Franck Thilliez - La forêt des ombres

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Arthur Doffre, milliardaire énigmatique, est sur le point de réaliser un rêve vieux de vingt-cinq ans : ressusciter un tueur en série, le Bourreau 125, dans un livre. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur d'un premier roman remarqué, a un mois pour écrire contre une forte somme d'argent.
Reclus dans un chalet en pleine Forêt-Noire, accompagné de sa femme et de sa fille, de Doffre et de sa jeune compagne, David se met aussitôt au travail. Mais il est des fantômes que l'on ne doit pas rappeler… « Huis clos oppressant, suspense diabolique, plongée violente dans les tréfonds de l'âme humaine. »
Olivier Delcroix —

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Et la porte s’écarta lentement, en face, dévoilant une botte énorme dans l’embrasure…

David ôta la feuille de la Rheinmetall et l’empila sur les autres.

Maintenant qu’il était lancé, le roman venait à lui avec une facilité déconcertante. Comparé aux dix-huit mois que lui avaient demandés les six cent mille signes de De la part des morts . Ces jours et ces nuits qu’il avait passés en compagnie de Jack Frost, devant la lueur blême de son écran d’ordinateur. Jack Frost qui, serré dans son pull à larges mailles et ses Doc Martens, le mégot jaune aux lippes, l’avait littéralement passé à tabac. Blanc de l’œil explosé, scènes de ménage…

Jack Frost avait failli lui faire la peau.

David relut attentivement ce qu’il venait d’écrire, corrigea sept ou huit fautes de frappe. Un sourire de satisfaction illumina son visage. C’était vraiment très bon, du pur instinct, de l’imagination débridée. Son héroïne, Marion, était en définitive une sacrée garce. Avoir abandonné son mari et son enfant pour sauver sa peau… Quelle mère, quelle femme aurait fait une chose pareille ? De toute façon, pas le temps de s’intéresser à ces détails. Arthur n’avait qu’à aller se plaindre au service après-vente s’il n’était pas content.

En tout cas, lui, c’est comme ça qu’il l’aimait, Marion. Brute et sauvage.

Demain, il déciderait s’il la laisserait vivre. Bientôt, il mettrait en scène le flic, ce chien de rue, teigneux, acharné, mystique, dont Doffre avait parlé dans sa lettre. Il lui avait déjà choisi un prénom. David… Son sobriquet ? L’Embaumeur.

Deux heures cinquante-deux. Il terminait de se consumer, comme une vieille braise, bien incapable d’aller se coucher. Il était encore prisonnier de ses pages. Dans les bras de Marion. Oui, cette brune squelettique l’habitait déjà…

Emma…

Le Bourreau allait-il jaillir de ses pages, lui aussi ?

Franz…

Sur sa droite, le dossier, plongé dans l’ombre. Il hésita, puis le tira à lui. Les séances de Tony Bourne. Les pulsations cardiaques, tatouées sur les crânes des sept enfants… Les bilans psychologiques d’Arthur…

Les gonds gémirent. Porte ouverte. Il s’y précipita. Personne dans le couloir, pas un bruit. Tout le monde dormait.

Il retourna se cloisonner au milieu des odeurs de formol et d’éther. Son reflet dans la vitre, en face. Il aurait bien fermé les volets. Mais pas de volets…

Dossier ouvert. Les fiches couleur pomme, entre ses doigts… Il les parcourut rapidement. Sur les bristols, de moins en moins de notes du praticien. Sur les dernières, Arthur se contentait de consigner les dates de rendez-vous de son patient, à côté desquelles il dessinait des flèches. Vers le haut, vers le bas, ou à l’horizontale. A priori , elles représentaient l’évolution de l’état de Bourne, l’encéphalogramme simplifié de sa conscience. Quantité de flèches vers le bas…

Arthur s’était-il découragé face à cette psychanalyse qui ne progressait pas ? Car, à la vue des quelques lignes abandonnées sur les fiches, Bourne récitait toujours le même refrain. Son cœur malade, les numéros qui l’obsédaient, le souhait de quantifier le monde. Nombre de brins d’herbe dans un jardin, longueur d’un spaghetti, volume d’une expiration d’air. Peser, mesurer, compter. Une rengaine dont le psychologue devait avoir plus qu’assez.

Bourne parlait, mais n’écoutait pas. Doffre écoutait, mais ne parlait pas.

Bourne n’en faisait qu’à sa tête.

Mais dans ce cas, pourquoi ne pas l’avoir orienté vers un psychiatre, plus à même de traiter son cas ? Pourquoi avoir continué à le recevoir ? Conscience professionnelle ? Envie de percer cette phobie des palpitations cardiaques ?

David empila soigneusement les bristols déjà lus, à gauche de la machine à écrire, et plongea au cœur des autres feuillets. La volonté de savoir. D’aller au bout.

Début de l’année 1979. Changement de cadence dans les dates des rendez-vous. D’une visite par mois, on passe à une par quinzaine, puis une par semaine, alors que la date du septième et dernier massacre approche. 7 janvier 1979, 14 janvier 1979, 21 janvier 1979… Cette fois, plus aucune remarque. De simples flèches. Février… Des rencontres bihebdomadaires, régulières… La psychanalyse qui se met enfin en route ? Après pas loin de deux ans de cache-cache ?

Mais alors, pourquoi ne plus prendre de notes ? Pourquoi juste ces flèches insignifiantes ?

Sous le crâne de David, et partout autour, les mouches se mirent à bourdonner.

Le vert iridescent des insectes. L’odeur de l’arum. La scie électrique.

Un film de neige collé au carreau avait chassé la nuit.

Retour au dossier. 7 mars 1979. Le dernier bristol. Trois jours après l’ultime carnage. Tout s’arrête. Plus d’annotations, de flèches, de fiches. Psychanalyse terminée. Ou interrompue brusquement…

David fouilla encore. Il dénicha un cahier, trouvé entre ces dernières conclusions et le rapport d’autopsie de Tony Bourne. Un vieux cahier d’écolier, aux pages jaunies et cornées. Il ne se souvenait pas l’avoir remarqué.

Il le considéra longuement, sans l’ouvrir.

Puis il s’en empara. Sur le cahier, une écriture tremblotante. Celle d’un droitier, qui pour la première fois coince un stylo entre le pouce et l’index gauche.

Un journal intime. Celui de Doffre.

Avril 1979. Pitié Salpêtrière.

Doffre, cloué sur un lit d’hôpital.

Ecriture écorchée d’un être qui avait tout perdu. Confessions d’un condamné à vivre.

Subitement, le laboratoire parut bien plus froid. David remonta le col de son sous-pull et éteignit le lecteur CD.

Il se mit à lire. Des plaintes, de la douleur, des malaises, des envies de mourir. Des gribouillis, des dessins macabres, noirs, bleus, rouges, transperçant parfois le papier. Sur une feuille, un seul mot, répété à l’infini. Mort .

Doffre ne parlait pas de suicide, mais de mort. Quelle mort ? La sienne ? Celle de son âme ? De son corps en miettes ?

David se redressa, la nuque douloureuse. Le martyre d’Arthur qui transpirait de ces pages le frappait en plein cœur.

À l’époque, Doffre devait avoir trente-cinq, quarante ans. Un psychologue doué, séduisant… privé net des trois quarts de ses membres. Le réveil, dans une pièce remplie de capteurs. Soudain découvrir que, sous le bassin, le relief des draps est figé. Tenter de bouger les jambes, le bras droit, qui n’existe plus, et qui pourtant gratte encore, démange, brûle… Apercevoir sa propre chair, pouvoir effleurer ses os. Moignons. Corps déchiqueté. Vivant. Une tortue qu’on retourne sur sa carapace et qu’on laisse se débattre, jusqu’à la mort. Savoir qu’on ne pourra plus jamais capturer la sensation de la vaguelette, venue mourir sur les pieds, les orteils enfoncés dans le sable chaud. Deux troncs déracinés, sous le bassin. Vouloir fuir sans le pouvoir. Un fauteuil roulant. Ad vitam aeternam .

David poursuivit la descente aux enfers. Doffre, qui raconte la douleur du membre fantôme, pendant des semaines. Des élancements paroxystiques dans son bras droit inexistant, à se claquer la tête par terre, tellement puissants qu’on lui injecte sans cesse des dérivés morphiniques… Puis le thérapeute, qui vient masser du vide… Geste inutile, mais qui soulage.

Faire comprendre à ce stupide cerveau que ce membre n’existe plus…

Et soudain, Bourne qui réapparaît. Partout entre les pages, une gangrène de l’écriture.

Aujourd’hui encore, Bourne est venu me rendre visite. Il reste de plus en plus longtemps, me parle énormément. Je ne l’écoute pas, il ne m’intéresse pas. Pourtant, je le laisse agir. Pourquoi ?

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