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Georges-Jean Arnaud: L'éternité pour nous

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Georges-Jean Arnaud L'éternité pour nous
  • Название:
    L'éternité pour nous
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1960
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    5 / 5
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L'éternité pour nous: краткое содержание, описание и аннотация

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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Elle était encore un peu ivre et, dans ces moments-là, elle pleurait facilement. Les larmes coulèrent sur ses joues rondes, contournèrent sa bouche pulpeuse.

— Pourquoi es-tu si méchant ?

— Nous nous servirons de la fourgonnette 403. Nous visiterons un peu le pays. Il me plaît beaucoup. Montpellier, Agde, Béziers, et il paraît qu’à Sète on mange d’excellentes spécialités marines.

Brigitte tamponnait ses yeux avec son mouchoir.

— Tu n’y crois pas ? Mardi tu y croiras.

— Mardi ?

— C’est le premier septembre. Si tu te trouves encore ici, le soir, est-ce que tu finiras par admettre que je ne t’ai pas menti ?

Brigitte se leva pour boire un verre d’eau. Ce fut les lèvres humides et désirables qu’elle revint vers moi.

— C’est elle qui t’a proposé de rester ?

Je me suis mis à rire. Pas très longtemps à cause de mon désarroi.

— Elle, mais elle n’en sait rien ! Elle l’apprendra toujours assez tôt. Tu crois que ça va lui faire un grand plaisir ?

— Je ne comprends pas.

— Patiente trois jours.

Je suis allé donner un coup de brosse à mes cheveux. Je les ai très bruns et je les coupe très courts. Je suis d’une taille au-dessus de la moyenne et Brigitte dit que je suis un beau garçon.

— Il est temps de nous fixer quelque part. Nous en avons assez l’un et l’autre de cette vie de nomade. Et puis, je ne retrouverai jamais une occasion pareille…

Mais elle n’a pas osé me demander de quelle occasion il s’agissait.

— Viens, allons déjeuner.

Seul, j’ai fait un détour par le bar. Paul m’a regardé venir avec inquiétude. J’ai posé sur le comptoir la bouteille vide.

— C’est bien la dernière fois que je vous la rends aussi poliment. La prochaine fois, je vous la casse sur le crâne.

Mon ton tranquille a dû l’impressionner. Il a vite remisé la bouteille et je n’ai pas insisté. Par la suite, nos relations sont restées normales.

Le lendemain, le 29, une lettre est arrivée pour nous deux. Elle portait mon nom, Jean-Marc Sauvel, et celui de mon amie Brigitte Faure. Elle venait de Toulouse, et c’était l’imprésario qui nous avait déjà indiqué cette place qui nous écrivait. Il nous proposait du travail pour le mois d’octobre. Une place de pianiste dans une boîte toulousaine, et un engagement pour Brigitte dans une troupe de danseuses dans la même ville. Les cachets étaient intéressants. Pourquoi n’ai-je pas accepté ?

Tout de suite, j’ai imaginé une petite boîte de nuit fumeuse où il faudrait jouer jusqu’à trois heures du matin. J’ai aussi pensé aux mesquineries que les musiciens se font dans cette sorte d’établissement, aux petites compromissions habituelles, aux petits trafics. J’ai vu Brigitte dansant en compagnie de filles grasses et sales, j’ai senti la transpiration de leurs corps.

J’avais envie d’air pur. Je pensais à l’hiver au bord de la mer. Aux belles journées où la plage silencieuse ne serait que pour nous deux. J’ai vécu quelques secondes dans la douillette intimité d’une veillée.

Brigitte venait de me prendre la lettre des mains. Elle la lisait avec application.

— C’est bon, ça ! a-t-elle murmuré. Cinq mille par soir de danse et quatre jours assurés. Toi six jours. Un engagement de trois mois renouvelable. Il faut écrire tout de suite.

Nous étions sortis pour lire notre lettre en toute tranquillité.

— Non !

Ses yeux écarquillés la faisaient ressembler à une poupée.

— Jean-Marc… Tu es fou ?

J’y tenais, à mon hiver au bord de la mer. J’ai aspiré un bon coup de l’air du large et je l’ai senti qui me faisait picoter les poumons. C’était délicieux.

— Non et non ! Nous passerons l’hiver ici.

Pour la première fois, Brigitte s’est révoltée.

— Moi j’accepte. Je vais écrire à Santy.

C’était le nom de l’imprésario.

— Tout de suite même… Je donnerai ma lettre au facteur quand il repassera.

Je l’ai laissée aller. À cent mètres de moi, un pin se secouait dans le vent chargé d’écume, et c’était de tout son parfum qu’il se débarrassait. Et je pensais que l’hiver, les pins restent verts et continuent de parfumer le vent. Comment voulez-vous que j’aie songé un instant à m’enfermer dans une boîte miteuse, à me transformer en mécanique à musique ? Alors qu’il y aurait des jours ensoleillés où la mer se ferait unie à l’infini, scintillante comme dans le plein été.

Je n’avais aucune inquiétude et j’allumai une cigarette. Le facteur revenait vers l’hôtel et je l’appelai.

— Je crois que ma femme a quelque chose à vous remettre. Si on allait l’attendre au bar ?

Nous avons bu un apéritif. Puis Brigitte est arrivée, les mains vides.

— Tu as ta lettre ?

Farouche, elle a secoué la tête.

— Excusez-la, ai-je dit au facteur.

Il riait. Nous avons bu une autre tournée. Brigitte trépignait. Quand nous avons été seuls, elle s’est déchaînée.

— C’est de la folie ! Cet hiver, nous allons nous retrouver dans notre chambre du dix-huitième, à Paris, sans un sou.

La prenant par le bras, je l’ai entraînée au dehors. Nous avions le temps d’aller jusqu’à la mer, et c’est ce que nous avons fait.

Le sable était tiède.

— Il serait bien difficile pour nous de passer l’hiver dans notre chambre du dix-huitième.

Elle me regardait en coin.

— J’ai écrit que nous ne la louions plus.

— Quoi ?

J’avais même écrit fin juillet, pour notre congé, soit un mois avant comme le voulait le règlement. J’avais ainsi économisé vingt-cinq mille francs.

— Au mois de juillet ? Tu savais déjà…

— Que nous resterions ? Bien sûr. Il y a exactement trente-neuf jours que j’en suis persuadé.

Machinalement, elle a compté.

— Depuis le vingt-deux juillet ?

— Tu as dû faire une erreur. Depuis le vingt-et-un.

J’allumai une cigarette, le temps qu’elle réfléchisse.

— Le vingt-et-un ? Que s’est-il passé ?

— Cherche bien… Tu ne trouves pas ? Barnier est mort ce jour-là.

Brigitte est devenue pâle. Elle appréhendait tout ce qui traitait de la mort.

— C’est une coïncidence ? Ou bien il y a un rapport entre la mort de cet homme et tes étranges décisions ?

J’ai opiné de la tête.

— Il y a un rapport.

— Lequel ?

— Ne te tracasse pas. Si, le premier septembre au soir, tu ne couches pas dans le lit de la chambre huit, tu auras le droit de me demander toutes les explications.

— Je n’aime pas ces mystères.

Elle s’est levée, me laissant seul avec une ennemie qu’elle ignorait. La mer. Elle aurait été stupéfaite, outrée, si elle avait deviné pourquoi je voulais rester là. Et pourtant c’était vrai. Je me souviens d’être resté pendant une heure à regarder les vagues rouler sur le sable, s’étirer ensuite avec volupté.

Pourtant, jusqu’au soir du trente-et-un août, elle parvint à se maîtriser. Elle évita de boire et de manifester son angoisse. Je la devinais survoltée, d’une anxiété déprimante.

Agathe Barnier s’approcha de moi alors que je venais de réinstaller au piano, tout à fait au début de l’après-midi.

— C’est demain que nous nous séparons ? m’a-t-elle demandé avec un sourire aimable.

Je n’ai pas répondu et me suis contenté de sourire.

— Nous réglerons nos comptes tout à l’heure. Venez jusqu’à mon bureau à cinq heures.

J’inclinai la tête. Brigitte qui lisait dans un coin se leva et vint me rejoindre.

— Qu’est-ce qu’elle t’a dit ?

— Que c’était ce soir que nous réglions nos comptes.

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