Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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4

Quand revint le douze d’Elgamoir, un autre groupe de Quarante se mit en route pour entreprendre l’ascension du Mur. Je les regardai partir avec un respect nouveau, car j’étais entré dans la deuxième année de ma formation et je savais tout ce qu’il leur avait fallu subir pour en arriver là.

Dans le courant de cette même année, deux nouveaux Revenants arrivèrent au village. C’était toujours un événement mémorable, qui ne se produisait que très rarement. L’un se nommait Kaitu et il avait passé neuf ans sur la montagne. L’autre était une femme du nom de Bril, partie six ans plus tôt. Je les vis au moment où ils arrivaient ensemble sur la place, la démarche titubante, crottés et déguenillés, avec, dans les prunelles, cet éclat glorieux qu’ont tous les Revenants. Les enfants se précipitaient vers eux pour les toucher, ce qui était censé porter bonheur. Les vieilles sanglotaient dans la rue. On manda quelqu’un de la Maison des Glorieux pour les conduire à la rotonde où vivent les Revenants. J’entendis dire plus tard que Bril s’était arrêtée à mi-chemin et que Kaitu avait presque réussi à atteindre le Sommet, mais je me demandai s’il fallait ajouter foi à ces rumeurs. Je les avais entendus bredouiller dans la rue et je commençais à percevoir la vérité sur les Revenants, à savoir que la plupart, sinon tous, perdaient la tête pendant l’ascension et qu’ils revenaient l’esprit vide, incapables de penser. C’était déjà miracle qu’ils puissent regagner le village, mais il était absurde d’espérer qu’ils soient en mesure d’avoir la moindre parole sensée sur ce qu’ils avaient vu et fait. Voilà pourquoi chaque nouveau groupe de Pèlerins se mettait en route avec si peu de certitudes sur ce qui les attendait.

N’importe. Ma voie était tracée et je m’y tiendrais, quoi qu’il advînt. J’étais décidé à réussir là où tous les autres avaient échoué.

Mais j’avoue que j’essayai malgré cela d’interroger Kaitu. Cela se passa trois jours après son retour ; il ne s’était pas encore installé à demeure dans la rotonde et on le voyait errer par les rues. C’est là que je le trouvai, près de la boutique de Batu Mait, le marchand de vin. Je le pris par le coude et le poussai à l’intérieur pour lui offrir deux coupes de vin doré nouveau. Cela sembla lui faire plaisir. Il se mit à rire et me fit un clin d’œil en me poussant du coude. Quand il eut terminé sa seconde coupe, je me penchai vers lui pour l’interroger à voix basse afin que le vieux Batu Mait ne puisse surprendre le péché que j’étais en train de commettre.

— Dis-moi, Kaitu, murmurai-je, qu’as-tu vu là-haut ? Comment était-ce ?

Kaitu saisit fermement mon poignet en écartant les doigts, trois dessus et trois dessous, comme le faisait parfois Traiben, et il me secoua si violemment le bras que je renversai du vin.

— Les dieux ! s’écria-t-il. Les arbres ! L’air ! Le feu !

— Oui, je sais, mais…

— Le feu ! L’air ! Les arbres ! Les dieux !

Puis, d’une voix douce et cajoleuse, il ajouta, l’œil étincelant :

— Offre-moi encore du vin et je te dirai le reste.

Je commandai une autre coupe. Mais le reste ne me fut pas plus utile que ce qu’il avait déjà dit.

Plus tard, je racontai à Traiben ce que j’avais fait. Il me réprimanda.

— La personne des Revenants est sacrée, dit-il. Nous devons les laisser en paix.

— Oui, je sais. Je voulais juste avoir une idée de ce qu’il a vécu sur le Mur.

— Eh bien, il te faudra encore attendre pour le savoir.

Nous prenions de l’âge ; en abordant les dernières années de notre deuxième dizaine, nous nous approchions du milieu de notre vie qui était la vingtième année, celle où commence le Pèlerinage. Nous étions maintenant assez âgés pour nous engager, assez mûrs pour faire des enfants au lieu de nous accoupler seulement pour le plaisir. Mais, pour moi, seul le Pèlerinage comptait. Le Pèlerinage et les mystères des Royaumes du Mur.

Quand revint le dix d’Orgulet, un nouveau Criblage eut lieu. Nous n’étions plus que dix-huit cents, un nombre encore très élevé, mais il restait moins de la moitié de ceux qui s’étaient mis sur les rangs. On nous fit aligner par colonnes de douze douzaines dans le Champ des Pèlerins et les Maîtres passèrent parmi nous en donnant, comme l’année précédente, de petites tapes sur l’épaule de ceux qu’ils écartaient. Cette fois, je n’avais pas peur. J’avais eu de bons résultats à toutes les épreuves, je maîtrisais toutes les techniques ; ce serait folie de m’exclure du Pèlerinage. De fait, le Maître passa près de moi sans s’arrêter et Traiben fut épargné lui aussi. Mais, ce jour-là, deux cents d’entre nous furent éliminés, sans la moindre explication.

Je me sentais triste pour eux. Ils n’avaient montré ni lâcheté, ni faiblesse physique, ni fléchissement de la volonté et pourtant ils avaient été éliminés. Ceux-là avaient souffert comme moi sur les contreforts du Mur pour se hisser en haut des à-pic à l’aide d’une corde ou à mains nues et pourtant ils avaient été éliminés. Oui, je me sentais triste pour eux, mais pas tant que ça. Deux cents de plus avaient disparu ; je m’étais rapproché de deux cents places de la sélection pour les Quarante.

La deuxième année de notre formation fut la pire ; comme si nous avions été plongés dans un océan de feu pour brûler toutes les impuretés qui étaient en nous. On fit de nous des êtres émaciés, couturés, résistants et chaque muscle de notre corps nous causait une douleur permanente.

Nous nous levions à l’aube pour gravir les terribles parois de roche verte du flanc oriental du Mur, entre Ashten et Glay, et nous hisser, couverts d’écorchures, sur les arêtes friables. Il nous fallait capturer à mains nues de petits animaux pour les manger crus. Creuser le sol pour trouver des racines à ronger, sans les débarrasser de toute leur terre. Viser les oiseaux avec des pierres en sachant que, si nous rations nos cibles, nous n’aurions rien à manger de la journée. Ramper dans la boue et frissonner sous la pluie battante. Nous battre en duel à coups de gourdin noueux pour apprendre à nous défendre contre les bêtes sauvages et les fantômes qui étaient censés peupler la montagne. Quand nous devenions trop crasseux pour supporter notre propre odeur, nous nous baignions dans des rivières à l’eau si glacée qu’elle nous brûlait la peau et nous passions toute la nuit sans fermer l’œil sur d’affreux replats de roche aux arêtes coupantes en faisant comme si c’était un lit épais de feuilles sèches.

Nombre d’entre nous périrent. En tombant de ces saillies mal protégées ; en se laissant entraîner par le courant d’un torrent impétueux ; en cueillant des baies vénéneuses qui causaient la mort dans d’atroces douleurs. Je fus témoin de cinq ou six de ces décès. Dont ceux de deux garçons que je connaissais depuis toujours.

D’autres ne se sentaient plus capables de supporter de telles épreuves et ils se retiraient d’eux-mêmes. « Il n’y a pas de honte à renoncer », nous répétaient chaque jour nos professeurs et ceux qui ne demandaient qu’à le croire sautaient avec joie sur l’occasion. Au début de la troisième année, nous n’étions plus que quatre cents. Il n’y eut pas cette fois de Criblage le dix d’Orgulet : il eût été trop cruel d’éliminer quiconque à ce stade. La sélection s’effectuait d’elle-même et, jour après jour, le nombre des candidats se réduisait du fait de la fatigue, de la maladie, de la peur ou simplement de la malchance.

Ma confiance en moi se fit de nouveau chancelante. J’eus à traverser une période difficile pendant laquelle j’acquis la certitude que j’allais échouer. Mes doutes devinrent si forts que je me décidai à aller voir Thissa la Sorcière pour m’acheter un charme. Thissa était elle-même candidate au Pèlerinage et tout le monde estimait qu’elle avait une bonne chance. Ce que j’espérais, c’est qu’elle souhaiterait à titre personnel que je sois choisi parmi les Quarante de son année et qu’elle me procurerait en conséquence un charme efficace.

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