Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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— Nous sommes le onzième jour d’Elgamoir.

— Le dixième, d’après mes calculs, fit doucement Traiben.

— Ah ! ah ! Il peut même arriver au brillant Traiben de se tromper, lança Naxa d’un air triomphant. J’affirme, par la barbe de Kreshe, que c’est le onzième jour d’Elgamoir et que, demain, nous serons sur Kosa Saag.

Traiben se renfrogna et marmonna quelque chose d’inaudible. Mais, ce soir-là, quand on nous passa nos plateaux par les fentes des portes, nous découvrîmes des bols de hammon fumant, de grosses tranches de kreyl rôti et de grandes cruches du vin de cérémonie, doré et mousseux, et nous comprîmes que le compte de Naxa était juste et que, pour une fois, Traiben s’était trompé, car c’était le festin du Départ que l’on nous servait et, le lendemain matin, notre Pèlerinage commencerait enfin.

5

Le rite final de notre séjour dans le Pavillon du Pèlerin eut lieu à l’aube : le Sacrifice du Lien. Nous étions tous bien réveillés quand un magnifique grezbor se glissa par l’étroite ouverture ménagée dans une porte, un jeune animal au corps svelte, aux sabots roses et à la fourrure d’un blanc éclatant. Pas le banal grezbor de ferme, non, un de ces animaux de race, primés, que l’on trouve dans les temples. Après lui, sur un plateau doré, arriva le couteau d’argent du Lien.

Nous savions ce qu’on attendait de nous. Mais, au moment de passer à l’acte, nous échangeâmes des regards gênés. Le grezbor semblait prendre tout cela comme un jeu et il trottinait de l’un à l’autre, se frottant contre nos genoux, acceptant nos caresses.

— Bon, déclara enfin Narril en saisissant le couteau, étant donné que l’affaire est de la compétence de ma Maison…

— Non ! protesta vivement Muurmut. Pas un Boucher, pas pour ça ! Il faut y mettre la manière !

Il prit le couteau des mains de Narril sans laisser au Boucher le temps de réagir et leva l’arme qu’il brandit solennellement au-dessus de sa tête.

— Qu’on m’apporte l’animal, déclara-t-il d’une voix grave et d’un ton théâtral…

Je lui lançai un regard de mépris. Muurmut avait à la fois l’air ridiculement pompeux et un aspect imposant, mais il était assurément plus pompeux qu’imposant. Pourtant, le Sacrifice devait être accompli, il avait pris le rite en charge et nul n’y pouvait rien changer. Kilarion et Stum saisirent le pauvre animal qu’ils amenèrent à Muurmut, dressé de toute sa taille au centre de la salle. Muurmut fit tourner le couteau dont la lame brilla à la lumière du jour entrant par la fenêtre.

— Nous faisons l’offrande de la vie de cet animal pour établir un lien entre nous, déclara-t-il d’une voix vibrante et solennelle, pour nous engager à nous aimer les uns les autres, au moment de nous lancer dans notre grande entreprise.

Puis il prononça les paroles de la prière de l’abattage, comme l’eût fait n’importe quel Boucher, et le couteau lança un éclair. Une ligne cramoisie se dessina sur la gorge du grezbor. C’était une mise à mort propre et rapide ; il fallait rendre cette justice à Muurmut. Je vis Traiben détourner la tête et j’entendis le petit cri d’horreur étouffé par Hendy.

Pendant que Muurmut tenait le corps à bout de bras, nous nous approchâmes l’un après l’autre pour tremper nos doigts dans le sang de l’animal et nous en barbouiller le visage et les avant-bras, comme le voulait la tradition, en faisant le serment de nous aimer les uns les autres tout au long de l’épreuve que nous allions affronter. Je m’interrogeai sur le pourquoi de ce rite. Craignait-on que, sans le serment, nous devenions ennemis sur la montagne ? Quoi qu’il en soit, nous nous frottâmes mutuellement de sang, comme si c’était vraiment nécessaire. Je devais découvrir par la suite que tel était bien le cas.

— Regardez, dit Jaif. Les portes…

En effet. Elles étaient en train de pivoter sur leurs gonds.

Je n’éprouvai rien, absolument aucune émotion ce matin-là, quand je sortis du Pavillon du Pèlerin pour prendre ma place dans la Procession. J’avais passé si longtemps à attendre cet instant qu’il avait perdu toute signification.

Mais il y eut en revanche une multitude de sensations . Je me souviens du souffle d’air chaud qui me frappa au moment où je franchis le seuil, de la lumière ardente d’Ekmelios qui me transperça les paupières et de l’odeur de sueur, âcre et irritante, des milliers de corps moites. J’entendis les chants et la musique. Je vis des visages que je connaissais dans la tribune dressée juste en face de la rotonde des Revenants, là où Traiben et moi avions pris place, huit ans auparavant, le jour où, pour la première fois, nous avions fait le vœu d’accomplir le Pèlerinage. Mes sens recevaient une infinité de détails qui devaient se graver dans ma mémoire d’une manière indélébile, mais qui, sur le moment, n’avaient aucune signification. J’avais été enfermé ; je venais de sortir et je retrouvais mon village ; je m’apprêtais à partir en promenade.

Oui, en promenade.

Comme j’appartenais à la Maison du Mur, je fus le premier à sortir du Pavillon et c’est moi qui conduisis le groupe des Pèlerins de la Procession. C’est toujours le Mur qui ouvre la marche, suivi par les Chanteurs, puis les Avocats, les Musiciens, les Scribes et ainsi de suite, dans l’ordre immuable, prescrit depuis des millénaires. Traiben, puisqu’il appartenait lui aussi au Mur, marchait juste derrière moi ; la timidité, au dernier moment, l’avait empêché de passer le premier. À ma droite marchait la seule femme de ma Maison qui eût été choisie, Chaliza, du clan de la Lune. Je ne l’avais jamais beaucoup aimée et nous n’échangions pas un regard.

La Rue de la Procession s’ouvrait devant moi, vide. Tous les autres étaient déjà passés, les chefs des Maisons, les double-vies, les Revenants, les jongleurs, les musiciens et tout le monde. Je posai un pied devant l’autre et commençai à descendre la rue en direction du centre du village, vers la place où se dressait le szambar au feuillage éclatant, vers la route de Kosa Saag.

Mon esprit était vide. Mon esprit était engourdi. Je n’éprouvais rien, rigoureusement rien.

Les chefs de toutes les Maisons attendaient sur la place, disposés en cercle autour du szambar. Comme le voulait la tradition, je m’avançai vers eux pour leur effleurer à tour de rôle le bout des doigts et y déposer de petites traces de sang. Meribail, le chef de ma propre Maison, pour commencer, puis Sten des Chanteurs, Galtin des Avocats et les autres, dans l’ordre prescrit. Notre parentèle aussi était là, pour nous faire ses adieux. J’étreignis ma mère qui me sembla très loin. Elle parla confusément du jour où elle s’était tenue devant le même arbre au feuillage écarlate pour dire au revoir à mon père qui s’apprêtait à entreprendre le Pèlerinage dont il n’était jamais revenu. À côté se trouvait le frère de ma mère, celui qui m’avait élevé comme un père, et tout ce qu’il trouva à me dire fut : « N’oublie pas, Poilar, que le Mur est un monde. Le Mur est un univers. » Bon, d’accord, Urillin, mais j’aurais préféré des paroles un peu plus chaleureuses, ou, au moins, quelque chose d’un peu plus utile.

Quand nous eûmes fait le tour du szambar et échangé quelques mots avec ceux qui étaient venus nous voir partir, nous nous trouvâmes au fond de la place, du côté de la route de la montagne. Les tapis dorés étaient posés, qui s’étiraient comme une coulée de métal en fusion. C’est cette vue qui me fit sortir de ma transe. Un frisson parcourut mon échine et je crus un instant que j’allais me mettre à pleurer. Je tournai la tête vers Chaliza. Elle avait le visage brillant de traînées de larmes. Je lui souris en indiquant la montagne d’un petit mouvement de la tête.

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