Pierre Lemaitre - Cadres noirs

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Cadres noirs: краткое содержание, описание и аннотация

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Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans anéanti par quatre années de chômage sans espoir.
Ancien DRH, il accepte des petits jobs démoralisants. À son sentiment de faillite personnelle s’ajoute bientôt l’humiliation de se faire botter le cul pour cinq cents euros par mois…
Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme, de ses filles et même à participer à l’ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages.
Alain Delambre s’engage corps et âme dans cette lutte pour regagner sa dignité.
S’il se rendait soudain compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite.
Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre.

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Mais pour l’heure, ça ne sert pas à grand-chose de lui dire ça, elle pleure. Rien n’est possible tant qu’elle est dans cet état-là.

— Je vais être…

Je voudrais pouvoir dire « à la maison », mais je ne peux pas dire ça de l’endroit où nous allons nous retrouver. Physiquement, c’est impossible, je cherche mes mots. Nicole répète en boucle : « Alain, Alain… » Ça me met vraiment mal à l’aise. Et ça me rend assez nerveux.

— Je suis là dans une demi-heure, d’accord ?

Nicole prend sur elle.

— Oui, dit-elle enfin en reniflant bruyamment. D’accord.

Silence sur la ligne. Elle a raccroché avant moi.

Cinq minutes plus tard, j’aborde la porte de Clignancourt. Je rappelle. Les sonneries. Une, deux, trois, toutes les sonneries. Le répondeur. Je recompose le numéro. Porte de la Villette. Le répondeur à nouveau. Je ressens de mauvaises ondes. Je n’ose même pas prononcer mentalement le nom de Fontana mais il est là, devant moi, autour de moi, partout. Je tapote nerveusement le volant. J’ai gagné et maintenant je refuse d’avoir peur. Je recompose le numéro de Nicole. Nicole décroche enfin.

— Pourquoi tu ne répondais pas ? Tu étais où ?

— Quoi ?

Voix égarée, mécanique. Je répète ma question.

— J’étais dans l’ascenseur, dit enfin Nicole.

— Tu es… tu es arrivée ? Tu es rentrée, tu as fermé la porte ?

— Oui.

Elle pousse un immense soupir.

— Oui, j’ai fermé la porte.

Je l’imagine retirer ses chaussures comme elle le fait toujours, la pointe des pieds derrière le talon. Son soupir, c’est du pur soulagement. Pour moi aussi.

— Je suis là dans un quart d’heure, mon amour, d’accord ?

— D’accord, dit Nicole.

Cette fois, c’est moi qui raccroche. Je programme l’adresse sur le GPS. Je quitte le périphérique. Miraculeusement, en quelques minutes j’aborde l’avenue de Flandre. Mais je ne suis pas au bout de mes peines, les rues sont surchargées de voitures en stationnement. Je tourne, je vire, je cherche une place. Y a-t-il un parking public dans ce coin ? Je lève les yeux vers les tours. Hideuses. Je souris. L’appartement que Nicole a acheté, je vais l’offrir aux Emmaüs. Je prends à droite, à gauche, je reviens sur mes pas, je scrute les voitures garées le long des rues, je m’éloigne, je reviens, dessiner des cercles concentriques commence à m’énerver prodigieusement. Je regarde, en passant lentement, la file de voitures garées le long du trottoir de droite, puis celle du trottoir de gauche.

Mon cœur fait soudain un bond, ça me retourne le ventre.

Non, c’est impossible. J’ai mal vu.

J’avale ma salive.

Mais quelque chose me dit que c’est possible.

Bon réflexe, au lieu de m’arrêter, j’ai poursuivi mon chemin. Je dois en avoir le cœur net. Mes mains tremblent parce que cette fois, si je ne me trompe pas, c’est la catastrophe, le grand saut sans filet. Je tourne une fois à droite, une seconde fois, une troisième, j’emprunte la même rue, au pas, je conserve la tête bien droite et je plisse les yeux avec l’air d’un homme absorbé par sa conduite ou par ses pensées mais je vois clairement, en passant à sa hauteur, la femme assise derrière le volant d’un 4×4 noir : c’est Yasmine. Elle porte une oreillette.

Aucun doute, c’est elle.

Elle attend.

Non. Elle guette.

Car si la jeune Arabe est là, garée dans une rue à trente mètres de chez Nicole, c’est que Fontana est là lui aussi.

Ils me guettent. Ils nous guettent. Nicole et moi.

Je continue de rouler, de tourner ici et là, au hasard. Le temps de comprendre ce qui se passe.

Dorfmann a donné ses instructions. Fontana a obéi, ce qui a mis un point final à sa mission.

La conclusion n’est pas difficile à déduire : maintenant que son contrat est terminé avec son ancien patron, Fontana s’est mis à son compte. Treize bâtons, ça motive. De quoi passer un reste de vie sans le moindre problème.

Sans compter la haine personnelle qu’il me voue. Je n’ai pas cessé de le mettre en échec, l’heure de l’addition vient de sonner. Fontana vient me chercher à domicile. Il n’a plus qu’un seul patron maintenant. Lui-même. Il est totalement désinhibé. Il est capable de tout.

Il se sert de Nicole comme appât, mais c’est moi qu’il veut. Me faire cracher mes coordonnées bancaires à coups de marteau. Il veut me faire payer, dans tous les sens du terme.

Il va tenter de nous prendre tous les deux. Il va faire hurler Nicole jusqu’à ce que je lui donne tout, tout, tout.

Après quoi, il la tuera.

Il me tuera moi aussi, il me réserve même sans doute un sort particulier. Fontana veut régler avec moi un différend personnel.

Je ne sais absolument pas quoi faire, je tourne, je vire d’une rue à l’autre, je fais tout pour éviter de passer une nouvelle fois à proximité de la voiture en surveillance. Fontana doit s’être posté de manière à me piéger lors de mon arrivée. J’ai échappé à sa surveillance parce qu’il n’imagine pas que j’arrive en voiture. Ils m’attendent sans doute en taxi, à pied, je ne sais pas.

Si Fontana met la main sur nous… Je vois déjà les images de Nicole assise, attachée. Ce n’est pas possible. Je suis totalement démuni. Je ne connais pas les lieux. Je déplie le papier avec l’adresse. Nicole est au huitième étage.

Y a-t-il un parking ?

Ne pas se montrer.

Mais quoi faire ?

Ma pensée est confuse, désordonnée.

Je ne vois qu’une seule issue. La pire mais la seule, passer en force et s’enfuir. C’est nul mais je ne vois rien d’autre à faire, mon cerveau se pétrifie autour de ce piège.

Je tends la main vers le téléphone de bord mais je tremble tellement que je le lâche. Je le récupère avec difficulté, je le coince contre ma poitrine, une place est disponible devant une porte cochère, je m’y gare quelques instants en laissant tourner le moteur. Il faut appeler Nicole. Je compose son numéro. Et dès qu’elle décroche :

— Nicole, il faut partir.

— Quoi ? Pourquoi ?

Perdue, Nicole.

— Écoute, je ne peux pas t’expliquer. Il faut partir tout de suite. Voilà ce que tu vas faire…

— Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Alain ! Tu ne m’expliques rien, je n’en peux plus…

Elle perçoit ma panique, elle comprend que la situation est grave, elle pressent le danger et du coup, sa voix la lâche et se transforme en sanglots. La terreur des dernières heures vient de remonter, intacte. Elle dit : « Non, non », en boucle. Elle est paralysée. Il faut la remettre en mouvement. Je lâche :

— Ils sont là.

Pas la peine de dire de qui il s’agit. Nicole revoit le visage de Fontana, celui de Yasmine, elle renoue avec la frayeur.

— Tu m’avais promis que c’était terminé.

Elle pleure.

— J’en ai marre de tes histoires, Alain, je n’en peux plus.

Elle ne me laisse pas le choix. Lui faire peur encore davantage, pour la mettre en mouvement.

— Si tu restes là, Nicole, ils vont venir te chercher. Il faut partir. Maintenant. Je suis en bas.

— Tu es où ? hurle-t-elle. Pourquoi tu ne viens pas ?

— Parce que c’est ce qu’ils veulent ! C’est moi qu’ils veulent !

— Mais c’est qui, bordel, c’est qui « ils » ?

Elle hurle. L’angoisse.

— Je vais t’emmener, Nicole. Écoute-moi bien. Tu descends, tu tournes à droite, c’est la rue Kloeckner. Tu prends le trottoir de droite. Tu n’as rien d’autre à faire, Nicole, rien d’autre, je t’assure, je m’occupe du reste.

— Non, Alain, je suis désolée. Je ne veux plus. J’appelle les flics. Je ne peux plus. Je ne peux plus.

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