Henri Charrière - Papillon

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Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Il avait pris douze ans de durs pour vol avec effraction. Dix-neuf ans, une figure ouverte, des yeux clairs et nets. Avec Dega, on voit tout de suite que c’est un accidenté. Il n’a qu’un petit aperçu du milieu mais il nous sera utile en nous donnant tous les renseignements possibles sur ce qui nous attend. Il nous raconte la vie aux Iles, où il a vécu quatorze ans. Il nous apprend, par exemple, que sa nourrice, aux Iles, était un bagnard, un fameux dur tombé dans une affaire de duel au couteau sur la Butte pour les beaux yeux de Casque d’Or.

Il nous donne des conseils précieux : il faut partir en cavale de la Grande Terre, car des Iles, c’est impossible ; ensuite ne pas être catalogué dangereux, car avec cette notation, à peine débarqué à Saint-Laurent-du-Maroni, port d’arrivée, on est interné à temps ou à vie selon le degré de sa notation. En général, moins de cinq pour cent des transportés sont internés aux Iles. Les autres restent à la Grande Terre. Les Iles sont saines, mais la Grande Terre, comme me l’avait raconté Dega, est une saloperie qui suce peu à peu le bagnard par toutes sortes de maladies, de morts diverses, assassinats, etc.

Avec Dega, nous espérons ne pas être internés aux Iles. Mais un nœud se forme dans ma gorge : et si j’étais noté dangereux ? Avec ma perpète, l’histoire de Tribouillard et celle du directeur, je suis beau !

Un jour, un bruit court : n’aller à l’infirmerie sous aucun prétexte, car ceux qui sont trop faibles ou trop malades pour supporter le voyage y sont empoisonnés. Ce doit être un bobard. En effet, un Parisien, Francis la Passe, nous confirme que c’est du bidon. Il y a bien eu un empoisonné, mais son frère à lui, employé à l’infirmerie, lui a expliqué ce qui s’est passé.

Le mec suicidé, grand spécialiste des coffres-forts, avait, disait-on, cambriolé l’ambassade d’Allemagne, à Genève ou à Lausanne, pendant la guerre, pour le compte des services français. Il y avait pris des documents très importants qu’il remit aux agents français. Pour cette opération, les poulets l’avaient sorti de prison où il purgeait une peine de cinq ans. Et depuis 1920, à raison d’une ou deux opérations par an, il vivait tranquille. Chaque fois qu’il se faisait prendre, il y allait de son petit chantage au Deuxième Bureau qui se hâtait d’intervenir. Mais cette fois-ci, ça n’avait pas marché. Il avait pris vingt ans et devait partir avec nous. Pour louper le convoi, il avait feint d’être malade et était entré à l’infirmerie. Une pastille de cyanure — toujours d’après le frère de Francis la Passe — avait terminé l’affaire. Les coffres-forts et le Deuxième Bureau pouvaient dormir tranquilles.

Cette cour est pleine d’histoires, les unes vraies, les autres fausses. De toute façon, on les écoute, ça fait passer le temps.

Quand je vais aux cabinets, dans la cour ou dans la cellule, il faut que Dega m’accompagne, à cause des plans. Il se met devant moi pendant que j’opère et me masque aux regards trop curieux. Un plan, c’est déjà toute une histoire, mais moi j’en ai toujours deux, car Galgani est de plus en plus malade. Et là, un mystère : le plan que j’introduis le dernier sort toujours le dernier, et le premier toujours le premier. Comment ils se retournaient dans mon ventre, je ne sais pas, mais c’était ainsi.

Hier, au coiffeur, on a tenté d’assassiner Clousiot pendant qu’on le rasait. Deux coups de couteau autour du cœur. Par miracle, il n’est pas mort. Par un de ses amis, j’ai su l’histoire. Elle est curieuse et je la raconterai un jour. Cet assassinat était un règlement de comptes. Celui qui l’a manqué mourra six ans plus tard, à Cayenne, en avalant du bichromate de potasse dans ses lentilles. Il mourut dans d’affreuses douleurs. L’infirmier qui seconda le docteur dans l’autopsie nous apporta un bout de boyau d’une dizaine de centimètres. Il y avait dix-sept trous. Deux mois plus tard, son assassin était trouvé étranglé sur son lit de malade. On n’a jamais su par qui.

Voilà douze jours, maintenant, que nous sommes à Saint-Martin-de-Ré. La forteresse est pleine à craquer. Jour et nuit, les sentinelles montent la garde sur le chemin de ronde.

Une bagarre a éclaté aux douches, entre deux frères. Ils se sont battus comme des chiens et l’un d’eux est mis dans notre cellule. Il s’appelle André Baillard. On ne peut pas le punir, me dit-il, parce que c’est la faute de l’Administration : les gardiens ont l’ordre de ne pas laisser se rencontrer les deux frères, sous aucun prétexte. Quand on sait leur histoire, on comprend pourquoi.

André avait assassiné une rentière, et son frère, Emile, cachait le magot. Emile tombe pour un vol et prend trois ans. Un jour, au cachot avec d’autres punis, monté contre son frère qui ne lui a pas envoyé d’argent pour ses cigarettes, il lâche le paquet et raconte qu’André, il l’aura : car c’est André, explique-t-il, qui a tué la vieille et lui, Emile, a caché l’argent. Aussi, quand il sortira, il ne lui donnera rien. Un détenu s’empresse d’aller raconter ce qu’il a entendu au directeur de la prison. Ça ne traîne pas. André est arrêté et les deux frères sont condamnés à mort. Dans le quartier des condamnés à mort, à la Santé, ils ont les deux cellules voisines. Chacun fait son recours en grâce. Celui d’Emile est accepté le quarante-troisième jour, mais celui d’André est refusé. Cependant, par mesure d’humanité pour André, Emile est maintenu au quartier des condamnés à mort et les deux frères font chaque jour leur promenade, l’un après l’autre, les chaînes aux pieds.

Le quarante-sixième jour, la porte d’André s’ouvre à quatre heures et demie. Ils sont tous là : le directeur, le greffier, le procureur qui a requis sa tête. C’est l’exécution. Mais au moment où le directeur s’avance pour parler, son avocat arrive en courant, suivi d’une autre personne qui remet un papier au procureur. Tout le monde se retire dans le couloir. La gorge d’André est tellement serrée qu’il ne peut pas avaler sa salive. Ce n’est pas possible, jamais on n’arrête une exécution en cours. Et pourtant si. Ce ne sera que le lendemain, après des heures d’angoisse et d’interrogation, qu’il apprendra de son avocat que la veille de son exécution le président Doumer a été assassiné par Gorguloff. Mais Doumer n’était pas mort sur le coup. Toute la nuit, l’avocat avait monté la garde devant la clinique après avoir informé le Garde des Sceaux que si le président mourait avant l’heure de l’exécution (de quatre heures et demie à cinq heures), il demandait le renvoi de l’exécution pour vacance du chef de l’exécutif. Doumer mourut à quatre heures deux minutes. Le temps de prévenir la Chancellerie, de sauter dans un taxi suivi par le porteur de l’ordre de sursis, il était arrivé trois minutes trop tard pour empêcher qu’on ouvre la porte de la cellule d’André. La peine des deux frères fut commuée en travaux forcés à perpétuité. En effet, le jour de l’élection du nouveau président, l’avocat s’était rendu à Versailles, et dès qu’Albert Lebrun fut élu, l’avocat lui présenta sa demande de grâce. Jamais un président n’a refusé la première grâce qui lui est sollicitée : « Lebrun signa, termina André, et me voilà, mec, bien vivant et bien portant, en route pour la Guyane. » Je regarde ce rescapé de la guillotine et me dis que malgré tout ce que j’ai souffert, ça ne doit pas être comparable au calvaire qu’il a subi.

Cependant, je ne le fréquentai jamais. Savoir qu’il a tué une pauvre vieille pour la voler me donne la nausée. Il aura d’ailleurs toutes les chances. Plus tard, à l’île Saint-Joseph, il assassinera son frère. Plusieurs forçats l’ont vu. Emile pêchait à la ligne, debout sur un rocher, ne pensant qu’à sa pêche. Le bruit des vagues, très fortes, amortissait tout autre bruit. André s’approcha de son frère par-derrière, un gros bambou de trois mètres de long à la main et, d’une seule poussée dans le dos, lui fit perdre l’équilibre. L’endroit étant infesté de requins, Emile leur tint vite lieu de plat du jour. Absent à l’appel du soir, il fut porté disparu au cours d’une tentative d’évasion. On n’en parla plus. Seuls quatre à cinq bagnards qui ramassaient des cocos sur le haut de l’île avaient assisté à la scène. Bien entendu, tous les hommes le surent, sauf les gaffes. André Baillard ne fut jamais inquiété.

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