Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Quand elle a eu bu, elle m’a fixé un instant, puis elle a secoué la tête d’un air désenchanté. « Quelquefois, quand j’avale un bon coup de whisky, j’ai l’impression de vous aimer, m’a-t-elle expliqué. Mais aujourd’hui, ça ne me fait rien. Rien du tout ! »

« Ça m’a foutu en rogne, poursuivit Sauvage. Je lui ai affirmé que l’amour à base de gnole, ça ne pouvait pas être de l’amour, mais un mirage. J’ai juré que je n’en voulais à aucun prix, qu’au contraire, je trouvais ça méprisable.

« Je n’ai pas d’autres moyens de provoquer le déclic » m’a-t-elle dit.

« Alors, ne m’aimez pas ! »

« Vous ne croyez pas, François, qu’un jour, lorsque le fameux déclic se sera produit, ça continuera d’exister même après que les vapeurs de l’alcool se seront dissipées ? Après tout, c’est ce qui compte ! »

« Nous avons dû interrompre là cette discussion car vous êtes revenus de votre réunion. On a aperçu les phares de votre auto dans la vitre. Heureusement, j’avais garé ma voiture derrière la maison. Je suis sorti par la fenêtre de la loggia et j’ai poussé ma 2 CV à la main sur cinq cents mètres avant de démarrer… »

CHAPITRE VI

Angelo bourra une nouvelle pipe, mais, renonçant à l’allumer, il l’abandonna dans une coque de noix de coco servant de pot à tabac.

— Cette soirée dont vous parlez, fit-il, ne remonte qu’à une quinzaine de jours ?

— Environ, oui.

— C’est ce soir-la qu’Héléna sentait l’alcool, assura Henrico. Elle a prétendu en avoir bu pour chasser un mal de cœur. On avait eu des sardines grillées au repas du soir et elle…

— Tais-toi donc ! conseilla Clémentine.

— Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi, morveuse !

Angelo jouait avec l’allumette dont il ne s’était pas servi. Il la tenait bloquée entre le pouce et l’index de sa main droite et, par un tour de passe-passe machinal, la passait entre le pouce et l’index de sa main gauche. Jadis, il exécutait ce petit gag de manipulateur pour distraire ses filles quand on les faisait dîner. Héléna surtout manquait d’appétit et Tziflakos l’amusait pendant que, sournoisement, sa femme fourrait des cuillerées de bouillie dans la bouche de l’enfant.

François regardait l’allumette changer de main alternativement, essayant de comprendre le truc.

— Donc, à la suite de ça, les choses ont dû aller très vite, reprit Angelo.

— Assez, oui, admit le peintre.

— Alors, racontez…

— La fois suivante, nous sommes allés en ville. Je crois que cela s’est passé deux jours plus tard. Elle est venue chez moi au volant de l’auto. Elle a klaxonné. « Je vous enlève, François ? » Je voulais me changer. Elle a refusé. Je portais un blue-jean maculé de peinture et un polo troué, des savates… Ça l’a amusée. Je n’avais pas un sou sur moi. Il s’agissait réellement d’un enlèvement. A plaisir, elle a emprunté les plus grandes artères de la ville. Lorsqu’elle a eu parqué la voiture, nous avons déambulé dans le centre, la main dans la main. Je ressemblais à ces touristes-clochards qui font du stop et ne se lavent pas. J’avais honte pour elle, mais notre escapade l’amusait. « On va aller au cinéma ! » a-t-elle décidé. Nous sommes entrés au Miramar ; c’est elle qui a payé les places puisque je n’avais pas d’argent !

— Maquereau ! glapit Henrico.

La vision de sa femme marchant en ville en tenant la main de François le rendait fou. Il s’assit à califourchon sur sa chaise. Ses gros bras velus enveloppaient totalement le dossier du siège.

— On donnait un film en couleurs dont je ne me rappelle plus le titre, un truc américain qui se passait sur un bateau…

— Et tu as essayé de la peloter dans le noir, hein, Sauvage ? demanda le veuf.

— Est-ce qu’on pouvait avoir envie de peloter Héléna ? demanda Sauvage. Est-ce qu’on pouvait oser ?

Il se souvint des confidences d’Henrico dans la chambre… Au retour du théâtre, il caressait les cuisses de sa femme dans la voiture, à la faible lumière que répandait le cadran du poste de radio. Et Héléna subissait, mieux, selon Henrico, elle prenait un certain plaisir à la chose. Ensuite, elle rabattait sa jupe. François essayait d’imaginer la scène. Sa conception d’Héléna vacillait un peu, très peu. Etait-elle réellement ce qu’il lui avait semblé qu’elle fût ? Sauvage savait que ses heures étaient comptées et il regrettait de devoir abandonner ses investigations imaginaires. Il eût voulu les poursuivre, ressusciter chaque seconde de leurs rendez-vous pour accéder à une certitude absolue. Cet interrogatoire l’aidait, dans le fond. Pour la dernière fois sans doute, il partait à la recherche d’Héléna.

— Vous avez parlé, au cinéma ?

— Pas tout de suite. Nous n’avions pas l’habitude d’être de profil, ça nous déroutait. A un certain moment, le sac à main d’Héléna lui a glissé des genoux. Nous nous sommes baissés en même temps pour le ramasser, nos fronts se sont heurtés, ça nous a fait éclater de rire. J’ai pris le sac, un petit sac en cuir tressé. Son poids m’a surpris. Il était terriblement lourd.

« Vous charriez des cailloux, là-dedans, Héléna ? »

Elle l’a ouvert et m’a montré son contenu. Un énorme revolver l’occupait entièrement.

Ils s’exclamèrent.

— Mon revolver ? demanda Angelo.

— Oui. La présence de cette arme dans ce petit sac avait quelque chose d’effarant…

« Vous avez peur d’être agressée ? » ai-je questionné.

« Non, j’attends le moment de m’en servir… »

« Contre qui, grand Dieu ! »

« Contre moi-même… »

« Héléna ! »

« Taisez-vous ! On nous regarde… »

« Sur l’écran, un couple s’embrassait, et nous ne savions pas à la suite de quelles circonstances, car le film était déjà commencé à notre arrivée.

— Le revolver, bon Dieu ! Parle ! ordonna Henrico.

— Je lui ai demandé si elle voulait se suicider. « Je n’aime pas ce mot, m’a-t-elle répondu, mais, en effet, je compte bien disparaître à brève échéance. Ça ne peut pas durer, François. Ça ne peut plus durer… »

— Vous auriez pu nous prévenir ! coupa Elisabeth, c’était de votre devoir !

— Je sais. Mais je sais également que vous ne pouviez rien pour elle. C’est vous qui l’avez laissée devenir cet être solitaire et perdu.

— Nous l’ignorions, plaida la mère. Oh ! oui, je ne pouvais pas me douter d’une chose pareille ! Elle paraissait si naturelle…

Sauvage lissa sa pommette gonflée de sang, comme on lisse une pomme pour la faire briller.

— Je vais être cruel, madame Tziflakos, mais le rôle d’une mère n’est-il pas précisément de comprendre ses enfants ? Qu’un père ignore où en est le moral de sa fille, passe encore : les hommes comprennent peu de chose aux femmes et rien du tout à celles qui leur sont proches. Mais une mère…

— Un mot encore, et je vous écrase contre le mur comme une punaise, monsieur Sauvage ! gronda Angelo. Je vous le répète : ni leçon de grammaire ni leçon de morale.

— Ce type ! bégaya Henrico. Oh ! ce type, je vous jure !

Clémentine quitta sa marche d’escalier et s’approcha d’eux.

— Maman, il a raison ! Vous disiez d’Héléna qu’elle n’était pas « causante », ou bien « qu’elle avait son caractère » et vous acceptiez son tempérament en croyant qu’il était naturel sans chercher à en savoir plus. Moi, lorsque j’ai commencé à comprendre la solitude de ma sœur, il était trop tard déjà, le mal était ancré et je n’étais pas assez hardie pour lutter, notre différence d’âge nous séparait.

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