Henri Charrière - Papillon

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Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Comme nous sortons du cachot, nous ne savons rien de ce qui se passe. Le coiffeur n’a pas voulu répondre à ma brève question murmurée du bout des lèvres : « Que se passe-t-il ? »

Un inconnu à la sale gueule me dit : « Je crois qu’on est amnistiés de cachot. Ils ont peut-être peur d’un inspecteur qui doit passer. L’essentiel c’est d’être vivants. » Chacun de nous est conduit dans une cellule normale. A midi, dans ma première soupe chaude depuis quarante-trois jours, je trouve un morceau de bois. Dessus, je lis : « Départ huit jours. Demain vaccin. » Qui m’envoie ça ?

Je ne l’ai jamais su. Certainement un réclusionnaire qui a eu la gentillesse de nous avertir. Il sait que si l’un de nous le sait, tous vont l’apprendre. Le message m’est certainement arrivé, à moi, par pur hasard.

Vite, j’avertis par téléphone Julot : « Fais suivre. » Toute la nuit j’ai entendu téléphoner. Moi, une fois mon message envoyé, j’ai arrêté.

Je suis trop bien dans mon lit. Je ne veux pas d’ennuis. Et retourner au cachot, cela ne me dit rien. Aujourd’hui moins que jamais.

Deuxième cahier

EN ROUTE POUR LE BAGNE

SAINT-MARTIN-DE-RE

Le soir, Batton me fait passer trois gauloises et un papier où je lis : « Papillon, je sais que tu t’en iras en emportant un bon souvenir de moi. Je suis prévôt, mais j’essaie de faire le moins de mal possible aux punis. J’ai pris ce poste, car j’ai neuf enfants et j’ai hâte d’être gracié. Je vais essayer, sans trop faire de mal, de gagner ma grâce. Adieu. Bonne chance. Le convoi est pour après-demain. »

En effet, le lendemain on nous réunit par groupes de trente dans le couloir du quartier disciplinaire. Des infirmiers venus de Caen nous vaccinent contre les maladies tropicales. Pour chacun, trois vaccins et deux litres de lait. Dega est auprès de moi. Il est pensif. On ne respecte plus aucune règle de silence, car nous savons qu’on ne peut pas nous mettre au cachot juste après avoir été vaccinés. On bavarde à voix basse sous le nez des gaffes qui n’osent rien dire à cause des infirmiers de la ville. Dega me dit :

— Est-ce qu’ils vont avoir assez de voitures cellulaires pour nous emmener tous d’un coup ?

— Je pense que non.

— C’est loin, Saint-Martin-de-Ré, et s’ils en emmènent soixante par jour, ça va durer dix jours, car on est près de six cents rien qu’ici.

— L’essentiel, c’est d’être vaccinés. Ça veut dire qu’on est sur la liste et qu’on sera bientôt aux durs [5] Aux durs : au bagne, là où sont envoyés les durs. . Courage, Dega, une autre étape va commencer. Compte sur moi comme je compte sur toi.

Il me regarde de ses yeux brillants de satisfaction, me met sa main sur mon bras et répète : « A la vie à la mort, Papi. »

Sur le convoi, peu d’incidents dignes d’être racontés, si ce n’est qu’on étouffait, chacun dans son petit placard du fourgon cellulaire. Les gardiens se refusèrent à nous donner de l’air, même en entrouvrant un peu les portes. A l’arrivée à La Rochelle, deux de nos compagnons de fourgon étaient trouvés morts, asphyxiés.

Les badauds rassemblés sur le quai, car Saint-Martin-de-Ré est une île et il nous fallait prendre un bateau pour traverser le bras de mer, assistèrent à la découverte des deux pauvres diables. Sans rien manifester envers nous d’ailleurs. Et comme les gendarmes devaient nous remettre à la Citadelle, morts ou vivants, ils chargèrent les cadavres avec nous sur le bateau.

La traversée ne fut pas longue, mais on put respirer un bon coup l’air de mer. Je dis à Dega : « Ça sent la cavale. » Il sourit. Et Julot, qui était à côté, nous dit :

— Oui. Ça sent la cavale. Moi, je retourne là-bas d’où je me suis évadé il y a cinq ans. Je me suis fait arrêter comme un con au moment où j’allais bousiller mon receleur qui m’avait donné lors de mon affaire, il y a dix ans. Tâchons de rester les uns à côté des autres, car à Saint-Martin on nous met au hasard par groupes de dix dans chaque cellule.

Il se trompait, le Julot. En arrivant là-bas, on l’appela, lui et deux autres, et on les mit à part. C’étaient trois évadés du bagne, recapturés en France et qui retournaient là-bas pour la deuxième fois.

En cellules par groupes de dix, commence pour nous une vie d’attente. On a le droit de parler, de fumer, on est très bien nourris. Cette période n’est dangereuse que pour le plan. Sans qu’on sache pourquoi, on vous appelle tout à coup, on vous met à poil et on vous fouille minutieusement. D’abord les recoins du corps jusqu’à la plante des pieds, puis les effets. « Rhabillez-vous ! » Et on retourne d’où on venait.

La cellule, le réfectoire, la cour où nous passons de longues heures à marcher en file. Une, deux ! Une, deux ! Une, deux !.. Nous marchons par groupes de cent cinquante détenus. La queue de saucisson est longue, les sabots claquent. Silence absolu obligatoire. Puis vient le « Rompez les rangs ! » Chacun s’assoit par terre, des groupes se forment, par catégories sociales. D’abord les hommes du vrai milieu, chez qui l’origine importe peu : Corses, Marseillais, Toulousains, Bretons, Parisiens, etc. Il y a même un Ardéchois, c’est moi. Et je dois dire en faveur de l’Ardèche, qu’il n’y en a que deux dans ce convoi de mille neuf cents hommes : un garde-champêtre qui a tué sa femme, et moi. Conclusion : les Ardéchois sont de braves gens. Les autres groupes se forment n’importe comment, car il y a plus de caves qui montent au bagne que d’affranchis. Ces jours d’attente s’appellent jours d’observation. Et c’est vrai qu’on nous observe sous tous les angles.

Un après-midi, j’étais assis au soleil quand un homme s’approche de moi. Il porte des lunettes, il est petit, maigre. J’essaie de le localiser, mais avec notre tenue uniforme, c’est très difficile.

— C’est toi Papillon ? » Il a un très fort accent corse.

— Oui, c’est moi. Qu’est-ce que tu me veux ?

— Viens aux cabinets », me dit-il. Et il s’en va.

— Ça, c’est un cave corse, me dit Dega. Sûrement un bandit des montagnes. Qu’est-ce qu’il peut bien te vouloir ?

— Je vais le savoir.

Je me dirige vers les cabinets installés au milieu de la cour et là, je fais semblant d’uriner. L’homme est à côté de moi, dans la même position. Il me dit sans me regarder :

— Je suis le beau-frère de Pascal Matra. Il m’a dit, au parloir, que si j’avais besoin d’aide, je m’adresse à toi de sa part.

— Oui, Pascal est mon ami. Que veux-tu ?

— Je ne peux plus porter le plan : j’ai la dysenterie. Je ne sais pas à qui me confier et j’ai peur qu’on me le vole ou que les gaffes le trouvent. Je t’en supplie, Papillon, porte-le quelques jours pour moi. » Et il me montre un plan beaucoup plus gros que le mien. J’ai peur qu’il me tende un piège et qu’il me demande cela pour savoir si j’en porte un : si je dis que je ne suis pas sûr de pouvoir en porter deux, il saura. Alors, froidement, je lui demande :

— Combien il y a dedans ?

— Vingt-cinq mille francs.

Sans rien de plus, je prends le plan, très propre d’ailleurs et, devant lui, me l’introduis dans l’anus en me demandant si un homme peut en porter deux. Je n’en sais rien. Je me relève, remets mon pantalon… tout va bien, je ne suis pas gêné.

— Je m’appelle Ignace Galgani, me dit-il avant de s’en aller. Merci, Papillon.

Je retourne près de Dega et lui raconte l’affaire à l’écart.

— C’est pas trop lourd ?

— Non.

— Alors, n’en parlons plus.

Nous cherchons à entrer en contact avec les retours de cavale, si possible Julot ou le Guittou. Nous avons soif de renseignements : comment c’est, là-bas ; comment on y est traité ; comment s’y prendre pour rester à deux avec un pote, etc. Le hasard veut qu’on tombe sur un type curieux, un cas à part. C’est un Corse qui est né au bagne. Son père y était surveillant et vivait avec sa mère aux Iles du Salut. Il était né à l’Ile Royale, une des trois îles, les autres étant Saint-Joseph et le Diable et, ô destin ! retournait là-bas non pas en fils de surveillant mais comme bagnard.

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