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Henri Charrière: Papillon

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Henri Charrière Papillon

Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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On se téléphone pendant plus de deux heures sans se préoccuper d’être surpris. On est littéralement enragés d’échanger des phrases. Je lui dis que je n’ai rien de cassé, que ma tête est pleine de bosses mais que je n’ai pas de blessures.

Il m’a vu descendre, tiré par un pied, et me dit qu’à chaque marche ma tête tombait de la précédente en cognant. Lui n’a jamais perdu connaissance. Il croit que le Tribouillard a été grièvement brûlé et que la laine aidant, les blessures sont profondes — il en a pour un moment.

Trois coups frappés très vite et répétés m’annoncent qu’il y a du pétard. J’arrête. Effectivement, quelques instants après, la porte s’ouvre. On crie :

— Au fond, salopard ! Mets-toi au fond du cachot au garde-à-vous ! » C’est le nouveau prévôt qui parle. « Je m’appelle Batton, de mon vrai nom. Tu vois que j’ai le nom de l’emploi. » A l’aide d’une grosse lanterne de marine, il éclaire le cachot et mon corps nu.

— Tiens, voilà pour t’habiller. Ne bouge pas de là-bas. Voilà de l’eau et du pain. Mange pas tout d’un coup, car tu ne toucheras rien de plus avant vingt-quatre heures [4] Quatre cent cinquante grammes de pain et un litre d’eau. .

Il crie comme un sauvage, puis lève la lanterne à son visage. Je vois qu’il sourit, pas méchamment. Il pose un doigt sur sa bouche et me montre du doigt les effets qu’il a laissés. Dans le couloir doit se trouver un gardien et il a voulu me faire comprendre ainsi qu’il n’est pas un ennemi.

Effectivement, dans la boule de pain je trouve un gros morceau de viande bouillie et dans la poche du pantalon, fortune ! un paquet de cigarettes et un briquet avec un petit bout d’amadou. Ici, ces cadeaux valent un million. Deux chemises au lieu d’une et un caleçon de laine qui me descend jusqu’aux chevilles. Je m’en rappellerai toujours, de ce Batton. Tout cela signifie qu’il vient de me récompenser d’avoir éliminé Tribouillard. Avant l’incident, il n’était qu’un aide-prévôt. Maintenant, grâce à moi, il passe grand chef en titre. En somme, il me doit son avancement et m’a témoigné sa reconnaissance.

Comme il faut une patience de Sioux pour localiser d’où proviennent les coups de téléphone et que seul le prévôt peut le faire, les gardiens étant trop fainéants, on s’en paye à gogo avec Julot, tranquilles du côté de Batton. Toute la journée on s’envoie des télégrammes. J’apprends par lui que le départ pour le bagne est imminent : trois ou quatre mois.

Deux jours après on nous sort du cachot et, chacun encadré par deux gardiens, on est conduit au bureau du directeur. En face de l’entrée sont assises derrière un meuble trois personnes. C’est une espèce de tribunal. Le directeur fait fonction de président, le sous-directeur et le surveillant-chef, d’assesseurs.

— Ah, ah ! mes gaillards, vous voilà ! Qu’avez-vous à dire ?

Julot est très pâle, les yeux gonflés, il a sûrement de la fièvre.

Avec son bras cassé depuis trois jours, il doit souffrir horriblement.

Doucement Julot répond : « J’ai un bras cassé. »

— Eh bien, vous l’avez voulu qu’on vous le casse, ce bras. Ça vous apprendra à attaquer les gens. Vous verrez le docteur lorsqu’il viendra. J’espère que ce sera dans une semaine. Cette attente sera salutaire car peut-être que la douleur vous servira à quelque chose. Vous n’espérez pas, je pense, que je fasse venir un médecin spécialement pour un individu de votre espèce ? Attendez donc que le docteur de la Centrale ait le temps de venir et il vous soignera. Cela n’empêche pas que je vous condamne tous les deux à rester au cachot jusqu’à nouvel ordre.

Julot me regarde en face, dans les yeux : « Ce monsieur bien vêtu dispose bien facilement de la vie d’êtres humains », semble-t-il me dire.

Je tourne la tête à nouveau vers le directeur et le regarde. Il croit que je veux parler. Il me dit : « Et vous, ça ne vous plaît pas cette décision ? Qu’avez-vous à en redire ? »

Je réponds : « Absolument rien, Monsieur le Directeur. Je ressens seulement le besoin de vous cracher dessus, mais je ne le fais pas car j’aurais peur de salir ma salive. »

Il est tellement stupéfait qu’il rougit et ne réalise pas tout de suite. Mais le gardien-chef, lui, si. Il crie aux surveillants :

— Enlevez-le et soignez-le bien ! J’espère le voir dans une heure demander pardon en rampant. On va le dresser ! Je lui ferai nettoyer mes chaussures avec la langue, dessus et dessous. N’y allez pas de main morte, je vous le confie.

Deux gardiens me font un roulé du bras droit, deux autres du gauche. Je suis aplati par terre, les mains relevées à la hauteur des omoplates. On me passe les menottes avec des poucettes qui me lient l’index gauche au pouce droit et le surveillant-chef me relève comme un animal en me tirant par les cheveux.

Pas besoin de vous raconter ce qu’ils m’ont fait. Il suffit de savoir que j’ai gardé les menottes derrière le dos onze jours. Je dois la vie à Batton. Chaque jour il jetait dans mon cachot la boule de pain réglementaire mais, privé de mes mains, je ne pouvais pas la manger. Je n’arrivais même pas, même en la coinçant avec ma tête contre la grille, à mordre dedans. Mais Batton jetait aussi, en quantité suffisante pour me maintenir vivant, des morceaux de pain de la grosseur d’une bouchée. Avec mon pied je faisais des petits tas, puis je me couchais à plat ventre et les mangeais comme un chien. Chaque morceau, je le mastiquais bien, pour ne rien perdre.

Le douzième jour, quand on m’enleva les menottes, l’acier avait pénétré dans les chairs et le fer était, par endroits, recouvert de viande tuméfiée. Le gardien-chef prit peur, d’autant plus que je m’évanouis de douleur. Après m’avoir fait revenir à moi, on me conduisit à l’infirmerie où on me nettoya à l’eau oxygénée. L’infirmier exigea que l’on me fasse une piqûre antitétanique. Mes bras étaient ankylosés et ne pouvaient pas reprendre leur position normale. Après plus d’une demi-heure de friction à l’huile camphrée, je pus les baisser le long de mon corps.

Je redescends au cachot et le surveillant-chef, voyant les onze boules de pain, me dit : « Tu vas t’en payer un festin ! C’est drôle, tu n’es pas tellement maigre après onze jours de jeûne… »

— J’ai bu beaucoup d’eau, chef.

— Ah ! c’est cela, je comprends. Maintenant mange beaucoup pour te remonter. » Et il s’en va.

Pauvre idiot ! Il me dit cela, persuadé que je n’ai rien mangé depuis onze jours et que si je bouffe trop d’un coup je vais mourir d’indigestion. Il en sera pour ses frais. Vers le soir, Batton me fait passer du tabac et des feuilles. Je fume, je fume, soufflant la fumée dans le trou du chauffage qui ne marche jamais, bien entendu. Il a au moins cette utilité.

Plus tard j’appelle Julot. Il croit que je n’ai pas mangé depuis onze jours et me conseille d’y aller doucement. J’ai peur de lui dire la vérité, craignant qu’un salopard puisse déchiffrer le télégramme au passage. Son bras est dans le plâtre, il a un bon moral et me félicite de tenir le coup.

D’après lui, le convoi approche. L’infirmier lui a dit que les ampoules des vaccins destinés aux forçats avant le départ sont arrivées. Généralement, elles sont là un mois avant le départ. Il est imprudent, Julot, car il me demande aussi si j’ai sauvé mon plan.

Oui, je l’ai sauvé, mais ce que j’ai fait pour garder cette fortune, je ne peux pas le décrire. J’ai à l’anus des blessures cruelles.

Trois semaines après, on nous sort des cachots. Que se passe-t-il ? On nous fait prendre une douche sensationnelle avec du savon et de l’eau chaude. Je me sens revivre. Julot rit comme un gosse et Pierrot le Fou irradie la joie de vivre.

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