Caryl Férey - Haka

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police après que sa fille et sa femme ont mystérieusement disparu sur une île de Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture vide et le souvenir d'un geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq ans ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des hypothèses exacerbées par le chagrin. Aidé par une brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Écrivain, voyageur, Caryl Férey est né en 1967. Il écrit pour la musique, le théâtre et la radio. La publication de Utu, deuxième volet publié en Série Noire d’une série romanesque consacrée aux Maoris de Nouvelle-Zélande, l’a révélé comme l’un des espoirs confirmés du thriller français.

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Elisabeth le trouvait terriblement sensuel, splendide et presque maladroit avec tout ce qu’il voulait taire en lui. Elle avait dix-sept ans révolus, pas beaucoup d’expérience et une anatomie un peu banale qui savait toutefois plaire aux hommes — une de ces filles à la plastique inégale dont le charme est un art consommé. Aussi sourit-elle à ce révolutionnaire en herbe qui venait de la croiser dans le parc de l’université : Jack s’était arrêté, surpris par cette marque d’affection adressée au hasard d’une allée. Il était resté de marbre mais son visage avait soudain perdu toute agressivité.

De près, ce sang-mêlé était magnifique. Aussitôt, Elisabeth eut envie qu’il la possède. Le sentiment était troublant : elle avait un peu mal à lui, elle voulait lui faire du bien, tout de suite, très fort. Il fallait réconforter cet homme. De quoi, de qui, elle s’en fichait. Mais c’était urgent.

Les mots avaient parlé pour eux : un rendez-vous dans un bar, deux bouches qui acceptent, des yeux timides et troublés, deux corps qui se séparent, déjà déchirés, tout manquant l’un de l’autre. Jack et Elisabeth avaient dîné le soir même dans un restaurant à la mesure de leurs bourses avant de finir la nuit dans une boîte à la mode. C’est là qu’ils s’embrassèrent pour la première fois, à pleine bouche. Tout s’était passé très vite. C’était urgent.

Bien que méprisée par ses anciennes copines, Elisabeth était fière de prendre cet homme par le bras dans les allées du campus. Dorénavant, ils étaient étrangers à tous. Parfait. Seul Mc Cleary avait applaudi à leur union : en bon biologiste, il avait compris que ces deux-là reproduiraient le meilleur du genre humain.

Jusqu’alors, la vie de Fitzgerald n’avait pas été facile. Sa mère, écossaise et frivole, avait quitté son père peu après sa naissance : elle était retournée en Europe avec son nouvel amant, plus jeune, plus riche et plus beau que le chef de travaux maori qui l’avait mise enceinte par accident. Jack fut donc élevé par son père : Jon Fitzgerald était un homme déjà âgé, au caractère parfois violent mais très attaché à son fils. Jon n’avait jamais aimé qu’une femme : elle était partie, il n’en parlait plus et vivait depuis dans le culte d’un amour évanoui. Ainsi, Jack grandit dans l’idéal d’une mère inconnue. Quand, plus tard, il apprit la vérité sur celle-ci, son cœur se fissura. « L’Écossaise » avait profité du statut social de Jon pour suivre ses études : Jack voyait dans sa fuite l’atavisme d’une supériorité colonialiste. Il méprisa sa mère et se prit de pitié pour son père qui, à cinquante ans, en paraissait dix de plus. Jon travaillait pour oublier, dormait peu, mangeait mal et plongeait souvent dans une méditation malsaine. De ces heures, Jack se souvenait de chaque minute : lui, bossant les cours sur la table du salon, Jon observant le feu de la cheminée, l’âme perdue dans les flammes. Autodafé sentimental. Pour l’adolescent, son père était un vieux guerrier vaincu : la blanche Europe avait eu raison de sa fierté. Ce fut probablement la raison pour laquelle il choisit de militer pour la défense des droits maoris.

Jack avait dix-sept ans et déjà une solide maturité. Le destin se chargea d’accélérer ce processus : le jour même où il obtint son premier diplôme, Jack apprit la mort de son père. Une charpente métallique l’avait tué en s’écrasant sur le sol. La compagnie d’assurances mena une enquête. Un bruit étrange courait sur le chantier : alors que les autres ouvriers avaient tous détalé, Jon n’aurait pas esquissé le moindre geste pour éviter la poutre en chute libre au-dessus de sa tête…

Jack devint orphelin et, croyait-il, blindé face aux coups du sort. Il vendit les maigres biens de son père avant de partir pour Auckland et son université. Deux années passèrent, entre les cours d’histoire et les revendications militantes. Lors des manifestations, Jack se fit remarquer pour ses dons de meneur d’hommes et son sang-froid devant les policiers.

La rencontre avec Elisabeth coïncida avec le versement de l’assurance-vie contractée par son père. Avec l’argent, le jeune couple acheta la maison de Mission Bay qu’il habitait encore aujourd’hui. Elisabeth tomba bientôt enceinte, pour le plus grand bonheur de Jack. Ils avaient assez d’amour pour trois.

Judy naquit au beau milieu de l’été. Hormis une maladie qui faillit coûter la vie à l’enfant (un vaccin puissant fut administré d’urgence, laissant une marque indélébile), cette année-là fut la seule embellie dans la vie du métis : une embellie constante qui semblait ne jamais devoir connaître l’orage.

Ce fut un ouragan.

Le temps passa d’abord, au compte-gouttes. Chacun poursuivait ses études. Mc Cleary venait dîner une fois par semaine, devint leur ami et plus tard leur témoin, quand Jack et Elisabeth se marièrent en comité restreint à la mairie d’Auckland. Judy avait quatre mois. La petite famille partit en vacances sur l’île du Sud, région sauvage flanquée de fjords, de montagnes enneigées et autres colonies d’oiseaux pour une population humaine à peine supérieure à trois cent mille habitants. C’est ici que tout bascula. Jack resta en ville pour réparer leur voiture tandis qu’Elisabeth emmenait Judy pique-niquer dans les environs. Elles étaient parties toutes les deux et on ne les avait plus jamais revues.

Envolées.

Supprimées.

Volatilisées.

Beaucoup plus que mortes : disparues.

La certitude de leur mort l’aurait peut-être sauvé. Mais l’absence de vérité, non, jamais…

Jack les chercha partout. La police locale fit son possible. La disparition fit l’objet d’un appel à témoins. Les journaux locaux se mirent de la partie mais les témoignages étaient rares, l’île quasi déserte et les contrées mystérieuses. On retrouva la voiture de location trois jours plus tard, abandonnée près d’un fjord à plus de cent kilomètres du point de départ. Le véhicule était accidenté mais d’Elisabeth et Judy, nulle trace.

À cette époque, deux filles avaient été étranglées dans les environs. Jack dépensa ses maigres économies, remua ciel et terre : sans succès. Le temps passa, l’espoir faiblit. La police finit par classer l’affaire…

Après la disparition de sa famille, il avait sombré dans une sourde dépression qu’il n’avait jamais tenté de soigner, laissant tout dépérir autour de lui : ses études, sa maison, les gens (hormis Mc Cleary), la plupart de ses rires et l’envie de les communiquer. Sa dépression ne le mena nulle part : ce n’est pas lui qu’il cherchait. Alors, à vingt-trois ans, il décida de s’engager dans la police.

Jack était un acharné — le genre de type qui, à la fois, tue et enterre. Selon lui, plus il grimperait dans la hiérarchie, plus son champ d’investigation s’élargirait : il trouvait ainsi dans ce grossier subterfuge l’assiette vitale de son cerveau. Et s’il passait sa haine (ou plutôt son impuissance) sur le dos de petits malfrats, Fitzgerald s’en moquait : ils faisaient figure de symboles.

Aujourd’hui, il préférait gaspiller son énergie débordante à retrouver sa famille, quitte à se trouver nez à nez avec leurs cadavres vieux de vingt-cinq ans, plutôt que de recommencer sa vie.

Il repensait souvent à la dernière fois qu’il les avait vues : un signe de la main, un sourire, une mimique amusée, complice, un gazouillis de bébé, une confiance absolue dans la vie… des conneries. Cette image le réveillait en pleine nuit. Et maintenant, le visage exsangue de Carol Panuula sur le marbre de la morgue se superposait aux leurs. Carol était morte étranglée ; à l’époque de la disparition d’Elisabeth et Judy, on avait retrouvé deux filles étranglées dans les environs… Était-ce possible ? Possible ? Poss…

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