Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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— Bien sûr, si tu en as envie.

— Oh ! oui !

Hendy garda le silence un petit moment avant de commencer, comme s’il lui fallait rassembler ses idées.

— Cela remonte à un certain temps, dit-elle, quand j’étais encore à Tipkeyn. J’ai rêvé que j’étais morte. Et sais-tu ce qu’était la mort, Poilar ? C’était être enfermée dans une boîte exactement de la taille de mon corps. Mais j’avais encore toute ma conscience : je percevais tout. Je pensais, je ressentais, il me semblait que je respirais, j’étais encore Hendy. Exactement comme si j’avais été vivante. Mais j’étais enfermée dans cette boîte dont il m’était impossible de sortir. Et je savais que j’y resterais pour l’éternité. Que j’y resterais à jamais allongée, consciente, mais incapable de bouger, incapable de me gratter si j’avais une démangeaison, avec cet air confiné et vicié, dans les ténèbres qui m’étouffaient comme si un cercle me serrait la poitrine. Emprisonnée dans cette boîte. À jamais enfermée. Pensant, pensant sans cesse. Impuissante à ne plus penser. Me souvenant des mêmes choses, les revivant éternellement, sans qu’il n’y ait jamais rien de nouveau. Que pourrait-il y avoir de nouveau quand on est enfermé dans une boîte où règne l’obscurité. Me répétant que j’étoufferais quand tout l’air serait parti, puis comprenant que, l’air parti, je serais toujours là, respirant avec difficulté, ayant l’impression d’être sur le point de mourir, mais incapable de mourir, puisque j’étais déjà morte. Poussant inlassablement des hurlements que personne ne pouvait entendre.

Elle avait débité tout cela d’une seule haleine, la voix chargée d’émotion. Elle commença à trembler.

— Attends, Hendy, fis-je en posant la main sur la sienne. Prends ton temps, reprends ton souffle…

Mais impossible de l’arrêter.

— Ma propre odeur me donnait des nausées, m’étouffait. Un fourmillement dans les orteils, un engourdissement du dos. Mais la boîte était exactement de la taille de mon corps et je ne pouvais pas bouger. Pas même le petit doigt. Rien d’autre à faire que de rester allongée. Éternellement, sans espoir d’en sortir, jusqu’à la fin des temps, sans que rien ne change jamais. Hendy à jamais enfermée dans sa boîte, respirant si difficilement. Je savais, dans mon rêve, que ce serait comme cela, quand je serais morte, que c’était comme cela pour tout le monde. C’est cela, la mort. Chacun est seul, conscient, sachant ce qui lui est arrivé , le corps emprisonné mais l’esprit bien éveillé, dans cette situation insupportable, sans espoir d’y échapper, enfermé pour l’éternité. Le temps à passer dans la boîte est mille fois plus long que le temps de la vie, un million de fois, il n’a pas de fin, jamais de fin… jamais… jamais…

— Hendy !

Je l’attirai contre moi et la serrai très fort, plaquant ma bouche sur la sienne pour faire cesser l’horrible torrent de mots, et elle se mit à trembler dans mes bras comme une brindille coincée entre deux rochers, au milieu d’un torrent impétueux. J’attendis qu’elle eût fini de trembler pour détacher mes lèvres des siennes.

— Je suis désolée, murmura-t-elle, en dérobant son regard. Tu dois penser que je suis folle pour te raconter des choses comme ça.

— Non. Non, ce n’était qu’un rêve.

— Un rêve que j’ai fait souvent. Des dizaines de fois. Des centaines. Il revient sans cesse. J’ai toujours peur de m’endormir, car je pense que je vais le refaire.

— L’as-tu déjà fait sur Kosa Saag ?

— Deux fois.

Je levai les yeux vers la voûte étoilée du ciel nocturne. Faire ce genre de rêve ici, si près de la demeure des dieux, qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? J’avais rêvé de splendeurs alors qu’elle rêvait d’une mort qui n’était pas du tout la mort, mais une torture éternelle.

Son rêve m’épouvantait. Jamais je n’avais rien entendu d’aussi lugubre et terrifiant. Je ne passe pas beaucoup de temps à penser à la mort, mais j’avais toujours cru, comme la plupart d’entre nous, que la mort n’est rien d’autre que la fin de la vie, les ténèbres, le silence, le retour de nos tissus organiques à la terre dont ils viennent. C’est un sujet que nous avions abordé quelques fois, Traiben et moi, quand nous étions plus jeunes, et nous avions la même opinion : il n’y a pas plus de conscience dans la mort qu’il n’y a de lumière quand la bougie a été mouchée. C’est un effacement. Chacun vit ses quatre dizaines d’années, ou quelques dizaines de plus si les dieux lui ont donné le privilège de la double vie, puis disparaît et c’est tout. Mais l’horrible vision d’Hendy – cette épouvantable représentation de tourments éternels – me secouait comme je l’avais rarement été. Je demeurai éveillé pendant plusieurs heures, redoutant, si je m’endormais, de faire le rêve d’Hendy, ce rêve qui m’emplissait d’effroi. À la longue, je succombai au sommeil et je ne fis pas de rêve dont il me resta un souvenir le lendemain. Mais, quand je m’éveillai, ce n’était pas la gloire de ma vision divine qui restait dans mon âme, mais la désolation cauchemardesque des descriptions d’Hendy.

Ce jour-là, je grimpai comme un possédé, avalant presque au pas de course la distance qui séparait la prairie de la montagne rouge dénudée et commençant à gravir la paroi qui donnait accès à la montagne en forme de selle. Les autres avaient toutes les peines du monde à suivre mon allure et ils furent rapidement distancés. Quand je débouchai dans la dépression, je vis au loin la pente qui remontait, nous permettant d’atteindre le palier suivant de Kosa Saag qui commençait juste devant nous.

La magie céleste de Muurmut n’était peut-être qu’esbroufe et invention, mais elle nous avait amenés là où il fallait. J’attendis que tout le monde me rattrape, puis nous fîmes une halte pour ouvrir notre dernier flacon de vin qui passa de main en main et dont nous n’eûmes que quelques gouttes par tête. Je portai un toast en l’honneur de Muurmut. Qu’il jouisse de sa gloire ! Cela ne me faisait ni chaud ni froid. L’important était d’avoir repris notre ascension.

— Muurmut ! crièrent-ils en chœur. Muurmut ! Muurmut ! Muurmut !

Il souriait avec suffisance, comme l’imbécile qu’il était. Mais nous étions de nouveau sur le bon chemin. Les dieux en leur palais aux colonnes de cristal nous attendaient au Sommet. C’est du moins ce que je me répétais, dans l’espoir de chasser de mon esprit une autre vision de ténèbres, de terreur et d’éternité dans une boîte pas plus grande que mon corps.

Nous arrivâmes dans une contrée totalement différente, un pays dénudé, escarpé, dont la roche rouge était sculptée en une myriade de formes fantastiques, avec une profusion de grottes, d’aiguilles cannelées et d’encorbellements. Il n’y avait pas un nuage dans le ciel d’un bleu intense, plus bleu que nous ne l’avions jamais vu. Il y avait de petits cours d’eau au lit rocailleux. Après le froid mordant que nous avions enduré, l’air était étonnamment doux et chaud, mais nous avions renoncé depuis longtemps à essayer de comprendre les rythmes et les variations climatiques de Kosa Saag. Nous savions simplement que la montagne était un monde à part.

Elle s’élevait devant nous comme une suite de larges marches plates. Nous avions l’impression qu’il nous suffirait de poser le pied sur la première de ces marches et de continuer à les gravir une par une jusqu’à ce que nous soyons arrivés en haut. Mais je pressentais que, en atteignant la première de ces larges plates-formes rocheuses, nous découvririons que nous n’étions que des grains de sable sur sa surface et que l’ascension ne serait pas des plus aisées.

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