blind Lake: краткое содержание, описание и аннотация

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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Des rangées de maisons mitoyennes s’étiraient à sa gauche et à sa droite. Mme Colangelo, la voisine, dégageait son allée. Tess fit comme si elle ne l’avait pas vue, de peur de se voir demander un coup de main. Mais Mme Colangelo l’ignora, apparemment absorbée par sa tache, le visage rouge et les yeux plissés, comme si la neige figurait parmi ses ennemis personnels. Des nuages blancs bondissaient de sa pelle pour se disperser dans le vent.

La neige intacte sur la pelouse devant la maison arrivait presque aux épaules de Tessa. Je suis petite, pensa-t-elle. Sa tête ne dépassait des dunes neigeuses que de quelques dizaines de centimètres, ce qui lui donna l’impression de n’être pas plus grande qu’un chien. Un point de vue de chien. Elle refréna l’envie de bondir pour plonger dans toute cette blancheur. Elle savait que la neige s’introduirait dans son col et que cela l’obligerait à rentrer bien plus tôt.

Elle se mit donc à marcher à grands pas laborieux jusqu’au trottoir. La route avait été dégagée, même si une nouvelle chute de neige avait déjà recouvert l’asphalte d’une couche fine. Les chasse-neige avaient créé des congères trop hautes pour qu’elle voie par-dessus. L’arbre devant la maison était si chargé de neige que ses branches s’affaissaient en voûtes de cathédrales. Tess se fraya un chemin par-dessous et se retrouva avec ravissement dans une espèce de caverne creusée dans la neige. Cela aurait constitué une cachette idéale, sans l’air froid qui transperçait sa combinaison et la faisait frissonner.

Elle se trouvait sous l’arbre lorsqu’elle vit un homme remonter la rue – les trottoirs étant impraticables – en direction de la maison.

Elle devina tout de suite qu’il s’agissait du pensionnaire. Il n’était pas très chaudement vêtu. Il marqua un temps d’arrêt pour examiner les numéros recouverts de neige et à peine lisibles sur les façades. Il avança jusque devant chez Tessa, puis sortit les mains de ses poches, traversa tant bien que mal la congère et gagna la porte. Tess se recula à l’ombre de l’arbre afin qu’il ne remarque pas sa présence. Lorsqu’il sonna, il avait de la neige au moins jusqu’aux genoux de son jean.

La mère de Tessa vint ouvrir à l’étranger et lui serra la main. L’homme épousseta la neige de ses vêtements et entra. La mère de Tessa s’attarda un instant sur le seuil pour suivre des yeux les traces laissées par sa fille dans la neige. Puis elle la repéra sous l’arbre et pointa l’index vers elle en repliant les autres doigts pour donner à sa main la forme d’un pistolet. « J’t’ai eue, Calamity Jane », disait toujours sa mère dans ces moments-là. Cette fois, elle ne fit qu’articuler les mots, sans les prononcer.

Tess resta un moment à l’abri de l’arbre. Elle observa Mme Colangelo finir de pelleter son allée. Elle observa deux voitures s’aventurer à vitesse prudente dans la rue. Elle décida qu’elle aimait les jours de neige. Chaque surface, même la grande baie vitrée de la maison, devenait opaque et inégale, perdait tout pouvoir réfléchissant. Et dans cette pénurie de surfaces réfléchissantes, elle ne craignait pas de voir soudain apparaître la Fille Miroir.

La Fille-Miroir se faisait souvent passer pour un reflet de Tess. Prise au dépourvu, Tess la découvrait en train de la regarder dans le miroir de la salle de bains ou de la chambre, ne différant du reflet de Tessa que par ses yeux, interrogateurs, insistants et indiscrets. La Fille-Miroir posait des questions que personne d’autre n’entendait. Des questions idiotes. Des questions d’adulte, auxquelles Tess ne savait pas répondre. Et aussi des questions qui troublaient Tess et la mettaient mal à l’aise. Rien que la veille, elle lui avait ainsi demandé pourquoi les plantes de la maison étaient vertes et vivantes au lieu de marron et sans feuilles comme toutes celles de dehors. (« Parce que c’est l’ hiver, avait répondu Tess avec exaspération. Va-t’en. Je ne crois pas en toi. »)

Penser à la Fille-Miroir mettait Tess mal à l’aise.

Elle entreprit de revenir vers la maison. Il restait beaucoup de grandes étendues de neige vierge sur la pelouse. Tess s’arrêta et ôta ses gants. Ses mains étaient déjà froides, mais comme elle rentrait, cela n’avait pas d’importance. Elle enfonça ses deux mains dans la neige intacte d’une blancheur de papier, y créant deux empreintes impeccables, images en miroir de ses mains. Symétriques, pensa Tess.

En arrivant devant la porte, elle entendit parler à l’intérieur. Parler fort. La voix en colère de sa mère. Tess se glissa à l’intérieur et referma tout doucement la porte d’entrée. Ses bottes lâchèrent des grumeaux de neige glacée sur le tapis-brosse. Son bonnet de laine se mit à la démanger, soudain inconfortable. Elle l’enleva et le lâcha sur le sol.

Sa mère et le pensionnaire étaient hors de vue dans la cuisine. Tess tendit l’oreille. Le pensionnaire disait : « Écoutez, si cela vous pose problème…

— Cela me crée un problème. » La mère de Tessa semblait à la fois scandalisée et sur la défensive. « Putain de salaud de Ray !

— Ray ? Désolé, mais… qui est-ce ?

— Mon ex.

— Quel rapport ?

— Ray Scutter. Le nom vous dit quelque chose ?

— Bien sûr, mais…

— Vous pensez avoir été envoyé ici par Ari Weingart ?

— C’est lui qui m’a donné votre nom et votre adresse.

— Ari croyait bien faire, mais Ray l’a manipulé. Oh, fait chier. Excusez-moi. Non, je sais que vous ne comprenez pas ce qu’il se passe…

— Vous pourriez m’expliquer », dit le pensionnaire.

Tess comprit que sa mère parlait de son père. En général, lorsque cela se produisait, Tess n’y prêtait guère attention. Comme quand ils se disputaient. Elle se le sortait de l’esprit. Mais là, c’était intéressant. Cela impliquait le pensionnaire, à qui la colère de sa mère suffisait à conférer un nouveau et intrigant statut.

« Ce n’est pas vous, dit la mère de Tessa. Je veux dire, bon, écoutez, je suis désolée. Je ne vous connais ni d’Ève ni d’Adam… c’est juste qu’on a beaucoup cité votre nom.

— Je devrais peut-être partir.

— À cause de votre livre. C’est pour cela que Ray vous a expédié ici. Je n’ai pas beaucoup de crédibilité à Blind Lake en ce moment, monsieur Carmody, et Ray fait de son mieux pour saper mon maigre soutien. Si le bruit se répand que vous logez ici, il n’en faudra pas plus pour confirmer beaucoup d’idées fausses.

— Regroupement des parias.

— Quelque chose comme ça. Eh bien, voilà qui est gênant. Vous comprenez, je ne suis pas en colère contre vous, c’est juste que… »

Tess imagina sa mère levant les mains dans son geste eh bien, qu’est-ce que je peux y faire ?

« Dr Hauser…

— Appelez-moi Marguerite, s’il vous plaît.

— Marguerite, je suis juste à la recherche d’un logement. Je demanderai à Ari d’essayer de trouver autre chose. »

Il y eut le genre de long silence que Tess associait aussi à la tristesse chronique de sa mère. Puis elle demanda : « Vous dormez toujours dans le gymnase ?

— Oui.

— Mmmh. Eh bien, asseyez-vous. Réchauffez-vous, au moins. Je suis en train de faire du café, ça vous dit ? »

Le pensionnaire hésita. « Si cela ne vous dérange pas trop. »

Les chaises de cuisine raclèrent le sol. Tout doucement, Tess ôta ses bottes et accrocha sa combinaison dans le placard.

« Vous avez beaucoup de bagages ? demanda sa mère.

— Je voyage plutôt léger.

— Désolée de vous avoir paru hostile.

— J’ai l’habitude.

— Je n’ai pas lu votre livre. Mais on entend dire des choses.

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