Les Mille Et Une Nuits Tome II

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«Un jour qu’il prenait le divertissement de la chasse, il aperçut un âne sauvage. Il le poursuit, il se sépare du gros de la chasse, et son ardeur l’emporta si loin que, sans songer qu’il s’égarait, il courut jusqu’à la nuit. Alors il descendit de cheval, et s’assit à l’entrée d’un bois dans lequel il avait remarqué que l’âne s’était jeté. À peine le jour venait de se fermer, qu’il aperçut entre les arbres une lumière qui lui fit juger qu’il n’était pas loin de quelque village. Il s’en réjouit dans l’espérance d’y aller passer la nuit, et d’y trouver quelqu’un qu’il pût envoyer aux gens de sa suite pour leur apprendre où il était. Il se leva et marcha vers la lumière, qui lui servait de fanal pour se conduire.

«Il connut bientôt qu’il s’était trompé: cette lumière n’était autre chose qu’un feu allumé dans une cabane. Il s’en approche, et voit avec étonnement un grand homme noir, ou plutôt un géant épouvantable qui était assis sur un sofa. Le monstre avait devant lui une grosse cruche de vin, et faisait rôtir sur des charbons un bœuf qu’il venait d’écorcher. Tantôt il portait la cruche à sa bouche, et tantôt il dépeçait ce bœuf et en mangeait des morceaux. Mais ce qui attira le plus l’attention du roi mon père, fut une très-belle femme qu’il aperçut dans la cabane. Elle paraissait plongée dans une profonde tristesse; elle avait les mains liées, et l’on voyait à ses pieds un petit enfant de deux ou trois ans qui, comme s’il eût déjà senti les malheurs de sa mère, pleurait sans relâche et faisait retentir l’air de ses cris.

«Mon père, frappé de cet objet pitoyable, fut d’abord tenté d’entrer dans la cabane et d’attaquer le géant; mais faisant réflexion que ce combat serait trop inégal, il s’arrêta et résolut, puisque ses forces ne suffisaient pas, de s’en défaire par surprise. Cependant le géant, après avoir vidé la cruche et mangé plus de la moitié du bœuf, se tourna vers la femme et lui dit: «Belle princesse, pourquoi m’obligez-vous par votre opiniâtreté à vous traiter avec rigueur? Il ne tient qu’à vous d’être heureuse. Vous n’avez qu’à prendre la résolution de m’aimer et de m’être fidèle, et j’aurai pour vous des manières plus douces. – Ô satyre affreux! répondit la dame, n’espère pas que le temps diminue l’horreur que j’ai pour toi. Tu seras toujours un monstre à mes yeux.» Ces mots furent suivis de tant d’injures, que le géant en fut irrité. «C’en est trop! s’écria-t-il d’un ton furieux, mon amour méprisé se convertit en rage. Ta haine excite enfin la mienne; je sens qu’elle triomphe de mes désirs, et que je souhaite ta mort avec plus d’ardeur que je n’ai souhaité ta possession.» En achevant ces paroles, il prend cette femme par les cheveux, il la tient d’une main en l’air, et de l’autre, tirant son sabre, il s’apprête à lui couper la tête, lorsque le roi mon père décoche une flèche et perce l’estomac du géant, qui chancelle et tombe aussitôt sans vie.

«Mon père entra dans la cabane; il délia les mains de la femme, lui demanda qui elle était et par quelle aventure elle se trouvait là. «Seigneur, lui répondit-elle, il y a sur le rivage de la mer quelques familles sarrasines qui ont pour chef un prince qui est mon mari. Ce géant que vous venez de tuer était un de ses principaux officiers. Ce misérable conçut pour moi une passion violente qu’il prit grand soin de cacher jusqu’à ce qu’il pût trouver une occasion favorable d’exécuter le dessein qu’il forma de m’enlever. La fortune favorise plus souvent les entreprises injustes que les bonnes résolutions. Un jour le géant me surprit avec mon enfant dans un lieu écarté; il nous enleva tous deux, et pour rendre inutiles toutes les perquisitions qu’il jugeait bien que mon mari ferait de ce rapt, il s’éloigna du pays qu’habitent les Sarrasins, et nous amena jusque dans ce bois, où il me retient depuis quelques jours. Quelque déplorable pourtant que soit ma destinée, je ne laisse pas de sentir une secrète consolation quand je pense que ce géant, tout brutal et tout amoureux qu’il ait été, n’a point employé la violence pour obtenir ce que j’ai toujours refusé à ses prières. Ce n’est pas qu’il ne m’ait cent fois menacée qu’il en viendrait aux plus fâcheuses extrémités s’il ne pouvait vaincre autrement ma résistance, et je vous avoue que tout à l’heure, quand j’ai excité sa colère par mes discours, j’ai moins craint pour ma vie que pour mon honneur.

«Voilà, seigneur, continua la femme du prince des Sarrasins, voilà mon histoire, et je ne doute point que vous ne me trouviez assez digne de pitié pour ne vous pas repentir de m’avoir si généreusement secourue. – Oui, madame, lui dit mon père, vos malheurs m’ont attendri, j’en suis vivement touché; mais il ne tiendra pas à moi que votre sort ne devienne meilleur. Demain, dès que le jour aura dissipé les ombres de la nuit, nous sortirons de ce bois, nous chercherons le chemin de la grande ville de Deryabar, dont je suis le souverain, et, si vous l’avez pour agréable, vous logerez dans mon palais jusqu’à ce que le prince votre époux vous vienne réclamer.»

«La dame sarrasine accepta la proposition, et suivit, le jour suivant, le roi mon père, qui trouva à la sortie du bois tous ses officiers, qui avaient passé la nuit à le chercher et qui étaient fort en peine de lui. Ils furent aussi ravis de le retrouver qu’étonnés de le voir avec une dame dont la beauté les surprit. Il leur conta de quelle manière il l’avait rencontrée, et le péril qu’il avait couru en s’approchant de la cabane, où sans doute il aurait perdu la vie si le géant l’eût aperçu. Un des officiers prit la dame en croupe et un autre porta l’enfant.

«Ils arrivèrent dans cet équipage au palais du roi mon père, qui donna un logement à la belle Sarrasine et fit élever son enfant avec beaucoup de soin. La dame ne fut pas insensible aux bontés du roi, elle eut pour lui toute la reconnaissance qu’il pouvait souhaiter. Elle avait paru d’abord assez inquiète et impatiente de ce que son mari ne la réclamait point, mais peu à peu elle perdit son inquiétude; les déférences que mon père avait pour elle charmèrent son impatience, et je crois qu’elle eût enfin su plus mauvais gré à la fortune de la rapprocher de ses parents que de l’en avoir éloignée.

«Cependant le fils de cette dame devint grand. Il était fort bien fait, et comme il ne manquait pas d’esprit, il trouva moyen de plaire au roi mon père, qui prit pour lui beaucoup d’amitié. Tous les courtisans s’en aperçurent, et jugèrent que ce jeune homme pourrait m’épouser. Dans cette pensée, et le regardant déjà comme l’héritier de la couronne, ils s’attachaient à lui et chacun s’efforçait de gagner sa confiance. Il pénétra le motif de leur attachement, il s’en applaudit, et, oubliant la distance qui était entre nos conditions, il se flatta de l’espérance qu’en effet mon père l’aimait assez pour préférer son alliance à celle de tous les princes du monde. Il fit plus, le roi tardant trop à son gré à lui offrir ma main, il eut la hardiesse de la lui demander. Quelque châtiment que méritât son audace, mon père se contenta de lui dire qu’il avait d’autres vues sur moi, et ne lui en fit pas plus mauvais visage. Le jeune homme fut irrité de ce refus. Cet orgueilleux se sentit aussi choqué du mépris qu’on faisait de sa recherche que s’il eût demandé une fille du commun, ou qu’il eût été d’une naissance égale à la mienne. Il n’en demeura pas là. Il résolut de se venger du roi, et, par une ingratitude dont il est peu d’exemples, il conspira contre lui. Il le poignarda, et se fit proclamer roi de Deryabar par un grand nombre de personnes mécontentes dont il sut ménager le chagrin. Son premier soin, dès qu’il se vit défait de mon père, fut de venir lui-même dans mon appartement à la tête d’une partie des conjurés. Son dessein était de m’ôter la vie ou de m’obliger par force à l’épouser. Mais j’eus le temps de lui échapper. Tandis qu’il était occupé à égorger mon père, le grand vizir, qui avait toujours été fidèle à son maître, vint m’arracher du palais et me mit en sûreté dans la maison d’un de ses amis, où il me retint jusqu’à ce qu’un vaisseau secrètement préparé par ses soins fût en état de faire voile. Alors je sortis de l’île accompagnée seulement d’une gouvernante et de ce généreux ministre, qui aima mieux suivre la fille de son maître et s’associer à ses malheurs que d’obéir au tyran.

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