Arkadi Strougatski - Il est difficile d’être un dieu

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Il est difficile d’être un dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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La planète Arkanor ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels, évoquant à la fois l’Espagne de l’Inquisition, l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne, intéresse au plus haut point l’Institut d’histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée depuis longtemps d’êtres bons et tout-puissants qu’on appelle les dieux. Doivent-ils intervenir pour miner le fascisme, ébranler l’obscurantisme ? En fait, l’histoire est une route à sens unique. Et il est difficile pour un dieu de se mêler sans rique de la misère des mortels.

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7

Couché sur un talus herbeux, il regardait les nuages avancer dans le ciel d’un bleu profond. Il était heureux et calme, mais parfois une douleur cuisante vrillait ses os. Elle était en même temps hors de lui et en lui, au côté droit surtout et dans la nuque. Quelqu’un vociféra : « Il est mort ? Je vous casserai la figure ! » Et alors le ciel déversa une masse d’eau glacée. Il était effectivement couché sur le dos et regardait les nuages, dans une mare d’eau et non sur un talus. Le ciel n’était pas bleu, mais d’un noir plombé avec des reflets rouges. « Non, dit une autre voix. Il est vivant. Il nous reluque. » C’est moi qui suis vivant, pensa-t-il. C’est moi qui reluque. Mais pourquoi font-ils des grimaces ? Est-ce qu’ils ont désappris à parler normalement ?

Quelqu’un avançait lourdement dans l’eau … Une tête noire coiffée d’une coule se découpa dans le ciel.

« Eh bien, noble seigneur, vous marcherez seul ou faudra-t-il vous traîner ?

— Détachez-moi », dit Roumata d’un ton furieux. Ses lèvres fendues lui faisaient très mal. Il les tâta de la langue, on aurait cru des beignets.

Quelqu’un lui délia les jambes en les manipulant sans cérémonie. Autour de lui, on s’entretenait à voix basse :

« Vous l’avez mis dans un bel état …

— C’est qu’il a failli se sauver … On a dû lui jeter un sort : les carreaux rebondissaient sur lui …

— J’en connaissais un comme ça. Même les haches ne lui faisaient rien.

— Oui, mais c’était un vilain pour sûr …

— Et alors ? …

— C’est autre chose, mais lui, c’est un noble.

— Bon sang de bon sang !.. Il y a de ces nœuds, pas moyen de les défaire … Éclairez-moi !

— Coupe-les au couteau !

— Oh ! les gars ! Oh ! ne le détachez pas ! Il va encore nous tomber dessus, il a failli m’écrabouiller la tête.

— T’en fais pas, il recommencera pas …

— Comme vous voulez, les gars, mais moi je l’avais vraiment eu avec ma lance. J’ai déjà transpercé des cottes de mailles avec ça. »

La voix impérieuse cria dans l’obscurité :

« Hé ! là-bas ! Ça vient ? »

Roumata sentit que ses jambes étaient libérées et parvint à s’asseoir. Quelques Gris trapus le regardaient, sans rien dire, se débattre dans sa mare. Serrant les mâchoires de honte et d’humiliation, il fit jouer ses omoplates, il avait les bras tellement tordus dans le dos qu’il ne réalisait pas où étaient les coudes et où étaient les mains. Il rassembla ses forces, se dressa d’un bond, une horrible douleur au côté le fit grimacer. Les soldats rirent.

« T’en fais pas, il se sauvera pas.

— Oui, il est bien esquinté …

— Alors, seigneur, on n’est pas heureux ?

— Suffit de bavarder ! intima la voix impérieuse. Venez ici, don Roumata ! »

Il se dirigea du côté de la voix, chancelant et zigzaguant.

Un petit homme, surgi d’on ne sait où, le précédait, une torche à la main. Roumata reconnut les lieux : c’était l’une des innombrables cours intérieures du ministère de la Sûreté de la couronne, quelque part près des écuries royales. Si on l’emmenait à droite ce serait la Tour, le cachot ; à gauche, ce serait la chancellerie. Il secoua la tête. Ce n’est rien ! pensa-t-il. Je suis vivant, je me battrai encore. Ils tournèrent à gauche. Il y aura donc une instruction préalable. C’est bizarre. S’il y a instruction, de quoi peut-on m’accuser ? Je crois que c’est clair. J’ai fait venir Boudakh, empoisonnement du roi, complot contre la couronne, et peut-être assassinat du prince. Et bien entendu, espionnage au profit d’Iroukan, de Soan, des barons, du Saint-Ordre, etc. L’étonnant est que je sois encore en vie. Le champignon pâle a dû inventer quelque chose.

« Par ici », dit l’homme à la voix impérieuse.

Il ouvrit une porte basse. Roumata dut se courber pour entrer dans un vaste local éclairé par une douzaine de lampes. Au milieu de la pièce, sur un vieux tapis, étaient assis ou couchés des hommes, ligotés et couverts de sang. Certains d’entre eux étaient déjà morts ou sans connaissance. Presque tous étaient nu-pieds, en chemises de nuit déchirées. Le long des murs, les vainqueurs, des soldats gris haineux et contents, s’appuyaient négligemment sur leurs haches. Un officier, l’épée au côté, vêtu d’un uniforme gris au col graisseux, faisait les cent pas, les mains dans le dos. Le compagnon encapuchonné de Roumata, un homme de haute taille, s’approcha de l’officier et lui murmura quelques mots à l’oreille. Celui-ci hocha la tête, regarda avec intérêt Roumata et disparut derrière des tentures à fleurs, à l’autre bout de la pièce.

Les soldats, eux aussi, considéraient Roumata d’un air intéressé. L’un d’eux, qui avait l’œil au beurre noir, dit :

« Il a une belle pierre, le don !

— Ça oui, c’est une belle pierre. Digne d’un roi. Et le bandeau est en or pur.

— Maintenant, c’est nous les rois.

— On lui enlève ?

— Cessez ! » dit l’homme à la coule noire sans élever la voix.

Les soldats le fixèrent, perplexes.

« Qui c’est celui-là qui donne des ordres ? » demanda le Gris à l’œil bouffi.

L’homme à la coule, sans répondre, lui tourna le dos et se mit à côté de Roumata. Les soldats, l’œil mauvais, le détaillèrent des pieds à la tête.

« Je te parie que c’est un curé, dit l’œil au beurre noir. Hé ! le curé, tu veux mon poing sur la gueule ? »

Les hommes hennirent de joie. Le soldat cracha dans ses mains, et, jonglant avec sa hache, se dirigea vers Roumata. Oh ! se dit celui-ci, tu vas recevoir quelque chose ! Il recula lentement la jambe droite.

« S’il y a des gens que j’ai toujours rossés, continuait l’autre en dévisageant l’homme en noir, c’est bien les curés et toute sorte de savants et d’artisans. Une fois … »

L’homme à la coule leva la main. Il y eut un déclic sonore au plafond. Z-z-z- ! L’œil au beurre noir lâcha sa hache et tomba à la renverse. Un petit carreau d’arbalète, à l’empennage fourni, était fiché dans son front. Tous se taisaient. Les soldats reculèrent, regardant avec crainte les prises d’air sous le plafond. L’homme à la coule baissa le bras et ordonna :

« Enlevez cette charogne et vite ! »

Des soldats se précipitèrent, prirent le cadavre par les pieds et les bras et le tirèrent hors de la pièce. L’officier gris, soudain revenu, souleva la tenture et fit signe de le suivre.

« Venez, don Roumata », dit l’homme à la coule.

Roumata le suivit en contournant le tas de prisonniers. Il ne comprenait rien. Derrière les portières, dans l’obscurité, on se saisit de lui, on le fouilla, on lui enleva ses fourreaux vides, puis on le poussa vers la lumière.

Il comprit tout de suite où il se trouvait : dans le cabinet de don Reba, dans les appartements lilas. Le ministre était assis au même endroit, dans la même attitude, les coudes sur la table, les mains jointes. Pourtant, le pauvre vieux souffre d’hémorroïdes, pensa Roumata, pris de pitié. Le père Tsoupik, sérieux, concentré, les lèvres serrées, trônait à la droite de don Reba. À sa gauche, un gros homme, dont l’uniforme gris portait des galons de capitaine, souriait gentiment. Il n’y avait personne d’autre. Quand Roumata entra, don Reba annonça d’une voix aimable et douce :

« Et voilà, mes amis, don Roumata. »

Le père Tsoupik eut une grimace méprisante, tandis que le gros hochait la tête avec bienveillance.

« Notre ancien et très conséquent adversaire, dit don Reba.

— Qu’on le pende, si c’est un adversaire, répliqua le père Tsoupik d’une voix sourde.

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