Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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— Marc, reprit Kehlweiler, parmi nos vingt-trois chiens, il faut qu’il y en ait au moins un qui ait bougé et qui soit sorti de Paris. Regarde tes fiches. Qui ait bougé en semaine, le jeudi, ou le mercredi. Est-ce qu’on a repéré un type ou une femme en déplacement ?

Marc fouilla dans un classeur. Des gens paisibles, que des gens paisibles. Il y avait les notes de Kehlweiler, les siennes, et celles de Mathias. Il n’avait pas encore mis de l’ordre dans tout ça.

— Regarde lentement, prends ton temps.

— Tu ne veux pas regarder toi-même ?

— J’ai sommeil. Levé à l’aube, à dix heures, pour voir Lanquetot. Je ne suis bon à rien quand j’ai sommeil.

— Bois ton café, dit Marthe.

— Il y a celui-là, dit Marc, c’est un type dont le chasseur-cueilleur s’est chargé.

— Le chasseur-cueilleur ?

— Mathias, précisa Marc, tu m’avais autorisé.

— J’y suis, dit Louis. Qu’est-ce qu’il a chassé ton cueilleur ?

— D’habitude c’est de l’aurochs, là, il s’agit d’un homme.

Marc parcourut une nouvelle fois la fiche.

— C’est un homme qui enseigne une fois par semaine aux Arts et Métiers, le vendredi. Il arrive à Paris le jeudi soir, et il repart le samedi matin, à l’aube. Quand Mathias parle de l’aube, c’est vraiment l’aube.

— Il repart où ? dit Kehlweiler.

— Au bout de la Bretagne, à Port-Nicolas, près de Quimper. Il habite là-bas.

Kehlweiler fit une légère grimace, tendit la main et attrapa la fiche rédigée par Mathias. Il lut et relut, très concentré.

— Il fait sa tête d’Allemand, chuchota Marthe à l’oreille de Marc. Ça va chauffer.

— Marthe, dit Louis sans lever les yeux, tu ne chuchoteras jamais convenablement.

Il se leva et tira des rayonnages un lourd fichier en bois, étiqueté O-P.

— T’as une fiche sur Port-Nicolas ? demanda Marc.

— Oui. Dis-moi, Marc, comment il a fait pour savoir tout ça, ton chasseur-cueilleur ? Il est spécialiste ?

Marc haussa les épaules.

— Mathias est un cas spécial. Il ne dit pratiquement rien. Et puis, il dit « parle », et les gens parlent. Je l’ai vu à l’œuvre, c’est pas des blagues. Et il n’y a pas de truc, je me suis informé.

— Tu penses bien, dit Marthe.

— En tous les cas, ça marche. Pas dans l’autre sens, malheureusement. S’il dit « ta gueule » à Lucien, ça ne marche pas. Je suppose qu’il a bavardé avec le gars pendant que le chien vaquait à ses préoccupations de chien.

— Pas d’autres déplacements ?

— Si. Un autre type qui passe deux jours par semaine à Rouen, double famille, semble-t-il.

— Donc ?

— Donc, dit Marc, si on regarde les quinze jours écoulés dans Ouest-France et dans Le Courrier de l’Eure , que voit-on ?

Ludwig sourit et se resservit du café. Il n’y avait plus qu’à laisser Marc discourir.

— Or, que voit-on ? répéta Marc.

Il reprit ses classeurs et parcourut rapidement les nouvelles du Finistère-Sud et de la Haute-Normandie.

— Dans l’Eure, un camionneur qui s’est pris un mur dans la nuit, il y a onze jours mercredi, beaucoup d’alcool dans le sang, et dans le Finistère, une vieille dame qui s’est cassé la gueule sur une grève caillouteuse, le jeudi ou le vendredi matin. Pas d’histoire de doigt de pied, tu t’en doutes.

— Passe-moi les coupures.

Marc passa, et croisa ses jambes sur la table, satisfait. Il fit un signe encourageant à Marthe. Finis les chiens, on allait passer à autre chose. C’est déprimant à la longue de parler sans cesse de merde de chien, il y a autre chose dans la vie.

Louis reclassa les coupures puis lava les tasses à café dans le petit lavabo. Ensuite, il chercha un torchon propre pour les essuyer et les replaça sur l’étagère, entre deux dossiers. Marthe rangea la boîte à café, reprit son livre et se cala sur le petit lit. Louis s’assit à côté d’elle.

— Eh bien voilà, dit-il.

— Si ça t’arrange, je peux te garder Bufo.

— Non, je préfère l’emmener. Tu es gentille.

Marc replia brutalement les jambes et posa ses bottes au sol. Qu’est-ce qu’il avait dit, Louis ? Emmener le crapaud ? Il ne se retourna pas, il s’était gouré, il n’avait rien entendu.

— Il a déjà tâté l’air marin ? demanda Marthe. Il y en a qui supportent pas.

— Bufo se trouve bien partout, ne te fais pas de bile pour lui. Pourquoi penses-tu que c’est dans le Finistère ?

— Dans l’Eure, un camionneur bourré, ça ne peut pas cacher grand-chose. Tandis que la vieille dans les rochers, on peut se poser des questions, et puis c’est une femme. Qu’est-ce que t’as à ton nez ?

— Je me suis cogné en me levant ce matin, je n’ai pas vu la porte, c’était l’aube.

— T’as de la chance d’avoir un nez, ça protège les yeux.

Bon Dieu ! Mais ils allaient continuer longtemps comme ça ? Marc se tendait, silencieux, appuyant ses mains sur ses cuisses, courbant le dos, le réflexe d’un homme qui voudrait se faire oublier. Kehlweiler allait partir pour la Bretagne, qu’est-ce que c’était que cette foutaise ? Et Marthe, elle avait l’air de trouver ça naturel. Mais il n’avait donc fait que cela toute sa vie ? Aller voir ? Pour un oui pour un non ? Pour une merde ?

Marc regarda sa montre. Presque midi, c’était son heure, il pouvait se tirer l’air de rien avant que Kehlweiler ne l’engage comme homme qui court dans sa chasse au néant. Avec un tel type, hanté par l’inutilité depuis que la Seconde Guerre l’avait mis au monde et la Justice au chômage, on risquait de parcourir toute la France à la poursuite du vide. En ce qui concerne les illusions perdues, Marc estimait avoir largement sa part et il n’avait pas l’intention d’avaler celle de Kehlweiler.

Louis examinait son nez dans une petite glace de poche que lui tendait Marthe. Très bien. Marc referma discrètement les classeurs, boutonna sa veste, salua tout le monde. Kehlweiler répondit par un sourire et Marc fila. Une fois dans la rue, il pensa que le mieux était d’aller travailler ailleurs qu’à la baraque. Il préférait avoir le temps de préparer des arguments de refus avant que Kehlweiler ne passe le recruter pour aller courir sur les confins de la terre bretonne. Marc venait d’en faire l’expérience toute la semaine, le plus habile était de se tirer et de réfléchir à la meilleure manière de s’opposer à ce type. Il passa donc en coup de vent dans sa chambre pour emporter de quoi s’occuper dans un bistrot jusqu’au soir. Il bourra un vieux cartable de comptes de Saint-Amand et redescendit l’escalier en hâte, tandis que son oncle le grimpait tranquillement.

— Salut, dit Vandoosler le Vieux. On dirait que tu as les flics au cul.

Ça se voyait tant que ça ? Plus tard, il s’entraînerait à ne pas s’énerver, ou en cas d’échec, ce qui était à envisager, à s’énerver sans que cela se remarque.

— Je vais travailler un peu plus loin. Si ton Kehlweiler rapplique, tu ne sais pas où je suis.

— Motif ?

— Ce type est cinglé. Je n’ai rien contre, et il a ses raisons, mais je préfère qu’il déraille sans moi. Chacun son train, chacun son art, je n’ai pas la vocation de courir après le vent jusqu’au bout des terres.

— Tu m’étonnes, dit seulement Vandoosler, qui grimpa jusqu’aux combles où il demeurait.

Marc trouva un bon café, assez loin de la baraque, et s’occupa de la bascule du XIII esiècle.

Kehlweiler, debout, tapotait en silence la petite fiche cartonnée qu’il avait extraite de son fichier.

— Ça tombe mal, dit-il à Marthe. Je connais trop de monde, je voyage trop et je croise trop de gens. Trop petit, ce pays, vraiment trop petit.

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