Les Mille Et Une Nuits Tome II

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Le vizir ne fut pas longtemps à faire ce qu’on lui ordonnait. Il monta à cheval avec tous les émirs et les autres courtisans, et se rendit au caravansérail où était la princesse de Deryabar, à laquelle il exposa son ordre, et lui présenta de la part du roi une belle mule blanche qui avait une selle et une bride d’or parsemées de rubis et d’émeraudes. Elle monta dessus, et au milieu de tous ces seigneurs, elle prit le chemin du palais. Le chirurgien l’accompagnait aussi, monté sur un beau cheval tartare que le vizir lui avait fait donner. Tout le peuple était aux fenêtres ou dans les rues pour voir passer une si magnifique cavalcade, et comme on répandait que cette princesse que l’on conduisait si pompeusement à la cour était femme de Codadad, ce ne fut qu’acclamations; l’air retentit de mille cris de joie, qui se seraient sans doute tournés en gémissements si l’on avait su la fatale aventure de ce jeune prince, tant il était aimé de tout le monde.

La princesse de Deryabar trouva le roi qui l’attendait à la porte du palais pour la recevoir. Il la prit par la main et la conduisit à l’appartement de Pirouzé, où il se passa une scène fort touchante. La femme de Codadad sentit renouveler son affliction à la vue du père et de la mère de son mari, comme le père et la mère ne purent voir l’épouse de leur fils sans être fort agités. Elle se jeta aux pieds du roi, et après les avoir baignés de larmes, elle fut saisie d’une si vive douleur, qu’elle n’eut pas la force de parler. Pirouzé n’était pas dans un état moins déplorable; elle paraissait pénétrée de ses déplaisirs, et le roi, frappé de ces objets touchants, s’abandonna à sa propre faiblesse. Ces trois personnes, confondant leurs soupirs et leurs pleurs, gardèrent quelque temps un silence aussi tendre que pitoyable. Enfin la princesse de Deryabar, étant revenue de son accablement, raconta l’aventure du château et le malheur de Codadad. Ensuite elle demanda justice de la trahison des princes. «Oui, madame, lui dit le roi, ces ingrats périront; mais il faut auparavant faire publier la mort de Codadad, afin que le supplice de ses frères ne révolte point mes sujets. D’ailleurs, quoique nous n’ayons pas le corps de mon fils, ne laissons pas de lui rendre les derniers devoirs.» À ces mots, il s’adressa à son vizir, et lui ordonna de faire bâtir un dôme de marbre blanc dans une belle plaine au milieu de laquelle la ville de Harran est bâtie, et cependant il donna dans son palais un très-bel appartement à la princesse de Deryabar, qu’il reconnut pour sa belle-fille.

Hassan fit travailler avec tant de diligence et employa tant d’ouvriers, qu’en peu de jours le dôme fut bâti. On éleva dessous un tombeau sur lequel était une figure qui représentait Codadad. Aussitôt que l’ouvrage fut achevé, le roi ordonna des prières, et marqua un jour pour les obsèques de son fils.

Ce jour étant venu, tous les habitants de la ville se répandirent dans la plaine pour voir la cérémonie, qui se fit de cette manière: le roi, suivi de son vizir et des principaux seigneurs de sa cour, marcha vers le dôme, et quand il y fut arrivé, il entra et s’assit avec eux sur des tapis de pied de satin noir à fleurs d’or; ensuite une grosse troupe de gardes à cheval, la tête basse et les yeux à demi fermés, s’approchèrent du dôme; ils en firent le tour deux fois, gardant un profond silence; mais à la troisième, ils s’arrêtèrent devant la porte et dirent tous, l’un après l’autre, ces paroles à haute voix: «Ô prince, fils du roi! si nous pouvions apporter quelque soulagement à ton mal par le tranchant de nos cimeterres et par la valeur humaine, nous te ferions revoir la lumière; mais le roi des rois a commandé, et l’ange de la mort a obéi.» À ces mots, ils se retirèrent pour faire place à cent vieillards qui étaient tous montés sur des mules noires, et qui portaient de longues barbes blanches.

C’étaient des solitaires qui, pendant le cours de leur vie, se tenaient cachés dans des grottes. Ils ne se montraient jamais aux yeux des hommes que pour assister aux obsèques des rois de Harran et des princes de sa maison. Ces vénérables personnages portaient sur leurs têtes chacun un gros livre qu’ils tenaient d’une main. Ils firent trois fois le tour du dôme sans rien dire; ensuite, s’étant arrêtés à la porte, l’un d’entre eux prononça ces mots: «Ô prince! que pouvons-nous faire pour toi? Si par la prière ou par la science on pouvait te rendre la vie, nous frotterions nos barbes blanches à tes pieds, et nous réciterions des oraisons; mais le roi de l’univers t’a enlevé pour jamais.»

Ces vieillards, après avoir ainsi parlé, s’éloignèrent du dôme, et aussitôt cinquante jeunes filles parfaitement belles s’en approchèrent. Elles montaient chacune un petit cheval blanc; elles étaient sans voiles et portaient des corbeilles d’or pleines de pierres précieuses. Elles tournèrent aussi trois fois autour du dôme, et s’étant arrêtées au même endroit que les autres, la plus jeune porta la parole et dit: «Ô prince autrefois si beau! quel secours peux-tu attendre de nous? Si nous pouvions te ranimer par nos attraits, nous nous rendrions tes esclaves; mais tu n’es plus sensible à la beauté et tu n’as plus besoin de nous.»

Les jeunes filles s’étant retirées, le roi et les courtisans se levèrent, et firent trois fois le tour de la représentation. Puis le roi, prenant la parole, dit: «Ô mon cher fils, lumière de mes yeux! je t’ai donc perdu pour toujours!» Il accompagna ces mots de soupirs, et arrosa le tombeau de ses larmes. Ses courtisans pleurèrent à son exemple. Ensuite on ferma la porte du dôme, et tout le monde retourna dans la ville. Le lendemain on fit des prières publiques dans les mosquées, et on les continua huit jours de suite. Le neuvième, le roi résolut de faire couper la tête aux princes ses fils. Tout le peuple, indigné du traitement qu’ils avaient fait à Codadad, semblait attendre impatiemment leur supplice. On commença à dresser des échafauds; mais on fut obligé de remettre l’exécution à un autre temps, parce que tout à coup on apprit que les princes voisins, qui avaient déjà fait la guerre au roi de Harran, s’avançaient avec des troupes plus nombreuses que la première fois, et qu’ils n’étaient pas même fort éloignés de la ville. Il y avait déjà longtemps qu’on savait qu’ils se préparaient à faire la guerre, mais on ne s’était point alarmé de leurs préparatifs. Cette nouvelle causa une consternation générale, et fournit une occasion de regretter de nouveau Codadad, parce que ce prince s’était signalé dans la guerre précédente contre ces mêmes ennemis. «Ah! disaient-ils, si le généreux Codadad vivait encore, nous nous mettrions peu en peine de ces princes qui viennent nous surprendre.» Cependant le roi, au lieu de s’abandonner à la crainte, lève du monde à la hâte, forme une armée assez considérable, et, trop courageux pour attendre dans ses murs que ses ennemis l’y viennent chercher, il sort et marche au-devant d’eux. Les ennemis, de leur côté, ayant appris par leurs coureurs que le roi de Harran s’avançait pour les combattre, s’arrêtent dans une plaine et mettent leur armée en bataille.

Le roi ne les eut pas plutôt aperçus, qu’il range aussi et dispose ses troupes au combat. Il fait sonner la charge, et attaque avec une extrême vigueur. On lui résiste de même. Il se répand de part et d’autre beaucoup de sang, et la victoire demeure longtemps incertaine; mais enfin elle allait se déclarer pour les ennemis du roi de Harran, lesquels, étant en plus grand nombre, allaient l’envelopper, lorsqu’on vit paraître dans la plaine une grosse troupe de cavaliers qui s’approcha des combattants en bon ordre. La vue de ces nouveaux, soldats étonna les deux partis, qui ne savaient ce qu’ils en devaient penser; mais ils ne demeurèrent pas longtemps dans l’incertitude. Ces cavaliers vinrent prendre en flanc les ennemis du roi de Harran, et les chargèrent avec tant de furie qu’ils les mirent d’abord en désordre et bientôt en déroute. Ils n’en demeurèrent pas là: ils les poursuivirent vivement et les taillèrent en pièces presque tous.

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