Georges-Jean Arnaud - Traumatisme

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Traumatisme: краткое содержание, описание и аннотация

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En apparence, c'était une histoire tragique, celle d'une famille bouleversée par le geste criminel du fils. Tous les personnages semblaient touchants, sympathiques. Le père d'abord, qui, voulant assumer des responsabilités qu'il a quelque peu négligées avant le drame, fuit en compagnie de son fils, pour le protéger, essayer de comprendre ses mobiles et gagner un sursis pour laisser à la justice humaine le temps d'être moins passionnée.
La mère, effondrée, restée seule avec une fillette lucide qui tente de retrouver les fugitifs par tous les moyens. Pour les aider vraiment ? Pour les trahir ? Chacun veut masquer une certaine vérité aux autres, se débat de façon pitoyable tandis que les policiers poursuivent leurs recherches.

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— C’est une situation sans issue, monsieur Roumagnes. Il faudra en finir un jour ou l’autre.

Le visage stupéfait, Roumagnes ne la quittait pas du regard.

— Vous n’allez pas les entraîner sur vos traces, tout de même, madame Barron ?

Elle se leva, et Sylvie glissa en bas de sa chaise avec un synchronisme parfait. Roumagnes alla de l’une à l’autre du regard, impressionné par leur entente secrète, la similitude d’expression à la fois figée et décidée.

— Nous formions une famille heureuse et unie. Pourquoi éclaterait-elle à cause de la faute d’un seul ?

Le vieux se dressa d’un seul jet, et la toile cirée suivit, déséquilibra la cruche d’eau qui se renversa. Il la releva, la plaqua avec violence sur la table.

— C’est votre fils, madame Barron. Je comprends qu’il soit dur de vivre ainsi, mais votre mari a compris qu’il fallait attendre des circonstances plus favorables.

— Il sera quand même condamné. Les jours, les semaines, les mois que nous vivons actuellement valent-ils mieux ? Groupés, nous aurions mieux lutté. Il m’a fallu six mois pour le comprendre, monsieur Roumagnes. Peut-être qu’eux aussi l’ont compris, et qu’ils n’attendent qu’un signe, qu’une rencontre avec moi pour renoncer.

La désillusion du vieux Roumagnes atteignait des dimensions que Céline ne soupçonnait pas. Ses paroles choquaient une longue tradition d’ancien libertaire, et il ne pouvait admettre que l’on se soumette à une société quelle qu’elle soit, et surtout pas l’actuelle.

— Vous m’avez trompé, dit-il tristement. J’ai cru vous rassurer, en quelque sorte, et vous avez d’autres idées en tête. Je ne vous en veux pas, mais vous devriez réfléchir encore.

Il l’accompagna jusqu’à la cour. Céline fit un effort pour ne pas le laisser sur une impression pénible.

— Pourriez-vous garder ma caravane dans votre cour en cas de nécessité ?

— Vous savez bien que vous êtes chez vous ici, répondit-il. Vous pouvez la laisser autant que vous voudrez, elle ne me gênera pas.

C’est en arrivant au camping que Sylvie, silencieuse jusque-là, parla sans regarder sa mère :

— M. Roumagnes n’avait pas l’air content. Tu ne trouves pas qu’il a raison ? On ne peut pas aller à Draguignan avec ces deux policiers qui nous suivent partout.

— Nous essaierons de leur échapper.

Elle risqua un regard vers sa fille, découvrit son expression butée.

— On doit pouvoir les rouler.

— Papa ne sera peut-être pas content.

La jeune femme soupira. Elle rangea la voiture derrière la caravane, s’aperçut que les places disponibles devenaient de moins en moins nombreuses. Les grandes vacances étaient, proches, et les arrivées se succédaient depuis le début de l’après-midi.

À la gendarmerie maritime, le commissaire Lefort avait appris peu de choses sur Roumagnes. On n’avait rien à signaler sur lui, sinon qu’il avait purgé une peine de prison pour insoumission militaire en 1925. Le vieil homme avait longtemps milité en faveur des objecteurs de conscience et détestait les gens en uniforme. À part ça, il menait une vie paisible. On l’estimait beaucoup, dans le pays. Lefort avait demandé que l’on recherche s’il ne possédait pas une propriété dans l’arrière-pays, et qu’on le lui signale, même s’il s’agissait d’un cabanon en ruine.

En fin d’après-midi, les deux hommes avaient vu M me Barron et sa fille revenir chez Roumagnes.

— On va de nouveau l’interroger ?

— Il ne nous dira rien, répondit le commissaire Lefort. Ce type-là n’aime pas les flics et ne fera rien pour nous aider. De plus, il doit éprouver de l’amitié pour les Barron.

— Pourquoi est-elle revenue une seconde fois dans la même journée ? Comme si elle avait oublié quelque chose ?

— Peut-être par besoin d’amitié, de chaleur humaine. Depuis six mois, cette femme vit seule, sans jamais voir qui que ce soit, avec la seule compagnie d’une enfant.

— Une gosse rudement futée et en avance pour son âge, grommela Tabariech.

— Oui, mais une gosse, malgré tout. M me Barron doit tenir son rôle d’adulte, ne peut se laisser aller un seul instant, sinon tout s’écroule pour la fillette.

Dans la caravane, Céline dispersait les dossiers de son mari sur son lit. Elle se souvenait qu’il lui avait parlé de Draguignan, autrefois. Il pouvait y avoir huit mois comme plusieurs années. Le nom de cette ville avait été cité à plusieurs reprises dans leurs conversations, lorsque Hervé se laissait aller à évoquer quelques-uns des projets qui lui tenaient le plus à cœur.

— Tu cherches quelque chose ?

Elle sourit à sa fille pour la rassurer, ayant vaguement l’impression que tout cela ne plaisait pas à Sylvie et que, depuis sa deuxième rencontre avec Roumagnes, l’enfant s’enfermait dans une attitude presque hostile.

— Des papiers sans importance, mais que j’aimerais relire.

Sylvie contempla toutes les feuilles éparses. Il y en avait des centaines.

— Tu as tout mélangé. Lorsque papa voudra reprendre son travail, il ne s’y retrouvera plus. Tu crois qu’un jour il reviendra à la télévision ?

— Certainement, répondit-elle distraitement. Il n’y a aucune raison pour que tout ça ne change pas un jour. Les gens qui ont du talent ne peuvent pas être éternellement tenus à l’écart.

Le mot de Draguignan la lancinait, exactement comme une écharde qu’on ne peut extraire. Hervé avait cité le nom de cette ville où ils n’étaient jamais allés. Mais elle corrigea cette affirmation. Elle n’y était pas allée, mais son mari ? Elle se souvint d’un voyage à Nice, deux années auparavant. N’était-il pas allé faire un tour dans le chef-lieu du Var ?

Qu’était-il allé faire dans l’extrême Sud-Est ? Peut-être un reportage pour un magazine d’actualité. Mais sur quel sujet ?

Elle rechercha dans les coupures de presse, les extraits des programmes télévisés, en pure perte. Le soir venait, et Sylvie, assise à l’autre bout de la caravane, observait sa mère en silence. Céline finit par se rendre compte de cette surveillance.

— Oh ! il est tard, s’excusa-t-elle. Tu dois avoir faim… Attends-moi, je reviens tout de suite.

Sachant qu’on ne pouvait voir, de la petite route, tout ce qui se passait dans le camp, elle fit de grands détours pour s’approcher du pavillon des entrées, consulta l’annuaire du Var.

— Je désire téléphoner à Hyères, demanda-t-elle à l’une des réceptionnistes.

Mais c’était trop tard, et personne ne décrocha à l’autre bout du fil. Lorsqu’elle revint, la petite fille avait mis leurs assiettes. Elle ne lui posa aucune question, et ce manque de curiosité renforça l’impression que Sylvie n’avait pas oublié les paroles de Roumagnes. Ne sachant comment les interpréter, Sylvie choisissait la défiance, descendant un degré de plus dans une solitude qui n’était pas de son âge. Céline se sentait embarrassée, et, pour la première fois en six mois, elles ne se comprenaient plus.

Le lendemain matin, très tôt, la Simca quitta le camp pour se rendre chez Roumagnes. Céline gara la voiture dans la cour, pénétra dans l’atelier avec Sylvie. Après quelques mots avec le vieil homme, elles ressortirent dans une autre rue, se dirigèrent vers l’arrêt des cars.

— Je crois que nous les avons semés, constata Sylvie une fois dans le véhicule. Ils doivent attendre devant l’atelier.

À Toulon, elles changèrent de car, prirent celui d’Hyères. Elles descendirent dans cette ville un peu avant dix heures.

— Nous allons à Draguignan, n’est-ce pas ? demanda la petite fille.

— D’abord, nous allons louer une voiture. Nous reviendrons avec elle jusqu’à Saint-Mandrier et nous la laisserons au parking du nouveau port. Je ne peux pas partir pour Draguignan tant que je n’ai pas trouvé ce que je cherche.

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