Pierre Lemaitre - Robe de marié

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Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape… L’ombre de Hitchcock et de Brian de Palma plane sur ce thriller diabolique.
Avec
dont on comprendra le titre dans les dernières pages, Pierre Lemaitre livre un polar parfaitement orchestré où le mal n’épargne personne.
Allan Kaval, Marianne. Une fable cruelle et amorale sur le harcèlement et la vengeance. Philippe Lemaire

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24 février

Évidemment, la chute d’Andrée a été une épreuve pour moi. Non pas tant, ça va de soi, pour la mort de cette gourde, mais pour la manière dont elle est morte. Rétrospectivement, je suis étonné de ne pas avoir ressenti quelque chose après la mort de la mère de Vincent. Sans doute qu’un escalier, ce n’est pas pareil. Cette nuit, ce n’est pas Andrée qui s’envolait, bien sûr, mais maman. Ce n’était toutefois pas aussi pénible que dans tant d’autres rêves de ces dernières années. Comme si quelque chose en moi se pacifiait. Je pense que je dois cela à Sophie. Ça doit se jouer du côté du transfert, ou quelque chose comme ça.

26 février

Ce matin, Sophie s’est rendue à l’enterrement de sa chère collègue. Elle était habillée en noir. En la voyant ainsi sortir de chez elle, tout en noir, je l’ai trouvée jolie, pour une future morte. Deux enterrements en si peu de temps, ça doit secouer. Je ne peux pas me cacher que je suis très secoué moi-même. Andrée, et surtout cette façon de mourir…! Je la trouve blasphématoire. Une insulte à ma mère. Des images très douloureuses de l’enfance me sont revenues, contre lesquelles je me suis battu pied à pied. Peut-être que toutes les femmes qui m’aiment sont destinées à passer par la fenêtre.

J’ai fait le point complet de la situation. Évidemment, ça n’est pas reluisant, mais il n’y a pas non plus de catastrophe. Je dois redoubler de prudence. Si je ne commets pas d’impair, je pense que tout ira bien. Chez Percy’s, personne ne m’a vu. Je ne m’y suis plus montré après ma rencontre avec la truie.

J’ai évidemment laissé un tas d’empreintes chez elle, mais je ne suis pas fiché à la police et sauf accident, il y a peu de chance pour que je me trouve en situation de leur permettre un recoupement quelconque. Il n’empêche : la plus grande prudence s’impose et je ne pourrai plus jamais commettre une telle gaffe sans mettre tout mon projet en péril.

28 février

Pour ce qui est de Sophie, rien de tragique. Elle quitte Paris, il faudra faire avec, voilà tout. Ce qui me pèse, c’est de voir toute mon organisation technique devenir inutile. Bon, c’est ainsi. Je n’aurai pas, ça va de soi, la chance de trouver un lieu d’observation aussi propice que celui-ci, mais je trouverai bien quelque chose.

Le bébé devrait arriver cet été. Je commence à l’intégrer à ma stratégie des prochains mois.

5 mars

Branle-bas de combat : ce matin, le camion des déménageurs s’est pointé en bas de la rue. Il n’était pas 7 heures, mais depuis 5 heures du matin les lumières de l’appartement étaient allumées et je distinguais les silhouettes affairées de Sophie et de son mari. Vers 8 h 30, Vincent est allé au travail, abandonnant l’intendance à sa petite femme. Ce type est vraiment détestable.

Je ne vois pas l’intérêt de rester plus longtemps dans cette chambre : elle me rappellera en permanence les merveilleux moments où je vivais près de Sophie, où à n’importe quel instant, je pouvais regarder ses fenêtres, la voir, la photographier… J’ai plus d’une centaine de clichés d’elle. Sophie dans la rue, dans le métro, au volant de sa voiture, Sophie passant nue devant sa fenêtre, Sophie à genoux devant son mari, Sophie se limant les ongles des pieds à la fenêtre du salon…

Un jour, Sophie va me manquer définitivement, c’est certain. Mais nous n’en sommes pas là.

7 mars

Petit embarras technique : je n’ai récupéré que deux des trois micros. Le troisième a dû disparaître dans le déménagement, c’est tellement petit ces machins-là.

18 mars

Il fait un froid terrible dans cette campagne. Et Dieu que c’est triste ! Qu’est-ce que Sophie est venue faire ici… Elle suit son grand homme de mari. Gentille petite femme. Je ne lui donne pas trois mois avant de s’ennuyer à mourir. Son ventre va lui tenir compagnie, mais elle va avoir tellement de soucis… Certes, son Vincent a reçu une belle mutation, mais je le trouve très égoïste.

L’installation de Sophie dans l’Oise va me contraindre à faire beaucoup de kilomètres, et en plein hiver… Je me suis donc trouvé un petit hôtel à Compiègne. J’y passe pour un écrivain. Pour trouver un poste d’observation, en revanche, il m’a fallu plus de temps. Mais c’est fait. Je passe par la partie écroulée du mur d’enceinte, à l’arrière de la maison. J’ai trouvé à garer ma moto dans les ruines d’un appentis dont il reste suffisamment de toit. C’est très éloigné de la maison et on ne peut pas voir ma moto depuis la route, où d’ailleurs il ne passe presque personne.

Sauf le froid, tout va donc bien pour moi. Je n’en dirais pas autant de Sophie. À peine installée et les ennuis pleuvent déjà. D’abord, même quand on est active, les journées sont longues dans cette immense maison. Les ouvriers ont bien fait une diversion les premiers jours, mais le gel est revenu de manière inattendue et ils ont cessé de travailler, on ne sait pas quand on va les revoir. Moralité : la cour devant la maison, bousillée par les camions, est maintenant complètement gelée et Sophie se tord les chevilles en permanence dès qu’elle doit sortir. Sans compter que ça fait encore plus triste. Le bois pour la cheminée semblait tout près quand on n’en avait pas besoin, mais maintenant… Et puis, on est seule. De temps en temps, on sort sur le perron avec un bol de thé. On a beau être dans l’enthousiasme, quand on travaille toute seule toute la journée et que le petit mari rentre tous les soirs à pas d’heure…

Pour preuve, ce matin, la porte de la maison s’est ouverte et un chat est sorti. C’est une bonne idée, un chat. Il est resté un moment là, assis sur le seuil à regarder le parc. C’est un chat noir et blanc, un beau chat. Quelques instants plus tard, il est allé faire ses besoins sans trop s’éloigner de la maison. Ce devait être parmi ses premières sorties, Sophie le guettait de la fenêtre de la cuisine. J’ai fait un grand tour pour passer moi aussi à l’arrière de la maison. Nous nous sommes presque retrouvés nez à nez, le chat et moi. J’ai stoppé net. Ce chat n’est pas sauvage. Gentil chat. Je me suis baissé et je l’ai appelé. Il a attendu un moment et il s’est approché, il s’est laissé caresser en faisant le dos rond et en levant le derrière comme ils font tous. Je l’ai pris dans mes bras. Il s’est mis à ronronner. Je sentais en moi une raideur, une fébrilité… Le chat s’est laissé porter en ronronnant. Je suis allé avec lui jusqu’à l’appentis où Vincent entrepose ses outils.

25 mars

Je n’étais pas venu depuis quelques jours, exactement depuis que l’autre soir, Sophie a découvert son gentil chat cloué sur la porte de l’appentis de son mari. Ça lui a fait un coup, il faut se mettre à sa place ! Je suis arrivé vers 9 heures, Sophie partait. Je l’ai juste entrevue qui mettait un sac de voyage dans le coffre de sa voiture. J’ai attendu une demi-heure, par précaution, puis j’ai forcé un volet du bas, à l’arrière, et je suis entré visiter. Sophie n’a pas chômé. Elle a déjà repeint la plus grande partie du rez-de-chaussée, cuisine, salon et une autre pièce dont je ne sais pas à quoi elle servira. Un joli jaune pâle avec des frises d’un jaune plus soutenu, les poutres du salon dans un vert un peu pistache (pour autant que je puisse en juger), toujours est-il que c’est très joli. Un travail de moine. Des dizaines et des dizaines d’heures de travail. Les ouvriers les ont laissés avec une salle de bains brute de décoffrage mais ça fonctionne, l’eau est chaude. La cuisine aussi est en pleine réfection. Les ouvriers ont posé les meubles par terre, je suppose que la plomberie doit d’abord être achevée avant qu’ils les fixent. Je me suis fait du thé et j’ai réfléchi. Je me suis promené dans les pièces, j’ai pris pour moi deux ou trois babioles, le genre de choses dont on ne se rend jamais compte qu’elles ont disparu mais qui surprennent quand on les retrouve accidentellement. Après quoi, ma décision prise, je suis allé chercher les pots de peinture, les rouleaux, j’ai mis bien moins de temps que Sophie pour tout repeindre du sol au plafond, quoique dans un style plus « spontané ». Les meubles de cuisine sont réduits à du petit-bois pour la cheminée, j’ai nettoyé les coulures de peinture avec le linge de table, j’en ai profité pour donner une petite touche de couleur sauvage au mobilier, j’ai cisaillé la tuyauterie de la salle de bains jusqu’à la cuisine et je suis parti en laissant la robinetterie ouverte.

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