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Henri Charrière: Papillon

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Henri Charrière Papillon

Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Comment m’y prendrai-je quand je me serai évadé ? Car maintenant que j’ai le plan, je ne doute pas un instant que je m’évaderai.

D’abord je reviens le plus vite possible à Paris. Le premier à tuer, c’est ce faux témoin de Polein. Puis les deux condés de l’affaire. Mais deux condés, ce n’est pas assez, c’est tous les condés que je dois tuer. Du moins, le plus possible. Ah ! je sais. Une fois libre, je reviens à Paris. Dans une malle je mettrai le plus d’explosifs possible. Je ne sais pas trop : dix, quinze, vingt kilos. Et je cherche à calculer combien d’explosifs il faudrait pour faire beaucoup de victimes.

De la dynamite ? Non, la cheddite c’est mieux. Et pourquoi pas de la nitroglycérine ? Bon, ça va, je demanderai conseil à ceux qui, là-bas, en savent plus que moi. Mais les poulets, qu’ils me fassent confiance, je mettrai le compte et ils seront bien servis.

J’ai toujours les yeux fermés et le mouchoir sur les paupières pour les comprimer. Je vois très nettement la malle, d’apparence inoffensive, chargée d’explosifs, et le réveil, bien réglé, qui actionnera le détonateur. Attention, il faut qu’elle éclate à dix heures du matin, dans la salle du rapport de la Police Judiciaire, 36, quai des Orfèvres, au premier étage. A cette heure-là, il y a au moins cent cinquante poulets réunis pour prendre les ordres et écouter le rapport. Combien il y a de marches à monter ? Faut pas que je me trompe.

Il faudra minuter le temps exactement nécessaire pour que la malle arrive de la rue à sa destination à la seconde même où elle doit exploser. Et qui portera la malle ? Bon, je me payerai de culot. J’arrive en taxi juste devant la porte de la Police Judiciaire et aux deux condés de garde, je leur dirai d’une voix autoritaire : « Montez-moi cette malle à la salle de rapport, je vous suis. Dites au commissaire Dupont que l’inspecteur-chef Dubois envoie ça et que j’arrive aussitôt. »

Mais, vont-ils obéir ? Et si par hasard, dans cette multitude d’imbéciles, je tombe sur les deux seuls intelligents de cette corporation ? Alors ce serait raté. Va falloir que je trouve autre chose. Et je cherche, je cherche. Dans ma tête, je n’admets pas que je ne réussirai pas à trouver un moyen sûr à cent pour cent.

Je me lève pour boire un peu d’eau. De tant penser, j’en ai mal à la tête.

Je me recouche sans le bandeau, les minutes coulent lentement. Et cette lumière, cette lumière, Bon Dieu de Bon Dieu ! Je mouille le mouchoir et je le remets. L’eau fraîche me fait du bien et, par le poids de l’eau, le mouchoir se colle mieux sur mes paupières. Dorénavant, j’emploierai toujours ce moyen.

Ces longues heures où j’échafaude ma future vengeance sont si aiguës que je me vois agir exactement comme si le projet était en voie d’exécution. Chaque nuit et même une partie de la journée, je voyage dans Paris, comme si mon évasion était chose faite. C’est sûr, je m’évaderai et je reviendrai à Paris. Et bien entendu, première chose à faire, je présenterai la note à payer d’abord à Polein et, après, aux poulets. Et les jurés ? ces connards, ils vont continuer à vivre tranquilles ? Ils ont dû rentrer chez eux, ces croulants, très satisfaits d’avoir accompli leur devoir avec un grand D. Pleins d’importance, gonflés d’orgueil auprès des voisins et de leur bourgeoise qui les attend, mal peignée, pour bouffer la soupe.

Bon. Les jurés, que dois-je faire avec eux ? Rien. Ce sont des pauvres cons. Ils ne sont pas préparés pour être juges. Si c’est un gendarme en retraite ou un douanier, il réagit comme un gendarme ou comme un douanier. Et s’il est laitier, comme un bougnat quelconque. Ils ont suivi la thèse du procureur qui n’a pas eu de peine à les mettre dans sa poche. Ils ne sont pas vraiment responsables. Aussi c’est décidé, jugé et réglé : je ne leur ferai aucun mal.

En écrivant toutes ces pensées que j’ai réellement eues il y a déjà tant d’années et qui reviennent en foule m’assaillir avec une clarté terrible, je me dis à quel point le silence absolu, l’isolement complet, total, infligé à un homme jeune, enfermé dans une cellule, peut provoquer, avant de virer à la folie, une véritable vie imaginative. Tellement intense, tellement vivante, que l’homme se dédouble littéralement. Il s’envole et va vraiment vagabonder où bon lui semble. Sa maison, son père, sa mère, sa famille, son enfance, les différentes étapes de sa vie. Et puis, et surtout, les châteaux en Espagne que son esprit fécond invente, qu’il invente avec une imagination si incroyablement vive que, dans ce dédoublement formidable, il arrive à croire qu’il est en train de vivre tout ce qu’il est en train de rêver.

Trente-six ans ont passé, et pourtant, c’est sans le moindre effort de mémoire que ma plume court pour retracer ce que j’ai réellement pensé à ce moment-là de ma vie.

Non, je ne leur ferai aucun mal aux jurés. Mais l’avocat général ? Ah ! celui-là, faut pas le louper. Pour lui d’ailleurs, j’ai une recette toute prête, donnée par Alexandre Dumas. Agir exactement comme dans le Comte de Monte-Cristo , avec le mec qu’on avait mis à la cave et qu’on laissait crever de faim.

Ce magistrat, oui, il est responsable. Ce vautour affublé de rouge, il a tout pour que je l’exécute le plus horriblement possible. Oui, c’est ça, après Polein et les poulets, je m’occuperai exclusivement de ce rapace. Je louerai une villa. Elle devra avoir une cave très profonde avec des murs épais et une porte très lourde. Si la porte n’est pas assez épaisse, je la calfeutrerai moi-même avec un matelas et de l’étoupe. Quand j’aurai la villa, je le localise et je le rapte. Comme j’aurai scellé des anneaux dans le mur, je l’enchaîne tout de suite en arrivant. Alors, à moi la bonne soupe !

Je suis en face de lui, je le vois avec une extraordinaire précision sous mes paupières fermées. Oui, je le regarde de la même façon qu’il me regardait aux assises. La scène est claire et nette à un tel point que je sens la chaleur de son souffle sur mon visage, car je suis très près de lui, face à face, on se touche presque.

Ses yeux d’épervier sont éblouis et affolés par la lumière d’un phare très fort que j’ai braqué sur lui. Il sue de grosses gouttes qui coulent sur son visage congestionné. Oui, j’entends mes questions, j’écoute ses réponses. Je vis intensément ce moment.

— Salopard, tu me reconnais ? C’est moi, Papillon, que tu as envoyé si allègrement aux durs [2] Aux durs : au bagne, là où sont envoyés les durs. à perpète. Tu crois que ça valait la peine d’avoir bûché tant d’années pour arriver à être un homme supérieurement instruit, d’avoir passé tes nuits sur les codes romains et autres ; d’avoir appris le latin et le grec, sacrifié des années de jeunesse à devenir un grand orateur ? Pour arriver à quoi, espèce de con ? A créer une nouvelle et bonne loi sociale ? à convaincre les foules que la paix est la meilleure des choses du monde ? à prêcher une philosophie d’une merveilleuse religion ? ou simplement à influer sur les autres, par la supériorité de ta préparation universitaire, pour qu’ils soient meilleurs ou s’arrêtent d’être méchants ? Dis, tu as employé ton savoir à sauver des hommes ou à les noyer ?

« Rien de tout cela, une seule aspiration te fait agir ! Monter, monter. Monter les échelons de ta carrière dégueulasse. La gloire pour toi, c’est d’être le meilleur fournisseur du bagne, le pourvoyeur sans frein du bourreau et de la guillotine.

« Si Deibler [3] Exécuteur des hautes œuvres en 1932. était un peu reconnaissant, il devrait à chaque fin d’année t’envoyer une caisse du meilleur Champagne. N’est-ce pas grâce à toi, espèce de cochon, qu’il a pu couper cinq ou six têtes de plus cette année ? De toute façon, maintenant c’est moi qui te tiens là, enchaîné à ce mur, bien solidement. Je revois ton sourire, oui, je le vois l’air vainqueur que tu as eu lorsqu’on a lu ma condamnation après ton réquisitoire. Il me semble que c’est seulement hier et pourtant il y a des années. Combien d’années ? dix ans ? vingt ans ? »

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