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Pierre Lemaitre: Cadres noirs

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Pierre Lemaitre Cadres noirs
  • Название:
    Cadres noirs
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Calmann-Lévy
  • Жанр:
  • Год:
    2010
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2702140703
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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Cadres noirs: краткое содержание, описание и аннотация

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Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir. Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. À son sentiment de faillite personnelle s’ajoute bientôt l’humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois… Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l’ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages. Alain Delambre s’engage corps et âme dans cette lutte pour regagner sa dignité. S’il se rendait soudain compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite. Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre.

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Nicole s’est-elle débattue ?

A-t-elle tenté de s’enfuir ?

Je me mords les lèvres jusqu’au sang. Les larmes montent.

Je tape sur le volant en hurlant. Parce que cette Nicole-là, c’est moi qui l’ai faite.

Je ne peux pas me permettre la culpabilité. Il faut que je me reprenne. Ne pas céder maintenant. Rester concentré dans la dernière ligne droite. Je renifle, je m’essuie les yeux. Il faut, au contraire, que la voir ainsi sur l’écran du téléphone me donne maintenant de la force. Je vais me battre jusqu’au bout. Je le sais, par bonheur, ce que je vais lui rapporter va la réconcilier avec tout, soigner toutes les plaies, effacer tous les stigmates. Je rentre la retrouver, riche d’une vie réconciliée avec son avenir. Je rentre avec la solution à tous nos problèmes, sans exception.

Tout ce que je veux maintenant, c’est que le temps passe vite, qu’elle soit libérée, qu’elle rentre, que je revienne, que je la prenne dans mes bras.

Je dois la rappeler. La sonnerie résonne à peine que Fontana articule un « Non » ferme, définitif. Je m’apprête à l’insulter mais il est plus rapide que moi.

— Vous n’aurez plus rien jusqu’à ce que je reçoive des instructions de mon client.

Il raccroche aussitôt. Le lien ténu qui me reliait à Nicole vient de se rompre. Tout est entre mes mains. La libérer, la sauver. Tout de suite.

J’enfonce de nouveau la pédale d’accélérateur.

52

La Défense.

Je lève les yeux. En haut de la tour de verre miroitant, l’enseigne feu et or portant le logo et le nom d’Exxyal-Europe tourne sur son axe. On s’attend à ce que dans la nuit, elle se déifie, qu’elle se transforme en un large faisceau lumineux éclairant le monde.

La voiture de Paul Cousin est équipée d’un dispositif qui ouvre le parking à distance. Il est 19 h 30 passées mais au second niveau, qui est réservé aux cadres, la plupart des emplacements sont encore occupés. L’espace nº 198 s’éclaire automatiquement au passage de ma voiture, la borne en aluminium s’enfonce dans le sol. Je me gare et je me dirige d’un pas ferme vers l’ascenseur. Des caméras suivent mes faits et gestes. Il y en a partout, impossible de se concentrer. Je ne doute pas un instant de ma destination, j’appuie sur le bouton qui me propulse à l’étage le plus haut du gratte-ciel. Depuis la naissance du monde, c’est toujours là que résident les dieux.

Ascenseur stylisé, design postmoderne, luxueux, lumière indirecte, moquette. Dans mon costume froissé, hors d’âge, je fais loqueteux. À mesure que les étages défilent, l’angoisse me gagne.

C’est ainsi que les batailles se perdent.

Le management dit : déceler en soi les conduites fantasmatiques et toujours privilégier le réel et le mesurable.

Je respire à fond mais rien n’y fait. Alexandre Dorfmann, grand patron français, pilier de l’industrie européenne, va me recevoir. Affronter un tel pouvoir m’impressionne. Je fais le point de mes arguments. Un doute est là, persistant : pourquoi veut-il me rencontrer ?

Il n’y a aucun intérêt.

Il lui suffisait de passer ses instructions de manière anonyme. C’est d’une imprudence folle de sa part de me proposer un rendez-vous. Je suis certain qu’il ne connaît pas les détails, l’enlèvement de Nicole, il paie Fontana suffisamment cher pour avoir le droit de ne rien savoir et d’être ainsi parfaitement protégé de tout risque judiciaire.

Pourquoi éprouve-t-il alors le besoin de descendre en personne dans l’arène ?

Il y a certainement quelque chose à quoi je n’ai pas pensé. Une carte du jeu est biseautée que je n’ai pas vue. La conviction se fait jour qu’il va m’écraser d’un coup de poing. Il va me foutre à poil. Gagner aussi facilement devant un homme pareil, c’était absolument impossible. Ça ne s’est jamais fait. Je monte à l’échafaud. Voilà mon état d’esprit lorsque la porte de l’ascenseur s’ouvre. Je suis déjà à moitié vaincu. J’ai comme un voile devant les yeux qui porte l’empreinte du visage de Nicole, harassé. Je suis moi-même épuisé en débouchant au dernier étage.

À ce niveau, les secrétaires sont des hommes. Jeunes et diplômés. On les appelle des conseillers, des collaborateurs. Celui-là m’accueille avec un sourire d’énarque, très professionnel. La trentaine, le genre à se rendre tous les ans, avec ses copains, à la Nuit de la pub . Il est au courant. Le président va me recevoir.

Antichambre matelassée, moquettée, ouatée, je reste debout. Je connais la règle de l’attente : faire cuire longuement à feu doux. Je respire profondément, mais mon rythme cardiaque doit affleurer les cent vingt pulsations-minute. Non, je ne connais pas les règles de l’attente, car il n’y en a pas : une demi-minute plus tard, la porte s’ouvre.

Je suis demandé.

Le jeune conseiller s’efface.

D’emblée, ce qui me saute aux yeux, c’est la beauté inouïe de la ville illuminée à travers les immenses baies vitrées. Dieu a une jolie vue sur le monde. C’est sans doute pour ça qu’il tient à son job. Alexandre Dorfmann s’extrait de son bureau de mauvaise grâce, visiblement préoccupé par le dossier dont mon arrivée vient d’interrompre la lecture. Il retire ses lunettes d’un geste auguste. Son visage se transforme, il m’adresse un sourire mince comme une lame.

— Ah, monsieur Delambre !

La voix, à elle seule, est un instrument de domination. Parfaitement rodée, jusqu’à la plus minuscule intonation. Dorfmann fait quelques pas vers moi, me serre chaleureusement la main en me tenant le coude avec l’autre main et me tire vers le coin salon dont les murs sont tapissés par une bibliothèque qui hurle « Je suis un grand patron humaniste ». Je m’assois.

Dorfmann prend place à côté de moi. Sans façon.

Ce que je ressens est indescriptible.

Cet homme a une aura folle.

Il y a des gens comme ça, électrisants. Dégagent des ondes.

Dorfmann incarne la puissance comme Fontana incarne le danger. Dorfmann, c’est la pulsion d’emprise personnifiée.

Je serais un animal, je me mettrais à gronder.

J’essaye de me souvenir de lui le jour de la prise d’otages, assis par terre, muet. Mais nous ne sommes plus les mêmes hommes, ni lui ni moi. Nous voici revenus aux circonstances normales. La hiérarchie sociale reprend ses droits. Je n’en suis pas certain, mais je crois que la raison pour laquelle nous sommes aujourd’hui face à face est à rechercher de ce côté-là : de ce que je l’ai contraint à vivre.

— Vous jouez au golf, monsieur Delambre ?

— Euh… non.

C’est vrai qu’on vieillit vite en prison, mais est-ce que j’ai déjà l’air d’un type qui joue au golf ?

— C’est dommage. J’avais une métaphore qui résumait très bien la situation.

Il fait le geste de balayer une mouche.

— Ça ne fait rien.

Il prend un air désolé et il écarte les mains pour s’excuser à l’avance.

— Monsieur Delambre, j’ai très peu de temps…

Il me sourit largement. Un observateur extérieur jurerait qu’il ressent à mon égard une profonde empathie, des affinités d’ordre intime, que je suis un ami très cher avec qui il adorerait discuter longuement si les circonstances le permettaient.

— Je suis assez pressé aussi.

Il m’approuve puis il se tait. Et il me considère longuement, dans le plus parfait silence, il m’observe, me détaille, m’étudie sans la moindre gêne. Puis enfin son regard, imperturbable, se plante dans le mien. Un temps incroyablement long. Ça me remue jusque dans le ventre. Je ressens à cet instant un concentré de toutes les peurs professionnelles endurées au cours de ma vie. Dans le domaine de l’intimidation, Dorfmann est un expert : il a dû terroriser, sadiser, effrayer, paniquer et pousser à la défenestration un nombre incalculable de collaborateurs, de secrétaires et de conseillers. Toute sa personne n’est qu’un commentaire d’une vérité simple et claire : il est vivant parce qu’il a tué tous les autres.

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