Robert Silverberg - Les royaumes du Mur

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Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l’atmosphère et pointe sa cime vers l’espace.
Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrepren­nent de le conquérir. Car là-haut, d’après les légendes et de rares témoignages contradictoires, vivent les dieux détenteurs de la sagesse.
Malheureusement, l’épreuve est telle que presque personne n’est revenu pour transmettre cette sagesse, et ceux qui sont redescen­dus avaient perdu la raison.
Poilar Bancroche, qui a rêvé toute sa courte vie de parler avec les dieux, a été choisi pour commander les quarante. Il lui reste à affron­ter les royaumes du Mur comme autant de remparts protégeant le sommet, et à découvrir, peut-être, le secret terrible et poignant des dieux descendus du vide.

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Une douzaine des membres de mon groupe abandonnèrent pendant cette période. La plupart des preneurs de notes acharnés se trouvaient parmi eux. J’eus la conviction que toutes les bêtises dont on leur avait farci la tête avaient fini par les effrayer au point de renoncer.

Mais nous avions d’autres leçons infiniment plus utiles ; je parle des leçons de survie au cours desquelles on nous enseignait les techniques de l’escalade, la manière d’affronter les conditions particulières que l’on croyait être celles de la zone sommitale du Mur, des trucs pour chasser et pourvoir à notre subsistance, qui nous seraient bien utiles quand nous aurions épuisé les provisions transportées dans nos sacs depuis le village. Là encore, les instructeurs étaient contraints de recourir à toutes sortes de mythes et de suppositions en raison du tabou dont les Revenants entouraient leur expérience. Mais aucun tabou ne s’applique aux premières pentes du Mur, du moins jusqu’à la borne d’Hithiat, ce qui nous permettait d’avoir un avant-goût de ce qui nous attendait.

Il allait de soi que j’étais déjà monté jusqu’à Hithiat. Tous les jeunes gens se lancent à la dérobée à l’assaut des premiers contreforts du Mur. La plupart n’y restent que quelques heures, mais les plus hardis n’hésitent pas à y passer une nuit. C’est ce que j’avais fait à l’âge de quatorze ans. Je m’étais fait accompagner de Galli. Amants de fraîche date, nous aimions à nous mettre mutuellement au défi de faire toutes sortes de choses choquantes ; nous glisser dans la salle où étaient conservés les objets sacrés et en manipuler quelques-uns, dérober une bouteille de vin des songes dans le trésor du clan du Mur, nous baigner par une nuit sans lune dans le Bassin des mères de la Maison.

— Je veux escalader le Mur, lui dis-je un beau jour. Et toi ?

— Kreshe ! s’écria-t-elle en riant. Crois-tu que cela me fasse peur ?

Galli était grande et vigoureuse, aussi solide qu’un homme, avec une voix grave et un rire qui s’entendait à une distance de trois Maisons. Nous prîmes la route de bon matin en racontant aux gardiens de la porte l’histoire habituelle selon laquelle nous allions faire un sacrifice au Sanctuaire de Roshten. Arrivés aux abords de Roshten, nous nous enfonçâmes dans la végétation touffue pour poursuivre l’ascension sur le premier forestier escarpé, parallèle à la grand-route. L’air était limpide et, à la hauteur de la borne de Glay, nous fûmes étonnés de distinguer si nettement une grande partie du village en contrebas. À Hespen, nous fîmes une longue halte devant le parapet pour contempler la vue dans un silence émerveillé. Un paysage en miniature s’étalait à nos pieds. On eût dit un modèle réduit du village. J’avais l’impression qu’il m’aurait suffi de tendre le bras pour le prendre tout entier dans le creux de ma main. Juste au-dessous de nous, se trouvait la Maison du Mur, au centre de laquelle le szambar aux feuilles écarlates ne paraissait pas plus gros qu’une allumette. Elle était flanquée d’un côté par la Maison des Glorieux, de l’autre par celle des chanteurs ; puis toutes les autres Maisons, des Guérisseurs et des Charpentiers, des Musiciens, des Clowns et des Bouchers s’écartaient vers l’est et vers l’ouest, petits cercles sombres sur le fond vert de la forêt, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de Maison, plus rien qu’une masse verte. Peut-être même pouvait-on percevoir à l’horizon l’emplacement des villages étrangers, ceux qui se trouvent au-delà des limites du nôtre.

Nous poursuivîmes notre route, Galli et moi, jusqu’à la borne d’Hithiat, où le terrain devenait beaucoup plus accidenté et où notre résolution commença à fléchir. À cet endroit, le sol est meuble et le flanc du Mur présente des affaissements. Des cailloux roulaient de toutes parts avec des chuintements. Il y avait aussi des pierres plus grosses et, de loin en loin, quelques énormes rochers qui s’éboulaient et dévalaient la pente en passant dangereusement près de nous. Ces rochers nous inquiétaient beaucoup. De plus, le soir commençait à tomber. Et tout le monde savait que c’était folie de dépasser Hithiat. Je n’ignorais pas que Galli n’avait peur de rien ou presque et elle savait que j’étais comme elle. L’idée me vint que l’un de nous pourrait essayer de bluffer l’autre en le mettant au défi de dépasser Hithiat et que, si nous commencions à en parler, nous le ferions probablement, n’ayant ni l’un ni l’autre le courage de confesser nos craintes ou nos faiblesses. Mais il n’en fut rien. Le bon sens ne nous fit pas totalement défaut. Nous décidâmes de quitter le sentier caillouteux pour gagner un endroit plat et couvert de mousse d’où nous regardâmes Ekmelios se coucher en buvant un peu de vin pour accompagner les petites portions de viande et de fromage que nous avions emportées. Après quoi, une fois déshabillés, nous nous chantâmes les chants des Changements et quittâmes notre forme neutre. Je m’étendis sur le grand corps de Galli, souple comme un lit ; elle me prit dans ses bras, me fit pénétrer en elle et nous accomplîmes plusieurs Changements véritablement merveilleux.

La nuit était venue. Trop effrayés pour dormir, nous restâmes assis côte à côte, en attendant l’aube et nous interrogeant sur les sons stridents qui descendaient jusqu’à nous depuis des cimes invisibles, car tout le monde connaissait les sinistres histoires qui couraient sur les faucons du Mur, plus gros qu’un homme, qui s’abattaient sur les Pèlerins et les emportaient en les prenant dans leur bec. Mais les faucons, si c’étaient bien des faucons, nous laissèrent tranquilles et, l’aube venue, nous reprîmes la route du village. Personne ne trouva rien à redire à notre absence. Le père de Galli était un ivrogne et le mien avait disparu sur le Mur depuis très longtemps. Le doux Urillin, le frère de ma mère, à la garde de qui j’étais confié depuis ma petite enfance, n’avait jamais pu se résoudre à me punir pour quoi que ce fût. En conséquence, personne ne parla de notre absence. Voilà ce que fut ma grande aventure avec Galli dans les hautes terres.

Mais les séances d’entraînement effectuées sur le Mur étaient autrement plus pénibles que mon excursion avec Galli. Au lieu de suivre la grand-route ou un des sentiers parallèles, il nous fallait nous tailler un chemin dans la forêt, franchir de gigantesques rochers et des racines d’arbres noueuses, parfois même escalader des parois abruptes en utilisant habilement nos cordes et nos ventouses afin de pas être précipités dans le vide. Nous n’avions ni viande, ni fromage, ni vin et il n’était assurément pas question d’accomplir les Changements quand nous atteignions enfin la borne d’Hithiat. Nous faisions au moins une ascension par semaine et c’était un effort violent, épuisant. Je m’inquiétais pour Traiben, car il se trouvait dans un autre groupe et je ne pouvais être près de lui pour lui donner un coup de main. Mais il se débrouillait. Je le retrouvais parfois après les cours pour lui donner des leçons particulières, lui montrer les différentes manières de franchir les passages difficiles, comment caler ses pieds dans les fissures ou prendre appui sur les saillies de la roche pour changer de position. Ces ascensions n’étaient pas seulement ardues, mais périlleuses. Lors de notre cinquième escalade, un garçon du nom de Steill, de la Maison des Corroyeurs, se perdit dans les bois. Nous passâmes la moitié de la nuit à le chercher et nous le découvrîmes enfin au clair de lune, au fond d’un ravin, les membres brisés. Il avait dû basculer dans le vide à la tombée de la nuit, sans se rendre compte de ce qu’il faisait, mais quelqu’un murmura qu’un pataud s’était jeté sur lui pour le pousser dans le ravin. Tout le monde se mit à trembler ; on raconte que le pataud est aussi gros qu’une rotonde, mais qu’il ne fait aucun bruit en se déplaçant dans la forêt et ne laisse pas d’empreintes. Quoi qu’il en soit, Steill était mort, le premier de notre groupe à périr pendant la période de formation. Le premier, mais pas le dernier.

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