Frédéric Dard - Un tueur

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Un tueur raconte à la première personne du singulier l'épopée sanglante d'un criminel sans envergure devenu tueur.
Un tueur élégant comme on n'en fait plus, ne succombant à rien si ce n'est au charme vénéneux des femmes et qui, les yeux voilés de rouge et la mort dans la peau, finit par attendrir sa proie à commencer par nous, lecteurs.
Kaput, c'est l'odyssée de ce tueur vers la pente fatale du crime.
C'est aussi une pièce majeure sur le chemin de Frédéric Dard vers la reconnaissance littéraire et populaire qui est la sienne aujourd'hui.
Qualifiés de « mémoires du désespoir » par son auteur à l'époque de leur publication dans les années 1950, les textes originaux des Kaput sont désormais réunis dans ce livre sous le titre
.

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CHAPITRE XI

Je ne me souviens pas avoir passé une nuit plus mauvaise. A peine étendu aux côtés de Merveille dans l’obscurité, mes blessures se sont mises à me faire chanter, celle de la hanche principalement. Tant que j’avais été chauffé je n’avais rien senti, mais à mesure que je me refroidissais — et cette maison contribuait à la chose —, la douleur s’installait en moi. Au début, je m’étais contenté de serrer les chailles sans piper, mais la souffrance, c’est comme la joie : faut qu’on la chante. Bientôt, sans presque que je m’en rende compte, je m’étais mis à geindre.

— Qu’as-tu ? s’est inquiétée Merveille.

— Ma hanche qui me fait mal…

— Veux-tu que je te refasse ton pansement ?

— Avec quoi ? Il n’y a rien dans cette bicoque… RIEN ! Jusqu’à l’eau qui est bouclée !

Alors elle avait pris ma main, comme une mère fait avec son petit, et ça s’était un petit peu tassé pour moi…

Mais je continuais pourtant à voir les choses en noir.

Ce qui nous arrivait était moche. En un rien de temps, j’étais redevenu le Kaput d’avant… Un Kaput riche, mais plus traqué que jamais. Combien de fois déjà avais-je rêvé de quitter la France et de vivre ailleurs, au soleil, une autre vie ? Et chaque fois le destin m’avait eu au tournant, à croire que j’étais prisonnier de l’amère patrie !

J’ai dû finir par m’endormir puisque je me suis comme éveillé beaucoup plus tard… J’ai ouvert les yeux et fait un geste qui m’a aussitôt ravagé. La souffrance était là, et bien là, seulement engourdie par la fatigue et l’émotion… J’ai crié, Merveille s’est dressée.

— Hein ?

— Rien, ma fille, un faux mouvement qui m’a fait mal…

Elle s’est levée, passablement courbatue, car les banquettes formaient une couche ondulée, peu propice au repos.

— Quand je te disais que ça ne valait pas le Plazza…

Elle était bath avec ses tifs défaits et sa robe froissée. Une petite sauvageonne sortie de la forêt. Je me suis senti mieux, rien qu’à la regarder. Et puis il y avait du soleil, le jour…

Je me suis levé en réprimant des grognements de souffrance.

— Dis-moi, a-t-elle murmuré… Je pense à une chose grave. Ici nous n’avons rien à manger, rien à boire… Donc nous ne pourrons pas y rester longtemps, tu sais ce qu’on dit : la faim chasse le loup du bois.

C’était un sale coup en effet…

— Va voir dans la bagnole si tu ne trouves pas quelque chose, pendant ce temps j’explore la maison.

Je suis parti en expédition dans la grande baraque. Je ne savais pas quel genre de marchand de fonds avait accroché cet écriteau « A vendre » sur la grille, mais ce devait être un petit optimiste… Pour faire une pareille emplette, il aurait fallu aimer les ruines et la solitude. Partout cette crèche suintait d’humidité et les murs se lézardaient. Les cheminées étaient fissurées. Les fils électriques manquaient cà et là. Le plancher se gondolait et surtout il n’y avait pas trace d’objets nulle part. Je n’avais jamais visité une maison aussi vide… De quoi hurler… Ces pièces désolées, royaume des araignées, m’exhalaient à qui mieux mieux leur souffle glacé au visage. Dans certaines d’entre elles, les vitres des croisées étaient brisées et les volets pendaient… Un gentil film d’épouvante qu’on pouvait tourner là-dedans. Si les fantômes existaient, c’était dans cette crémerie qu’ils avaient dû établir leur siège social.

Comme je revenais à la pièce d’élection qui nous servait d’habitation, Merveille rentrait. Elle tenait un mouchoir par ses quatre coins.

— Dans la voiture, il n’y avait qu’un tube d’aspirine et un flacon de rhum, messieurs les flics se dorlotent.

D’autorité elle m’a collé deux comprimés dans le bec et je les ai gobés en les poussant d’une gorgée de rhum…

— Par contre, j’ai trouvé des fruits sauvages…

Il y avait là des mûres et des pommes aigrelettes. Nous avons mangé cette frugale nourriture en nous persuadant que ça allait nous donner des forces.

— Que faisons-nous ?

— La chose la plus pénible qui soit, Merveille : nous allons attendre.

— Tu crois ?

— J’en suis certain, le temps travaille pour nous. Ça va être sinistre, mais notre peau en dépend…

Elle a hoché la tête.

— Qu’est-ce qu’on pourrait entreprendre à ton avis pour passer le temps ?

— On va toujours récupérer le pèze dans les pneus…

Je n’avais pas de démonte-pneus et le caoutchouc de ces increvables était foutrement dur. Il a fallu un certain temps pour entailler l’enveloppe… mais ensuite ç’a été tout seul… Au fur et à mesure que je sortais les dollars, Merveille les empilait par terre. Il y en a bientôt eu toute une liasse…

Manipuler ce pognon ne semblait guère l’exciter. Elle paraissait songeuse.

— Tu ne sais pas, a-t-elle murmuré, soudain. Le gendarme de cette nuit a littéralement arraché la porte du coffre ?

— Oui, et alors ?

— A l’intérieur il y avait un bidon d’huile, il a été crevé par une balle et il s’est vidé…

— La belle affaire !

— Tu ne crois pas que cela aura laissé des traces de notre passage un peu partout…

J’ai étudié la question.

— Tu sais, poulette, de l’huile, sur une route, ça n’attire pas l’attention.

— Quand elle est par flaques, peut-être… Mais un filet continu surprendra les policiers, surtout s’il démarre à l’endroit de la collision…

Cette môme en avait décidément dans la tranche. Bien des caïds auraient pu se faire inscrire à ses cours du soir.

— Le bidon a dû se vider avant que nous parvenions au sentier…

— Non, l’huile s’écoule doucement d’un trou.

Ses objections me contrariaient confusément, encore qu’elles me parussent puériles dans le fond. En tout cas nous ne pouvions pas quitter notre retraite pour l’instant. La voiture avait autant de chances de passer inaperçue qu’un taureau furieux chez un marchand de vaisselle. Quant à moi, je ne valais guère mieux que la bagnole avec ma gueule défigurée. En laissant derrière moi cette hécatombe de poulets, je pouvais être tranquille que la maison Bourreman mettrait les petits plats dans les grands.

Cette fois, je m’étais trop lourdement rappelé au bon souvenir de ces Messieurs ! Ils mouleraient séance tenante toutes les autres affaires en train pour s’occuper de ma petite personne. Je ne me dissimulais pas combien j’avais peu de chances de passer au travers du filet…

Je finissais de vider le premier pneu lorsque Merveille a sursauté…

Elle m’a fait signe de ne pas parler et tout mon être est devenu une espèce de radar… J’esgourdais intensément, mais je n’entendais rien d’autre que le bruissement des ramures dans la brise.

— T’as des berlues ?

— Il m’a semblé entendre un claquement de portière…

— Penses-tu…

Je l’ai prise aux épaules et l’ai embrassée.

— Commence pas à te travailler le système, sinon tu vas droit à l’hallucination. Tu penses bien que si les condés arrivaient, ils ne s’amuseraient pas à claquer les portières de leurs bagnoles…

— C’est parfois un réflexe, a-t-elle objecté…

Elle est allée jusqu’à la fenêtre, mais les ronces empêchaient de voir les alentours.

— Je vais monter jusqu’au grenier et regarder par une lucarne…

— C’est ça, pour te faire repérer !

— Mais non, je prendrai bien garde.

— Enfin, si ça peut te soulager…

Elle s’est éloignée, vive comme une biche.

Moi, j’ai attaqué le second pneu, mais, bien que l’aspirine ait passablement calmé mes souffrances, mes mains tremblaient. Je me sentais moite.

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