Georges-Jean Arnaud - Traumatisme

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En apparence, c'était une histoire tragique, celle d'une famille bouleversée par le geste criminel du fils. Tous les personnages semblaient touchants, sympathiques. Le père d'abord, qui, voulant assumer des responsabilités qu'il a quelque peu négligées avant le drame, fuit en compagnie de son fils, pour le protéger, essayer de comprendre ses mobiles et gagner un sursis pour laisser à la justice humaine le temps d'être moins passionnée.
La mère, effondrée, restée seule avec une fillette lucide qui tente de retrouver les fugitifs par tous les moyens. Pour les aider vraiment ? Pour les trahir ? Chacun veut masquer une certaine vérité aux autres, se débat de façon pitoyable tandis que les policiers poursuivent leurs recherches.

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Après avoir déposé Sylvie sur le sol, il souleva la bâche qui recouvrait le ketch. Céline approcha sa main pour caresser doucement la coque vernie.

— La gendarmerie maritime vient de temps en temps y jeter un coup d’œil. Ils veulent que je les prévienne si jamais vous le mettez à l’eau.

Il haussa ses épaules osseuses de vieillard. Ses veines bleutées tatouaient sa peau d’entrelacs compliqués.

— Monsieur Roumagnes… Je ne sais pas où ils sont.

— Pas ici. J’ai un ouvrier dans le coin, là-bas. Venez jusque chez moi.

Tout au fond du hangar, il s’était aménagé deux pièces où régnait un désordre inimaginable.

— Je vous fais le café ?

— Nous avons déjeuné.

— On va quand même boire quelque chose. Je dois avoir des gâteaux pour Sylvie.

Il finit par revenir s’asseoir en face d’elle, qui comprenait qu’il avait retardé au maximum ce moment-là. Non par gêne, mais parce qu’il était sincèrement désolé.

— Voilà, dit-il soudain. Je ne l’ai pas revu. Je sais que vous êtes venue pour ça. Moi aussi, en décembre, j’ai pensé un moment qu’il allait vouloir partir avec son bateau. Il pouvait. C’est un bon marin, et… le gosse aussi. Et puis, j’ai réfléchi.

Roumagnes secouait la tête et, dans son cou, tendons et veines grouillaient sous la peau bistre.

— Barron, vous savez, c’est plus un terrien qu’un marin. Bien sûr, il aime la mer, son bateau, mais c’est un terrien. Il n’a pas pu s’en arracher comme ça. Vous savez, moi, je l’ai observé depuis que je le connais : plus de quinze ans. C’est un homme capable de trouver de quoi manger sous la pierre d’une garrigue.

Elle ne perdait pas une seule de ses paroles, recevant la confirmation de ce qu’elle avait toujours pressenti.

— Tenez, là…

Il désignait l’écran d’une télévision déjà ancienne.

— Dans la plupart des émissions qu’il a faites, on respirait la terre à pleins poumons, pas l’air du large. Votre mari ? Il s’est enfoncé dans quelque coin perdu avec son fils. Ils attendront le temps qu’il faudra. Il a bien compris, allez. Le petit, maintenant, il risque d’en prendre pour vingt ans. Mais ça risque de changer un jour, non ? Il y aura bien un régime qui n’aura pas besoin de flics pour se maintenir en place ? J’ai lu tous les journaux. Vous pensez. Même ceux de Paris. Dans le tas, il y a de beaux salauds ! Le petit, il a été provoqué, en quelque sorte. Au mois de mai, et il ne s’en est jamais remis. Vous parlez d’un choc, à dix-huit ans ! Il s’en passe de belles ! À Toulon, ils ont matraqué des mômes de quinze ans. C’est du propre !

Céline se mordait les lèvres. Six mois plus tôt, l’indignation de Roumagnes lui aurait fait un bien immense. Dans son entourage habituel, peu avaient tenu ce langage. Tout le monde se scandalisait, réprouvait avec une vertueuse hargne.

— Monsieur Roumagnes, il faut que je les retrouve. Je ne peux plus vivre sans eux. Sylvie a besoin de son père.

Le vieux comprit et se calma.

— Vous allez conduire les flics jusqu’à eux.

— Je prendrai mes précautions. Je ne peux plus vivre ainsi.

Roumagnes se penchait en avant, les mains sur ses genoux, regardant les tomettes usées de sa cuisine.

— Je suis suivie par deux policiers. Un commissaire et un inspecteur. Ils doivent rôder dans la rue et, après mon départ, ils viendront vous interroger.

— Vous faites pas de souci.

— Je sais, monsieur Roumagnes. Mais ils vont fouiller, peut-être, le bateau. Il n’y a rien qui puisse leur donner une indication à bord ?

— Pas que je sache. J’ai refait l’inventaire, au printemps. Il n’y a pas de papiers personnels.

Elle se leva.

— Je vous reverrai, madame Barron ?

— Peut-être pas. Je suis dans un camping. Je ne sais pas encore ce que je vais faire.

— Quel camping ? Un soir, je pousserai jusque là-bas. Si vous n’y êtes plus, tant pis.

Elle lui donna l’adresse, puis :

— Nous vous devons de l’argent pour l’hivernage ?

— Non. C’est réglé.

Céline parut surprise.

— Vous êtes sûr ?

— Mais oui. Ne vous faites pas de souci, allez.

Il les accompagna jusqu’à la voiture, les embrassa une fois encore. Puis, il s’en retourna de son pas d’homme tranquille, tandis que la voiture démarrait.

Lefort et Tabariech le rejoignirent alors qu’il venait à peine de reprendre son pinceau.

— Ah ! vous voilà, vous deux, dit-il.

— Vous nous connaissez ? s’étonna l’inspecteur.

— Non. Je vous reconnais, simplement.

Le commissaire fit un signe d’apaisement en direction de son adjoint.

— Que vous voulait M me Barron ?

— Me voir. Nous nous connaissons depuis longtemps. Et avec son mari, encore plus. Ce sont des amis.

— A-t-elle pris quelque chose dans son bateau ?

— Vous pouvez voir que la bâche est encore dessus. Pour monter à bord, il faut la défaire plus qu’à moitié. Vos collègues de la maritime viennent deux fois par semaine au moins.

— Que vous a-t-elle dit ?

Roumagnes leva son visage recuit et supporta le regard du commissaire :

— Vous me prenez pour qui ?

— Écoutez-moi, mon vieux. En vertu du mandat d’amener dont je dispose, j’ai le droit d’interroger toute personne pouvant me fournir des renseignements sur Daniel Barron. Si vous refusez de répondre, vous serez convoqué à la gendarmerie locale.

Le vieux se redressa, les mains sur ses reins.

— Pendant ce temps, M me Baron est peut-être en train de filer, dit-il, goguenard.

Tabariech esquissa un mouvement vers la 404, mais Lefort le retint sèchement.

— M me Barron voulait revoir le bateau et discuter un peu. Vous ne croyez pas que, dans son cas, ça pouvait lui faire du bien ? C’est tout.

— Reste-t-elle dans le coin ?

— Je ne sais pas. Elle m’a donné l’adresse de son camping, mais ça ne veut pas dire qu’elle y séjournera longtemps.

Il s’accroupit de nouveau devant son mât, et Lefort grogna un vague au revoir. Les deux hommes remontèrent en voiture, se dirigèrent vers le camping.

— On dirait que les estivants se font plus nombreux, constata Tabariech. Les nuits prochaines, on risque de ne plus trouver une seule chambre d’hôtel.

Lefort grogna :

— Il faut qu’on découvre un élément nouveau pour que Parrain accepte de mettre en place un dispositif national. Nous ne pouvons plus perdre notre temps à cette besogne de débutant. Sans parler de la fatigue. Avant d’aller te relever à trois heures, je n’ai pas pu fermer l’œil. Autant dormir dans la bagnole, désormais.

— Vous ne croyez pas que le vieux gardien s’est fichu de nous ? Il sait peut-être quelque chose.

— Je ne vois pas pourquoi Barron se serait plutôt confié à lui qu’à sa femme, répliqua sèchement le commissaire. Mais tu as peut-être raison. Laisse-moi à la gendarmerie maritime, et file au camping. Je m’arrangerai pour rejoindre.

— Mais, si elles lèvent le camp ?

— Eh bien ! on les retrouvera toujours, à l’allure où elles roulent.

Céline s’était arrêtée, au retour, sur la plage des Sablettes, et la mère et la fille allèrent se baigner longuement. Le temps merveilleux, l’eau tiède finissaient par leur donner une illusion de vacances. Mais ni l’une ni l’autre n’éprouvèrent de plaisir à rester allongées sur la plage.

— Allons faire des courses dit Sylvie. Je mangerais bien une côtelette d’agneau avec une salade de tomates.

De retour à la caravane, Céline s’occupa du repas, tandis que la petite fille regardait quelques autres gosses jouer autour d’un gros pin.

— Pourquoi ne vas-tu pas vers eux ? demanda sa mère.

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