Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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— Suffit, dis-je.

Pendant le discours de Kath, l’étranger s’était éloigné et il se tenait maintenant près de Tenilda, Grycindil et quelques autres femmes.

— Si c’est bien Thrance, dis-je, il a beaucoup changé par rapport à l’homme dont j’ai gardé le souvenir. Vous a-t-il parlé de ce qui lui était arrivé ?

— Non.

J’étais incapable de chasser de mon esprit l’image que j’avais conservée de Thrance, ce héros d’une beauté surnaturelle, et il m’était très difficile de la faire coïncider avec l’être décharné et hideusement transformé que j’avais devant les yeux. Malgré sa haute taille et sa carrure, rien ou presque dans ce débris humain ne pouvait justifier ses affirmations. De plus, même si je n’étais pas homme à m’effrayer facilement, ce que j’éprouvais en le regardant au milieu des femmes ressemblait fort à de la peur. Il semblait y avoir de la folie en lui et une étrange fureur rentrée qu’il avait de la peine à contenir. Si c’était bien Thrance et s’il avait passé toutes ces années sur le Mur, il pourrait nous être précieux comme guide dans le nouveau territoire où nous venions de pénétrer ; ce qui était presque sûr, en revanche, c’est qu’il serait une source d’ennuis. Je me pris à regretter vivement qu’il soit apparu parmi nous.

Je le vis revenir vers moi, le bras passé dans celui de Tenilda. À la regarder, la douce Musicienne aurait préféré se retrouver sur le plateau plutôt que de marcher aux côtés de l’être difforme qui prétendait s’appeler Thrance.

— Ils disent qu’il n’y a plus de vin, Poilar, fit-il en se penchant tout près de moi. C’est vrai ?

— Oui, nous l’avons fini depuis longtemps.

— Mais il doit bien t’en rester, insista-t-il avec un clin d’œil.

C’était le clin d’œil d’un regard mort, dépourvu de chaleur, de charme et d’enjouement.

— Du vin que tu as caché, pour ton usage personnel, hein ? Allons, mon ami… Partage ton vin avec moi, avant que nous quittions cet endroit pour commencer ensemble notre ascension. Fais cela pour le vieux Thrance. Buvons à notre réussite.

— Nous n’avons pas de vin, répétai-je.

— Bien sûr que tu en as. Je sais que tu en as. As-tu une idée du temps depuis lequel je n’ai rien eu de bon à boire ? Une idée des souffrances que j’ai endurées, seul sur cette montagne ? Sors ton vin, Poilar, et buvons ensemble.

Il avait parlé d’un ton monocorde qui ôtait à ses paroles tout caractère d’urgence. Je savais qu’il me mettait à l’épreuve, qu’il cherchait simplement à évaluer l’influence qu’il exerçait sur moi. Il n’avait vraisemblablement aucune envie de boire du vin. Il me fit un nouveau clin d’œil, aussi faux que le premier, et me poussa du coude, comme pour marquer une connivence entre nous, mais son geste manquait singulièrement de conviction.

— Rien que nous deux, reprit-il. Nous sommes frères, nous sommes tous deux boiteux. Regarde ! Regarde ma jambe ! Elle est encore plus tordue que la tienne !

— Le Thrance dont j’ai gardé le souvenir avait de bonnes jambes, répliquai-je. Et il n’y a plus de vin.

— Tu refuses toujours de croire que je suis celui que j’affirme être.

— Je n’ai rien d’autre que ta parole pour m’en convaincre.

— Et, moi, je n’ai rien d’autre que ta parole pour me convaincre qu’il n’y a plus de vin.

— Il n’y en a plus.

— Et, moi, je suis Thrance.

— Dans ce cas, tu es transformé au point d’en être devenu méconnaissable.

— C’est possible. Mais bien des transformations ont lieu sur Kosa Saag. Tu dois toujours garder cela présent à l’esprit, mon ami. Et maintenant, à propos de ce vin…

— Je vais le dire encore une fois et ce sera la dernière : il n’y a pas de vin.

Il me lança un long regard sceptique, comme s’il demeurait persuadé qu’il suffirait d’insister pour que je sorte un flacon de sa cachette. Mais il n’y avait point de cachette et je le considérai d’un regard si impassible qu’il comprit que je ne voulais pas ou, plus probablement, ne pouvais pas lui donner le vin qu’il réclamait.

— Eh bien, fit-il, si tu le dis, ce doit être vrai. Il n’y a pas de vin. Nous sommes bien d’accord. Et, moi, je suis Thrance. Nous sommes aussi d’accord là-dessus. Hein ? Bien, très bien. De quoi allons-nous parler maintenant ?

Mais j’en avais assez d’affronter cet homme devant tous les autres. Je lui indiquai du doigt un endroit dégagé, un peu à l’écart, et lui proposai de poursuivre notre conversation en privé. Il réfléchit quelques instants avant d’acquiescer de la tête et nous partîmes clopin-clopant, deux boiteux traînant la patte côte à côte, pour aller discuter entre nous. Comme il l’avait dit, sa difformité était bien plus marquée que la mienne. Il était tellement déjeté qu’il se tortillait et donnait l’impression de tituber à chaque pas, car il était obligé de pivoter à moitié sur lui-même pour lancer sa jambe en avant, à tel point qu’il me fallut réduire l’allure pour ne pas le distancer.

Nous trouvâmes un rocher couché sur le sol qui pouvait faire office de banc et nous nous installâmes face à face. J’hésitai un peu, essayant de mettre de l’ordre dans mes idées, mais il attendait que je prenne la parole. Peut-être commençais-je à lui inspirer un certain respect.

— Très bien, fis-je, je voudrais savoir ce que tu es venu faire ici et ce que tu attends de nous.

Ses yeux se mirent à briller. J’y lus pour la première fois une flamme de vie et non la seule force d’une volonté.

— Je veux me joindre à votre groupe. Je veux grimper avec vous jusqu’au Sommet.

— Comment serait-ce possible ?

— Quelle difficulté y a-t-il ? Vous me prenez avec vous ; je marche avec vous et je partage vos tâches ; nous allons ensemble jusqu’en haut.

— Mais les Quarante sont les Quarante. Nous sommes liés par un serment. Il ne nous est pas possible d’admettre un étranger dans notre groupe.

— Bien sûr que si. Il suffit de le décider. De dire : « Thrance, tu n’as qu’à te joindre à nous. Sois des nôtres. » C’est tout. Et je peux vous être très utile. Je connais bien les Royaumes qui vous restent à traverser alors que vous en ignorez tout.

— Peut-être. Cependant…

— Écoute, Poilar, je vais vous servir de guide. Vous profiterez de mon expérience. Elle n’a pas été acquise dans la facilité, mais je la mets à votre disposition. Je vous indiquerai comment contourner les obstacles ; je vous ferai éviter les fausses pistes ; je vous guiderai à l’écart des dangers. Pourquoi faudrait-il que vous souffriez autant que je l’ai fait ?

Il y avait une certaine logique dans son raisonnement. Mais jamais il n’avait été question pendant notre formation d’un précédent dont nous pourrions nous autoriser pour recruter un nouveau Pèlerin pendant l’ascension. Et la perspective d’avoir à supporter la présence quotidienne de ce grand étranger à la fois mystérieux et agité était loin de m’être agréable.

— Tu as déjà tes Quarante, lui dis-je. Pourquoi es-tu encore ici, après tant d’années passées sur le Mur ? Pourquoi n’es-tu pas avec eux, sur les cimes de la montagne ?

— Détrompe-toi, répondit-il, je n’ai plus personne.

Il ne restait plus rien de son groupe, des Quarante que j’avais vus partir avec tant de bravoure, l’année de mes douze ans.

Thrance me raconta qu’au début de l’ascension, au moment de choisir un chef, il avait été élu par acclamation. Mais – c’est du moins ce que je crus comprendre – il avait été un chef difficile, capricieux, violent et impétueux, de sorte que ses compagnons avaient rapidement commencé à s’éclipser, un par un, puis deux par deux, s’en allant à la dérobée, à la faveur de la nuit. D’autres, sans s’opposer à l’autorité de Thrance, avaient été victimes des pièges du Mur, disparaissant à jamais dans les différents Royaumes. C’est ainsi qu’il avait fini par se retrouver seul. Il avait passé toutes ces années à ce niveau du Mur et aux niveaux voisins, sans monter beaucoup plus haut ni descendre beaucoup plus bas, tournant en rond, errant sans fin dans ce paysage désolé de roche rouge déchiquetée. Une sorte de folie avait fini par lui brouiller la cervelle. Il lui arrivait d’oublier pendant de longues périodes qui il était et ce qu’il avait espéré devenir. Il lui arrivait aussi d’apercevoir d’autres groupes de Pèlerins, ceux des années suivantes, mais il restait caché, comme l’animal sauvage qu’il était devenu. Il se nourrissait de racines, de fruits à écale et des petits animaux qu’il réussissait à attraper. Il dormait à la belle étoile en toute saison.

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