Franck Thilliez - AtomKa

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URSS, 1986. Hommes, terres, bêtes… l’atome a tout ravagé. Mais de Tchernobyl vient de s’échapper un mal plus terrible encore…
Paris, vingt-six ans plus tard. La scène de crime n’est pas banale : un journaliste mort de froid, enfermé dans son congélateur. À quoi travaillait-il ? Franck Sharko et Lucie Henebelle, de la Crim’, remontent la piste… Elle les mènera au cœur de l’enfer, là où, au nom de la science, l’avenir s’écrit en lettres de sang. « De quoi méditer et mourir de trouille, grâce à un auteur en totale et parfaite maîtrise de son art. »
Le Point
« C’est avec une passion et un intérêt quasi hypnotiques que l’on suit le chemin tortueux que Franck Thilliez nous fait suivre. »
20 Minutes
« Glaçant ! »
Le Figaro Madame

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Le véhicule jaune franchit un grand pont, roula encore quelques minutes au gré des panneaux écrits en cyrillique, puis les déposa dans une petite rue, devant leur hôtel. Sharko régla, tandis que Wladimir déchargeait les bagages. Il était presque minuit, heure locale.

Après un passage à la réception, Sharko donna ses clés à Wladimir.

— Votre chambre est juste à côté de la nôtre, au troisième étage.

Le jeune traducteur acquiesça avec un sourire fatigué. Il avait l’air épuisé et, quelque part, Sharko se sentait gêné de l’avoir presque contraint à les accompagner. L’ascenseur les déposa au bon étage. Wladimir enfonça la clé dans la serrure de sa porte et, juste avant d’entrer, se tourna vers les deux flics et dit :

— Savez-vous ce que Tchernobyl signifie, en ukrainien ?

Sharko secoua la tête, Lucie fit de même.

— Absinthe, dit Wladimir. L’absinthe, c’est le poison, mais c’est aussi le nom de l’astre brûlant décrit dans l’Apocalypse selon saint Jean. « Le troisième ange fit sonner la trompette. Du ciel, un astre immense tomba, brûlant telle une torche ; il tomba sur le tiers des fleuves et la source des eaux ; son nom est Absinthe. Le tiers des eaux devint de l’absinthe et beaucoup moururent à cause des eaux devenues amères. »

Il garda quelques secondes le silence, avant de conclure :

— « Dormez, braves gens, dormez en paix, tout est tranquille », qu’ils disaient, alors que le poison se déversait dans l’air de mon pays et tuait ma famille. Bonne nuit à vous deux. Dormez en paix.

62

Des centaines de kilomètres carrés de désert nucléaire.

Ça avait commencé avec la perte de réseau des téléphones portables. Puis, au fur et à mesure que le 4 × 4 s’enfonçait vers le nord, la vie capitulait lentement. Sous le froid soleil de décembre, les lacs scintillaient et s’étiraient sur l’horizon, aussi lisses que des coquilles de nautilus. Les panneaux de signalisation, penchés ou couchés au sol, s’effritaient comme du carton brûlé, tandis que les arbres dépouillés se rapprochaient dangereusement du bitume.

Et puis ce blanc, aplati à l’infini. Cette neige qui ne fondait pas, que seuls les animaux sauvages foulaient. Des lapins, des chevreuils, des loups, nés de l’absence de l’homme. Dire qu’on ne se trouvait même pas dans la zone d’exclusion…

Malgré tout, bien plus au nord, l’humain refit surface. À un moment, Lucie crut traverser un village abandonné : les maisons étaient envahies de végétation, les routes déchiquetées, le temps était figé. Mais la vision d’un groupe d’enfants assis aux portes d’une maison en ruine lui glaça le sang.

— Qu’est-ce qu’ils font ici ?

Wladimir se gara le long de la route.

— Ce sont des réfugiés de l’atome. Nous sommes à Bazar, juste à la limite de la partie ouest du périmètre interdit. La ville avait été évacuée, mais des gens pauvres sont progressivement venus la repeupler. Les logements sont gratuits, les légumes et les fruits poussent à profusion et sont anormalement gros. Certains enfants ou adolescents se regroupent en bandes, vivant comme des meutes. Ces habitants-là ne se posent pas de questions et continuent à vivre. On les appelle les samossiols , « ceux qui sont revenus ».

Des feux brûlaient un peu partout, des ombres glissaient furtivement le long des maisons en brique. Sharko fut surpris en apercevant une petite décoration de Noël, suspendue au sommet d’un porche. Il évoluait dans une ville de fantômes, au cœur d’un monde replié sur lui-même, peuplé de gens qui n’existaient plus pour personne.

Wladimir tendit la main vers le commissaire, installé à l’avant.

— Donnez-moi la photo de cette femme que vous recherchez. Je vais aller leur demander s’ils ne l’ont pas vue, on ne sait jamais. Restez dans la voiture.

— Demandez aussi pour l’enfant.

Le commissaire lui donna les clichés de l’enfant de l’hôpital et de Valérie Duprès. Le jeune interprète s’éloigna de longues minutes, avant de revenir et de jeter les photos sur le tableau de bord.

— Rien.

Ils reprirent la route en silence. Plus loin, Wladimir désigna les imposants barbelés, entremêlés aux branches tortueuses de la forêt.

— La zone interdite se trouve de l’autre côté. Une poignée d’ouvriers travaille encore près du vieux sarcophage qui recouvre le réacteur numéro quatre pour contenir les fuites d’uranium. Des déchets radioactifs sont évacués deux fois par semaine vers la Russie avec de gros camions.

— Je pensais que tout était abandonné. Que plus personne ne s’aventurait là-dedans.

— Le lobbying nucléaire veut faire bonne figure, vous comprenez ? Ils ne font que déplacer la radioactivité en dépensant des sommes astronomiques. Au lieu de parler d’envoyer des fusées vers Jupiter, c’est cette cochonnerie qu’ils devraient mettre dans des fusées et expédier loin d’ici.

— Le bus de votre association n’a jamais pris en charge des enfants de Bazar ?

— On aimerait bien, mais ces gens n’ont aucun statut, pas de papiers. Ils n’existent pas. Alors, officiellement, on ne peut rien faire pour eux.

Ils longèrent les barbelés sur cinq kilomètres, traversèrent les premiers villages-étapes du bus : Ovroutch, Poliskyi… Chaque fois, le véhicule s’arrêtait et Wladimir interrogeait. Cette fois-là, un homme, devant la voiture, désignait la route. Wladimir revint en courant.

— Toujours rien, fit-il en redémarrant. Juste une moto, que cet habitant a vu passer assez lentement la semaine dernière. C’est tout.

— Quel genre de moto ? Le pilote était-il un homme ? Une femme ?

— Il n’en sait rien, à vrai dire. On aura peut-être plus d’informations à Vovchkiv. La moto allait dans cette direction.

Sharko se retourna vers Lucie. Ils étaient peut-être sur la bonne voie, certes, mais plus ils s’approchaient, plus l’espoir de retrouver Valérie Duprès vivante s’amenuisait. Ces territoires étaient trop hostiles, les gens qu’ils traquaient trop dangereux. Sans oublier ce sang, sur le mot caché dans la poche du gamin…

Ils arrivèrent à Vovchkiv, une dizaine de kilomètres plus loin : un morceau de XIX e siècle égaré dans l’apocalypse nucléaire. Des rues de terre défoncées, des charrettes chargées de pommes de terre, des landaus dépouillés en guise de cabas. Seules les maisons en brique, légèrement décorées aux couleurs de Noël, les Fiat et les Travia aux plaques d’immatriculation branlantes témoignaient d’une forme de modernité. Des habitants de tous âges vendaient leurs confitures de myrtilles, leurs champignons séchés, leurs conserves, assis devant chez eux, au cœur du froid. Les enfants participaient à l’ouvrage. Ils attelaient, poussaient, déchargeaient les produits de la terre destinés au troc ou à la vente. À voir toute cette nourriture, Lucie se rappela la carte des taux de césium, ainsi que la grosse tache rouge vif qui englobait l’endroit.

La radioactivité était là, dans chaque fruit, chaque champignon.

Et chaque organisme.

Wladimir gara le quatre roues motrices au bord de l’immense forêt, dans un petit renfoncement qui faisait office de parking.

— Nous sommes désormais au plus près de la zone interdite. Vovchkiv est l’un des derniers villages officiellement habités du périmètre 2. C’est à cet endroit exact que nous avons embarqué quatre enfants du village, il y a une semaine, avant de poursuivre notre route soixante-dix kilomètres plus au sud. Je vais en profiter pour aller saluer les parents des quatre petits qui sont actuellement en France, et interroger les habitants.

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