Francis Carsac - Terre en fuite

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Fuir son Soleil qui va exploser en nova n’est pas « tout naturel » pour notre mère, la Terre. Et même si ses enfants, les hommes, l’en persuadent, que va-t-elle, et que vont-ils, rencontrer de radicalement imprévisible — comme choses, comme créatures — dans leur course cosmique ? Sur cette Terre en fuite, savants, politiques et mystiques parviendront-ils enfin à s’entendre sur la nécessité, sur la signification, sur la direction même de la « machine ronde » ? Et que vont penser les Hommes d’Ailleurs de cette soudaine irruption d’Hommes … pour eux d’Ailleurs ?

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Je pus enfin faire mes visites d’inspection aux géocosmos. Je commençai par celui du pôle Sud. À vrai dire, j’étais parfaitement au courant des travaux, par les rapports qui me parvenaient chaque semaine, par la télévision et par les nombreuses conversations que j’avais eues à Huri-Holdé avec Rhénia ou d’autres techniciens. Mais je tenais à voir, autrement que sur un écran, ce gigantesque chantier. Je pris donc mon cosmo, perpétuellement à ma disposition sur la plate-forme, près de ma lanterne. Je partis seul. Je n’avais pas piloté de cosmos depuis mon départ pour Mercure, et je repris les commandes avec plaisir. Après avoir vérifié le réglage, les cosmos non utilisés pendant un certain temps ont tendance à se dérégler, et bien que le mien eût été soigneusement entretenu, je préférais ne pas prendre de risques —, je partis. Je montai rapidement à 30 000 mètres. À cette altitude, je ne risquai pas de rencontrer de cosmobus de transport, et les interplanétaires suivaient des routes bien définies, dont aucune ne croisait mon chemin. Je pus donc faire de la vitesse, et réglai mon allure sur une moyenne de 10 000 kilomètres-heure. Passant au-dessus des réserves de l’Afrique centrale, je m’attardai quelques instants, piquant vers le sol, à admirer les animaux sauvages. Nous avions réussi à conserver toutes les formes qui avaient opiniâtrement survécu aux cataclysmes, et à vos chasseurs, entre autres les grands ruminants, les fauves et les éléphants.

À 1 000 kilomètres du but, je fus obligé de ralentir. Le ciel était encombré par les lourds transporteurs qui apportaient le matériel au chantier. Le temps était beau quand j’atterris, et la calotte glaciaire étincelait au soleil. Sur un cercle de 200 kilomètres de diamètre à peu près, la glace avait été enlevée, et le sol apparaissait pour la première fois depuis des millions d’années. À la périphérie de ce puits se trouvaient les campements des travailleurs, petites maisons d’isolex. Je descendis droit sur le camp n °1, le camp de commandement, où je savais trouver Rhénia et Dilk, l’ingénieur en chef. Avant d’atterrir, cependant, je tournai deux fois autour de l’axe du géocosmo, d’un diamètre de 8 kilomètres, et qui s’élevait déjà à 50 mètres de hauteur.

Je consacrai quelques heures aux ingénieurs, puis, avec Rhénia, je survolai le chantier à basse altitude. Le plus dur du travail était maintenant fait, et Rhénia, qui y avait participé dès le début, en était légitimement fière. Maintenant, la glace était maintenue par des murs de résilite transparente, de plus de cinquante mètres d’épaisseur. Mais au commencement, il y avait eu des accidents. Une nuit, des millions de mètres cubes de glace avaient croulé dans le puits, écrasant deux camps et faisant plus de 6 000 victimes. Alors que le chaos se précipitait vers l’axe lui-même, un jeune ingénieur, Môr, eut l’idée de concentrer sur le front de la glace tous les radiateurs qui entretenaient dans le puits une température de 20°. Il déchargea en quelques secondes toute la chaleur solaire emmagasinée dans les radiateurs pendant de longs mois à l’équateur. L’effet fut fantastique, la glace étant vaporisée sans presque passer par l’état liquide. La rançon en fut de quinze jours de brumes et de pluies diluviennes, qui embourbèrent le chantier, malgré les pompes et les radiateurs de secours.

Comme je l’ai dit, l’axe du géocosmo était déjà posé. Il s’enfonçait de douze kilomètres dans le sol. Les déblais avaient été évacués de façon élégante : depuis le sommet de la calotte glaciaire, d’immenses toboggans avaient été creusés, et les terres, chargées sur d’énormes traîneaux, glissaient de leur propre poids vers l’extérieur, parfois jusque dans la mer.

Au contraire des géocosmos du nord, qui devaient être fixes, et dont la direction d’impulsion varierait avec la rotation de la Terre, le cosmo du pôle Sud, unique, devait pivoter sur son axe. Dans cet axe, une puissante centrale atomique devait fournir l’énergie nécessaire à son fonctionnement, et 1 200 hommes devaient y habiter en permanence, pour la surveiller ou la réparer au besoin.

Si la partie mécanique était déjà assez avancée, la partie motrice, le géocosmomagnétique géant qui devait servir de moteur à l’astronef Terre, n’était encore qu’ébauché. Les premières pièces sortaient à peine de l’usine, et le montage, qui se ferait à mesure, devait encore prendre plusieurs années. Puis viendrait la délicate période des essais. Enfin, quand tout serait prêt, à temps espérions-nous, et que l’humanité se serait repliée dans le sous-sol, commencerait le grand voyage. Nous déplacerions notre planète loin derrière l’orbite de Pluton, puis, une fois l’explosion passée, nous la replacerions à distance convenable du Soleil. À ce moment, il n’était pas encore question d’autre chose, bien que j’aie déjà eu mes doutes.

Je ne comptais passer que quelques heures au pôle Sud. Finalement, j’y restai deux jours. Je n’étais pas indispensable à Huri-Holdé, et je n’étais pas fâché, outre le plaisir d’avoir la compagnie de Rhénia, de me plonger un peu dans un travail qui ne fût pas purement administratif. Je pris Rhénia pour guide, et, dans un petit engin, nous inspectâmes en détails les travaux. C’était un spectacle de fourmilière, mais d’une fourmilière dotée de moyens dont vous ne sauriez rêver. Les plus lourdes pièces, prises dans des champs antigravitiques, semblaient voler d’elles-mêmes au-dessus des têtes, et se posaient avec douceur à l’emplacement voulu, dirigées de loin par un homme, minuscule au sommet de sa tour de métal. Les soudeuses moléculaires étendaient alors leurs longs bras articulés, et le bloc adhérait, de façon indissoluble, à la construction.

Avec Rhénia, je me mêlai aussi à la vie des hommes du chantier, tant ouvriers qu’ingénieurs. Ici encore, et au risque de vous décevoir, la différence de mentalité avec les chantiers de votre époque n’était pas énorme. Si les constructions, logements, cantines, etc, auraient paru outrageusement luxueuses à un chef d’entreprise d’aujourd’hui, et un rêve inaccessible à vos ouvriers, si les jeux étaient différents, il y avait, comme aujourd’hui, des gens dociles et des fortes têtes, des enthousiastes de l’œuvre et des tire-au-flanc, des syndicalistes, des antisyndicalistes, et des mécontents perpétuels. La loi Alkitt n’avait, plus été appliquée depuis des temps immémoriaux, et beaucoup de tekns ou de trills s’étaient trouvés subitement munis d’une feuille de route, et envoyés à des milliers de kilomètres de leur famille.

Mais à ce moment-là, le mécontentement était le fruit d’habitudes dérangées, et non une révolte.

Je quittai le pôle Sud à regret, dirigeai mon cosmo vers le nord, et atterris au Groenland où l’on construisait sur la côte septentrionale, le géocosmo n° 3. De taille bien plus réduite, il était déjà presque achevé. Il devait y en avoir dix de ce type, ceinturant la planète. Je revins ensuite à Huri-Holdé où me reprit la routine de tous les jours. Elle dura jusqu’au moment où Tirai, le maître des Hommes, me demanda une audience.

Il cumulait les fonctions de directeur de toutes recherches se rapportant à la sociologie, de lien entre le conseil et le gouvernement trill, et, mais ceci était un secret connu seulement du conseil et de moi, de chef de notre service secret de renseignement. C’était un homme encore jeune physiologiquement (il n’avait que 87 ans) puissamment bâti (il avait été champion de lutte quand il était étudiant), très fier d’une barbe brune et de cheveux en brosse, chose très rare, nos cheveux étant habituellement fins et souples. Je n’avais eu jusqu’à présent que peu de rapports avec lui, mais ne ressentais pas pour lui beaucoup de sympathie. Il entra directement dans le vif du sujet :

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