Maryse Rivière - Peur sur Montmartre

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Peur sur Montmartre: краткое содержание, описание и аннотация

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Le 18
arrondissement de Paris est le théâtre de crimes inexpliqués. La signature du tueur, comme un dessin d'enfant, laisse les enquêteurs perplexes. Quand des féticheurs s'en mêlent, la panique est à son comble.
Du monde de la rue à celui de l'édition, le passé trouble des victimes recèle bien des zones d'ombre. Et cette bande des quatre, ces honnêtes commerçants de la butte Montmartre, que dissimulent-ils derrière l'apparence d'une vie bien rangée ?
Meurtres rituels, machination, vengeance ? Les hommes de la brigade doivent se confronter à des situations inattendues.
Le jeune capitaine Escoffier devra accepter de faire face à ses propres démons pour dénouer l'enquête.
Maryse Rivière a obtenu le Prix du Quai des Orfèvres en 2015 avec
(Fayard).

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Deux heures s’étaient écoulées. Noyé dans les dossiers, Escoffier fixait l’écran phosphorescent de son ordinateur en tapotant nerveusement les touches du clavier. Le lieutenant Bérangère Fernandez entra discrètement dans la pièce. La jeune femme avait été recrutée au sein de la brigade deux ans après lui, dans le groupe Zellerman, alors que Damien appartenait au groupe Pichot, chaque équipe adoptant le nom de son chef. Afin de lui éviter des déconvenues, Escoffier avait beaucoup épaulé la jeune femme à son arrivée dans le service. Elle se sentait redevable, cherchait toujours à rendre service à celui qui lui avait tendu la main. Elle n’était pas insensible non plus au charme du capitaine mais ce dernier ne la regardait pas comme une femme : en elle, il ne voyait qu’une collègue, tout au plus une bonne camarade.

Bérangère profitait de la tranquillité d’un jour férié pour avancer dans ses dossiers, elle s’était autorisée une tenue décontractée : jean moulant et pull à col roulé descendant à mi-cuisses. Contrairement à son collègue, elle ne se trouvait pas à la brigade « par hasard », c’était une vocation pour la jeune femme. Elle avait fait son droit dans le but de passer le concours des officiers de police, avait intégré la PJ avant d’entrer à la brigade par cooptation. Un parcours sans faute.

Elle risqua d’une voix chantante :

— Comment ça s’est passé, porte de Clignancourt ?

Escoffier ne quittait pas son écran des yeux.

— Viens voir ça, dis-moi ce que tu en penses.

Les yeux des deux officiers allaient de l’écran de l’ordinateur aux prises de vue posées sur le bureau.

— C’est le même dessin, conclut Bérangère.

— À peu de chose près, le même symbole, tu es d’accord ?

— Tu l’as trouvé sur les lieux ?

— À côté du cadavre, mais personne n’y a prêté attention. Tout le monde a cru que cette tête avait été dessinée par un gamin.

La jeune femme observa les photos de plus près puis se redressa.

— Qu’est-ce que ça signifie, Damien ?

Escoffier s’adossa à la chaise avant de répondre comme s’il voulait peser chacune de ses paroles.

— Il s’agit d’un élément ayant appartenu au mode opératoire d’un criminel qui a sévi il y a huit ans. L’affaire Cécile Laffon, ça te dit quelque chose ?

Elle fit non de la tête.

— Ni toi ni moi n’appartenions à la brigade, à l’époque. Ce dessin ornait la chambre de la victime. Je suis peut-être le seul ici à en garder un souvenir précis.

— Le criminel repasserait-il à l’action ?

— Non. Il est en taule. Ce type a été bouclé à Fleury-Mérogis il y a plus de six ans. Il a pris perpète, avec une peine de sûreté de vingt-cinq ans.

— Il avait un complice, alors. Ou bien quelqu’un cherche à copier son mode opératoire.

— C’est justement ce qui m’inquiète, souffla-t-il.

— Pourquoi dis-tu ça ?

Le capitaine quitta son siège et alla poser son front contre la fenêtre donnant sur le fleuve. Bérangère eut l’impression qu’il se parlait à lui-même.

— J’ai un mauvais pressentiment, confia-t-il. Le type qui a laissé ce dessin à Clignancourt connaissait certainement l’affaire Laffon.

— Tu veux dire qu’il a une idée derrière la tête ?

— Oui, et une idée qui sent mauvais.

Le lieutenant Fernandez s’installa dans un fauteuil à l’autre bout de la pièce :

— C’est le divisionnaire du 18 equi va être content, après la série des grand-mères assassinées à Montmartre.

Escoffier eut devant les yeux le beau visage d’Euranie Frossard. Il ne put s’empêcher de songer brièvement à la femme qui se cachait derrière le commissaire adjoint du 18 e. Il chassa cette image de son esprit et se rapprocha du lieutenant.

— Si tu as deux minutes, je peux te raconter l’affaire Cécile Laffon, proposa-t-il.

— Je n’ai rien d’urgent à traiter, allons prendre un café.

Bérangère obtint deux cafés du ventre de la machine, au bout du troisième coup de poing donné sur la paroi.

Dans le couloir qui distribuait les bureaux, un recoin était destiné à la photocopieuse au-dessus de laquelle un trombinoscope affichait les photos de groupe de la brigade, depuis 1924. Les clichés avaient tous été pris sur les marches du tribunal de grande instance, ce qui donnait à la composition un aspect répétitif et cérémoniel. Un petit malin avait découpé des portraits de têtes connues du show-biz qu’il avait superposés sur les visages de ses collègues. Escoffier et Fernandez discutaient, accoudés à la photocopieuse, à la barbe des portraits.

— Cécile Laffon a été assassinée dans son lit, un 8 janvier, par un garçon qui s’appelle Olivier Martin, commença Damien.

Son visage devint blême et crispé. Soudain, une grande fatigue semblait s’être emparée de lui. Il posa son café sur la photocopieuse.

— Tu te souviens du jour ? s’étonna Bérangère.

— Très précisément. J’avais rendez-vous avec Cécile le soir même. Je remontais par le train d’Aix-en-Provence où je faisais mes études. Cécile et moi envisagions de vivre ensemble. C’était aussi la meilleure amie de ma sœur, Marinne. Elles partageaient un studio à Saint-Germain, près de la Sorbonne. Cécile et Marinne étudiaient le chinois aux langues O. J’ai trouvé son cadavre en arrivant.

Le lieutenant Fernandez, interloquée, balbutia les seuls mots qui lui vinrent à l’esprit :

— Je suis vraiment désolée, Damien.

Elle eut envie de le prendre dans ses bras, de le consoler, mais cette idée lui parut déplacée. La mâchoire du capitaine s’animait de spasmes à intervalles irréguliers, pourtant il poursuivit d’une voix brisée :

— L’autopsie a déterminé qu’elle avait été violée avant d’être étranglée. Après l’avoir tuée, l’assassin lui a ouvert les veines, selon un rituel inconnu.

— Quelle horreur !

Au bout d’un long silence, Escoffier regarda sa collègue dans les yeux. Bérangère lui fit comprendre qu’il pouvait continuer s’il le souhaitait.

— Six mois plus tard, Martin a récidivé, en province cette fois. Le même rituel, toujours sur de jeunes femmes. Cette fois, la gendarmerie lui a mis le grappin dessus et ne l’a plus lâché. Il a été inculpé à Toulouse. Pour les psychiatres, il était responsable de ses actes, il a pris perpète. Orphelin d’un père antillais et d’une métropolitaine, les parents sont morts dans un accident de la circulation : conduite en état d’ivresse. À Montreuil, une grand-mère le prend en charge, alcoolique elle aussi. Premiers grappillages à l’âge de onze ans, ensuite on passe à la vitesse supérieure. À quinze ans : il commet sa première tentative de meurtre sur un dealer qui ne veut pas lui vendre sa came. Son nom apparaît dans plusieurs fichiers. La majorité des meurtriers commettent une série de crimes de petite délinquance avant de tuer pour la première fois, on ne s’improvise pas tueur en série du jour au lendemain, la violence va crescendo. À Montreuil, Martin fréquente des groupes de féticheurs africains et antillais qui l’initient à des rites de sorcellerie, le vaudou notamment. En général, on n’entend jamais parler de ce genre de pratiques, ça se passe en circuit fermé et il n’y a pas de victime. Mais Olivier Martin est violent et n’a aucune conscience du mal, c’est un antisocial, un psychopathe. Il s’entraîne longtemps sur des animaux avant de passer au genre humain. À vingt ans, c’est le déclic, on ne sait pas vraiment ce qui lui passe par la tête… Cécile sera sa première victime…

La jeune femme à son tour se sentait accablée. Elle comprenait, phrase après phrase, l’ampleur du drame et les traces qu’il avait laissées sur son collègue. Il la regarda étrangement et lui demanda :

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