Georges-Jean Arnaud - Traumatisme

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Traumatisme: краткое содержание, описание и аннотация

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En apparence, c'était une histoire tragique, celle d'une famille bouleversée par le geste criminel du fils. Tous les personnages semblaient touchants, sympathiques. Le père d'abord, qui, voulant assumer des responsabilités qu'il a quelque peu négligées avant le drame, fuit en compagnie de son fils, pour le protéger, essayer de comprendre ses mobiles et gagner un sursis pour laisser à la justice humaine le temps d'être moins passionnée.
La mère, effondrée, restée seule avec une fillette lucide qui tente de retrouver les fugitifs par tous les moyens. Pour les aider vraiment ? Pour les trahir ? Chacun veut masquer une certaine vérité aux autres, se débat de façon pitoyable tandis que les policiers poursuivent leurs recherches.

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Il aurait voulu connaître tous les détails pour comprendre, grâce à eux, ce qu’il s’était passé le 14 décembre. Cette façon d’aborder le problème par la bande lui paraissait nécessaire. Son fils avait tué un homme. Les journaux, la police croyaient savoir pourquoi, mais lui s’expliquait mal tout le mécanisme qui s’était mis en place pour produire un résultat aussi sanglant. Or, le même enchaînement s’était reproduit au cours des derniers jours.

— Tu te sens prisonnier, ici ? lui avait-il demandé au cours de cette journée, alors qu’il lui faisait visiter la petite cour aux arcades rustiques.

— Il m’a semblé que seul, vraiment seul, tout serait plus facile. Ici, il m’arrive de…

Il s’était arrêté brusquement.

— Continue. Ici, il t’arrive ?

— De penser que je ne serai jamais adulte. Même si le temps atténue le scandale, empêche les juges d’être moins sensibilisés, ils me condamneront quand même.

— Peut-être avec la même sévérité. Mais tu auras changé. Ce sera moins dur. Ou différent. Ce que je n’ai pas voulu, c’est qu’on condamne un enfant au paroxysme d’une crise qui a bouleversé tout le monde. Tu aurais pu servir de bouc émissaire.

Daniel s’était approché d’une des arcades pour en examiner les pierres.

— Ce que tu as voulu, c’est devenir mon complice, payer en même temps que moi.

— Tu te trompes. Ils auront l’habileté d’être très indulgents pour moi. Ils ne pourront agir différemment sans risques énormes. Les gens prennent le parti des adultes, de nos jours, et tendent le poing en direction des gosses.

— Mais tout au bout, cria Daniel, c’est bouché ! Ils me reprendront et me jugeront. Alors ?

— Il faut tenir, je crois, le plus longtemps possible.

Avant de rentrer, Daniel lui avait posé une dernière question. Un peu sournoisement, tout en faisant semblant de s’intéresser à un vol d’oiseaux dans le ciel.

— En admettant qu’ils ne t’aient pas licencié, à la télé… Tu aurais fait la même chose ?

— Je ne sais pas.

Jamais il n’avait osé se répondre franchement sur ce point-là, et le gosse savait bien sur quelle plaie mettre son doigt. Petit, Hervé s’en était souvenu brusquement, Daniel avait déjà agi ainsi, faisant exprès de sauter sur son pied foulé alors qu’il avait quatre ou cinq ans, l’observant pour voir s’il souffrait.

— Peut-être que c’est parce que je suis paumé comme toi que j’ai voulu te préserver. Mais, le plus important, c’est de continuer.

Imagine un cataclysme qui aurait englouti notre passé. Non seulement nos souvenirs, mais encore la maison, les gens que nous aimons…

Sa voix frémissait à ce moment-là, et il contenait difficilement son émotion.

— Pour moi, c’est possible. Je pourrais fuir à l’autre bout du monde, recommencer une nouvelle existence. Mais toi ? Ce passé est bien vivant, il existe. Tu aimais ta maison, ta femme, ta fille… Tu sais que ce n’est que momentané.

À ce moment-là, Hervé s’était souvenu de certaines expériences vécues par des journalistes, des écrivains, des prêtres ouvriers également. Pendant quelques mois, des années plus rarement, ils voulaient vivre la condition ouvrière. Que valait leur tentative, même la plus honnête, la plus pure, puisqu’ils savaient tous qu’un jour ou l’autre ils retrouveraient leur salle de rédaction, leur bureau ou leur église, que, de toute façon, ils avaient la possibilité d’interrompre leur expérience quand ils le voudraient ?

— Nous n’allons pas vivre ici jusqu’à notre mort. Tu le sais bien.

Il avait désigné la vallée où scintillaient quelques lumières dans la brume du soir.

— Il nous faudra bien descendre vers eux un jour ou l’autre. Ou bien, ils viendront nous chercher.

Depuis, ils n’avaient plus parlé à cœur ouvert. Daniel se réfugiait dans une sorte d’inconscience souriante, se drapant dans une douceur inquiétante, faisant semblant — Hervé n’arrivait pas à le croire sincère — de s’intéresser à la nature, aux besognes les plus basses qu’ils devaient accomplir pour survivre.

CHAPITRE IV

Il lui tournait le dos, faisant semblant de chercher une bouteille de pastis dans un placard. Il l’avait écoutée en silence sans l’interrompre, sans protester. Céline rencontra le regard de sa fille, assise de l’autre côté de la table. Roumagnes lui avait donné des vieux catalogues d’accastillage pour l’occuper.

Le vieil homme finit par dénicher sa bouteille, alla prendre une cruche d’eau dans le réfrigérateur.

— Il a fait chaud, aujourd’hui. Ça va faire un sacré été, si ça continue comme ça.

— Vous ne m’avez pas dit d’où venait cet argent. Quand vous l’a-t-il envoyé ?

Roumagnes ouvrait la bouche comme un poisson hors de l’eau, donnant l’impression d’étouffer.

— Madame Barron…, il ne faut pas. Vous n’aviez pas tourné le coin de ma cour, que les deux flics étaient sur moi. Ils vous surveillent étroitement, ne vous laisseront aucune chance.

Il s’affala sur une chaise, et la bouteille cogna rudement la toile cirée.

— Vous ne voulez pas les conduire jusqu’à eux ?

— C’était un chèque postal, n’est-ce pas ? Expédié depuis une poste de grande ville ?

— Vous ne devriez pas insister. À quoi cela vous servira-t-il, madame Barron ? Vous me mettez dans une situation délicate. Votre mari m’a fait confiance. Oui, c’était un chèque postal. Comme nom d’expéditeur, il avait choisi le mien, Roumagnes. Vous pensez que j’ai tout de suite compris, car je n’ai aucun parent qui porte ce nom. Et puis, dans la partie correspondance, il y avait le nom du bateau.

Il versa un peu de pastis dans les verres, de l’orgeat dans celui de Sylvie, rajouta lentement de l’eau.

— De quelle ville provenait cet argent ?

— Ça ne veut pas dire qu’il y soit encore. Pour moi, il a choisi une ville de passage.

Elle souriait légèrement tout en le regardant, et il savait qu’elle attendrait patiemment, aussi longtemps qu’il le faudrait. Il tourna les yeux vers Sylvie.

— Ne vous inquiétez pas, monsieur Roumagnes. Sylvie comprend tout parfaitement et saura se taire.

— Ce ne sont pas des histoires de son âge, murmura Roumagnes. Il vaudrait mieux la laisser en dehors de tout ça.

— Je n’ai plus qu’elle. Faut-il que je l’abandonne à des mains étrangères ?

Pendant ce temps, Sylvie contemplait avec application plusieurs modèles d’ancres.

— Draguignan, souffla le vieux.

— Quelle date ?

— La fin de l’année dernière. Il n’y avait pas d’autres indications.

— La somme couvrait tous les frais ?

— Ne vous inquiétez pas. On reparlera de ça plus tard.

Céline avait très soif, et elle but son verre d’un trait.

— Vous avez bien fait, monsieur Roumagnes. Pour la première fois en six mois, j’ai un nom de ville auquel m’accrocher.

— Je n’aurais jamais dû vous le dire. Mais ils ont pu simplement passer là-bas, s’y arrêter le temps de m’envoyer cet argent.

— Non. Il y a certainement une raison. De plus, il n’était pas obligé de vous envoyer la totalité. Depuis des années, il vous règle en trois versements. Pourquoi vouloir tout liquider d’un seul coup ?

Le vieux venait de rallumer un bout de cigarette, croisait ses bras sur la toile cirée. De temps en temps, il les soulevait pour les décoller, et la toile ne se détachait pas facilement.

— Et les deux flics ? Qu’allez-vous en faire ? Vous ne les sèmerez pas facilement. Ils connaissent le numéro de votre voiture. Ne commettez pas d’imprudence. M. Barron savait ce qu’il faisait. Vous n’avez pas le droit de compromettre tout.

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