Robert Wilson - Blind Lake

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Blind Lake: краткое содержание, описание и аннотация

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Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

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Et cela avait fonctionné. Un certain temps. Puis la télémétrie de l’Ensemble avait commencé à se dégrader.

Une lente mais inéluctable diminution du signal s’était produite en quelques mois. Après une enquête approfondie, la Nasa avait localisé la source du problème, qu’elle attribuait à quelques lignes de code boguées enfouies si profond dans l’architecture embarquée de Galilée qu’on ne pouvait pas les remplacer. La Nasa avait assumé ce risque dès le début. L’Ensemble était à la fois complexe et absolument inaccessible. On ne pouvait le réparer sur place. Un triomphe technologique allait devenir une plaisanterie d’un coût insensé.

« La Nasa n’avait pas de processeur O/BEC, à l’époque, dit Charlie, mais Gencorp lui a offert du temps sur son unité.

— Vous avez travaillé à Gencorp ?

— J’ai pouponné leur matériel, ouais. Gencorp obtenait de bons résultats en protéinomique. On pouvait faire la même chose avec un ensemble quantique standard, bien entendu. Les ingénieurs trouvaient les O/BEC trop compliqués et imprévisibles, ils les considéraient comme un bricolage extravagant… Comme un aspirateur avec un appendice, disaient les gens. Mais on ne peut pas rivaliser avec des résultats. Gencorp en obtenait plus vite avec une machine O/BEC que le Massachusetts Institute of Technology n’arrivait à en obtenir avec une installation BEC classique. Et des résultats qui faisaient froid dans le dos.

— Comment ça ?

— Inattendus. Contraires à l’intuition. Tous ceux qui s’y connaissent en autoprogrammation adaptative vous diront que ce n’est pas la même chose que de faire fonctionner des BEC de base, et déjà les BEC peuvent être plutôt bizarres. Je n’ai pas vraiment le droit de le dire, vu que je suis censé être un type pondéré qui s’en tient aux faits, mais un O/BEC pense de manière vraiment étrange. Encore que cette explication en vaut une autre, vu que personne ne sait vraiment pourquoi une architecture organique ouverte surpasse un processeur BEC seul. C’est ce putain de ghost in the machine, si je puis dire. Et ce que nous faisons dans la fosse ne se limite pas à des ampères et des volts. Nous nous occupons de quelque chose de presque vivant. Avec ses bons et ses mauvais jours… »

Charlie s’interrompit, comme s’il prenait soudain conscience d’avoir quitté le domaine de l’ingénierie. Il ne veut pas que je cite cela, comprit Chris. « Donc, vous avez accompagné le processeur O/BEC à la Nasa ?

— La Nasa a fini par acheter quelques cylindres à Gencorp. Je faisais partie du lot. Mais c’est une autre histoire. Vous comprenez, à la base, le problème était qu’au fur et à mesure de l’affaiblissement du signal produit par Galilée, il devenait de plus en plus difficile de séparer le signal du bruit. Notre boulot consistait à extraire ce signal, à le débusquer, à le soustraire de tous les parasites radio aléatoires vomis par l’univers. Quand les gens me demandent : “Alors, comment vous avez fait ?”, je suis bien obligé de leur répondre qu’on ne l’a pas fait, personne ne l’a fait, on s’est contentés de soumettre le problème aux O/BEC et de leur laisser générer des réponses préliminaires qu’on a cultivées pour le succès… des centaines de milliers de générations par seconde, comme une grande course invisible à l’évolution darwinienne, la survie du plus apte, avec comme définition de l’aptitude le succès dans l’extraction d’un signal à partir de données bruitées. Du code qui écrit du code qui écrit du code, et du code qui flétrit et meurt. Davantage de générations que la vie humaine n’en a connu sur Terre, presque davantage que la vie sur Terre tout court. Des nombres qui s’autocomplexifient comme l’ADN. La beauté de la chose réside dans son imprédictibilité, vous comprenez ?

— Je crois », répondit Chris. L’éloquence de Charlie lui plaisait. Il avait toujours aimé voir apparaître des signes de passion dans ses interviews.

« Je veux dire, nous avons créé quelque chose d’à la fois magnifique et mystérieux. Très magnifique. Très mystérieux.

— Et cela a fonctionné, dit Chris. Des signaux ont pu être extraits du bruit.

— Le monde entier sait que cela a fonctionné. Bien entendu, on n’en était pas sûrs nous-mêmes, pas pendant que cela se produisait. On disposait de quelques événements-seuils, comme on les appelait. On avait presque tout perdu. On avait une bonne image bien propre, puis on commençait à la perdre, presque pixel par pixel. Le bruit l’emportait. Perte d’intelligibilité. Mais chaque fois, les O/BEC la récupéraient. Sans qu’on intervienne, vous comprenez. Ça rendait les matheux fous, parce que de toute évidence, il y a un niveau où on ne peut tout simplement pas extraire un signal qui en soit vraiment un, il y a trop de perte, mais les machines arrivaient toujours à le récupérer, comme on sort un lapin d’un chapeau, hop, jusqu’à ce qu’un jour…

— Un jour ?

— Jusqu’à ce qu’un jour un type en costume entre dans le labo pour nous dire : “Les gars, la hiérarchie l’a confirmé : l’Ensemble Galilée vient juste de cesser toute émission, il vient de s’arrêter complètement, préparez-vous à fermer boutique et a rentrer chez vous.” Et ma patronne de l’époque – Kelly Hetcher, elle est à Crossbank, maintenant – s’est détournée de son moniteur pour répondre : Eh bien, peut-être qu’il s’est arrêté, mais nous, en tout cas, on continue à produire des données.” »

Charlie termina son sandwich, s’essuya la bouche et repoussa sa chaise. « On peut sans doute aller dans les piles, maintenant. »

À Crossbank, Chris avait visité les O/BEC du niveau de la galerie. On ne l’avait pas invité dans les rouages.

La combinaison stérile était aussi confortable qu’elle pouvait l’être – alimentée en air frais et avec une large visière transparente – mais Chris se sentit quand même un peu claustrophobe à l’intérieur. Charlie lui fit franchir une porte d’accès et il se retrouva dans le silence inquiétant de la chambre O/BEC. Les cylindres recouverts d’émail blanc, de la taille d’un camion, étaient suspendus à des plates-formes d’isolation qui absorbaient toutes les vibrations du sol jusqu’au niveau d’un petit tremblement de terre. Des machines étranges, délicates.

« Ça pourrait s’arrêter n’importe quand, murmura Chris.

— Pardon ?

— C’est ce que m’a dit un ingénieur à Crossbank. Qu’il aimait cette urgence, ce travail avec un processus qui pourrait s’arrêter n’importe quand.

— Oui, cela fait partie du charme. On s’occupe de technologies d’un ordre tout à fait nouveau. » Charlie enjamba un faisceau de câbles isolés au Téflon. « Ces machines observent des planètes, mais dix ans après cette première connexion de la Nasa, on ne sait toujours pas comment elles s’y prennent. »

— Ni même si elles observent vraiment des planètes, songea Chris. Une frange de sceptiques purs et durs croyait qu’il n’y avait pas la moindre donnée authentique derrière les images, que les O/BEC se contentaient de… eh bien, de rêver.

« Donc, dit Charlie, on a vraiment deux projets de recherche en même temps : Hubble Plaza essaye de trier les données, et ici on tente de comprendre comment on obtient les données. Mais on ne peut pas regarder de trop près. On ne peut pas démonter les O/BEC, les arroser de rayons X ou quoi que ce soit d’aussi agressif. En mesurer un, c’est le casser. Blind Lake ne se contente pas de dupliquer l’installation de Crossbank : il a fallu faire accomplir à nos machines le même processus de développement, sauf qu’on a utilisé les vieux interféromètres haute définition à la place de l’Ensemble Galilée, en abaissant délibérément la force du signal jusqu’à ce que les machines chopent le truc, quel qu’il soit. Il n’y a que deux installations de ce genre dans le monde, et toutes les tentatives d’en créer une troisième ont systématiquement échoué. On est en équilibre sur la pointe d’une épingle. C’est de ça que vous parlait ce type à Crossbank. Quelque chose de vraiment étrange et merveilleux se passe ici, et on n’y comprend rien. Tout ce qu’on peut faire, c’est le pouponner en espérant qu’il ne va pas en avoir assez et s’éteindre tout seul. Ça pourrait s’arrêter n’importe quand. Bien entendu. Et pour n’importe quelle raison. »

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