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Henri Charrière: Papillon

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Henri Charrière Papillon

Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Nous sommes à nouveau sur le lit, côte à côte.

— Il y a combien de temps que tu n’avais pas pleuré ?

— Quatorze ans.

— Quatorze ans, pourquoi ?

— Le jour de la mort de ma maman.

Il prend ma main dans la sienne et me dit : « Pardonne à ceux qui t’ont fait tant souffrir. »

J’arrache ma main de la sienne et, d’un bond, je me retrouve sans le vouloir au milieu de la cellule.

— Ah non, pas cela ! Jamais je ne pardonnerai. Et vous voulez que je vous confie une chose, mon Père ? Eh bien, chaque jour, chaque nuit, chaque heure, chaque minute, je passe mon temps à combiner, quand, comment, de quelle façon je pourrai faire mourir tous les gens qui m’ont envoyé ici.

— Tu dis et tu crois cela, mon fils. Tu es jeune, très jeune. L’âge venant, tu renonceras à châtier et à la vengeance.

Trente-quatre ans après, je pense comme lui.

— Que puis-je faire pour toi ? répète le curé.

— Un délit, mon Père.

— Lequel ?

— Aller à la cellule 37 dire à Dega qu’il fasse faire par son avocat une demande pour être envoyé à la centrale de Caen et que moi je l’ai faite aujourd’hui. Il faut vite partir de la Conciergerie pour une des centrales où l’on forme les convois pour la Guyane. Car si on rate le premier bateau, on doit attendre deux ans de plus en réclusion avant qu’il y en ait un autre. Après l’avoir vu, Monsieur le Curé, il faut revenir ici.

— Le motif ?

— Par exemple, que vous avez oublié votre bréviaire. J’attends la réponse.

— Et pourquoi es-tu si pressé de t’en aller dans cette horrible chose qu’est le bagne ?

Je le regarde, ce curé, véritable commis voyageur du Bon Dieu et, sûr qu’il ne me trahira pas :

— Pour m’évader plus vite, mon Père.

— Dieu t’aidera mon enfant, j’en suis sûr, et tu referas ta vie, je le sens. Vois-tu, tu as les yeux d’un bon garçon et ton âme est noble. J’y vais, au 37. Attends la réponse.

Il est revenu très vite. Dega est d’accord. Le curé m’a laissé son bréviaire jusqu’au lendemain.

Quel rayon de soleil j’ai eu aujourd’hui, ma cellule en est tout illuminée. Grâce à ce saint homme.

Pourquoi, si Dieu existe, permet-il que sur la terre il y ait des êtres humains aussi différents ? Le procureur, les policiers, des Polein et puis le curé, le curé de la Conciergerie ?

Elle m’a fait du bien la visite de ce saint homme et elle m’a aussi rendu service.

Le résultat des demandes n’a pas traîné. Une semaine après, on se retrouve sept hommes, à quatre heures du matin, alignés dans le couloir de la Conciergerie. Les gaffes sont présents, au grand complet.

— A poil ! » Tous on se déshabille lentement. Il fait froid, j’ai la chair de poule.

— Laissez vos affaires en face de vous. Demi-tour, un pas en arrière ! » Et chacun se trouve devant un paquet.

— Habillez-vous ! » La chemise de fil que je portais quelques instants auparavant est remplacée par une grosse chemise de toile écrue, raide, et mon beau costume par un blouson et un pantalon de bure. Mes chaussures disparaissent et à leur place je mets les pieds dans une paire de sabots. Jusqu’à ce jour, on avait un aspect d’homme normal. Je regarde les six autres : quelle horreur ! Finie la personnalité de chacun : en deux minutes on s’est transformés en bagnards.

« A droite, en file ! En avant, marche ! » Escortés par une vingtaine de gardiens, nous arrivons dans la cour où, l’un après l’autre, chacun est introduit dans un placard étroit d’une voiture cellulaire. En route pour Beaulieu, nom de la centrale de Caen.

LA CENTRALE DE CAEN

A peine arrivés, on est introduits dans le bureau du directeur. Il trône derrière un meuble Empire, sur une estrade haute d’un mètre.

— Garde à vous ! Le directeur va vous parler.

— Condamnés, vous êtes ici à titre de dépôt en attendant votre départ pour le bagne. Ici, c’est une maison de force. Silence obligatoire à tout moment, pas de visite à attendre, ni de lettre de personne. Ou on plie, ou on casse. Il y a deux portes à votre disposition : une pour vous conduire au bagne si vous vous comportez bien ; l’autre pour le cimetière. En cas de mauvaise conduite, voici : la moindre faute sera punie de soixante jours de cachot au pain et à l’eau. Personne n’a résisté à deux peines de cachot consécutives. A bon entendeur, salut !

Il s’adresse à Pierrot le Fou, extradé d’Espagne :

— Quelle était votre profession dans la vie ?

— Toréador, Monsieur le directeur.

Furieux de la réponse, le directeur crie : « Enlevez-moi cet homme, militairement ! » En moins de deux, le toréador est assommé, matraqué par quatre ou cinq gaffes, emporté en vitesse loin de nous. On l’entend crier : « Espèces d’enc…, vous vous mettez cinq contre un et encore avec des matraques, salopards ! » Un « ah ! » d’animal blessé à mort, et puis plus rien. Seulement le frottement sur le ciment de quelque chose que l’on traîne par terre.

Après cette scène, si on n’a pas compris on ne comprendra jamais. Dega est près de moi. Il déplace un doigt, un seul, pour me toucher le pantalon. J’ai compris ce qu’il veut me dire : « Tiens-toi bien si tu veux arriver vivant au bagne. » Dix minutes après, chacun de nous (sauf Pierrot le Fou qui a été descendu au sous-sol dans un infâme cachot) se trouve dans une cellule du quartier disciplinaire de la centrale.

La chance a voulu que Dega soit dans la cellule à côté de la mienne. Auparavant, on a été présentés à une espèce de monstre rouquin d’un mètre quatre-vingt-dix ou plus, borgne, un nerf de bœuf tout neuf dans la main droite. C’est le prévôt, un prisonnier qui fait fonction de tortionnaire aux ordres des gardiens. Il est la terreur des condamnés. Les gardiens ont avec lui l’avantage de pouvoir bastonner et flageller les hommes, d’une part sans se fatiguer et, s’il y a mort, sans responsabilité pour l’Administration.

J’ai su par la suite, lors d’un court stage à l’infirmerie, l’histoire de cette bête humaine. Félicitons le directeur de la centrale d’avoir su si bien choisir son bourreau. Ce mec en question était carrier de son métier. Un beau jour, dans la petite ville du Nord où il vivait, il décida de se suicider en supprimant en même temps sa femme. Il utilisa pour cela une cartouche de dynamite assez grosse. Il se couche auprès de sa femme qui repose au deuxième étage d’un immeuble de six. Sa femme dort. Il allume une cigarette et s’en sert pour mettre le feu à la mèche de la cartouche de dynamite qu’il tient dans sa main gauche entre sa tête et celle de sa femme.

Explosion épouvantable. Résultat : on doit ramasser sa femme à la cuillère, car elle est littéralement réduite en miettes. L’immeuble s’écroule en partie, trois enfants meurent écrasés dans les décombres ainsi qu’une vieille femme de soixante-dix ans. Les autres sont plus ou moins grièvement blessés.

Lui, Tribouillard, a perdu une partie de la main gauche dont il ne lui reste plus que le petit doigt et la moitié du pouce, l’œil et l’oreille gauches. Il a une blessure à la tête suffisamment grave pour nécessiter une trépanation. Depuis sa condamnation, il est prévôt des cellulaires disciplinaires de la centrale. Ce moitié fou peut disposer comme bon lui semble des malheureux qui viennent échouer dans son domaine.

Une, deux, trois, quatre, cinq, demi-tour… une, deux, trois, quatre, cinq, demi-tour… et commence le va-et-vient interminable du mur à la porte de la cellule.

On n’a pas le droit de se coucher pendant la journée. A cinq heures du matin, un coup de sifflet strident réveille tout ce monde. Il faut se lever, faire son lit, se laver, et ou marcher ou s’asseoir sur un tabouret fixé au mur. On n’a pas le droit de se coucher dans la journée. Comble de raffinement du système pénitentiaire, le lit se relève contre le mur et reste accroché. Ainsi le prisonnier ne peut pas s’étendre et on peut mieux le surveiller.

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