Franck Thilliez - Pandemia

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Pandemia: краткое содержание, описание и аннотация

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« Bientôt, ce monde contaminé par la médiocrité, la misère, l’assistanat va connaître l’embrasement, puis le changement. »
« L’homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, épuise ses propres réserves, sans aucun respect, sans stratégie de survie. Sans nous, cette planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et il faut éliminer le reste. Les microbes sont la solution. »
Après
, une nouvelle aventure pour l’équipe de Franck Sharko et Lucie Henebelle, renforcée en coulisses par la jeune et courageuse Camille. Et l’enjeu est de taille : la préservation de l’espèce humaine.

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— C’est un endroit glauque à souhait, là-dessous, poursuivit le flic de la Fluviale. Le soleil n’y pénètre jamais, pas grand monde s’y aventure, hormis les SDF. De manière générale, les gens qui se promènent dans le coin sont des touristes égarés ou des sportifs courageux qui s’entraînent sur les quais. Allez jeter un œil, vous allez probablement le trouver. Christian m’a dit qu’il s’appelait Jasper, il a un vieux chien avec lui.

— Très bien.

— Vous voulez que je vous accompagne ? Le coin n’est pas très sûr et…

— Ça va aller.

[31]

Sharko traversa à pied le pont d’Austerlitz et longea le boulevard Georges-Pompidou. Un peu au-dessus de la surface du fleuve, on pouvait apercevoir les magnifiques immeubles de l’île Saint-Louis, régal des touristes des bateaux-mouches, ainsi que les plus illustres monuments parisiens.

Mais là, dessous, la crasse, la misère, l’alcool, les shoots de crack et d’héro. Le Paris à deux vitesses.

Le lieutenant de police dénicha un escalier qui le mena au bassin de l’Arsenal. Sur la gauche, des bateaux de plaisance alignés de part et d’autre des berges. Au bout de cette bande d’eau, le quartier de la Bastille. Malgré l’agitation sur les grandes avenues qui passaient à proximité, l’endroit paraissait coupé du monde.

Sur la droite, l’écluse avec en arrière-plan un long tunnel creusé sous le pont Morland.

Le flic prit cette direction-là, doubla l’écluse en marchant sur la berge étroite. Des panneaux interdisaient l’accès. De chaque côté du canal, des renfoncements de béton, des lampadaires, des palissades démolies, des escaliers en spirale qui devaient mener à des zones d’entretien ou de maintenance. Une architecture chaotique, inutile, jamais entretenue. Plus loin, Sharko aperçut des cartons entassés, des sacs remplis de vêtements et une forme plaquée contre un mur décrépit. Deux yeux silencieux, au milieu d’un visage démoli par la rue, le fixaient sans ciller.

— Je cherche Jasper.

L’homme haussa les épaules, à moitié dans les vapes. Sharko poursuivit sa recherche, déclencha quelques regards hostiles de laissés-pour-compte aux allures de camés. Ils avaient chacun leur coin , leur territoire qu’il valait mieux respecter. Le flic se demanda si les services sociaux descendaient de temps en temps dans ce sinistre endroit.

À sa question « Où est Jasper ? », toujours la même absence de réponse.

Très vite, sa silhouette disparut dans l’ombre, tandis qu’une odeur d’urine saturait l’air. En hauteur, un feu de signalisation éteint. Encore des panneaux d’avertissement qui indiquaient que les berges étaient dangereuses, que l’eau pouvait monter d’un coup. Un chien aboya ; ses cris résonnèrent contre le béton voûté du tunnel. Sharko se laissa guider par les sons. De grosses gaines techniques couraient au-dessus de sa tête. Au ras de l’eau, la température avait baissé, la surface mouvante était noire, comme polluée de tristesse.

Le sol se mit à vibrer, le flic rentra la tête dans les épaules comme si le ciel allait lui tomber dessus. C’était juste le métro qui passait par là, avec, pas loin, l’arrêt « Quai de la Rapée ». L’Institut médico-légal était pile au-dessus. Les corps de ces pauvres laissés-pour-compte n’auraient pas loin à aller.

— Impressionnant, ouais… À force, on l’entend même plus.

Franck se tourna vers la voix. Un homme au teint gris était couché sous une arche, fondu dans le décor. Son chien, un bâtard au poil rêche et crasseux, trouva tout juste la force d’aboyer une fois ou deux. Usé, laminé, comme son maître, mais fidèle. Sharko se demanda qui de l’homme ou du chien y laisserait sa peau le premier.

— Jasper ?

L’homme tira une bouteille d’un vieil emballage en carton et en but une généreuse rasade. L’odeur qui l’entourait était insupportable, peut-être pire encore que celle de la mort.

— Je dégagerai pas d’ici. Toi, les autres, allez vous faire foutre.

— Je suis venu te parler de tes deux copains qui ont disparu.

Derrière son épaisse barbe, ses yeux gonflés, ses joues creusées, l’homme n’avait pas d’âge. Peut-être 50 ans. Mais il pouvait en avoir dix de moins.

— Je suis allé voir les connards de flics, là-bas, en face. Personne m’a cru, tout le monde s’en tape.

— Je suis un connard de flic, et je ne m’en tape pas.

Sharko se baissa, lui tendit une photo des quatre squelettes. Elle avait été prise sur la berge de l’étang. Les os reposaient sur la bâche bleue, et on distinguait bien les crânes avec les restes de cheveux.

— Tes deux potes sont sans doute sur cette photo, et pas au meilleur de leur forme. On les a retrouvés au fond d’un étang, du côté de Meudon. Leurs corps ont été bouffés par de l’acide. Alors, je veux bien que tu m’expliques ce qui s’est passé.

Jasper avait dû avoir les yeux d’un beau bleu, mais la couleur de ses iris était devenue terne. Comme passée à l’essoreuse.

— Qu’est-ce qui leur est arrivé ? Pourquoi on leur a fait ça ? C’est qui, les deux autres ?

— On ne sait pas. C’est pour essayer de comprendre que je suis là.

Jasper considéra encore la photo de longues secondes, puis se redressa. Bouffée de puanteur en plein dans les narines. Une bouteille de vin vide roula et manqua de tomber à la flotte. L’homme s’empara d’une vieille lampe placée au-dessus de son barda, alluma, tapota dessus. Une faible lueur surgit de la minuscule ampoule.

— T’as pas peur du noir ?

— Ça devrait aller.

— Alors suis-moi.

[32]

Sharko et Jasper remontèrent par l’escalier en colimaçon et redescendirent sur l’autre berge. Le SDF marchait avec difficulté, son corps n’était plus qu’une vieille racine noueuse. Il se traîna jusqu’à une porte de métal, au milieu du tunnel. Elle était défoncée et taguée. Une forme humaine était allongée dans un local puant de deux mètres carrés. En observant autour de lui, à voir ces pauvres types roulés dans leurs niches, Sharko songea à une flaque de misère, qui s’incrustait dans chaque trou, chaque aspérité.

Jasper donna un coup dans le flanc du type endormi. C’était un vieil homme aux dents noires.

— Bouge ton cul deux minutes.

Jasper ressortit du local, le temps que l’homme émerge.

— Je lui ai dit de pas dormir là. Que c’était dangereux, après ce qui s’est passé. Mais tu crois qu’il m’écoute, cet abruti ?

L’homme ne rechigna pas. Il se traîna à l’extérieur et partit s’asseoir quelques mètres plus loin, sur la berge, les pieds dans le vide. Jasper désigna l’autre rive.

— J’étais sur la berge d’en face, là où tu m’as trouvé, quand c’est arrivé. C’était en pleine nuit. On voyait pas grand-chose, j’te l’avoue, mais je sais ce que j’ai vu… Ouais, je sais… Dis, t’aurais pas une clope ?

— Je fume pas.

Jasper tira un mégot de sa poche, qu’il alluma avec un briquet.

— Tu devrais. Bon, les deux, c’étaient pas mes copains, mais ça nous arrivait de papoter. Y avait Armand, qui squattait dans le local depuis deux ou trois mois, puis un jeune, je connais pas son nom, je sais pas d’où il vient. C’était un nouveau qu’Armand a bien essayé de virer, mais ils se sont mis sur la gueule. Le jeune s’est retrouvé dans le local, et Armand dehors. Il est même tombé à la flotte, une fois, en dormant, ce vieux con.

Il haussa les épaules et tira sur son mégot.

— Bah, ça fonctionne comme ça… C’est la jungle, la loi du plus fort.

— Qu’est-ce qui s’est passé, la fameuse nuit ?

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