Les Mille Et Une Nuits Tome II

Здесь есть возможность читать онлайн «Les Mille Et Une Nuits Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Сказка, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Mille Et Une Nuits Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Mille Et Une Nuits Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les Mille Et Une Nuits Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Mille Et Une Nuits Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La princesse n’eut pas plutôt achevé le récit de ses aventures, que Codadad lui témoigna qu’il était vivement touché de ses malheurs.» Mais, madame, ajouta-t-il, il ne tiendra qu’à vous de vivre désormais tranquillement. Les fils du roi de Harran vous offrent un asile dans la cour de leur père; acceptez-le, de grâce. Vous y serez chérie de ce prince et respectée de tout le monde; et, si vous ne dédaignez pas la foi de votre libérateur, souffrez que je vous la présente et que je vous épouse devant tous ces princes. Qu’ils soient témoins de notre engagement.» La princesse y consentit, et dès le jour même ce mariage se fit dans le château, où ils trouvèrent toutes sortes de provisions. Les cuisines étaient pleines de viandes et d’autres mets, dont le nègre avait coutume de se nourrir lorsqu’il était rassasié de chair humaine. Il y avait aussi beaucoup de fruits, tous excellents dans leurs espèces, et, pour comble de délices, une grande quantité de liqueurs et de vins exquis.

Ils se mirent tous à table, et après avoir bien mangé et bien bu, ils emportèrent tout le reste des provisions, et sortirent du château dans le dessein de se rendre à la cour du roi de Harran. Ils marchèrent plusieurs jours, campant dans les endroits les plus agréables qu’ils pouvaient trouver, et ils n’étaient plus qu’à une journée de Harran lorsque, s’étant arrêtés et achevant de boire leur vin, comme gens qui ne se souciaient plus de le ménager, Codadad prit la parole: «Princes, dit-il, c’est trop longtemps vous cacher qui je suis. Vous voyez votre frère Codadad. Je dois le jour aussi bien que vous au roi de Harran. Le prince de Samarie m’a élevé, et la princesse Pirouzé est ma mère. Madame, ajouta-t-il en s’adressant à la princesse de Deryabar, pardon si je vous ai fait aussi un mystère de ma naissance. Peut-être qu’en vous la découvrant plus tôt j’aurais prévenu quelques réflexions désagréables qu’un mariage que vous avez cru inégal vous a pu faire faire. – Non, seigneur, lui répondit la princesse, les sentiments que vous m’avez d’abord inspirés se sont fortifiés de moment en moment, et pour faire mon bonheur, vous n’avez pas besoin de cette origine que vous me découvrez.»

Les princes félicitèrent Codadad sur sa naissance, et lui en témoignèrent beaucoup de joie; mais dans le fond de leur cœur, au lieu d’en être bien aises, leur haine pour un si aimable frère ne fit que s’augmenter. Ils s’assemblèrent la nuit et se retirèrent dans un lieu écarté pendant que Codadad et la princesse sa femme goûtaient, sous leur tente, la douceur du sommeil. Ces ingrats, ces envieux frères, oubliant que sans le courageux fils de Pirouzé ils seraient tous devenus la proie du nègre, résolurent entre eux de l’assassiner. «Nous n’avons pas d’autre parti à prendre, dit l’un de ces méchants; dès que mon père saura que cet étranger qu’il aime tant est son fils, et qu’il a eu assez de force pour terrasser lui seul un géant que nous n’avons pu vaincre tous ensemble, il l’accablera de caresses, il lui donnera mille louanges, et le déclarera son héritier au mépris de tous ses autres fils, qui seront obligés de se prosterner devant leur frère et de lui obéir.» À ces paroles il en ajouta d’autres qui firent tant d’impression sur tous ces esprits jaloux, qu’ils allèrent sur-le-champ trouver Codadad endormi. Ils le percèrent de mille coups de poignard, et le laissant sans sentiment dans les bras de la princesse, ils partirent pour se rendre à la ville de Harran, où ils arrivèrent le lendemain.

Leur arrivée causa d’autant plus de joie au roi leur père, qu’il désespérait de les revoir. Il leur demanda la cause de leur retardement, mais ils se gardèrent bien de la lui dire; ils ne firent aucune mention du nègre ni de Codadad, et dirent seulement que, n’ayant pu résister à la curiosité de voir le pays, ils s’étaient arrêtés dans quelques villes voisines.

Cependant Codadad, noyé dans son sang et peu différent d’un homme mort, était sous sa tente avec la princesse sa femme, qui ne paraissait guère moins à plaindre que lui. Elle remplissait l’air de cris pitoyables, elle s’arrachait les cheveux, et mouillant de ses pleurs le corps de son mari: «Ah, Codadad! s’écriait-elle à tous moments, mon cher Codadad, est-ce toi que je vois prêt à passer chez les morts? Quelles cruelles mains t’ont réduit en l’état où tu es? Croirais-je que ce sont tes propres frères qui t’ont si impitoyablement déchiré! tes frères que ta valeur a sauvés! Non, ce sont plutôt des démons qui, sous des traits si chers, sont venus t’arracher la vie. Ah, barbares! qui que vous soyez, avez-vous bien pu payer d’une si noire ingratitude le service qu’il vous a rendu! Mais pourquoi m’en prendre à tes frères, malheureux Codadad? C’est à moi seule que je dois imputer ta mort! Tu as voulu joindre ta destinée à la mienne, et toute l’infortune que je traîne avec moi, depuis que je suis sortie du palais de mon père, s’est répandue sur toi. Ô ciel! qui m’avez condamnée à mener une vie errante et pleine de disgrâces, si vous ne voulez pas que j’aie d’époux, pourquoi souffrez-vous que j’en trouve? En voilà deux que vous m’ôtez dans le temps que je commence à m’attacher à eux.»

C’était par de semblables discours et de plus touchants encore que la déplorable princesse de Deryabar exprimait sa douleur en regardant l’infortuné Codadad, qui ne pouvait l’entendre. Il n’était pourtant pas mort, et sa femme ayant pris garde qu’il respirait encore, courut vers un gros bourg qu’elle aperçut dans la plaine, pour y chercher un chirurgien. On lui en enseigna un qui partit sur-le-champ avec elle; mais quand ils furent sous la tente, ils n’y trouvèrent point Codadad, ce qui leur fit juger que quelque bête sauvage l’avait emporté pour le dévorer. La princesse recommença ses plaintes et ses lamentations de la manière du monde la plus pitoyable. Le chirurgien en fut attendri, et ne voulant pas l’abandonner dans l’état affreux où il la voyait, il lui proposa de retourner dans le bourg, et lui offrit sa maison et ses services.

Elle se laissa entraîner. Le chirurgien l’emmena chez lui, et, sans savoir encore qui elle était, la traita avec toute la considération et tout le respect imaginables. Il tâchait par ses discours de la consoler, mais il avait beau combattre sa douleur, il ne faisait que l’aigrir au lieu de la soulager. «Madame, lui dit-il un jour, apprenez-moi, de grâce, tous vos malheurs; dites-moi de quel pays et de quelle condition vous êtes. Peut-être que je vous donnerai de bons conseils quand je serai instruit de toutes les circonstances de votre infortune. Vous ne faites que vous affliger, sans songer que l’on peut trouver des remèdes aux maux les plus désespérés.»

Le chirurgien parla avec tant d’éloquence qu’il persuada la princesse. Elle lui raconta toutes ses aventures, et lorsqu’elle en eut achevé le récit, le chirurgien reprit la parole: «Madame, dit-il, puisque les choses sont ainsi, permettez-moi de vous représenter que vous ne devez point vous abandonner à votre affliction; vous devez plutôt vous armer de constance, et faire ce que le nom et le devoir d’une épouse exigent de vous. Vous devez venger votre mari. Je vais, si vous le souhaitez, vous servir d’écuyer. Allons à la cour du roi de Harran. Ce prince est bon et très-équitable. Vous n’avez qu’à lui peindre avec de vives couleurs le traitement que le prince Codadad a reçu de ses frères, je suis persuadé qu’il vous fera justice. – Je cède à ces raisons, répondit la princesse. Oui, je dois entreprendre la vengeance de Codadad, et puisque vous êtes assez obligeant et assez généreux pour vouloir m’accompagner, je suis prête à partir.» Elle n’eut pas sitôt pris cette résolution, que le chirurgien fit préparer deux chameaux, sur lesquels la princesse et lui se mirent en chemin et se rendirent à la ville de Harran.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Mille Et Une Nuits Tome II»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Mille Et Une Nuits Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x