Maryse Rivière - Peur sur Montmartre

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Peur sur Montmartre: краткое содержание, описание и аннотация

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Le 18
arrondissement de Paris est le théâtre de crimes inexpliqués. La signature du tueur, comme un dessin d'enfant, laisse les enquêteurs perplexes. Quand des féticheurs s'en mêlent, la panique est à son comble.
Du monde de la rue à celui de l'édition, le passé trouble des victimes recèle bien des zones d'ombre. Et cette bande des quatre, ces honnêtes commerçants de la butte Montmartre, que dissimulent-ils derrière l'apparence d'une vie bien rangée ?
Meurtres rituels, machination, vengeance ? Les hommes de la brigade doivent se confronter à des situations inattendues.
Le jeune capitaine Escoffier devra accepter de faire face à ses propres démons pour dénouer l'enquête.
Maryse Rivière a obtenu le Prix du Quai des Orfèvres en 2015 avec
(Fayard).

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L’expression faisait désordre dans la bouche du magistrat. Bien qu’à l’abri sous le pont du périphérique, la pluie giclait autour d’eux, entravant le déroulement des manipulations. À peine arrivé, Escoffier avait noté les anomalies de procédure : un gardien avait enjambé le corps au lieu de le contourner, et personne n’avait encore songé à protéger les effets de la victime, pour les prélèvements. Il s’interdit néanmoins toute remarque. La commissaire se tourna vers lui, d’un magnifique mouvement de reins.

— Je vous ferai parvenir notre procès-verbal le plus rapidement possible, dit-elle.

L’air absent du capitaine irritait la jeune femme au plus haut point. Ce jeune coq se prend pour un condor ! pensa-t-elle. Cette impression la conforta dans l’idée que leurs métiers, tout flics qu’ils étaient, n’avaient rien en commun.

Un fourgon mortuaire stationnait à bonne distance du côté de Saint-Ouen, attendant les consignes. À l’abri dans la cabine, les deux employés des pompes funèbres avalaient par petites gorgées le café de leur thermos et mordaient dans leurs sandwiches jambon-beurre. Escoffier les observait de loin. L’impassibilité de ces hommes l’intriguait. Ce regard distant sur la mort, cette expression à la fois humble et recueillie sur leurs visages étaient répandus dans leur métier. Il songea que tous les employés des pompes funèbres finissaient par se ressembler. Sans doute en allait-il de même pour les ouvriers, les flics, les magistrats, les journalistes ; on finissait tous un jour où l’autre par épouser les tics de sa profession. Cette idée le fit frémir mais il préféra attribuer l’origine de ses frissons à l’humidité pénétrante de l’air. Bien que la zone fût sécurisée au-delà du périmètre du crime, quelques curieux parvenaient à s’approcher au plus près de la bande de protection. Un gardien clama :

— Je ne comprendrai jamais cette curiosité malsaine.

— La mort effraie et fascine en même temps, répondit le substitut.

— Quand bien même, c’est morbide, si vous voulez mon avis.

Mais personne ne le lui demandait et sa réflexion tomba dans le vide. Le corps du sans-abri reposait dans la position où la mort l’avait surpris, en chien de fusil. Une plaie sur la tempe semblait à l’origine du décès. Une coulure en nappe autour de son poignet et une entaille bien nette suggéraient l’éventualité d’un suicide. Le même gardien se demanda comment un cadavre pouvait parvenir à s’ouvrir les veines, mais il préféra s’abstenir de tout commentaire. Féru de médecine légale, le lieutenant arrivé le premier sur les lieux déclara que le rigor mortis s’installait à la douzième heure, en commençant par le haut — le cou, les bras, le thorax — avant de se répandre dans tout le corps. Il estimait le décès au-delà des douze heures.

— Lucien Despoisses dit l’avoir trouvé dans cet état à son réveil, commenta-t-il. Il était donc mort depuis plusieurs heures. Il précise que la victime était enfouie sous un amas de cartons quand il est arrivé sur les lieux, et qu’il n’a rien remarqué d’anormal en se couchant vers 21 heures.

Le substitut eut une moue dubitative et releva le col de son manteau.

— Laissons faire le légiste, dit-il. J’ai beau en voir des cadavres, je ne serai jamais fichu d’estimer l’heure d’un décès.

— Pas d’objet contondant auprès du corps ni dans les parages, ajouta l’officier de police en noircissant un calepin.

En début d’après-midi, chaque intervenant avait rempli sa mission. Le corps du Polonais fut glissé dans une poche en plastique. Lulu avait fini par s’endormir sur une banquette de la camionnette de Police secours. Le véhicule des pompes funèbres s’avança lentement et les services de nettoyage de la mairie, alertés, manœuvrèrent leur camion-citerne de couleur vert pré.

— C’est fini pour nous aujourd’hui, estima Euranie Frossard.

— Je reste encore un peu, fit Escoffier.

La commissaire marqua un temps d’arrêt. Les hommes de la crim’ avaient la réputation de se la jouer, mais ce capitaine exagérait vraiment. Escoffier lut dans le regard de la jeune femme et tenta de se justifier :

— Je ne suis pas pressé, je vais faire le tour des bistros au cas où quelqu’un aurait eu vent de quelque chose. Les cafetiers et les habitués en savent souvent plus que nous sur les faits et gestes des sans-abri.

— Mes hommes ont déjà commencé le travail, capitaine, mais si ça vous chante de perdre votre temps…

Il chercha une réplique intelligente mais s’entendit répondre bêtement :

— Ça me ravit, mademoiselle.

Cette Euranie avait le chic pour vous faire perdre vos moyens. Il eût aimé sortir une tirade à la hauteur de la réputation de la brigade, mais c’est ce : « Ça me ravit, mademoiselle » qui avait franchi le bord de ses lèvres. Elle devait le trouver complètement idiot.

Escoffier ne savait toujours pas, quelques minutes plus tard, ce qui le poussait à rester sur les lieux du crime. Les employés de la voirie s’activaient bruyamment autour du camion-citerne. Il restait à l’abri, sans bouger. La commissaire aurait eu de bonnes raisons de le brocarder en le voyant planté comme un imbécile, seul sur la chaussée, bayant aux corneilles. Au-dessus de sa tête, la circulation augmentait sur la voie rapide. On percevait le chuintement des pneus sur la chaussée mouillée et l’écho s’amplifiait sous le pont. Escoffier savait qu’en arrivant sur les lieux il avait vu quelque chose qui avait momentanément gêné sa conscience. Il fournissait des efforts pour se remémorer cette chose, cherchant quel élément avait ainsi sollicité son attention, comme l’eût fait une image subliminale. Cette impression le mettait mal à l’aise. Il balayait les lieux du regard, ne trouvant toujours rien.

Au moment où l’employé de la ville s’apprêtait à envoyer un grand coup de jet d’eau sur le sang séché, le capitaine comprit et poussa un cri. L’employé se tourna benoîtement dans sa direction, le tuyau d’arrosage à bout de bras crachant son eau dans le vide. Escoffier marcha rapidement à sa rencontre et, soudain, un dessin lui apparut sur le trottoir. Il était à présent certain que c’était cette image qui avait troublé son subconscient. Il s’agissait d’un dessin d’enfant simplifié à l’extrême, du style de ceux qui décorent une cour de récréation : une tête ovale dessinée à la craie, agrémentée de deux traits à la place des yeux et d’un autre, plus large, à l’endroit de la bouche. Le croquis ayant été partiellement caché par le cadavre, personne n’y avait prêté attention après la levée du corps.

— Ne touchez pas à ce dessin, voulez-vous, dit le capitaine. Nettoyez le reste, mais pas le dessin !

— Mais voyons, c’est un truc de gosse, ricana l’employé.

— Laissez-le tel quel, s’il vous plaît.

L’homme eut l’air déconcerté.

— Bon, comme vous voudrez, c’est vous qui commandez après tout.

Damien Escoffier fixa son regard sur le sol et prit des clichés à l’aide d’un appareil numérique. Le courant électrique qui parcourait son système nerveux augmentait son rythme cardiaque. Ce n’était pas un enfant qui avait dessiné ce visage stylisé ressemblant étrangement à un masque. Cette esquisse n’était pas un croquis anodin, ça ressemblait à une signature. Saisi par un sentiment d’urgence, il s’engouffra dans la voiture de service qu’il avait laissée sur le terre-plein et démarra précipitamment.

7

Il escalada les marches recouvertes de lino noir de la brigade, courut dans le dédale de couloirs. Étaient présents, en ce jour férié, quelques fonctionnaires de permanence et deux ou trois éléments zélés. L’atmosphère était celle des dimanches : silencieuse. À peine installé à un bureau, sueur au front, il entra ses prises de vue dans l’ordinateur et en tira des copies au format A4. Ensuite, il tapa fébrilement son matricule puis son code d’accès à la base de données des victimes. La page d’accueil lui afficha le discours habituel sur la confidentialité des éléments, la nécessité d’enregistrer le contenu de sa demande ainsi que l’heure à laquelle il effectuait celle-ci. Il consulta un programme, inspiré du modèle américain, qui reprenait une partie des affaires recensées. Ensuite, il dévala les escaliers jusqu’à la salle des archives au sous-sol. Sur un linéaire de dossiers poussiéreux, il récupéra un carton volumineux sur lequel un nom était inscrit : Laffon.

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