Frédéric Dard - Rendez-vous chez un lâche

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Rendez-vous chez un lâche: краткое содержание, описание и аннотация

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Deux coqs vivaient en paix… Une petite bourgeoise vient troubler l'existence de François Givet, un peintre homosexuel en ménage avec Riton, garçon sympathique, qui le protège farouchement. Ce jeune prolo, mi-voyou, mi-ange gardien, feint de s'amuser de cette liaison naissante et, à ses yeux, contre nature, entre son ami et cette doctoresse trop séduisante pour être honnête. En réalité, Riton a peur et pressent un drame imminent. Une lutte sourde se déclare entre ces trois personnages. Et voilà la guerre allumée… Derrière l'intrigue criminelle, les doubles jeux et les mensonges, Frédéric Dard dévoile avec une extraordinaire acuité le drame intime d'un homme qui n'aime pas les femmes et fait preuve d'une intuition pénétrante dans un domaine qui lui est, a priori, étranger.

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— Attendez, a-t-il dit, ne partez pas, il m’est venu une autre idée !

Nous aurions dû passer outre, mais son attitude avait quelque chose de pathétique.

— J’ai peut-être trouvé un moyen d’arranger ça.

— Venez, ai-je dit à Danièle en lui prenant le bras.

Curieux triangle ! Je voyais ça avec mon œil de peintre. Trois personnes piquées sur les carreaux blancs et noirs du hall comme d’étranges pièces d’échiquier.

— Parle !

— Si vous partez, ça ne changera rien à rien, au contraire, la police saura tout de suite que madame a tué son mari. On vous retrouvera, où que vous alliez, et les mandats d’extradition n’ont pas été inventés pour les cabots !

— C’est tout ce que tu as à dire ?

— Non. Je veux réparer…

— Comment ?

— Ben voilà. Supposez que j’emporte le corps bien loin d’ici…

— Toi ?

— Pourquoi pas. Y devait aller où, vot’ mari ?

— À Saint-Brieuc !

— Bon, sa bagnole doit être près de chez vous, alors ?

— Probablement.

— Je le colle dedans. Et je le conduis jusqu’à Verneuil-sur-Avre par exemple puisque c’est sur la route ; si j’abandonne la bagnole dans un bois on croira à un meurtre d’auto-stoppeur, non ?

— Mais tu n’as pas ton permis de conduire, Riton !

— Ça m’empêche pas de savoir conduire. C’t une question de bol. Ce serait bien la chiotte si on m’arrêtait, d’autant que fais confiance : j’irai doucement.

— Et tu reviendras comment ?

— Je mettrai mon vélo dans le coffre de la guinde. Comme ça j’irai prendre le train assez loin de l’endroit où j’aurai laissé le corps !

En théorie le plan était valable, même séduisant. Mais je ne croyais pas Riton capable de l’exécuter.

— Jamais tu ne pourras charrier le corps dans l’auto !

— Tu me prends pour un lymphatique ! J’suis un manuel, moi, François.

— Admettons, et alors ?

— L’essentiel c’est que madame ait un alibi. Elle peut pas en avoir pour l’heure du crime, mais si elle peut prouver qu’il lui était impossible d’emmener le corps si loin, alors on ne la soupçonnera plus d’avoir tué.

— C’est logique.

Toute ma rancune était tombée. J’admirais Riton pour son ingéniosité et son cran.

— Comment aurait-elle un alibi ?

— Là aussi j’ai mon idée. Tu vas appeler ton toubib dès que je serai parti, ou plutôt c’est madame qui l’appellera. Elle lui dira que nous dînions et que tu as eu un malaise. Elle est très ennuyée… Elle préfère qu’il te voie. Bon, il arrive et tu chiques au malade.

— Il ne trouvera pas anormal que je passe précisément la soirée ici ? l’a interrompu Danièle.

— Pourquoi ? Avec la réputation de François, l’idée lui viendra même pas.

Il y avait un je ne sais quoi de rageur dans la voix de mon ami. Danièle a rougi.

— Il faudra le garder ici le plus longtemps possible, a poursuivi Riton après s’être repris.

— Où serez-vous censé vous trouver ? lui a demandé Danièle.

— À la pharmacie. Vous m’avez envoyé chercher une drogue en attendant l’arrivée du docteur. Voyez dans le placard de la salle de bains, il est vachement bien approvisionné. Choisissez un produit ad hoc, planquez-le en bas. Tandis que le toubib sera au chevet de François, dites que vous m’entendez, descendez, remontez avec le remède comme si je venais de l’apporter. Au passage vous flanquerez un disque dans ma chambre et vous allumerez l’électricité pour que le médecin ait l’impression que je m’y trouve ; vu ?

Danièle a approuvé, d’un signe. Tout se tenait, elle n’avait pas le courage de refuser cette aide providentielle.

— Vous avez les clefs de votre maison ?

— Inutile, j’ai tout laissé ouvert.

— Y a une porte, derrière le jardin, hein ?

— Oui.

— Bon, alors faudra que je repère la voiture de votre mari, c’est une quoi ?

— Une Aronde grise, immatriculée 2834 FA 78.

Il a répété le numéro deux fois, pour bien le graver dans sa tête de linotte.

— Bon, ensuite j’amènerai le corps près de la porte du jardin, heureusement votre baraque est close de murs ! Je prendrai la clé de contact dans sa poche, j’irai chercher l’auto…

Il se décrivait l’opération plus pour la mettre au point que pour se rassurer.

— Enfin bref, s’est emporté Riton, je ferai ce qu’il faudra.

Il a remonté jusqu’au menton la fermeture Éclair de son blouson noir.

— Si l’on sait se débrouiller, tous, on peut écraser le coup, a-t-il prophétisé.

Le garçon a eu un geste romain de la main avant de sortir. Nous avons entendu grelotter faiblement la cloche du portillon.

— Vous pensez que ça peut réussir ? ai-je chuchoté.

Danièle a dégrafé son manteau. Elle était songeuse.

— Peut-être, après tout…

Elle a ajouté :

— Décidément, c’est un drôle de type, votre Riton.

— Un drôle de type, oui.

— Il est capable du pire et du meilleur ! Vous croyez que c’est le remords qui le pousse à courir un pareil risque ? Ou bien est-ce le besoin de se dévouer ?

J’ai haussé les épaules sans répondre. Depuis que je connaissais Riton, il m’épatait par ses réactions inattendues, ses trouvailles baroques et ses mots crus.

CHAPITRE XVI

— Demain vous irez à Paris, chez le P r Chelieu qui vous fera un encéphalogramme. Je pense que c’est un petit reliquat de votre maladie, cher Givet. Cet évanouissement brutal est dû à une sorte de rupture de contact dans votre cerveau. Comme la lumière qui s’éteint dans la maison lorsqu’un fusible a lâché… Rien de grave…

Le Dr Mathias s’est tourné vers Danièle et lui commente son diagnostic en termes beaucoup plus savants. Non, il n’était pas surpris de la trouver chez moi, mais il boudait un peu. C’est que je ne l’avais jamais invité à dîner, lui, il en voulait visiblement à sa jeune collègue d’avoir su forcer la porte de ma salle à manger.

Danièle était très maîtresse d’elle-même en apparence, mais je la sentais frémissante. À un certain moment, le chien des voisins a repris sa sérénade à la lune. Elle a feint de s’en inquiéter et a écarté l’embrasure du rideau.

— C’est Riton qui revient de la pharmacie, a-t-elle murmuré d’un ton détaché.

Je suis intervenu.

— Voulez-vous vous occuper de lui, chère amie ? Il m’importune par ses bavardages !

Danièle est sortie en faisant une mimique expressive à son confrère, quelque chose dans le genre de « Ah ! ces artistes, quels drôles de gens. »

— Je vais filer aussi ! a murmuré le Dr Mathias.

Il me fallait le retenir coûte que coûte.

— Attendez une seconde, doc, je voudrais vous poser une question pendant que nous sommes seuls.

Oui ?

— Vous pensez que c’est grave, mon truc ?

— Non ! Mais il faut soigner cela. Ce qui est grave, ça n’est pas l’évanouissement en soi, mais les conséquences qu’il pourrait avoir s’il se produisait lorsque vous êtes au volant de votre voiture, voire simplement debout !

On entendait un bruit de voix, en bas d’abord, puis dans l’escalier. Danièle avait des dons d’imitateur. Elle s’y entendait à merveille pour créer un ronron de conversation.

— C’est cela, tout à l’heure…, a-t-elle lancé dans le couloir.

Une porte a claqué, celle de la chambre de Riton. Danièle est entrée, portant le remède que nous avions dissimulé dans un cache-pot du hall. Je pensais qu’elle avait omis de brancher l’électrophone de Riton ; après tout, cette partie du plan n’était pas essentielle.

— Cher confrère, je vais rentrer me coucher, a murmuré Mathias. Je couve une grippe, ce qui est un comble pour un médecin…

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