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Frédéric Dard: Le bourreau pleure

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Frédéric Dard Le bourreau pleure

Le bourreau pleure: краткое содержание, описание и аннотация

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« Je suis mademoiselle Sans-Nom ! Venant de Nulle-Part. Née il y a trois semaines sur l'autoroute de Barcelone… » On aurait dit que la jeune fille blonde s'était jetée sous les roues de la voiture du jeune artiste peintre en vacances dans ce joli port catalan. Qui est cette douce inconnue ? D'où vient-elle ? « Maintenant je savais. La vérité dépassait en tristesse tout ce qu'on pouvait imaginer. C'était l'histoire la plus navrante, la plus sinistre que j'avais jamais entendue. » Un Frédéric Dard impitoyable conduit cette tragédie policière où l'enquêteur, partagé entre l'amour et la terreur, hésite à résoudre l'énigme d'une existence qui ressemble à un martyr et à un cauchemar.

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Une soubrette un peu grasse nous a reçus. Je lui ai dit que nous venions de la part du consul de France et que nous voulions voir le docteur au plus tôt. J’avais préparé quelques mots d’espagnol qui ont été suffisants. Elle nous a fait entrer directement dans le cabinet luxueux du praticien et nous nous sommes assis côte à côte, le cœur comprimé par un même malaise. Il s’est écoulé un bon quart d’heure avant l’entrée du médecin. Il devait être dans son bain car, lorsqu’il est entré, il sentait la savonnette et il avait des traces de talc sur les lobes de ses oreilles. C’était un robuste vieillard aux cheveux blancs et au teint olivâtre. Il parlait un français parfait, mais avec un fort accent.

Une fois de plus, j’ai résumé notre aventure. Elle a paru l’intéresser. Il s’est mis à examiner la tête de la jeune femme avec minutie.

Quand il a eu fini, il m’a pris à l’écart.

— Je ne pense pas que ce soit le traumatisme qui lui a occasionné cette amnésie. Le coup à la tête, si j’en crois la blessure bénigne, a été relativement léger… Je pense que cette femme souffrait déjà de troubles nerveux, ou bien est-ce l’émotion causée par l’accident qui a provoqué chez elle une commotion psychique…

— Que faut-il faire, docteur ?

Il aurait bien voulu le savoir lui-même. Du reste, il ne m’a pas bluffé.

— Nous nous trouvons devant un cas où la médecine redevient tâtonnante, monsieur. Je crois qu’il lui faut le calme… Dans quelque temps, si son cerveau n’émet pas de lueurs, nous essayerons des électrochocs.

— Votre conviction intime, s’il vous plaît ?

— Franchement, je n’en ai pas. Peut-être retrouvera-t-elle peu à peu la mémoire. Il est évident que si elle se trouvait en présence de gens ou de lieux qui lui furent chers, elle récupérerait davantage…

En bref, nous n’étions pas plus avancés en sortant de chez lui qu’en y entrant.

Nous avons repris la route de la Casa Patricio.

— C’est définitif, n’est-ce pas ? m’a-t-elle demandé au moment où je quittais l’autoroute pour prendre le chemin poussiéreux.

— Rien n’est définitif… Ne vous tracassez pas… Laissez-vous vivre…

Elle a fait un signe affirmatif. Elle était résignée.

Devant un groupe de maisons cossues, un attelage bizarre stationnait. Sur une charrette garnie de guirlandes fanées, un piano mécanique aux touchantes enluminures moulait de vieilles scies. Un homme en guenilles l’actionnait d’un mouvement accablé. Sa femme bordait un nourrisson couvert de croûtes suppurantes à l’arrière de la charrette. Elle avait de longs cheveux noirs, emmêlés, et l’air le plus tragique que j’aie jamais vu sur un visage.

La musique du piano était plus désespérante que l’attelage lui-même. Elle accrochait de la navrance aux pompons décorant les oreilles de l’âne.

Je me suis arrêté. Ma compagne avait les larmes aux yeux. Sa tristesse m’a fait du bien, car elle me prouvait qu’elle était accessible à la pitié. Que la détresse des autres l’émût, en cet instant où elle-même était si pitoyable, m’a noué la gorge.

— Je commence à apprendre beaucoup de choses sur vous, ai-je murmuré. Je sais déjà que vous êtes jolie et que vous êtes bonne. Ce sont les deux principales qualités qu’un peintre et un homme puissent espérer d’une femme.

6

J’ai remisé ma voiture sous le toit de roseaux.

— Venez…

Elle m’a suivi. J’étais un peu gêné en entrant dans la Casa ; heureu-sement, les pensionnaires étaient sur la plage et les Patricio s’activaient dans la cuisine. L’air empestait l’huile chaude. Je finissais par perdre tout appétit dans ce pays.

La jeune fille est restée debout au milieu du réfectoire, regardant Te-jero disposer les couverts sur les nappes douteuses. Il a feint de nous ignorer.

J’ai touché le bras de ma compagne.

— Vos vêtements sont déchirés et poussiéreux. J’aurais dû vous en acheter d’autres à Barcelone… Ce sera pour demain… En attendant, je vais vous prêter un pantalon de toile et une chemise. Ils seront trop grands pour vous, sans doute, mais on n’en a rien à fiche !

Je crois que ce déguisement l’a amusée. J’avais justement un black-jean très étroit et une mari-nière de toile bleue… C’était naturellement bien trop grand, mais cette am-pleur lui donnait un côté artiste qui lui allait bien.

La coquetterie féminine a repris le dessus. Elle s’est arrêtée devant le mauvais miroir du bar pour renouer ses cheveux.

— Voulez-vous que je commence tout de suite votre portrait ?

— Oui.

Ça a eu l’air de lui faire plaisir… Elle a rougi de contentement…

Je suis allé chercher mon attirail dans ma chambre. J’ai posé derrière le lit ma toile en cours et j’en ai choisi une de dimension moyenne, toute blanche.

Rien n’est plus angoissant qu’une toile blanche pour un peintre. C’est une sorte de fenêtre ouverte sur l’infini. Une fenêtre où peuvent surgir les plus troublantes métamorphoses.

Je connaissais un endroit tranquille, loin de la plage, dans la pinède. Le sol sableux était jonché de pommes de pin poisseuses et les cigales y menaient grand tapage.

J’ai balayé les pommes de pin et enfoncé mon che-valet profondément de manière qu’il soit bas et que je puisse travailler à genoux. C’est à mon avis une position idéale pour peindre. Elle vous met dans l’état de ferveur nécessaire à une profonde concentration. L’agenouillement, c’est en somme l’exercice physique du recueillement.

— Asseyez-vous dans le sable.

Elle s’est laissée choir sur le sol poudreux. Vous avez vu tomber une étoffe de soie ? Elle décrit une figure gracieuse en chutant. Pour mon modèle, ç’a été ça…

— Il ne faut plus que je bouge ? a-t-elle de-mandé.

— Oh ! si… Ça n’a pas d’importance…

Mais elle est pourtant restée immobile, le visage un peu de profil, avec un œil qui me regardait en biais.

J’ai pris un pin-ceau assez fort et j’ai touillé du noir.

Un tableau, pour moi, ça commence toujours par du noir parce qu’à mon avis c’est l’armature de votre œuvre. Je fais mon dessin en larges traits gras et, ensuite, la couleur vient s’installer sur cette charpente. Elle la fait disparaître lentement.

Du premier coup d’œil je l’ai eue. Vous savez, franchement, ç’a été le petit coup de patte qui différencie les vrais peintres des autres.

Ma compagne s’est installée sur ce rectangle blanc. Et c’était elle à crier… Ça allait presque au-delà d’elle-même. C’étaient ses traits, ses pommettes proéminentes, ses yeux profonds et attentifs, sa bouche un peu sceptique… Et puis c’était aussi sa calme tristesse, son tendre désenchantement.

J’étais transporté. Je ne sais combien de temps j’ai étalé de la couleur sur de la couleur. Je n’avais plus la notion de rien, ni du temps, ni du lieu, pas plus que de mon sujet sur le plan humain. Ce que je voulais dégager d’elle, je le voyais en elle. Elle s’abandonnait lentement, se dégageait de sa propre personnalité pour devenir ce que je voulais qu’elle fût. Je confondais mon travail avec mon modèle. Je prenais un être et je le versais sur une surface qui n’avait plus de limites…

À la fin, j’ai eu une lourdeur dans le bras, des crampes dans les jambes. J’ai lâché le pinceau et me suis affalé sur le sable chaud, de toute ma longueur. À plat ventre, les bras en croix, les pieds en flèche, j’écoutais les pulsations lointaines de la terre comme on écoute battre un cœur. Toute la chaleur de l’été espagnol était enfouie dans ce sable fin, d’un blanc légèrement grisâtre. Et elle montait en moi lentement.

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