Frédéric Dard - Rendez-vous chez un lâche

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Rendez-vous chez un lâche: краткое содержание, описание и аннотация

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Deux coqs vivaient en paix… Une petite bourgeoise vient troubler l'existence de François Givet, un peintre homosexuel en ménage avec Riton, garçon sympathique, qui le protège farouchement. Ce jeune prolo, mi-voyou, mi-ange gardien, feint de s'amuser de cette liaison naissante et, à ses yeux, contre nature, entre son ami et cette doctoresse trop séduisante pour être honnête. En réalité, Riton a peur et pressent un drame imminent. Une lutte sourde se déclare entre ces trois personnages. Et voilà la guerre allumée… Derrière l'intrigue criminelle, les doubles jeux et les mensonges, Frédéric Dard dévoile avec une extraordinaire acuité le drame intime d'un homme qui n'aime pas les femmes et fait preuve d'une intuition pénétrante dans un domaine qui lui est, a priori, étranger.

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— Je préfère savoir où que j’en suis, c’est mieux, non ?

Il a pris la place de Danièle dans le fauteuil. Il n’avait pas dû dormir beaucoup ces derniers temps car il avait le regard enfoncé et des cernes bleuâtres sous les yeux.

— Entre nous, a murmuré mon ami, c’est pas tellement une surprise. Elle t’a fait de l’effet tout de suite, cette fille, hein ?

J’ai fermé les yeux pour savourer ma lassitude et mon bien-être. La voix de Riton poursuivait :

— T’as les lèvres qui saignent, François… Elle t’a embrassé sur la bouche, je parie ?

J’ai esquissé un geste d’acquiescement.

— Elle perd pas de temps, a-t-il grommelé.

J’ai fait un effort pour relever mes paupières de plomb. Des larmes ruisselaient sur le visage pâli de Riton.

— Qu’est-ce que tu veux, a-t-il conclu pour expliquer sa peine : moi je trouve ça dégueulasse.

Il a tamponné ma bouche avec la compresse. L’alcool me picotait mes lèvres éclatées. Riton a examiné tristement les quelques gouttes de sang qui maculaient la compresse.

CHAPITRE XII

Elle a continué de venir chaque matin après le départ de son mari.

Elle ne restait que peu de temps car elle faisait le trajet à pied pour ne pas gonfler inexplicablement le compteur kilométrique de la Vespa. Elle me regardait attentivement, médicalement à vrai dire, me tâtait le pouls. Puis une détente s’opérait en elle et elle s’asseyait près de moi. Nous demeurions une vingtaine de minutes de la sorte, sans parler. Ce que nous avions à nous dire, nous nous l’étions dit. Nous avions conscience qu’un mot malheureux eût pu rompre le charme suave de nos tête-à-tête et c’est pourquoi nous préférions nous taire.

Pendant ces instants de muette contemplation, je pensais à mon tableau détruit. Je le voyais en Danièle comme on retrouve un être aimé sur le visage de ses descendants. Chose étrange, elle était pour moi la fille du portrait mort, et non son modèle. Une fille avec qui on peut essayer de recommencer une aventure qui n’a pas réussi avec la mère.

Pendant les brèves visites de Danièle, Riton allait se réfugier dans son colombier et le bruit joyeux de ses coups de marteau montait jusqu’à ma vitre fermée, me faisant songer à ces antres de maréchaux-ferrants fleurant le fer chaud et la corne brûlée.

J’allais mieux. J’étais faible mais guéri. Un matin, lorsque Danièle est arrivée, je lui ai fait la surprise de l’accueillir en robe de chambre et de prendre une tasse de café en sa compagnie. Je suppose que beaucoup d’hommes, en se trouvant attablés face à face avec une femme pour la première fois de leur existence, ont ressenti ce dur bonheur qui meurtrit autant qu’il ravit. Elle était là, à portée de ma main, le buste bien droit, la peau fraîche, le regard tendre et calme. Elle sentait bon : Son parfum me chavirait un peu. Je lui ai demandé ce que c’était, elle m’a répondu qu’il s’agissait d’une eau de Cologne spéciale qu’elle s’amusait à distiller elle-même.

— Comment ! me suis-je écrié, vous savez fabriquer de l’eau de Cologne !

— Ça n’a rien de très compliqué.

— Ne dites pas ça. Il me semble que c’est fabuleux.

Elle me regardait d’une façon si soutenue que je me suis tourné vers le miroir posé sur ma commode. J’ai compris ce qui la tourmentait. J’avais vraiment une triste tête. Cette maladie survenant alors que je terminais à peine une période de convalescence m’avait considérablement ravagé. J’avais maigri de quatre kilos et il ne me restait que la peau sur les os. Mon teint surtout l’inquiétait. Il était d’un gris soufré vernissé par une sueur qui n’arrivait pas à se tarir.

— Savez-vous ce que vous devriez faire, François ?

— La montagne ?

— Oui.

J’ai secoué la tête.

— Non, Danièle. Pas maintenant.

— C’est cependant maintenant que vous en avez besoin. Il vous faut un coup de fouet…

Le givre dessinait des figures de fossiles sur les vitres.

— Il y a de la neige, ici.

— Mélangée à beaucoup de suie. Ce n’est pas celle-là qui vous convient.

Elle me beurrait un toast. Danièle faisait tout avec une application qui m’émerveillait. Je la regardais étaler le beurre sur le pain grillé, s’attardant à obstruer les moindres petits cratères du pain. Son métier avait communiqué de la précision à ses gestes les plus anodins.

Quand elle m’a présenté la tartine, je lui ai saisi le poignet. C’était idiot, ce pain beurré entre nous, lorsque j’y songe. Sur le moment, nous n’y avons pas pris garde.

— Danièle ! Écoutez-moi !

J’ai tiré sur son poignet. La tartine est tombée sur la nappe, à la renverse, bien entendu, comme toutes les tartines.

— Danièle, si je pars à la montagne, ce sera avec vous !

— Voyons, François…

Elle me sermonnait gentiment, comme on sermonne un gamin turbulent dont les caprices confinent à l’extravagance.

— Je ne veux plus que vous viviez avec ce type. Il y a des sacrilèges qu’on n’a pas le droit de commettre et d’autres qu’on n’a pas le droit de tolérer. Vous allez le quitter, et nous partirons.

Elle s’est dégagée en tordant lentement son poignet dans un sens puis dans l’autre pour le libérer de mon étreinte.

— Caprice ! a-t-elle murmuré.

Sa voix ne contenait nul reproche.

— Non, Danièle. Vous êtes ma chance, comprenez-vous ?

— Quelle chance, François ? Personne n’est jamais la chance de personne !

— Je sais que si ! Écoutez, Danièle… Je suis un être inabouti, vous l’avez compris dès votre première visite ici et c’est cela que vous avez tenté de me faire comprendre. Depuis ce jour, j’ai pris conscience de ce que je n’étais pas et de ce que je pouvais devenir…

— Eh bien, devenez-le, François. Mais je vous jure qu’il suffit de le vouloir. Vous pouvez réaliser cela sans moi.

— Comment pouvez-vous manquer à ce point de psychologie ? me suis-je emporté. C’est vous l’unique lien entre ce que je suis et ce que je peux devenir. Il me semble que si j’étais… autrement, j’acquerrais une force que j’ignore. Oui, toutes mes conceptions, tout mon art en seraient modifiés. Vous ne le pensez pas ?

Elle a hoché la tête.

— Sans doute.

— Danièle, sauvez-moi !

— Vous voudriez que je quitte Jérôme ?

— Oui.

— Il est très capable de nous tuer.

— Il ne nous tuera pas : nous nous cacherons.

— Vous êtes trop célèbre pour pouvoir vous cacher.

— Eh bien, il nous tuera, voilà !

Le café refroidissait dans nos tasses. Il se formait à la surface du liquide une nappe un peu huileuse qui décrivait des arabesques.

Danièle réfléchissait.

— Bon, il n’y a pas que mon mari.

— Votre métier ?

— Aussi, mais ça n’est pas cela l’important. Il y a surtout votre vie actuelle !

Ma « vie actuelle », pour l’instant, donnait de grands coups de marteau rageurs sur une enclume. Ma « vie actuelle » faisait du bruit pour qu’on ne l’oubliât pas.

— Hmm ! vous savez, Riton a un faible pour les biens de ce monde.

Elle a haussé les épaules.

— Oh ! lui, ce n’est rien. Mais vous, François ? Vous !

— Quoi, moi !

— Écoutez bien : je quitte mon mari, bien ! Nous partons, d’accord ! Et alors vous vous apercevez que la vie n’est pas possible pour vous, de cette façon-là.

— Mais non !

— Allons ! Vous achetez un billet de loterie et vous combinez déjà la façon dont vous emploierez le gros lot. Vous ne me connaissez que sous un aspect de visiteuse. Mais qui suis-je, François ? Que peut être votre vie liée à la mienne ? Y avez-vous songé ?

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