Georges-Jean Arnaud - Bunker Parano

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— Vous disposerez de l'appartement des Sanchez. D'abord pas de réaction puis, malgré les trois cognacs préventifs, elle avait pigé :
— Les suicidés ?
— Les scellés sont levés… Il y a un très joli appartement, vous verrez… Confortable malgré le coin. Ils avaient mis de l'argent dedans… Les idiots… On aurait pu s'arranger, prendre en compte. Ils se sont vraiment affolés. En fait, l'expropriation n'est pas pour demain. Deux, trois ans… Le journal n'aurait jamais dû parler d'expulsion mais d'expropriation. Un jeune journaliste maladroit. Il y a dans cette ville des gens menacés depuis deux ans et qui en auront encore pour autant. Tout le monde ne se suicide pas… Heureusement. Mais cette Maison est malade… Malade. On a affaire à des gens psychiquement fragiles… De braves gens pourtant…

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— Le bistrot pense qu’ils avaient des projets, qu’ils projetaient de retourner en Espagne acheter un bistrot.

— C’étaient des pieds-noirs, Français depuis pas mal de temps. Ça, j’en suis certain.

— Je ne fais que rapporter ce que raconte ce bistrot.

— En Espagne ? Ils ne parlaient même pas la langue si ça se trouve.

— Ils cherchaient un endroit très éloigné, peut-être.

— Tu penses, l’Espagne. Des millions de Français l’écument durant l’été…

— Oui, mais ils avaient peut-être trouvé un endroit secret…

— Tu persistes et tu signes.

Il revint vers elle, plaça une main au-dessus de sa tête, se mit en perte d’équilibre. Son bras faisait comme une toise frôlant ses cheveux.

— Je sais que je ne fais qu’un mètre cinquante-huit, que tu frôles le mètre quatre-vingt.

— D’après toi, ils voulaient s’enfuir, se terrer en Espagne à cause de leurs vilains voisins. Peux-tu me dire pourquoi ?

— Ils désertaient le front uni de la résistance contre l’impérialisme municipal.

— C’est ça, déconne ! Mais dans cette tronche têtue ça rumine pas mal de choses. Il faudrait tout de même savoir une chose toute bête, toute simple. Existe-t-il un document, une lettre faisant part de la destruction future de cette maison ?

— Ça doit exister. Il n’y a aucune raison pour que les flics ou les voisins l’aient fauchée.

Il s’éloigna vers l’autre chambre et elle regretta de ne plus être sous la toise de son bras. Durant une minute elle avait eu seize ans, s’était revue flirtant avec un copain qui avait aussi l’habitude de s’appuyer de la sorte, souvent le platane contre lequel elle calait ses fesses, émue à la pensée qu’il aurait pu l’embrasser.

À côté, c’était une chambre aussi impersonnelle, aussi glacée et ils auraient très bien pu y mourir.

— Une chambre d’amis qui ne servait jamais, je suppose. Et là-haut le pigeonnier.

On sonna à la porte.

CHAPITRE XIV

Manuel fila sur la pointe des pieds vers l’escalier à vis et elle pouffa, faillit éclater de rire au nez de Pierre Arbas qui se tenait devant la porte palière. Il souleva un trousseau de clés du bout de ses doigts :

— Voilà ce que vous avez réclamé.

— J’ai réclamé quelque chose, moi ? Fit-elle, joyeuse, en pensant à Manuel qui se terrait.

— Mais les clés des autres appartements puisque vous êtes des nôtres désormais.

— Des vôtres ?

Quand avait-elle pensé qu’ils formaient peut-être un groupe de fanatiques, une secte ? Arbas n’avait-il pas une arrière-pensée de la transformer en adepte ?

— Merci, dit-elle, alors je peux aller chez les autres comme ça, sans demander la permission ? Comme les autres peuvent venir chez moi ?

— N’exagérons pas… C’est juste en cas de nécessité absolue.

— Si j’ouvre le gaz comme les Sanchez ?

Il continua à sourire comme s’il s’attendait à cette réponse :

— Oui. Nous avons ouvert en effet, vu que nous ne pouvions rien faire, appelé la police. Nous n’avons pas jugé utile de leur raconter que nous pouvions pénétrer les uns chez les autres. C’est un petit secret. Vous le partagez maintenant.

— C’est sympa, fit-elle.

— Voulez-vous venir boire le thé chez moi ?

Elle s’y attendait si peu qu’elle le regarda bouche bée.

— Vous détestez le thé, je peux vous faire un café ou un chocolat. Vous me trouvez peut-être bien audacieux, mais la journée est terriblement longue et je suis très seul en fait.

— Je… je ne peux pas aujourd’hui…

— Dommage, dit-il avec un sourire vraiment attristé.

Je pensais que vous étiez affranchie de certaines convenances. Si j’invite M meRoques ou Monique, je sens que je commets un impair, même plus, une sorte d’offense à leur fidélité conjugale.

— Et comme moi je vis seule, vous pensiez…

Un test habile parce qu’il soupçonnait la présence d’un homme dans cet appartement ? Une façon subtile de savoir si c’était pour le plaisir ou pour quelque chose de plus inquiétant.

— Non… Mais vous m’avez paru libérée de certaines aliénations. Vous pensez que si je vous invite je deviendrai aussitôt entreprenant ? Il ne ressemblait pas du tout à Poivre d’Arvor, en fait, et son trois-pièces ne lui allait pas du tout. Elle l’imaginait plus volontiers en tenue plus décontractée, même en combinaison de mécano par exemple. Pourquoi s’imposait-il cette élégance anglaise un peu plaquée, à cause de sa bonne femme, Magali la Mijaurée ?

— Je suis occupée et franchement j’ai envie de rester seule pour le moment.

— Vous seriez capable vous de m’inviter chez vous ?

— Oh ! Pourquoi pas ?

— Je peux aller chercher tout ce qu’il faut pour le thé et le confectionner aussi bien ici. Je sais très bien le faire et j’ai aussi des petits gâteaux que je fais moi-même. Il faut bien tuer le temps, n’est-ce pas ?

Brusquement, elle lui découvrit quelque chose de faux comme le costume. Sa petite combine devenait visible à l’œil nu. Il jouait le chômeur à bout de nerfs, à bout d’attente, le chômeur qui va bientôt basculer dans la déprime la plus totale et qui soudain se raccroche à des occupations dérisoires : les petits gâteaux, le thé, les voisines à domicile qu’on peut toujours draguer, comme le ferait n’importe quel type que la crise économique rend oisif. Mais Pierre Arbas était le petit malin. Il n’avait nul besoin de combler la tristesse de ses jours. Sa bonne femme devait bien se comporter au lit et le laissait comblé jusqu’au soir, de même s’il était sans emploi c’était certainement qu’il l’avait bien voulu. Elle irait se renseigner du côté des garages où il travaillait autrefois.

— Vous n’êtes pas si malheureux, monsieur Arbas.

Vous avez une jolie femme, vous êtes jeune et…

Il secouait la tête d’un air lugubre.

— Je suis seul en fait, très seul.

Elle restait sur l’image de Magali Arbas. Cette pétasse n’avait pas une tête de femme prête à aider sa voisine et à livrer les mômes des autres à l’école. Donc, elle aussi forçait sa nature.

— Désolée, monsieur Arbas, et merci pour les clés.

Elle referma la porte et revint songeuse vers la cuisine.

— Pauvre conne, dit Manuel déboulant silencieux de la vis, tu avais une occasion superbe de pénétrer chez lui.

Tu rates toutes les occases.

CHAPITRE XV

C’était la classe au-dessus, du Louis-Philippe neuf avec une esquisse de fantaisie dans le choix des couleurs, des objets, des tableautins. Du rétro avec la salle à manger bistrot du coin mais malgré tout pas de folie excessive ni de délire. Tout à fait dans la note de Pierre et Magali Arbas.

— Je suis ravi que vous ayez finalement réfléchi… Je me traitais déjà de maladroit.

Elle arrivait furieuse d’obéir à Manuel comme une gamine et celui-là y allait de ses ronds de jambes, de ses prévenances, l’installait dans un bon fauteuil en tapisserie, s’enquérait de ses désirs. Chez lui il craquait, devenait aérien, léger malgré les trois-pièces. En un clin d’œil il réunit les ingrédients du thé, les fameux gâteaux qu’elle lorgna avec soupçon comme si elle les avait déjà rencontrés au coin d’un rayon de supermarché.

— Vous me faites un plaisir fou… Je sors de plus en plus rarement. Vous savez, dans une ville, un quartier livré au travail, l’oisif devient vite suspect, intrus. J’attends six heures pour me sentir comme les autres et pouvoir boire un pot dans un bar. Je m’enterre et j’ignore si je garde encore le contact, mon charisme comme on dit aujourd’hui. J’étais bon vendeur parce que je plaisais aux dames. Non, je ne me vante pas. J’étais le roi de la petite voiture pour femmes.

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