Les Mille Et Une Nuits Tome II
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«Le grand vizir se proposait de me conduire dans les cours des rois voisins, d’implorer pour moi leur assistance et de les exciter à venger la mort de mon père; mais le ciel n’approuva pas une résolution qui nous paraissait si raisonnable. Après quelques jours de navigation, il s’éleva une tempête si furieuse, que, malgré l’art de nos matelots, notre vaisseau, emporté par la violence des vents et des flots, se brisa contre un rocher. Je ne m’arrêterai point à vous faire la description de notre naufrage. Je vous peindrais mal de quelle manière ma gouvernante, le grand vizir et tous ceux qui m’accompagnaient furent engloutis dans les abîmes de la mer. La frayeur dont j’étais saisie ne me permit pas de remarquer toute l’horreur de notre sort. Je perdis le sentiment, et, soit que j’eusse été portée par quelques débris du vaisseau sur la côte, soit que le ciel, qui me réservait à d’autres malheurs, eût fait un miracle pour me sauver, quand j’eus repris mes esprits je me trouvai sur le rivage.
«Souvent les malheurs nous rendent injustes. Au lieu de remercier Dieu de la grâce particulière que j’en recevais, je ne levai les yeux au ciel que pour lui faire des reproches de m’avoir sauvée. Loin de pleurer le vizir et ma gouvernante, j’enviais leur destinée, et peu à peu ma raison cédant aux affreuses images qui la troublaient, je pris la résolution de me jeter dans la mer. J’étais prête à m’y lancer, lorsque j’entendis derrière moi un grand bruit d’hommes et de chevaux. Je tournai aussitôt la tête pour voir ce que c’était, et je vis plusieurs cavaliers armés, parmi lesquels il y en avait un monté sur un cheval arabe. Celui-là portait une robe brodée d’argent avec une ceinture de pierreries, et il avait une couronne d’or sur la tête. Quand je n’aurais pas jugé à son habillement que c’était le maître des autres, je m’en serais aperçu à l’air de grandeur qui était répandu dans toute sa personne. C’était un jeune homme parfaitement bien fait et plus beau que le jour. Surpris de voir en cet endroit une jeune dame seule, il détacha quelques-uns de ses officiers pour me venir demander qui j’étais. Je ne leur répondis que par des pleurs. Comme le rivage était couvert des débris de notre vaisseau, ils jugèrent qu’un navire venait de se briser sur la côte, et que j’étais sans doute une personne échappée du naufrage. Cette conjecture et la vive douleur que je faisais paraître irritèrent la curiosité des officiers, qui commencèrent à me faire mille questions, en réassurant que leur roi était un prince généreux, et que je trouverais dans sa cour de la consolation.
«Leur roi, impatient d’apprendre qui je pouvais être, s’ennuya d’attendre le retour de ses officiers; il s’approcha de moi. Il me regarda avec beaucoup d’attention, et comme je ne cessais pas de pleurer et de m’affliger sans pouvoir répondre à ceux qui m’interrogeaient, il leur défendit de me fatiguer davantage par leurs questions, et s’adressant à moi: «Madame, me dit-il, je vous conjure de modérer l’excès de votre affliction. Si le ciel en colère vous fait éprouver sa rigueur, faut-il pour cela vous abandonner au désespoir? Ayez, je vous prie, plus de fermeté. La fortune qui vous persécute est inconstante. Votre sort peut changer. J’ose même vous assurer que si vos malheurs peuvent être soulagés, ils le seront dans mes états. Je vous offre mon palais. Vous demeurerez auprès de la reine ma mère, qui s’efforcera par ses bons traitements d’adoucir vos peines. Je ne sais point encore qui vous êtes, mais je sens que je m’intéresse déjà pour vous.»
«Je remerciai ce jeune roi de ses bontés. J’acceptai les offres obligeantes qu’il me faisait, et pour lui montrer que je n’en étais pas indigne, je lui découvris ma condition. Je lui peignis l’audace du jeune Sarrasin, et je n’eus besoin que de raconter simplement mes malheurs pour exciter sa compassion et celle de tous ses officiers qui m’écoutaient. Le prince, après que j’eus cessé de parler, reprit la parole et m’assura de nouveau qu’il prenait beaucoup de part à mon infortune. Il me conduisit ensuite à son palais, où il me présenta à la reine sa mère. Il fallut là recommencer le récit de mes aventures et renouveler mes larmes. La reine se montra très-sensible à mes chagrins, et conçut pour moi une tendresse extrême. Le roi, son fils, de son côté, devint éperdument amoureux de moi, et m’offrit bientôt sa couronne et sa main. J’étais encore si occupée de mes disgrâces, que le prince, tout aimable qu’il était, ne fit pas sur moi toute l’impression qu’il aurait pu faire dans un autre temps. Cependant, pénétrée de reconnaissance, je ne refusai point de faire son bonheur. Notre mariage se fit avec toute la pompe imaginable.
«Pendant que tout le peuple était occupé à célébrer les noces de son souverain, un prince voisin et ennemi vint une nuit faire une descente dans l’île avec un grand nombre de combattants. Ce redoutable ennemi était le roi de Zanguebar. Il surprit tout le monde, et tailla en pièces tous les sujets du prince mon mari. Peu s’en fallut qu’il ne nous prît tous deux, car il était déjà dans le palais avec une partie de ses gens; mais nous trouvâmes moyen de nous sauver et de gagner le bord de la mer, où nous nous jetâmes dans une barque de pêcheurs que nous eûmes le bonheur de rencontrer. Nous voguâmes au gré des vents pendant deux jours sans savoir ce que nous deviendrions. Le troisième, nous aperçûmes un vaisseau qui venait à nous à toutes voiles. Nous nous en réjouîmes d’abord, parce que nous nous imaginâmes que c’était un vaisseau marchand qui pourrait nous recevoir; mais nous fûmes dans un étonnement que je ne puis vous exprimer, lorsque, s’étant approché de nous, dix ou douze corsaires armés parurent sur le tillac. Ils vinrent à l’abordage, cinq ou six d’entre eux se jetèrent dans notre barque, se saisirent de nous deux, lièrent le prince mon mari, et nous firent passer dans leur vaisseau, où d’abord ils m’ôtèrent mon voile. Ma jeunesse et mes traits les frappèrent. Tous ces pirates témoignent qu’ils sont charmés de ma vue. Au lieu de tirer au sort, chacun prétend avoir la préférence, et que je devienne sa proie. Ils s’échauffent, ils en viennent aux mains, ils combattent comme des furieux. Le tillac, en un moment, est couvert de corps morts. Enfin ils se tuèrent tous à la réserve d’un seul, qui, se voyant maître de ma personne, me dit: «Vous êtes à moi. Je vais vous conduire au Caire pour vous livrer à un de mes amis, à qui j’ai promis une belle esclave. Mais, ajouta-t-il en regardant le roi mon époux, qui est cet homme-là? quels liens l’attachent à vous? sont-ce ceux du sang ou ceux de l’amour? – Seigneur, lui répondis-je, c’est mon mari. – Cela étant, reprit le corsaire, il faut que je m’en défasse par pitié. Il souffrirait trop de vous voir entre les bras de mon ami.» À ces mots, il prit ce malheureux prince, qui était lié, et le jeta dans la mer, malgré tous les efforts que je pus faire pour l’en empêcher.
«Je poussai des cris effroyables à cette cruelle action, et je me serais indubitablement précipitée dans les flots si le pirate ne m’eût retenue. Il vit bien que je n’avais point d’autre envie. C’est pourquoi il me lia avec des cordes au grand mât, et puis, mettant à la voile, il cingla vers la terre, où il alla descendre. Il me détacha, me mena jusqu’à une petite ville où il acheta des chameaux, des tentes et des esclaves, et prit ensuite la route du Caire, dans le dessein, disait-il toujours, de m’aller présenter à son ami et dégager sa parole.
«Il y avait déjà plusieurs jours que nous étions en marche, lorsqu’en passant hier par cette plaine, nous aperçûmes le nègre qui habitait ce château. Nous le prîmes de loin pour une tour, et lorsqu’il fut près de nous, à peine pouvions-nous croire que ce fût un homme. Il tira son large cimeterre et somma le pirate de se rendre prisonnier avec tous ses esclaves et la dame qu’il conduisait. Le corsaire avait du courage, et, secondé de tous ses esclaves, qui promirent de lui être fidèles, il attaqua le nègre. Le combat dura longtemps. Mais le pirate tomba sous les coups de son ennemi aussi bien que tous ses esclaves, qui aimèrent mieux mourir que de l’abandonner. Après cela, le nègre m’emmena dans ce château, où il apporta le corps du pirate, qu’il mangea à son souper. Sur la fin de cet horrible repas, il me dit, voyant que je ne faisais que pleurer: «Jeune dame, dispose-toi à combler mes désirs, au lieu de t’affliger ainsi. Cède de bonne grâce à la nécessité. Je te donne jusqu’à demain à faire tes réflexions. Que je te revoie toute consolée de tes malheurs et ravie d’être réservée à mon lit.» En achevant ces paroles, il me conduisit lui-même dans une chambre et se coucha dans la sienne, après avoir fermé lui-même les portes du château. Il les a ouvertes ce matin et refermées aussitôt pour courir après quelques voyageurs qu’il a remarqués de loin. Mais il faut qu’ils lui aient échappé, puisqu’il revenait seul et sans leurs dépouilles lorsque vous l’avez attaqué.»
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