Henri Charrière - Papillon

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Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Henri Charrière

Papillon

Au peuple Vénézuélien,

à ses humbles pêcheurs du golfe de Paria,

à tous, intellectuels, militaires et autres

qui m’ont donné ma chance de revivre.

à Rita, ma femme, ma meilleure amie.

Présentation Ce livre naurait sans doute jamais existé si en juillet 1967 - фото 1

Présentation

Ce livre n’aurait sans doute jamais existé si, en juillet 1967, dans les journaux de Caracas, un an après le tremblement de terre qui l’avait ruiné, un jeune homme de soixante ans n’avait entendu parler d’Albertine Sarrazin. Elle venait de mourir, ce petit diamant noir tout d’éclat, de rire et de courage. Célèbre dans le monde entier pour avoir publié en un peu plus d’un an trois livres dont deux sur ses cavales et ses prisons.

Cet homme s’appelait Henri Charrière et revenait de loin. Du bagne, pour être précis, de Cayenne, où il était « monté » en 1933, truand oui, mais pour un meurtre qu’il n’avait pas commis et condamné à perpétuité, c’est-à-dire jusqu’à sa mort. Henri Charrière, dit Papillon — autrefois — dans le milieu, né Français d’une famille d’instituteurs de l’Ardèche, en 1906, est Vénézuélien. Parce que ce peuple a préféré son regard et sa parole à son casier judiciaire et que treize ans d’évasions et de lutte pour échapper à l’enfer du bagne dessinent plus un avenir qu’un passé.

Donc, en juillet 67, Charrière va à la librairie française de Caracas et achète L’Astragale. Sur la bande du livre, un chiffre : 123 mille. Il le lit et, simplement, se dit : « C’est beau, mais si la môme, avec son os cassé, allant de planque en planque, a vendu 123.000 livres, moi, avec mes trente ans d’aventures, je vais en vendre trois fois plus. »

Raisonnement logique mais on ne peut plus dangereux et qui, depuis le succès d’Albertine, entre autres, encombre les tables d’éditeurs de dizaines de manuscrits sans espoir. Car l’aventure, le malheur, l’injustice les plus corsés ne font pas forcément un bon livre. Encore faut-il savoir les écrire, c’est-à-dire avoir ce don injuste qui fait qu’un lecteur voit, ressent, vit, par l’intérieur, comme s’il y était, tout ce qu’a vu, ressenti, vécu celui qui a écrit.

Et là, Charrière a une grande chance. Pas une fois il n’a pensé à écrire une ligne de ses aventures : c’est un homme d’action, de vie, de chaleur, une généreuse tempête à l’œil malin, à la voix méridionale chaude et un peu rocailleuse, qu’on peut écouter pendant des heures car il raconte comme personne, c’est-à-dire comme tous les grands conteurs. Et le miracle se produit : pur de tout contact et de toute ambition littéraires (il m’écrira : Je vous envoie mes aventures, faites-les écrire par quelqu’un du métier), ce qu’il écrit c’est « comme il vous le raconte », on le voit, on le sent, on le vit, et si par malheur on veut s’arrêter au bas d’une page alors qu’il est en train de raconter qu’il se rend aux cabinets (lieu au rôle multiple et considérable au bagne), on est obligé de tourner la page parce que ce n’est plus lui qui y va mais soi-même.

Trois jours après avoir lu L’Astragale, il écrit les deux premiers cahiers d’un seul jet, des cahiers format écolier, à spirale. Le temps de recueillir un ou deux avis sur cette nouvelle aventure, peut-être plus surprenante pour lui que toutes les autres, il attaque la suite au début 68. En deux mois il termine les treize cahiers.

Et comme pour Albertine, c’est par la poste que m’arrive son manuscrit, en septembre. Trois semaines après, Charrière était à Paris. Avec Jean-Jacques Pauvert, j’avais lancé Albertine : Charrière me confie son livre.

Ce livre, écrit au fil encore rouge vif du souvenir, tapé par d’enthousiastes, changeantes et pas toujours très françaises dactylos, je n’y ai pour ainsi dire pas touché. Je n’ai fait que rétablir la ponctuation, convertir certains hispanismes trop obscurs, corriger telles confusions de sens et telles inversions dues à la pratique quotidienne, à Caracas, de trois ou quatre langues apprises oralement.

Quant à son authenticité, je m’en porte garant sur le fond. Par deux fois Charrière est venu à Paris et nous avons longuement parlé. Des jours, et quelques nuits aussi. Il est évident que, trente ans après, certains détails peuvent s’être estompés, avoir été modifiés par la mémoire. Ils sont négligeables. Quant au fond, il n’est que de se reporter à l’ouvrage du Professeur Devèze, CAYENNE (Julliard, coll. Archives, 1965) pour constater immédiatement que Charrière n’a forcé ni sur les mœurs du bagne, ni sur son horreur. Bien au contraire.

Par principe, nous avons changé tous les noms des bagnards, des surveillants et commandants de l’Administration pénitentiaire, le propos de ce livre n’étant pas d’attaquer des personnes mais de fixer des types et un monde. De même pour les dates : certaines sont précises, d’autres indicatives d’époques. C’est suffisant. Car Charrière n’a pas voulu écrire un livre d’historien, mais raconter, telle qu’il l’a à vif vécue, avec dureté, avec foi, ce qui apparaît comme l’extraordinaire épopée d’un homme qui n’accepte pas ce qu’il peut y avoir de démesuré à l’excès entre la compréhensible défense d’une société contre ses truands et une répression à proprement parler indigne d’une nation civilisée.

Je veux remercier Jean-François Revel qui, épris de ce texte dont il fut un des premiers lecteurs, a bien voulu dire pourquoi, dans le rapport qu’il lui parait avoir avec la littérature passée et contemporaine.

Jean-Pierre Castelnau

Premier cahier

LE CHEMIN DE LA POURRITURE

LES ASSISES

La gifle a été si forte que je ne m’en suis relevé qu’au bout de treize ans. En effet, ce n’était pas une baffe ordinaire, et pour me la balancer, ils s’étaient mis à beaucoup.

Nous sommes le 26 octobre 1931. Depuis huit heures du matin on m’a sorti de la cellule que j’occupe à la Conciergerie depuis un an. Je suis rasé de frais, bien vêtu, un costume d’un grand faiseur me donne une allure élégante. Chemise blanche, nœud papillon bleu pâle, qui apporte la dernière touche à cette tenue.

J’ai vingt-cinq ans et en parais vingt. Les gendarmes, un peu freinés par mon allure de « gentleman », me traitent courtoisement. Ils m’ont même enlevé les menottes. Nous sommes tous les six, cinq gendarmes et moi, assis sur deux bancs dans une salle nue. Il fait gris dehors. En face de nous, une porte qui doit certainement communiquer avec la salle des assises, car nous sommes au Palais de Justice de la Seine, à Paris.

Dans quelques instants je serai accusé de meurtre. Mon avocat, Maître Raymond Hubert, est venu me saluer : « Il n’y a aucune preuve sérieuse contre vous, j’ai confiance, nous serons acquittés. » Je souris de ce « nous serons ». On dirait que lui aussi, Maître Hubert, comparaît aux assises comme inculpé et que s’il y a condamnation, il devra, lui aussi, la subir.

Un huissier ouvre la porte et nous invite à passer. Par les deux battants grands ouverts, encadré par quatre gendarmes, l’adjudant sur le côté, je fais mon entrée dans une salle immense. Pour me la balancer, la gifle, on a tout habillé de rouge sang : tapis, rideaux des grandes fenêtres, et jusqu’aux robes des magistrats qui, tout à l’heure, vont me juger.

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